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Dakhla

L’Agence du Sud annule l’appel d’offre de la construction de l’extension du lycée français OSUI de Dakhla

Bonne nouvelle, le contribuable marocain ne fiancera finalement pas l’extension du lycée français de Dakhla, Odette du Puigaudeau. Un établissement géré par le très riche réseau privé OSUI. L’Agence pour la Promotion et le Développement Économique et Social des Provinces du Sud du Royaume (APDS) a en effet décidé, en date du 10 février 2022, l’annulation de l’appel d’offre y afférent, soit 14 jours après sa publication.

C’est une sage décision du Directeur Général de l’APDS, M. Jabrane Reklaoui, que celle de l’abandon du financement de l’extension du lycée français de Dakhla, Odette du Puigaudeau. Faisant partie du réseau privé français OSUI, ce projet était un non-sens économique, social et politique.

Le lycée en question renforce certes l’attractivité de la ville de Dakhla, devenue une destination de vie d’investisseurs français et marocains, mais au vu du caractère privé de l’établissement et de la crise économique qui se profile, il devient primordial d’employer les 6,3 millions de dirhams budgétés à ce projet dans de l’investissement utile et prioritaire.

L’information est tombée le 10 février courant sur le portail marocain des marchés publiques. L’Agence pour la Promotion et le Développement Économique et Social des Provinces du Sud du Royaume a en effet publié des décisions d’annulation des appels d’offre N°02/22, N°03/22, N°06/22 relatifs aux travaux d’extension de ladite école.

Rappelons que cette consultation a été lancé Le 28 janvier 2022 par l’APDS, connue communément par l’Agence du Sud. Constitué en quatre lots, le marché était estimé à 6.328.748,00 de dirhams.

Par ailleurs, il est à noter que le réseau privé français OSUI a enregistré en 2020 un chiffre d’affaires de 57 934 873 d’euros, soit 613.581.928,00 de dirhams pour 10 établissements Maroc.

Scandale : L’Agence du Sud finance avec de l’argent public la construction de l’extension du lycée français OSUI de Dakhla

Pandémie, sécheresse, crise économique et sociale, crise chronique de l’enseignement, crises diplomatiques, autant de voyants rouge que tout haut responsable marocain patriote, intègre et compétent doit prendre en compte dans l’exercice de ses fonctions.

Cette situation alarmante semble échapper au Directeur Général de l’Agence pour la Promotion et le Développement Économique et Social des Provinces du Sud du Royaume, APDS, Jabrane Reklaoui. Ce haut responsable n’a trouvé mieux pour démarrer l’exercice 2022 que de lancer un marché public pour la construction de l’extension du lycée français de Dakhla, Odette du Puigaudeau. Un établissement géré par le très riche réseau privé OSUI, qui réalise un Chiffre d’Affaires annuel d’environ 616 millions de dirhams au Maroc, rien qu’en frais de scolarité. Un scandale !

Jabrane Reklaoui, Directeur Général de l’APDS vit sur une autre planète. Que le tourisme s’écroule, que l’école publique s’effondre, que la France diffame nos institutions, que les jeunes des provinces du sud restent au chômage rien n’est prioritaire pour lui que l’extension d’un lycée géré par le très riche programme français, OSUI.

Le 28 janvier 2022, l’APDS, connue communément par l’Agence du Sud, a lancé un appel d’offre pour des travaux d’extension de l’école Odette du Puigaudeau de l’OSUI à la ville de Dakhla. Un appel d’offre constitué en quatre lots, d’une valeur estimée à 6.328.748,00 de dirhams.

Tableau extrait des avis d’appels d’offres ouverts N°01/2022, N°2/2022, N°3/2022, N°6/2022

Priorité N°1 de Jabrane Reklaoui en 2022, l’extension du Lycée français

Comme mentionné sur le tableau ci-dessus, l’appel d’offre relatif à l’extension du Lycée français est le premier à être lancé cette année par l’APDS. Les numéros des AO ne mentent pas : 01/2022, 02/2022, 03/2022 et 06/2022.

Nos recherches nous ont également révélé qu’il s’agit du seul projet lancé cette année concernant la ville de Dakhla par l’Agence du Sud.

Pourquoi donc Jabrane Reklaoui s’est-il précipité à lancer les consultations sur ce projet dès le début de l’année? L’OSUI ou lui-même, ont-ils craint que les relations entre Rabat et Paris s’enveniment davantage et capotent leurs projets? A-t-il subit la pression de l’OSUI pour que les travaux soient achevés avant la rentrée prochaine pour ne pas perdre une année de chiffre d’affaires? Nous n’avons pas de réponse.

En 2020, l’OSUI a constaté un Chiffre d’Affaires de 58 millions d’euros

Pour éclairer nos lecteurs, l’OSUI, Office Scolaire et Universitaire International, est un réseau privé d’établissements scolaires affiliés à la mission laïque française. Installé au Maroc depuis 1996, il est venu en renfort du système AEFE ( Agence pour l’enseignement français à l’étranger), submergé par la forte demande marocaine.

Contrairement aux écoles AEFE, directement gérées par la France et le Ministère des Affaires Etrangères français et reçoivent des subventions publiques, les écoles OSUI sont auto-financées.

Le programme OSUI étant une association sans but lucratif, ne génère pas de bénéfices et se doit de réinvestir le chiffre d’affaire engrangé par les frais de scolarité des élèves, dans les locaux, les équipements et l’équipe pédagogique et administrative.

Le caractère privé de ce réseau, implique logiquement des tarifs bien plus élevés que ceux de l’AEFE. Un business qui a généré en 2020 un chiffre d’affaires de 57 934 873 d’euros, soit 613.581.928,00 de dirhams pour seulement 10 établissements.

Financer un lycée privé français avec de l’argent public, une hérésie

Si l’Etat français ne donne pas de subvention au programme OSUI au Maroc, pourquoi donc l’Agence du Sud va-t-elle le faire ? Même la carte de la cause nationale ne marche pas dans ce cas d’espèce. Ce n’est pas une école privée, gérée par une association française qui fera le poids.

Jabra Reklaoui, Directeur Général de l’Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des Provinces du Sud du Royaume

En se faisant entrainer dans cette affaire, M. Jabrane Reklaoui ne rend pas service aux parents qui ont accepté de payer plus cher parce que l’OSUI leur a fait comprendre que c’est notamment pour investir dans le maintien d’une qualité constante d’enseignement.

Alors que toute la région Dakhla-Oued Eddahab a besoin du moindre dirham en ce contexte de crise socioéconomique et de tensions géostratégiques, Jabrane Reklaou veut mobiliser plus de 6,3 millions de dirhams ainsi que des ressources humaines et administratives de l’APDS, de la préfecture et des services centraux et plusieurs mois d’aller-retour au profit d’un privé français bien loti. Une hérésie.

Dakhla/B2B Kite Summit: Des entrepreneurs kitesurfeurs européens en quête de nouveaux partenariats

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Quelque 250 entrepreneurs et 50 startupers venus de toute l’Europe se penchent, quatre jours durant à Dakhla, sur les solutions digitales innovantes, l’identification des futurs clients et partenaires et sur la prospection de nouveaux marchés.

MAP

Les participants au 3ème Sommet européen des entrepreneurs kitesurfeurs (B2B Kite Summit) dont les travaux ont étés ouverts samedi soir à Dakhla, ont saisi cette occasion pour faire du réseautage, construire des partenariats, identifier de nouveaux marchés et se connecter à un écosystème d’investisseurs potentiels.

B2B Kite Summit est avant tout un plongeon dans le futur, un accélérateur de rencontres et d’innovation où les participants se côtoient pour parler business et stratégie, de découvrir les nouvelles tendances, de travailler sur leur développement personnel et d’apprendre le kitesurf sur un des meilleurs spots au monde.

Dans une déclaration à la MAP, l’initiateur de cette manifestation, Laurent Houitte s’est dit heureux de venir à Dakhla après 18 mois de crise sanitaire liée à Covid 19, précisant que cet évènement réunit 250 entrepreneurs venus de toute l’Europe, pour débattre des moyens à mettre en œuvre pour développer leurs entreprises.

A cette occasion, les participants vont débattre de thématiques autour du télétravail, d’innovation dans les startups, de la digitalisation et de la gestion des données, a souligné l’entrepreneur et fondateur du club français des entrepreneurs kitesurfeurs « Kite and Connect ».

Dakhla est un lieu pittoresque qui offre une importante capacité hôtelière et d’excellentes conditions climatiques favorables à la pratique du kitesurf, a-t-il poursuivi, se félicitant du vol direct reliant la capitale française à la perle du Sud marocain.

Pour sa part, Marjorie Leblanc, co-fondatrice de la start up « The Artist Academy » en France qui participe pour la 3éme fois au B2B Kite Summit a souligné que ce sommet offre l’opportunité aux entrepreneurs de tous horizons de partager leurs expériences et de rencontrer de nouveaux clients et associés.

Dans ce cadre, Mme Leblanc a noté que ce genre d’évènements permet de développer « un business décomplexé », où on apprend le Kitesurf, tout en développant son activité professionnelle.

Elle a également fait savoir que ce rendez-vous lui a permis de d’agrandir son réseau professionnel et de repartir avec des idées et des plans d’actions concrets à appliquer dans sa propre Start-up.

« Je visite Dakhla pour la 5ème fois…elle dispose d’un spot extraordinaire pour les débutants du Kitesurf », s’est-elle réjouie, en se disant captivé par la beauté et les atouts naturels de cette ville.

La 3ème édition de cette manifestation sportive européenne à caractère économique qui se poursuit jusqu’à 28 septembre, est marquée par la tenue d’environ 2.000 speed meetings et de 15 rendez-vous business par jour.

Les intervenants vont se pencher sur la méthode avec laquelle les entrepreneurs ont subi et réagi face à la crise du COVID 19 et sur les meilleures pratiques qu’ils ont adoptées pour y faire face.

En regroupant plusieurs clubs européens d’entrepreneurs kitesurfeurs, le B2B Kit Summit a pour ambition de devenir le premier sommet européen des entrepreneurs dans cette discipline sportive.

La Gambie annonce l’ouverture prochaine d’un consulat général à Dakhla

La Gambie a annoncé, jeudi à Rabat, sa décision d’ouvrir dans les plus brefs délais possibles un consulat à Dakhla.

«Nous avons discuté de l’ouverture prochaine d’un consulat de la République de Gambie à Dakhla», a déclaré le ministre des Affaires étrangères de ce pays ouest-africain, Mamadou Tangara, lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

L’ouverture de ce consulat «se fera dans les plus brefs délais possibles», a souligné Tangara, ajoutant que «nous travaillerons ensemble pour traduire les visions de nos deux chefs d’Etat en réalité».

Le ministre a tenu à réitérer la position de la Gambie, qui «n’a jamais souffert d’ambiguïté sur la question de la marocanité du Sahara, et de l’intégrité territoriale du Maroc».

ll également salué le soutien du Maroc à la Gambie «dans les moments difficiles», ainsi que l’assistance que le Royaume apporte à la Gambie en matière de formation.

https://twitter.com/MarocDiplomatie/status/1205197023215071233

Le chef de la diplomatie gambienne, dont le pays abritera la prochaine conférence de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), a exprimé le souhait de Banjul de «bénéficier de l’expertise du Maroc en matière d’organisation», se disant confiant «qu’avec le soutien et l’appui du Maroc, nous pouvons réussir cette organisation».

De son côté, Nasser Bourita a indiqué que les entretiens avec son homologue gambien ont été l’occasion de «rappeler l’engagement du roi Mohammed VI à développer une coopération sud-sud- forte avec la république soeur de Gambie».

La Gambie «peut toujours compter sur le Maroc comme un pays ami et frère et allié sur toutes les questions qui concernent la Gambie

Il a indiqué que la visite royale en 2006 a été l’occasion de «jeter les fondations de ce partenariat solide qui se poursuit et se renforce aujourd’hui».

Les deux responsables, a poursuivi le ministre, ont discuté des prochaines échéances des relations bilatérales, «notamment la réunion de la commission mixte au début de l’année prochaine à Banjul».

Il a, en outre, assuré son homologue du «soutien total» du Maroc à l’organisation par la Gambie de la prochaine conférence de l’OCI au niveau du sommet. «Cela sera un moment fort où les deux pays vont également déployer leur coopération et coordination pour une organisation réussie de ce grand événement», a dit Bourita.

La réunion Bourita-Tangara, tenue en marge de la célébration à Rabat du cinquantenaire de l’OCI, a permis de passer en revue les questions régionales, et de souligner une «parfaite concordance des vues et une coordination sur l’ensemble des questions à l’ordre du jour de l’Union africain, ou des Nations unies, où les deux pays coordonnent leurs positions et leurs actions».

Nasser Bourita a souligné que conformément aux hautes instructions du roi Mohammed VI, la Gambie «peut toujours compter sur le Maroc comme un pays ami et frère et allié sur toutes les questions qui concernent la Gambie».

Le groupe OCP lance la première édition du « Dakhla, Jeunes et bénévoles »

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La Fondation Phosboucraâ relevant du Groupe OCP a lancé lundi 28 janvier 2019 la première édition du « Dakhla : Jeunes et bénévoles », un programme d’engagement civique et citoyen piloté par le Dakhla Learning Center (DLC). Cette manifestation est le point d’orgue et de clôture d’une trentaine d’ateliers dédiés à la promotion de l’engagement civique et citoyen.

Au cours de ces ateliers, les jeunes ont été sensibilisés à la culture de la citoyenneté, à l’engagement associatif et au bénévolat. Grâce à l’encadrement assuré par Dakhla Learning center, ces jeunes ont lancé quinze initiatives citoyennes qui ont connu la participation de plus de 1000 personnes, surtout des jeunes, au DLC avec l’aide de nombreux acteurs locaux et associations.

La Fondation Phosboucraâ et le DLC essaient ainsi de promouvoir les valeurs de la citoyenneté et d’encourager les jeunes à participer activement à la vie publique. Au cours de cette journée, les jeunes ont mené des réflexions sur leurs retours d’expériences à travers les initiatives qu’ils ont lancées pour voir quels enseignements ils en ont tiré, les impacts sur leur personnalité et leur vision sur la manière d’aborder leurs prochaines initiatives.

Cette journée a été organisée dans l’espace convivial et vibrant du DLC : «Un espace de vie et d’expression qui offre aux jeunes l’opportunité d’être en contact d’idées et de personnes de divers horizons dans le but de stimuler chez eux une réflexion capable de les guider vers une participation active aux activités de leurs communautés », souligne un communiqué de la Fondation Phosboucraâ.

Un espace convivial approprié pour les jeunes

A l’issue de cette journée, des prix récompensant les meilleures initiatives ont été remis aux jeunes pour les gratifier de leur engagement soutenu envers leur ville et leur communauté. Les adhérents du Dakhla Learning center ont lancé les initiatives suivantes en décembre dernier :

  • L’école espace d’innovation et de créativité : Ecole Primaire Ibn Zohr Dakhla ;
  • ​Campagne environnementale dans le Parc Foum Lbouir ;
  • ​Chantiers de bénévolat à Dar Talib Dakhla ;
  • ​Campagne de don de sang ;
  • ​Séminaire sur l’intégration des enfants handicapés dans la vie publique ;
  • ​Séminaire et ateliers sur le traitement des enfants autistes ;
  • ​Evénement culturel sur la jeunesse africaine et les valeurs culturelles ;
  • ​Activités culturelles pour les orphelins de Dakhla ;
  • ​Journées d’animation socioculturelle au profit des enfants en situation d’handicap ;
  • ​Réaménagement de l’école primaire Taourta ;
  • ​Campagne de sensibilisation au diabète (Ecole Primaire Youssef Ibn Tachafine) ;
  • ​Journée de l’employabilité (ateliers et rencontres avec des professionnels) ;
  • ​Journée de partage et d’information (au profit des élèves de baccalauréat) ;
  • ​Campagne de collecte des déchets et hommage aux femmes agents de propreté ;
  • ​Activités sportives pour les femmes défavorisées.

Rappelons que le Dakhla Learning Center (DLC) fait partie de la nouvelle génération de centres de développement des compétences et de l’innovation sociale. Il a été créé en avril 2017 par le O. Porté par la Fondation Phosboucraâ, qui a lancé le premier centre de ce genre à Laâyoune en 2014, le DLC, en partenariat avec AMIDEAST, spécialiste des programmes d’éducation, de formation et de développement, apporte à ces jeunes de nouvelles connaissances et leur ouvre de nouveaux horizons tout en leur redonnant confiance en l’avenir.

Le1Facts : 14 août 1979, récupération de la région de Oued Eddahab

Au lendemain du succès de la Marche Verte, fut signé le 14 novembre 1975 l’Accord tripartite de Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, établissant les conditions du retrait espagnol du Sahara et la partition du territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Subissant les pressions algériennes et les raids militaires du Polisario, Nouakchott était incapable de gérer le territoire ni de le contrôler. Unilatéralement, la Mauritanie a décidé, il y a 39 ans, de quitter le territoire laissant la voie libre au propriétaire légal et historique de cette vaste parcelle désertique, le Maroc, de rétrocéder son dû.

La partie n’était pas aisée. Politiquement et sur le plan du droit, le Maroc n’avait rien à prouver. Mais sur le terrain il fallait faire face non pas aux milices du Polisario mais à l’armée algérienne qui a mobilisé toute une division pour rallier Dakhla. Mais c’était sans compter sur la bravoure et la détermination des troupes du général Dlimi qui, à la tête d’une importante colonne armée formée de deux brigades d’artillerie lourde, des BLS et des unités d’élite des parachutistes, se sont frayés une poche à la verticale de l’axe Boujdour-Dakhla pour stopper net l’offensive algérienne.

La contre-offensive marocaine sur les fronts de Amgala et de Bir Anzarane a donné lieu aux deux célèbres batailles éponymes où les éléments des Forces armées royales ont démontré leur suprématie dans le combat et sur le champ de bataille desquels des centaines d’hommes sont tombés en martyrs. Plus de 700 soldats algériens ont été faits prisonniers.

C’est ainsi que le 14 août de chaque année est célébré au Maroc l’anniversaire de la récupération de la région méridionale du Sahara marocain, Oued Eddahab, en hommage à ces hommes courageux, ces héros, qui ont donné de leur vie pour l’intégrité territoriale du Maroc.

Sahara : Hamdi Ould Errachid et Ynja Khattat accompagnent Nasser Bourita à Lisbonne

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Une délégation marocaine de haut niveau se rend le mardi 6 mars 2018 à Lisbonne pour des discussions bilatérales avec l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain. Les présidents des deux plus grandes régions des provinces du sud font partie du voyage.

La capitale portugaise, Lisbonne, accueillera mardi prochain des discussions bilatérales entre Horst Kohler, envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara et une délégation officielle de haut niveau conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita.

Le chef de la diplomatie marocaine sera accompagné de Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra et Ynja Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab.

La participation de la délégation marocaine à cette rencontre bilatérale, en présence de Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, et en l’absence du Président du Corcas, s’inscrit dans le cadre de la coopération constante du Maroc avec l’ONU pour parvenir à une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara marocain.

Crans-Montana : le Sahara marocain « trait-d’union » vers l’Afrique

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Le Forum Crans-Montana qui se réunit pour sa IIIe édition à Dakhla, rassemblant plus de 150 pays représentés par des personnalités de haut niveau de tous bords, se veut en 2017 le forum de l’Afrique par excellence. Et Dakhla, désormais pôle attitré de la coopération sud-sud, est la passerelle inéluctable du Maroc vers l’Afrique : la Lettre royale adressée aux participants de cet important événement vient le confirmer.

Pour le Roi Mohammed VI, la région du Sahara marocain occupe une place de choix dans l’orientation africaine du Royaume, «pour remplir le rôle historique qui est le sien en tant que trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine.»

Etape saillante parmi les rendez-vous intellectuels et culturels majeurs, selon les propres termes du souverain, le Crans-Montana Forum (CMF) est également un espace pour émettre les idées et échanger les savoir-faire dans les domaines intéressant la «nouvelle Afrique du vingt-et-unième siècle».

Intervenant à près d’un mois de la réunion cruciale du Conseil de Sécurité de l’ONU dont on attend une nouvelle résolution sur le Sahara, la réunion du Crans Montana 2017 est un message clair à la communauté internationale, et à qui de droit, que le Maroc est ouvert aux termes du processus de règlement de la question et tous les types de consensus et des instruments juridiques relevant des Nations Unies mais dans le cadre de la marocanité du Sahara.

Et contrairement à un régime algérien sclérosé et en effritement, et profondément convaincu de la politique de régionalisation avancée qu’il a entamée, le Maroc s’est inscrit, comme à son accoutumée, dans une culture de partage et de la solidarité, ce qui «offre [aux pays africains] la possibilité d’un partage direct et immédiat de [leurs] expertises, d’un développement harmonieux de [leurs] expériences sur le terrain et d’une fructification optimale de [leurs] complémentarités.»

Et toujours dans le cadre du le rôle central du Maroc dans l’intégration régionale, le Crans-Montana 2017 s’est attelé à traiter d’autres thématiques fondamentales, aussi diverses qu’intéressantes, à savoir la santé publique, les énergies renouvelables, la gestion des ressources naturelles et le rôle de la jeunesse et des femmes, mais pas que. La sécurité et la lutte contre les groupes terroristes sont un volet  primordial de la politique africaine du Royaume.

Coopération sécuritaire

En effet, la coopération sécuritaire engagée dans le cadre de la lutte antiterroriste et le «partage de l’expérience marocaine [en matière de politique religieuse] promouvant un islam médian modéré qui lutte contre l’idéologie de l’extrémisme et du repli sur soi (…) est particulièrement manifeste à travers la contribution du royaume aux opérations de maintien de la paix conduites sous la bannière des Nations Unies, et les initiatives de médiation qu’il mène pour le règlement des conflits par les moyens pacifiques.»

Et le témoignage du président centrafricain est édifiant à cet égard : Faustin-Archange Touadéra a exprimé, jeudi au siège de l’ONU à New York, ses remerciements au Roi Mohammed VI pour l’engagement du Maroc aux côtés de la République Centrafricaine. Même ton du côté d’Alpha Condé le Guinéen –qui a été reçu hier par le souverain- et Roch Marc Christian Kabore, le président burkinabé qui s’adressait au #FIAD2017 à Casablanca. Sans oublier la position constante de l’emblématique révérend Jesse Jackson, grande figure de la défense des droits civiques des Afro-Américains et président fondateur de Rainbow Push Coalition, présent à toutes les éditions du Crans Montana à Dakhla, dont il est une des figures de proue, qui a vivement salué «la contribution du Royaume au développement du continent africain.»

Avec le nouvel axe Rabat-Abuja qui se dessine à l’horizon et l’espace de la CEDEAO amené à s’agrandir et à se renforcer considérablement au lendemain de l’intégration (prévue) du Maroc, Dakhla, et par extension tout le Sahara marocain, se transforme concrètement en un maillon fondamental de l’intégration sous-régionale africaine et de toute la transformation géopolitique que connaît le continent.

 

Abdellah El HATTACH