fbpx

La Chine affirme que Poutine bénéficie d’une «immunité» contre les poursuites pour crimes de guerre

///

La Chine a apporté son soutien politique considérable à Vladimir Poutine lundi en contestant le droit de la Cour pénale internationale à poursuivre le président russe.

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, a déclaré lors d’une conférence de presse à Pékin que la CPI devait «adopter une position objective et juste» et «respecter l’immunité juridictionnelle d’un chef d’État en vertu du droit international». La Cour devrait «éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures», a-t-il ajouté.

«La position de la Chine a toujours été que le dialogue et la négociation constituent la solution fondamentale à la crise ukrainienne», a déclaré Wang, dont les commentaires ont été faits peu avant que le président chinois Xi Jinping n’atterrisse à Moscou pour une visite d’État de trois jours.

«Les États-Unis doivent abandonner dépassée la doctrine Monroe, respecter réellement et pleinement le droit des autres pays à mener une politique étrangère indépendante et cesser de s’ingérer dans les affaires souveraines des autres pays» a martelé le responsable chinois.

Les pays doivent travailler ensemble pour s’assurer que plus jamais la souveraineté d’un pays ne sera violée sur la base de mensonges et d’allégations sans fondement, et que plus jamais un pays ne sera brimé et privé de son droit au développement, assure Wang Wenbin.

Et d’ajouter : «La décision de lancer la guerre en Irak découle de la poursuite par les États-Unis de leur agenda géopolitique et a permis au monde entier de voir la vérité sur l’hégémonie américaine et ses énormes dangers».

Dans une rare annonce publique vendredi, le tribunal de La Haye a émis un mandat d’arrêt contre M. Poutine pour ce qu’il a déterminé être la «responsabilité pénale individuelle» du dirigeant russe de 70 ans dans le transfert illégal d’enfants de l’Ukraine vers la Russie, un crime de guerre.

Meurtre de civils chinois en Centrafrique, tentative de sabotage de la rencontre Xi-Poutine ?

///

A la veille de la visite d’Etat du président Xi Jinping à Moscou, neuf ressortissants chinois ont été assassinés dans une mine d’or en Centrafrique. Après l’affaire du mandat d’arrêt de la CPI, serait-ce une tentative de sabotage de ladite visite au vue de la forte présence des milices de Wagner dans ce pays africain ?

Le 19 mars, heure de Pékin, une attaque armée contre une entreprise privée chinoise en République centrafricaine a fait neuf morts et deux blessés graves, tous des ressortissants chinois. Peu avant d’atterrir à Moscou lundi, le dirigeant chinois, Xi Jinping, a tenu à condamner l’attaque.

Selon le communiqué du ministère des affaires étrangères chinois, Jinping a « personnellement donné des instructions pour que tout soit mis en œuvre pour sauver la vie des blessés. Il s’est engagé également de prendre, en temps voulu, les dispositions appropriées pour faire face aux conséquences de l’attaque, afin que les auteurs soient traduits en justice et pour assurer la sécurité des ressortissants chinois».

Le communiqué précise que le ministère des affaires étrangères s’est empressé d’agir sur instruction du président Xi Jinping :

  1. Nous avons immédiatement activé le mécanisme d’intervention consulaire d’urgence et mis en place des équipes en service 24 heures sur 24.
  2. Une représentation diplomatique a été faite auprès de l’ambassade de la République centrafricaine en Chine.
  3. Notre ambassadeur en République centrafricaine a évoqué l’incident avec la partie centrafricaine, l’exhortant à agir.
  4. Un groupe de travail de l’ambassade s’est précipité sur le site pour coordonner la réponse à l’attaque. 

L’ensemble de la République centrafricaine, à l’exception de sa capitale Bangui, est classé rouge (c’est-à-dire extrêmement élevé) en termes de risques sécuritaires, souligne le communiqué.

Au cours des derniers mois, précise la même source, le ministère des affaires étrangères chinois a émis plusieurs alertes de sécurité et a exhorté les ressortissants et les entreprises chinoises à quitter les zones à haut risque le plus rapidement possible et à se mettre en sécurité.

«Une fois de plus, nous demandons instamment à nos compatriotes chinois qui se trouvent actuellement à l’étranger de se tenir informés des dernières alertes de sécurité du ministère des affaires étrangères, de prendre ces alertes très au sérieux et de cesser de se rendre dans les zones à risque. Ceux qui s’y trouvent déjà doivent partir immédiatement» a mis en garde le communiqué de la diplomatie chinoise.

Un sabotage occidental, ou une pression russe ?

Au moins un responsable local a accusé le groupe rebelle C.P.C d’être à l’origine de ces meurtres, qui se sont produits tôt dimanche, lorsque des assaillants masqués ont attaqué un site minier exploité par une société chinoise.

Toutefois, le New York Times affirme que la Coalition des patriotes pour le changement, ou C.P.C., une alliance de groupes rebelles qui tentent de chasser le président pro-Kremlin, Faustin-Archange Touadéra, a nié toute implication et a plutôt blâmé Wagner, la force de combat fondée par un oligarque proche du président russe Vladimir Poutine, qui se bat également en Ukraine.

Le célèbre journal américain rapporte les déclarations de deux responsables occidentaux basés à Bangui qui affirment que «si les meurtres pouvaient avoir été perpétrés par des rebelles, il était également probable que des agents de Wagner en soient à l’origine».

Les mercenaires russes opèrent depuis 2018 en République centrafricaine, l’un des pays les plus pauvres du monde malgré ses vastes réserves d’or et de diamants, qui est en proie à un conflit interne amer depuis 2013. Les agents de Wagner ont aidé l’armée centrafricaine à reprendre le contrôle de la majeure partie du pays, non sans abus contre les civiles.

Le New York Times affirme que les responsables occidentaux suscités, se sont exprimés sous le couvert de l’anonymat car ils n’étaient pas autorisés à donner des interviews. Ils ont déclaré que les agents du groupe Wagner avaient ramené les corps des neuf ressortissants chinois à Bangui. Les neuf hommes ont été abattus à bout portant, ce qui, selon les responsables, ne correspond pas aux méthodes employées par les groupes rebelles.

Les sources du journal américain ont défendu les rebelles centrafricains : «Le C.P.C. avait enlevé au moins un ressortissant chinois pour obtenir de l’argent au cours de l’année écoulée. Ils demandent des rançons et le gouvernement chinois paie. Mais ils ne tuent pas.»

La France pointée aussi du doigt

Par ailleurs, le vice-président de l’assemblée nationale de la République centrafricaine, Evariste Ngamana, a accusé des «mercenaires étrangers» affiliés à des puissances qui «pendant des siècles ont exercé la violence dans notre pays» d’être à l’origine de l’assassinat. L’homme politique faisait référence à la France, l’ancienne puissance coloniale qui, jusqu’à l’année dernière, avait des troupes positionnées en République centrafricaine. Lesquels troupes ont été chassés par les russes de Wagner.

Blinken : «la visite de Xi à Moscou offre une couverture diplomatique aux crimes de guerre de Poutine»

//

Trois jours après que la Cour pénale internationale a accusé le président russe Vladimir Poutine de crimes de guerre en Ukraine, le président chinois Xi Jinping est arrivé à Moscou pour une visite d’État. Laquelle visite serait selon les déclarations du secrétaire d’État américain, « une couverture diplomatique de la Chine à la Russie pour qu’elle continue à commettre des crimes de guerre».

Xi Jinping, le dirigeant chinois, et le président russe Vladimir V. Poutine se sont rencontrés face à face ce lundi à Moscou, où Xi a salué les deux nations comme de «bons voisins et des partenaires fiables» lors d’une visite d’État qui a été suivie de près par Kiev et ses alliés occidentaux.

Alors que les responsables chinois ont tenté de présenter Xi Jinping comme un médiateur capable de négocier une résolution pacifique en Ukraine, les responsables américains se sont montrés méfiants à l’égard de l’implication de la Chine. Le secrétaire d’État Antony Blinken, qui avait déjà averti que Pékin pourrait fournir des armes à la Russie, a déclaré lundi que la visite à Moscou du président chinois, quelques jours après que la Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, revenait pour Pékin à fournir «une couverture diplomatique à la Russie pour qu’elle continue à commettre des crimes de guerre».

La visite du président Xi Jinping «suggère que la Chine ne se sent pas obligée de demander des comptes au président pour les atrocités commises en Ukraine», a déclaré Blinken à propos de Poutine.

Blinken a fait cette déclaration après une longue critique du rôle que la Chine a cherché à jouer dans la guerre en proposant un vague plan de pourparlers de paix que Kiev et ses alliés occidentaux ont balayé d’un revers de main. Il a mis en garde contre tout effort de règlement du conflit qui pourrait conduire à une «issue injuste» ou offrir à la Russie une chance d’obtenir un avantage tactique dans les combats.

«Le monde ne doit pas être dupe d’une quelconque manœuvre tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, visant à geler la guerre selon ses propres conditions» a-t-il alerté.

Le rapport annuel du département d’État sur les droits de l’homme dans le monde, qui condamne sévèrement les forces russes pour une litanie d’atrocités en Ukraine, y compris «des rapports crédibles d’exécutions sommaires, de tortures, de viols et d’attaques indiscriminées», notamment contre des civils, a été publié à l’occasion de la réunion de M. Blinken à Washington.

Le rapport indique également que le gouvernement russe «s’est engagé dans la déportation forcée de civils de l’Ukraine vers la Russie», y compris d’enfants – l’objet des accusations portées contre Poutine et annoncées vendredi par le tribunal international.

Le ministère a également relevé de graves problèmes en matière de droits de l’homme en Ukraine, notamment des arrestations et des meurtres arbitraires, ainsi que des mesures inadéquates pour punir les fonctionnaires ayant commis des actes répréhensibles. Le rapport précise toutefois que ces problèmes ne sont «pas comparables à l’ampleur des violations commises par la Russie».

Blinken a déclaré qu’il s’attendait à ce que la Chine profite du voyage de Xi Jinping pour réitérer ses appels passés en faveur d’un cessez-le-feu dans le cadre de la proposition de paix en 12 points que la Chine a présentée le mois dernier. Mais il a exprimé son profond scepticisme quant aux efforts chinois, déclarant qu’un appel au cessez-le-feu qui n’inclurait pas le retrait des forces russes d’Ukraine «reviendrait en fait à soutenir la ratification de la conquête russe», a-t-il déclaré. «Cela reviendrait à reconnaître les tentatives de la Russie de s’emparer par la force du territoire d’un voisin souverain».

Il a ajouté que les États-Unis accueilleraient favorablement toute initiative de paix pour l’Ukraine «qui favorise une paix juste et durable», et qu’ils soutiennent certains éléments de la proposition chinoise, notamment la protection des civils et la garantie de la sûreté nucléaire.

«Si la Chine s’engage à soutenir la fin de la guerre sur la base des principes de la charte de l’ONU, comme le prévoit le point 1 de son plan, elle peut s’engager avec Zelensky et l’Ukraine sur cette base», a-t-il affirmé Blindent.

Mais l’élément fondamental de tout plan visant à mettre fin aux combats doit être «le maintien de la souveraineté et du territoire de l’Ukraine», a-t-il déclaré, ajoutant : «Tout plan qui ne donne pas la priorité à ce principe essentiel est au mieux une tactique dilatoire, ou cherche simplement à faciliter une issue injuste».

Il a ajouté que les efforts de Poutine pour annexer le territoire ukrainien et les attaques incessantes de son armée contre les civils prouvent que Poutine «n’a aucun intérêt» pour une telle paix.

Le président syrien Bachar al-Assad reçu en grandes pompes par MBZ

/

Le président syrien Bachar al Assad est arrivé aux Émirats arabes unis (EAU) dimanche pour une visite officielle, accompagné de son épouse Asma al Assad, à un moment où de plus en plus d’États arabes se sont montrés ouverts à un assouplissement de l’isolement de Damas.

À leur arrivée à l’aéroport présidentiel d’Abou Dhabi, le couple présidentiel a été reçu par le président des Émirats arabes unis, himself, Cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyan, alias MBZ.

Le président syrien Bachar Al-Assad est arrivé dimanche aux Émirats arabes unis pour une visite officielle, accompagné de son épouse Asma Al-Assad, a annoncé l’agence de presse émiratie (WAM).

Al-Assad, le boucher de Damas, a été accueilli lors d’une cérémonie officielle au cours de laquelle l’hymne national syrien a été joué. Il a été salué au canon lorsque son convoi est entré à Qasr Al Watan, sur le front de mer de la capitale. L’avion du président syrien a été accueilli par des avions de chasse émiratis.

Le président Sheikh Mohamed a accompagné Al Assad pendant l’exécution de l’hymne nationale syrien et a été accueilli par un salut de la garde d’honneur.

«J’ai accueilli aujourd’hui le président syrien Bashar Al Assad aux Émirats arabes unis et nous avons eu des entretiens constructifs visant à développer les relations entre nos deux pays» a déclaré le cheikh Mohammed sur Twitter.

Le président émirati a déclaré avoir eu des «entretiens constructifs» avec son homologue syrien «dans le but de développer les relations entre nos deux pays».

«Nos discussions ont également porté sur les moyens de renforcer la coopération afin d’accélérer la stabilité et le progrès en Syrie et dans la région», a-t-il.

Le président des Émirats arabes unis a également exprimé ses condoléances aux victimes du tremblement de terre, soulignant sa confiance dans la capacité et la détermination de la Syrie à surmonter l’épreuve.

La réception de dimanche s’est déroulée en présence de hauts fonctionnaires émiratis, dont le cheikh Tahnoun ben Zayed, conseiller à la sécurité nationale, le cheikh Mansour ben Zayed, vice-premier ministre et ministre de la Cour présidentielle, et le cheikh Hamdane ben Mohammed Al Maktoum, le fils et le Vice-émir de Dubaï.

Une délégation syrienne était également présente, comprenant les ministres de l’économie, de l’information et le ministre adjoint des affaires étrangères.

Retour en grâce progressif de Bachar el-Assad

La visite de Bachar el-Assad aux Émirats arabes unis intervient au lendemain de sa visite à Moscou où il a été reçu par Vladimir Poutine. Puis à un moment où Abu Dhabi aide Damas à revenir dans le giron arabe après des années d’isolement diplomatique à la suite de la guerre syrienne qui a éclaté en 2011.

Les Émirats arabes unis ont renoué leurs liens diplomatiques avec la Syrie en 2018. Ils ont été le fer de lance de l’acheminement de l’aide d’urgence à la Syrie à la suite des tremblements de terre du mois dernier, ainsi que des médiations visant à normaliser les relations entre la Syrie et les grandes puissances régionales telles que l’Arabie saoudite.

La dernière visite de Bachar Al Assad aux Émirats arabes unis remonte au 19 mars 2022, soit exactement une année jour pour jour. Il s’agissait de son premier voyage dans un pays arabe depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011.

Le Dr Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président, a déclaré qu’il était nécessaire de ramener la Syrie et son gouvernement dans le giron des Émirats.

«La position des Émirats arabes unis est claire en ce qui concerne la nécessité d’un retour de la Syrie … et cela a été confirmé par Son Altesse le cheikh Mohammed ben Zayed lors de sa rencontre aujourd’hui avec le président Bachar Al Assad», a écrit le Dr Gargash sur Twitter.

«Une décennie et demie de guerre, de violence et de destruction a assez duré, et le temps est venu de renforcer la coopération et la collaboration entre nos pays arabes pour assurer la stabilité et la prospérité dans la région».

Et d’ajouter : «L’approche et les efforts des Émirats arabes unis à l’égard de la Syrie fraternelle s’inscrivent dans le cadre d’une vision plus profonde et d’une approche plus large visant à renforcer la stabilité arabe et régionale, en surmontant les années difficiles de confrontation».

«Les événements associés à la décennie du chaos et leurs répercussions ont prouvé que notre monde arabe mérite davantage de s’occuper de ses problèmes et de ses crises, à l’abri des ingérences régionales et internationales».

En janvier dernier, Al Assad a accueilli à Damas le cheikh Abdallah ben Zayed, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale des Émirats arabes unis.

Le cheikh Abdallah est revenu à Damas le mois dernier, à l’occasion d’une visite dans les régions touchées par le tremblement de terre qui a fait plus de 50 000 morts en Syrie et en Turquie.

Urgent – Le Roi Saoudien invite le président iranien à se rendre à Riyad

//

Dans une lettre adressée au président iranien, le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud d’Arabie saoudite a salué le récent accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite, invitant Ebrahim Raïssi à se rendre à Riyad.

Le roi saoudien a envoyé, ce dimanche, un message au président iranien Ebrahim Raïssi, dans lequel il se félicite de l’accord de reprise des relations diplomatiques entre les deux pays et l’invite à une visite officielle à Riyad.

L’adjoint du bureau du président iranien pour les affaires politiques, Mohammad Jamshidi, a déclaré sur Twitter aujourd’hui, que «dans un message du roi saoudien Salmane ben Abdelaziz au président iranien Ebrahim Raïssi, le roi Salmane s’est félicité de l’accord entre les deux pays frères et a invité le président iranien à une visite officielle à Riyad».

Jamshidi a ajouté que le roi saoudien avait également appelé à l’établissement d’une coopération économique et régionale entre les deux pays.

Le président iranien a salué l’invitation et a souligné la volonté de l’Iran de développer la coopération avec l’Arabie saoudite, a ajouté Jamshidi.

À la suite de la rencontre entre le contre-amiral Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN) de l’Iran, et son homologue saoudien dans la capitale chinoise, il a été convenu que Téhéran et Ryad reprendraient leurs relations diplomatiques après sept ans de rupture.

Ils ont également convenu de reprendre la coopération en matière de sécurité, de commerce et d’investissement et de respecter la souveraineté de chacun et de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures.

Al-Jazeera : «Emmanuel Macron a reçu de l’argent sale libyen via l’Algérie»

/

Emmanuel Macron est au centre d’une vive polémique depuis la diffusion, ce vendredi soir, sur la chaîne qatari Al Jazeera d’une enquête, révélant des liens présumés entre le président français, alors candidat et du fils de l’ancien leader Kadhafi, Saif al-Islam. Ce dernier aurait des documents prouvant qu’Emmanuel Macron a bel et bien bénéficié de financement libyen pour sa campagne présidentielle. Tenez-vous bien, par le biais d’une médiation algérienne. Une bombe à retardement !

L’émission intitulée «Ce qui est caché est plus grand», diffusée ce vendredi 17 mars par la chaîne Al-Jazeera, a ouvert la boîte à secrets de l’homme d’influence de Vladimir Putin en Afrique, Maksim Shugalei ( Шугалей Максим Анатольевич ).

Shugalei est un acteur clé du réseau d’influence russe, complexe et en partie caché. Avec son visage escarpé et son crâne rasé, cet homme d’action a parcouru toute l’Afrique à la cape, offrant des conseils politiques à des hommes politiques. En mai 2019, il est arrêté à Tripoli lui et son interprète Samer Hasan Ali Sueyfan.

Accusé d’espionnage, il restera dans les geôles libyennes durant 20 mois.

Le gouvernement russe avait fait valoir que ces personnes étaient des chercheurs universitaires affiliés à un groupe de réflexion. Mais le gouvernement libyen estimait que les deux citoyens russes étaient des agents de renseignement qui menaient des recherches sur le terrain associées à la société militaire privée Wagner.

Les services de renseignement libyens avaient déclaré avoir trouvé une clé USB incriminant Shugalei et Sueyfan de conspirer avec Saif al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, pour prendre le pouvoir dans le pays.

Leur libération en décembre 2020 a été saluée par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

Lorsque les talibans ont pris le contrôle de Kaboul en août 2021 et que de nombreux Afghans ont cherché à fuir, Maksim Shugalei, s’est longtemps installé dans le pays pour promouvoir les intérêts du Kremlin. Il aurait également réussi à nouer des relations étroites avec les talibans.

Shugalei se présente comme sociologue et agit en tant que président de de la Fondation pour la défense des valeurs nationales (FDNV). Washington pense que l’influenceur russe travaille directement sous la supervision de Yevgeny Prigozhin, le chef du groupe Wagner. Selon le trésor américain, la FDNV est l’organe de relations publiques du groupe Wagner.

Vladimir Poutine détient les documents incriminant Emmanuel Macron

«Ce qui est caché est plus grand» a mené une enquête édifiante sur le monde incroyable du sulfureux Maksim Shugalei. Elle s’est intéressée aux circonstances de son arrestation en Libye en 2019, ainsi qu’aux relations qu’il entretenait avec les leaders libyens notamment Saif al-Islam Kadhafi.

L’émission d’investigation d’Al-Jazeera a également pu interviewer Shugalei lui-même, ainsi que des personnalités et des fonctionnaires liés au dossier. Le «sociologie» russe n’a pas été avare d’informations en dévoilant des documents secrets et des séquences exclusives.

L’enquête a révélé l’existence d’un message transmis par Maksim Shugaliei au Kremlin, faisant état de la possession par Saif al-Islam Kadhafi de preuves incriminant des dirigeants politiques en France, en Amérique et en Ukraine. Lesquels documents auraient été bel et bien transmis à Vladimir Poutine.

C’est alors que le pot au rose sera découvert : Le président français en fonction, Emmanuel Macron aurait reçu en 2017 des sommes d’argent considérables, pour sa campagne présidentielle, de la part du fils du défunt président libyen Mouammar Kadhafi, par le biais d’une médiation menée par Nicolas Sarkozy et des parties algériennes, dont les noms n’ont pas été mentionnés.

De l’argent sale d’une dictature, transitant par des réseaux occultes algériens pour financer la plus grande gueule du monde occidental. Quelle ironie !

Macron n’est plus à un scandal prêt. Toutefois cette révélation tombe très mal pour le président français plus isolé et plus seul que jamais.

L’enquête a confirmé que Saif al-Islam Kadhafi Kadhafi dispose également de preuves écrites confirmant que l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a reçu de l’argent de son père.

La justice française avait déjà condamné l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, à un an de prison après avoir prouvé son implication dans la réception illégale d’argent de la part de Kadhafi pendant la campagne électorale de 2012.

Al Jazeera a pu obtenir des dossiers secrets comprenant des centaines de documents, des rapports et des dizaines de clips vidéo qui se trouvaient dans les appareils privés de Shugalei et qui ont été confisqués le jour de son arrestation, révélant le rôle caché de l’équipe russe et de ses associés sur la scène libyenne.

Les rapports confidentiels montrent que Shugalei surveillait la situation sur le terrain et la situation militaire en Libye et transmettait quotidiennement des informations à Moscou, mais le plus important d’entre eux concerne une série de réunions de l’équipe russe avec Saif al-Islam Kadhafi, dans le but de le soutenir pour qu’il se présente aux élections présidentielles.

Les documents montrent que trois réunions ont eu lieu entre l’équipe russe et Saif al-Islam.

Trump affirme qu’il sera arrêté la semaine prochaine et appelle à manifester

/

L’ancien président américain, Donald Trump a publié sur sa propre plateforme de médias sociaux Truth Social qu’il s’attendait à être arrêté mardi dans le cadre de l’affaire pénale à New York concernant le versement de pots-de-vin à la star de films pour adultes Stormy Daniels.

Ce samedi, l’ancien président a posté sur Truth Social un message se référant à lui-même à la troisième personne, comprenant la déclaration suivante : « Le candidat républicain de loin le plus important et l’ancien président des États-Unis d’Amérique seront arrêtés mardi de la semaine prochaine ».

Donald Trump, candidat à l’élection présidentielle de 2024, s’est également défendu en affirmant «qu’il n’avait pas commis de crime – bien qu’il n’ait pas révélé de quoi il s’attendait à être accusé – et il a accusé le bureau du procureur de Manhattan d’être «corrompu et hautement politique».

Cette affirmation intervient alors qu’un procureur de New York envisage d’inculper Donald Trump dans le cadre de l’affaire des pots-de-vin versés à l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels, mais aucune annonce officielle n’a été faite quant à une éventuelle mise en accusation.

Trump a été mêlé à plusieurs enquêtes criminelles, mais l’affaire «Daniels» est la plus longue de toutes, puisqu’elle remonte à 2016.

L’avocate de l’ancienne président, Susan Necheles, a déclaré que les spéculations de Trump étaient «basées sur les rapports des médias» et elle a condamné les procureurs pour avoir caché des informations à son conseiller juridique.

«Étant donné qu’il s’agit d’une poursuite politique, le bureau du procureur s’est engagé dans une pratique consistant à tout divulguer à la presse, au lieu de communiquer avec les avocats du président Trump comme cela se ferait dans une affaire normale», a déclaré Necheles dans un communiqué.

Alvin Bragg, le procureur qui veut le tête de Trump

À New York, l’équipe du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, enquête sur l’affaire des pots-de-vin et l’on s’attendait à ce que Trump soit inculpé dès la semaine prochaine.

Le bureau du procureur de Manhattan, Alvin Bragg (à droite), a ouvert une enquête pour déterminer si des lois de l’État ont été enfreintes à la suite du versement de pots-de-vin à (Stormy Daniels) une star du porno pour le compte de Trump avant l’élection présidentielle de 2016.

Cependant, l’Associated Press a rapporté que les responsables de l’application de la loi à New York discutent des préparatifs de sécurité en prévision d’une éventuelle inculpation de Trump dans les semaines à venir.

Au début de l’année, l’ancien président des États-Unis a appelé ses partisans à manifester s’il était inculpé dans le cadre de l’une des nombreuses enquêtes criminelles menées à New York, en Géorgie et par les autorités fédérales concernant diverses allégations relatives à des paiements illégaux de campagne, à des ingérences dans les élections, à des tentatives d’annulation de sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 et à la conservation de documents top secrets à son domicile après avoir quitté ses fonctions.

Ce samedi, il a posté : «Protestons, reprenons notre nation !».

Si les spéculations de Trump se réalisent, il deviendrait ainsi le premier ancien président à être inculpé dans l’histoire des États-Unis.

Malgré les ces informations sur l’existence d’un mandat d’arrêt, Steven Cheung, porte-parole de la campagne de Donald Trump, a déclaré que l’ancien président prévoyait de se rendre au Texas le week-end prochain pour un rassemblement.

Elon Musk, prédit que si Trump arrêté, il sera réélu avec une «victoire écrasante» s’il est arrêté

Le PDG de Twitter, Elon Musk, a prédit samedi que l’ancien président Donald Trump serait réélu haut la main s’il était inculpé – ou éventuellement arrêté et potentiellement «menotté» – la semaine prochaine.

«Si cela se produit, Trump sera réélu avec une victoire écrasante», a tweeté Musk.

Musk réagissait à une séquence de Fox News qui expliquait comment le bureau du procureur de Manhattan avait demandé à rencontrer les forces de l’ordre avant une éventuelle mise en accusation de M. Trump la semaine prochaine.

Nicolas Sarkozy : «L’Europe est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie»

/

«Notre continent (L’Europe) est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie», un aveu détonnant de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, prononcée ce jeudi 16 mars au sein de l’Assemblée nationale. «C’est en Europe qu’on a exterminé des Juifs» a-t-il insisté.

En écoutant Nicolas Sarkozy, qui a enfilé le temps d’une audition parlementaire son costume présidentiel, on réalise à quel point Emmanuel Macron a dégradé la stature présidentielle.

Nicolas Sarkozy était celui qui disait tout haut ce que les français pensaient tout bas. Il avait séduit les français avec son franc-parler, son image d’homme spontané et sa ligne politique qui visait à rétablir l’ordre et la sécurité.

A l’opposé, Emmanuel Macron, a démontré au fil du temps son expertise de la rhétorique du vide. Ses discours ont toujours été élitistes, condescendants et démagogiques. S’appuyant sur un style littéraire et théâtral de jeune vieux, il use à profusion de concepts mobilisateurs pour plaire, tout en restant toujours vague, sans jamais prendre le risque de définir sa pensée.

Nicolas Sarkozy, qui est resté, malgré un parcours politique en dent de scie, une figure incontournable de l’appareil de l’Etat français, a encore une fois réussi à attirer sur lui toute la lumière des projecteurs.

Cela s’est passé au sein de l’Assemblée nationale française, à l’occasion d’un évènement rare de l’institution. En effet, pour la première fois, deux anciens présidents se sont expliqués successivement devant une Commission d’enquête parlementaire. Laquelle Commission, lancée en octobre 2022 à l’initiative des députés LR, vise à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France.

Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont présentés comme promoteurs du nucléaire durant leurs mandats respectifs.

Les deux anciens présidents, se sont défendus devant les députés d’être responsables des difficultés qui ont mis à genoux le parc de réacteurs français. La séance a duré plus de cinq heures.

Sarkozy, président de 2007 à 2012, a déroulé un plaidoyer en faveur du nucléaire, défendant toutes les décisions prises en ce sens pendant son mandat, comme le développement des EPR. « Je voulais que la France non seulement soit en autonomie énergétique, mais puisse exporter ».

C’est en Europe qu’on a exterminé des Juifs

Nicolas sarkozy – commission d’enquête parlementaire – 16/03/2023

Dans son plaidoyer, devant les députés de la Commission d’enquête parlementaire, Nicolas Sarkozy a plaidé pour le rôle pacificateur de l’Union Européenne, remède à la brutalité et la barbarie historique du continent européen.

L’ancien président français, a surpris son auditoire en clamant avec son énergie et son franc-parler légendaires : « Notre continent est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie.»

https://twitter.com/nath_yamb/status/1636678602849755143?s=61&t=u9qiqYRlF1Mxus8e7Lkd7Q

«Je vais vous dire une chose. L’Europe, de tous les continents du monde est le continent le plus brutal où il y a eu les guerres les plus sauvages. C’est pas l’Afrique, c’est pas l’Asie, c’est l’Europe

«Je vais vous dire autre chose, ce n’est pas au moyen âge, c’est au 20e siècle», a-t-il poursuivit.

Et d’ajouter «C’est en Europe qu’on a exterminé des Juifs. C’est en Europe qu’on s’est battu

Quand on a dit avec la guerre Russo-Ukrainienne c’est le retour de la guerre, qu’on avait pas vu, c’est une stupidité, puisqu’on a oublié la Bosnie, a-t-il ironisé.

«Si vous n’avez pas l’Union européenne, vous avez des affrontements considérables».

«Vous savez, dans la politique, il faut avoir des engagements et vous avez du tempérament, Il faut connaître l’histoire. Et l’histoire donne une dimension à vos engagements. Une couleur à vos engagements».

«Vous êtes pas simplement le produit d’un parti politique ou d’une famille. Vous êtes le produit d’une nation et d’un continent».

Et de conclure : «Notre continent est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie».

La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre Poutine

//

La Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine pour des crimes de guerre présumés, la Russie étant accusée d’avoir enlevé de force des enfants ukrainiens. La Maison-Blanche s’est félicitée que «les auteurs de crimes de guerre aient à répondre de leurs actes». Toutefois, l’affaire soulève également des questions gênantes pour les États-Unis.

La Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine, pour sa responsabilité dans les crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine pendant la guerre qui dure depuis plus d’un an.

L’accusation de la Cour porte sur la déportation présumée d’enfants ukrainiens vers la Russie. Moscou a déclaré que le mandat n’avait aucune incidence juridique sur le président russe.

La CPI a également délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant de Putin.

Le président russe Vladimir Poutine écoute la commissaire présidentielle aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova lors de leur rencontre à la résidence d’État de Novo-Ogaryovo, à l’extérieur de Moscou, le 16 février.

La Cour a déclaré dans un communiqué de presse vendredi que les deux personnes sont «présumées responsables du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et du transfert illégal de population (enfants) des zones occupées de l’Ukraine vers la Fédération de Russie».

La décision de la Cour pénale de La Haye marque une étape importante, puisqu’elle demande l’arrestation d’un dirigeant mondial en exercice, même si les analystes reconnaissent que les chances d’arrêter le président Poutine sont minces.

En effet, à Moscou, les responsables se sont empressés de souligner que la Russie n’a jamais adhéré à la CPI et qu’ils ont rejeté les accusations d’emblée.

«La question elle-même est scandaleuse et inacceptable», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «La Russie, comme un certain nombre d’autres États, ne reconnaît pas la compétence de cette cour et, par conséquent, toutes ses décisions sont insignifiantes pour la Fédération de Russie d’un point de vue juridique» a-t-il souligné.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié la CPI pour sa décision «historique».

«La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre Poutine. Il s’agit d’une décision historique, qui marque le début d’une responsabilité historique.» a-t-il déclaré dans une intervention télévisée.

Le procureur général ukrainien, Andriy Kostin, a qualifié la décision de la Cour «d’historique».

Comme les États-Unis, l’Ukraine n’adhère pas à la CPI. Toutefois, Kostin a souligné que le gouvernement ukrainien avait coopéré avec la Cour dans le cadre d’enquêtes criminelles menées sur son territoire. Il a indiqué que son bureau avait remis plus de 1 000 pages de documents à la CPI concernant la déportation forcée présumée d’enfants vers la Russie.

https://twitter.com/andriykostinua/status/1636750193549889536?s=61&t=R14EtTCZ1eLKcs7cRZvzeQ

Un rapport publié le mois dernier par des chercheurs de l’université de Yale et le département d’État américain accuse le gouvernement russe d’exploiter un réseau systématique de centres de détention pour des milliers d’enfants ukrainiens.

Les autorités russes n’ont pas nié l’arrivée d’enfants ukrainiens dans le pays, mais ont décrit les centres pour enfants comme faisant partie d’un vaste programme humanitaire destiné aux orphelins abandonnés et traumatisés par la guerre.

Le mandat d’arrêt est une «décision stupéfiante»

Le président de la CPI, Piotr Hofmanski, a déclaré que les juges avaient décidé de rendre ces mandats publics pour tenter de dissuader d’autres crimes.

«Le droit international interdit aux puissances occupantes de transférer des civils des territoires où ils vivent vers d’autres territoires», a-t-il déclaré. «Les enfants bénéficient d’une protection spéciale en vertu de la Convention de Genève».

Les experts ont semblé surpris par la nouvelle.

«J’espérais que cela se produirait, mais je ne pensais pas que ce serait aussi rapide», a déclaré Nathaniel Raymond, directeur exécutif du laboratoire de recherche humanitaire de Yale.

«Il s’agit d’une décision stupéfiante de la part de la Cour, qui s’est rapprochée du sommet de l’État russe», a déclaré David Bosco, auteur de Rough Justice : The International Criminal Court in a World of Power Politics.

Toutefois, Bosco a mis en garde : «Le mandat d’arrêt n’aura pas d’implications immédiates, car aucun procès ne peut avancer sans que Poutine soit détenu, et il n’y a aucune chance que cela se produise dans un avenir proche».

Soutien de Human Rights Watch et Amnesty

Malgré la difficulté de juger Putin, les défenseurs des droits de l’homme ont salué cette nouvelle comme une étape importante.

«C’est un grand jour pour les nombreuses victimes des crimes commis par les forces russes en Ukraine depuis 2014», a déclaré Human Rights Watch dans un communiqué.

«Avec ces mandats d’arrêt, la CPI a fait de Putin un homme recherché et a fait son premier pas pour mettre fin à l’impunité qui a enhardi les auteurs de la guerre de la Russie contre l’Ukraine pendant bien trop longtemps.»

Amnesty International a appelé les pays à refuser l’asile à Putin et à Lvova-Belova en les arrêtant et en les remettant à la CPI. L’organisation a également indiqué qu’elle s’attendait à ce que d’autres mandats d’arrêt soient délivrés à l’encontre de dirigeants russes au fur et à mesure de l’évolution des enquêtes sur les crimes de guerre commis en Ukraine.

Pour les États-Unis, «c’est compliqué !»

David Bosco, l’expert en études internationales qui a écrit sur la CPI, a déclaré que la nouvelle affaire de la Cour soulève également des questions gênantes pour les États-Unis.

«Il s’agira d’un nouveau moment délicat pour les États-Unis en raison de leur position selon laquelle la CPI ne devrait pas être en mesure de poursuivre des citoyens d’États non membres», a déclaré Bosco.

«Il ne fait aucun doute que la Russie commet des crimes de guerre et des atrocités en Ukraine, et nous avons été clairs sur le fait que les responsables doivent rendre des comptes», a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

«Le procureur de la CPI est un acteur indépendant qui prend ses propres décisions en matière de poursuites sur la base des preuves dont il dispose. Nous sommes favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre répondent de leurs actes» souligne le communiqué.

Le président Joe Biden a déclaré vendredi que les poursuites engagées par la Cour pénale internationale contre le président russe Vladimir Poutine «constituent un argument de poids», tout en exprimant son soutien à l’enquête sur les crimes de guerre présumés de Putin.

«Je pense que c’est justifié», a déclaré Biden, «mais la question est qu’elle n’est pas non plus reconnue par nous au niveau international. Mais je pense qu’il s’agit là d’un argument de poids».

Plus tard, Biden a déclaré aux journalistes que Putin avait «clairement commis des crimes de guerre».

Dans un communiqué publié plus tôt dans la journée de vendredi, la Maison-Blanche s’est félicitée que «les auteurs de crimes de guerre aient à répondre de leurs actes», mais n’a pas approuvé sans réserve le mandat d’arrêt délivré par la CPI.

«Il ne fait aucun doute que la Russie commet des crimes de guerre et des atrocités en Ukraine, et nous avons clairement indiqué que les responsables devaient rendre des comptes. Le procureur de la CPI est un acteur indépendant qui prend ses propres décisions en matière de poursuites sur la base des éléments de preuve dont il dispose. Nous sommes favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre répondent de leurs actes», a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité.

Il est à noter que la déclaration de Watson, plus tôt dans la journée de vendredi, n’exprimait pas explicitement son soutien aux efforts déployés par la CPI pour poursuivre Putin pour crimes de guerre.

Un porte-parole du département d’État a déclaré à CNN : «Nous sommes favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre soient tenus de rendre des comptes».

Les États-Unis ont une relation compliquée, parfois hostile, avec la Cour internationale, en particulier depuis 2002, lorsque l’ancien président George W. Bush n’a pas signé la loi qui l’a créée.

En 2020, l’administration Trump a pris des sanctions contre le procureur général de la CPI de l’époque, qui enquêtait sur les allégations de crimes de guerre commis par les troupes américaines en Afghanistan.

L’administration Biden, quant à elle, fait état d’un différend interne : Selon le New York Times, les départements de la justice et d’État sont favorables à la communication d’informations à la Cour internationale sur les atrocités commises par les Russes, mais le Pentagone a bloqué l’échange de renseignements avec la Cour, craignant de créer un précédent qui permettrait d’engager des poursuites internationales contre des Américains.

En couverture, The Economist tacle Netanyahu : «Bibi va-t-il briser Israël?»

/

Dans sa dernière édition, The Economist a consacré sa couverture à Benjamin Netanyahu l’accusant de mener son pays à l’éclatement. L’illustration est évidente : un portrait en noir et blanc en dessous du drapeau d’Israel déchiré en cinq morceaux. Le titre est le sous titre expriment de l’inquiétude :«Bibi va-t-il briser Israël ? – Quand les meilleurs et les plus brillants d’Israël s’insurgent, il est temps de s’inquiéter.

Un éditorial signé par la rédaction revient sur la plus grave crise interne qu’Israël ait connu, à la veille des célébrations de son 75ème anniversaire. Un pamphlet qui juge le pays d’être «exceptionnellement vulnérable», son premier ministre de «trop toxique», dont le temps est «révolu».

«Pour empêcher Bibi de briser Israël, les modérés doivent résister à sa prise de pouvoir», conseille le magazine britannique.

Le mois dernier, l’hebdomadaire a publié un dessin humoristique ridiculisant la réforme, dans lequel Netanyahu est représenté en train de donner un coup de batte à «l’indépendance judiciaire».

Ci-après la traduction intégrale de l’article du The Economist.

Cela aurait dû être le grand moment d’Israël. À l’approche de son 75e anniversaire, le mois d’avril prochain :

  1. Le risque d’une guerre conventionnelle avec les États arabes voisins, qui a constitué pendant des décennies un danger existentiel, est à son niveau le plus bas depuis 1948.
  2. La dernière intifada palestinienne, ou soulèvement contre l’occupation, s’est achevée il y a 18 ans.
  3. L’économie israélienne, boostée par la technologie, est plus prospère et plus pertinente au niveau mondial que jamais. L’année dernière, le PIB par habitant a atteint 55 000 dollars, ce qui en fait un pays plus riche que l’Union européenne.

Pourtant, au lieu de se réjouir, Israël est confronté à une grave crise. Les réformes judiciaires proposées par le gouvernement de coalition de droite saperaient l’État de droit et affaibliraient la démocratie israélienne. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a dirigé Israël pendant 15 des 27 dernières années, s’enorgueillit de faire des compromis impitoyables, souvent peu glorieux, qui, en fin de compte, rendent Israël plus fort. Aujourd’hui, il risque de dilapider son héritage et de laisser Israël moins apte à relever les défis sociaux et géopolitiques des prochaines décennies.

Israël, un pays en ébullition

Le pays est en ébullition. Le 11 mars, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans la plus grande manifestation jamais organisée en Israël.

Des généraux, des entrepreneurs et des universitaires avertissent que la démocratie est menacée. se sont quelque 60 % des israéliens qui s’opposent aux réformes juridiques. La rhétorique enflammée des partisans de la droite, y compris des ministres du gouvernement, contribue à alimenter la violence en Cisjordanie : depuis le début de l’année, 80 Palestiniens ont été tués, soit le taux le plus élevé depuis peut-être deux décennies.

La lutte pourrait encore s’intensifier. La Knesset, ou parlement, pourrait adopter la législation au cours des deux prochaines semaines. Une épreuve de force pourrait avoir lieu entre la Knesset et la Cour suprême, obligeant les citoyens et les soldats à faire un choix douloureux quant à leur loyauté. Ehud Barak, ancien premier ministre et chef de l’armée, a appelé à une désobéissance civile massive.

Depuis le début de l’année, 80 Palestiniens ont été tués, soit le taux le plus élevé depuis peut-être deux décennies.

Les réformes judiciaires, une mauvaise solution à un vrai problème

Les réformes sont une mauvaise solution à un vrai problème. Israël n’a pas de constitution écrite. Toutefois, depuis des décennies, la Cour suprême affirme que certaines lois «fondamentales » constituent une quasi-constitution qu’elle peut faire appliquer, en passant outre à la Knesset. Un tel activisme n’a pas été clairement compris comme étant l’objectif lorsque ces lois fondamentales ont été adoptées.

The Economist – 16 Feb 2023

La droite y voit une prise de pouvoir de la part d’un establishment judiciaire de gauche. Mais Netanyahu, qui fait face à des accusations de corruption et déteste l’élite juridique, impose un piètre remède. Ses réformes permettraient à la Knesset de nommer les juges et de passer outre la Cour suprême, ce qui conférerait un pouvoir pratiquement incontrôlé à une faible majorité au sein du corps législatif monocaméral.

Ehud Barak, ancien premier ministre et chef de l’armée, a appelé à une désobéissance civile massive.

Montée de l’extrême droite

Ce combat s’inscrit dans une lutte pour l’identité d’Israël, qui s’est polarisée. Une frange d’extrême droite s’est développée, alimentée par la politique démagogique anti-élite de Benjamin Netanyahu, les inégalités et l’augmentation du nombre de colons juifs en Cisjordanie. Le nombre de Juifs ultra-orthodoxes en Israël a augmenté rapidement : ils représentent 13 % de la population et beaucoup étudient la Torah au lieu de travailler ou de servir dans l’armée.

Ensemble, les partis d’extrême droite et orthodoxes ont remporté un quart des sièges de la Knesset lors des élections de l’année dernière. Les partis de centre-gauche et le Likoud (droite) de Netanyahu ne souhaitant pas gouverner ensemble, ce dernier a formé une coalition avec eux. Les Israéliens modérés s’indignent du fait qu’ils créent la richesse, paient les impôts et font la guerre, dans un pays qui trahit ses racines libérales.

Le nombre de Juifs ultra-orthodoxes représentent 13 % de la population et beaucoup étudient la Torah au lieu de travailler ou de servir dans l’armée.

Israël est exceptionnellement vulnérable

De nombreux autres États ont survécu à des périodes de pouvoir populiste et de division. Pourtant, Israël est exceptionnellement vulnérable.

L’une des raisons en est l’économie. Avec 196 milliards de dollars de réserves étrangères, Israël n’est pas sur le point d’être confronté à un effondrement financier. Mais le cœur de son économie est la technologie, qui génère plus de la moitié de ses exportations. Ce secteur est alimenté par les dépenses en recherche et développement qui, avec 5 % du PIB par an, sont plus élevées que dans n’importe quel autre pays riche.

Les experts et les entrepreneurs qui rendent cela possible n’apprécient pas que leur pays soit sous l’emprise de fanatiques religieux et pourraient émigrer.

Israël est également vulnérable parce qu’il ne peut se permettre de s’aliéner l’Amérique, qui garantit sa sécurité et lui fournit 80 % de ses importations d’armes.

Le soutien bipartisan des Américains à l’égard d’Israël s’érode : une majorité de démocrates et de personnes âgées de 18 à 29 ans lui sont défavorables. Plus de 90 membres du Congrès ont écrit au président Joe Biden pour s’opposer aux réformes juridiques.

Entre-temps, l’Iran a enrichi de l’uranium à 84 % et la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne mettent en garde contre «l’escalade de plus en plus grave de son programme nucléaire».

Benjamin Netanyahu a tissé des liens avec les États arabes sunnites, notamment par le biais des accords d’Abraham, afin de former une coalition anti-iranienne. Mais la semaine dernière, l’Arabie saoudite a conclu un accord de désescalade avec l’Iran, sous l’égide de la Chine. Dans une région dangereuse et instable, l’Amérique reste l’allié indispensable d’Israël.

La dernière vulnérabilité concerne les citoyens arabes d’Israël et les Palestiniens de Cisjordanie. Si les droits des minorités en Israël sont affaiblis, les Arabes israéliens, qui sont victimes de discrimination, seront de plus en plus désillusionnés.

En Cisjordanie, la Cour suprême a, dans une certaine mesure, freiné la colonisation. Affaiblir la Cour, alors même que les ministres israéliens épousent ouvertement le racisme anti-arabe, est incendiaire. Benjamin Netanyahu espère que la question palestinienne pourra être gelée à jamais. Mais l’aimable patron de l’Autorité palestinienne, âgé de 87 ans, risque de ne pas tenir longtemps, et de nouveaux groupes militants se forment.

Que faut-il faire ?

Les réformes juridiques devraient être suspendues. Un objectif approprié pour le 75e anniversaire d’Israël serait une convention constitutionnelle visant à trouver un équilibre entre les tribunaux et le parlement et à obtenir un large consentement.

Les pays divisés ont besoin d’institutions et de garanties plus fortes, et non plus faibles. Israël a également besoin d’un réalignement politique afin que ses partis reflètent les changements sociaux. Quelque 50 à 60 % des électeurs israéliens sont modérés et, ensemble, ils pourraient obtenir la majorité à la Knesset. De vastes réalignements de partis se sont déjà produits par le passé.

Netanyahu toxique, son temps est révolu

Benjamin Netanyahu, un pragmatique laïc formé à l’université, est l’homme politique israélien le plus influent de ces 25 dernières années, ayant largement contribué à la relance économique et au rapprochement avec certains États arabes. Il sait certainement qu’un gouvernement plus modéré pourrait mieux gérer Israël que le gouvernement actuel, qui s’appuie sur les extrémistes. S’il pouvait catalyser une nouvelle configuration centriste dans la politique israélienne, il assurerait son héritage.

Hélas, sa marque est trop toxique et il est trop déterminé à se préserver. Son temps est révolu. Pour empêcher Bibi de briser Israël, les modérés doivent résister à sa prise de pouvoir et faire pression pour que le gouvernement mette la seule démocratie libérale réussie du Moyen-Orient sur une voie moins dangereuse.■

1 2 3 163