fbpx

Le Maroc condamne les propos anti-Palestine du ministre israélien Bezalel Smotrich

/

Dès son retour de son déplacement «stratégique» à la Maison Blanche, Nasser Bourita s’est empressé de condamner les propos du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, sans le citer. Ce responsable ultraorthodoxe a déclaré ce dimanche lors d’un voyage à Paris que le « peuple palestinien est une invention ». Il n’était pas à sa première provocation.

Nasser Bourita, le Chef de le diplomatie marocain s’est réfugié dans le silence depuis l’escalade perpétrée par le gouvernement Netanyahu, suite aux incursions et arrestations effectuées par l’armée israélienne et aux déclarations nauséabondes du ministère israélien des Finances Bezalel Smotrich. Ce dernier avait déclaré vouloir anéantir un village palestinien.

Le 1er mars dernier, Smotrich, qui est également responsable de l’administration civile israélienne en Cisjordanie occupée, a déclaré qu’Israël devait « anéantir » le village palestinien de Huwara à la suite d’une attaque violente perpétrée par une foule de colons dimanche.

« Le village palestinien de Huwara devrait être anéanti. C’est l’État qui doit le faire et non les citoyens privés », a-t-il déclaré.

Les États-Unis ont immédiatement condamné cette déclaration la qualifiant d’un appel « répugnant et dégoûtant ». Le porte-parole du département d’État américain a demandé à Benyamin Netanyahou de désavouer « l’incitation à la violence » à l’encontre des Palestiniens formulée par son ministre.

Ce dimanche 19 mars, lors d’un hommage à Jacques Kupfer, une figure anti-palestinienne controversée du judaïsme français, mort en 2021, le même ministre, en voyage à Paris, récidive et nie l’existence d’un peuple palestinien.

« Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien », peut-on entendre dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Bezalel Smotrich, invité par l’association « Israel is forever » dont Kupfer était le fondateur, a argué que « le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas. Il n’y a pas de Palestiniens, il y a juste des Arabes ».

Le podium devant lequel il a tenu ses propos était décoré d’une carte du « Grand Israël », qui inclut non seulement la Cisjordanie, mais aussi le Royaume de Jordanie.

Le lendemain, la Jordanie a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Amman pour protester contre l’utilisation par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, d’une carte «provocatrice» du «Grand Israël» incluant le territoire de l’actuelle Jordanie et les territoires palestiniens occupés.

Lundi également, le ministère jordanien des Affaires étrangères a publié un communiqué condamnant vivement ce comportement de Bezalel Smotrich en violation du traité de paix de 1994 entre la Jordanie et Israël.

Le ministère jordanien a appelé la communauté internationale à condamner les «actes provocateurs» de Smotrich, faisant voeu d’adopter toutes les contre-mesures «politiques et légales».

Le parlement jordanien a saisi l’affaire en votant à l’unanimité en faveur de l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël à Amman.

La condamnation tardive de Bourita

Nous avons dû attendre la publication du rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme, un rapport particulièrement sévère envers le Royaume, pour que notre ministre des affaires étrangères s’active sur le dossier de la situation explosive en Israel et dans les territoires occupés.

Au lendemain de la publication dudit rapport, Bourita s’est envolé à Washington où il a rencontré successivement, son homologue américain Antony Blinken et le Conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, ainsi que le Conseiller Spécial du président Biden et Coordinateur pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk.

Dès son retour à Rabat, Nasser Bourita a saisi l’occasion de la tenue d’un point de presse à l’issue de son entretien avec la ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Olivia Ragnaghnèwendé Rouamba, pour réagir enfin aux dangereux glissements du gouvernement israélien de benjamin Netanyahu.

En effets, Bourita a souligné que le Maroc a suivi avec inquiétude certaines déclarations de membres du gouvernement israélien comportant une provocation envers des pays arabes et les droits du peuple palestinien, soutenant que le Royaume «condamne et rejette constamment tout comportement irresponsable et toute attitude qui pourrait être incendiaire ou avoir un impact négatif».

Notre Chef de diplomatie a indiqué également que le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, ne cesse d’affirmer que le dialogue et les négociations sont l’unique voie pour parvenir à une solution définitive à la question palestinienne dans le cadre du respect des droits légitimes du peuple palestinien d’établir son État aux frontières de juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale, vivant côte à côte, dans la sérénité et la coopération avec l’État d’Israël, notant que cette position est conforme à la légalité internationale, à l’initiative de paix arabe et aux résolutions du Conseil de sécurité.

Et de conclure que le Maroc «rejette constamment les actions unilatérales qui ne peuvent que nous éloigner de cette solution, et soutient toutes les initiatives qui inciteraient à l’apaisement pour trouver une issue conformément à l’approche de la solution à deux États comme convenu à l’échelle internationale».

Mises à mal par Netanyahu, les accords d’Abraham sont-ils menacés ?

//

Un important think-tank israélien a publié mercredi 22 mars une nouvelle note d’analyse au sujet de l’avenir des Accords d’Abraham à la lumière des dernières évolutions que connait Israël et l’ensemble de la région. Laquelle note constate que le processus de normalisation régionale n’est finalement pas détaché de la question palestinienne.

En conséquence, ont écrit les chercheurs de l’Institut national d’études sécuritaires (INSS) de Tel Aviv, Israël doit prêter attention à cette dynamique qui remet en cause les accords existants et potentiels.

Les auteurs de cette note, ont déploré la dégradation des relations entre le principal pays signataire des accords d’Abraham, les Émirats arabes unis, et l’actuel gouvernement de droite dirigé par Benjamin Netanyahu. Mais également le report du sommet de Néguev qui aurait dû avoir lieu au Maroc et le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran.

«Le comportement du gouvernement israélien, qui a contribué au retour de l’arène palestinienne au centre des intérêts de la région, nuit à la capacité de former une coalition contre l’Iran, qui, au lieu d’être isolé, trouve des moyens d’améliorer ses relations avec les États arabes du Golfe – ce qui pourrait faire pression sur leur normalisation avec Israël» conclut le rapport alarmant de l’INSS.

Ci-après la traduction intégrale de la note d’analyse.

La résilience des accords d’Abraham est mise à mal par les politiques du gouvernement israélien et l’escalade de la violence dans l’arène palestinienne. Les pays qui ont signé des accords avec Israël ont un intérêt à les respecter, parallèlement à l’évolution de la situation dans l’arène palestinienne, dans l’espoir qu’Israël rétablisse le calme et la stabilité.

Toutefois, la poursuite de l’escalade a déjà incité certains d’entre eux, en partie par nécessité, à prêter davantage attention à la politique israélienne à l’égard des Palestiniens, en particulier pendant la période du Ramadan.

Le retour de la question palestinienne au centre de la scène régionale et internationale remet en question les accords de normalisation existants et la capacité d’intégrer d’autres pays arabes importants dans le processus de normalisation – ce qui exige l’attention d’Israël.

L’évaluation selon laquelle la normalisation entre Israël et les pays arabes est détachée du conflit israélo-palestinien est erronée

INSS – 21/03/2023

L’évaluation selon laquelle la normalisation entre Israël et les pays arabes est détachée du conflit israélo-palestinien est erronée. Plus de deux ans après la signature des accords d’Abraham, il est clair que la question palestinienne a retrouvé une place centrale dans l’agenda du monde arabe. L’escalade de la «terreur palestinienne» et les «actions de Tsahal» en Cisjordanie n’ont pas échappé à l’attention des États arabes du Golfe, en particulier des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite.

Ces événements, qui s’ajoutent à la nouvelle politique d’Israël sur la question palestinienne, mettent à l’épreuve la capacité de ces États du Golfe à maintenir un équilibre entre une préoccupation ostensible pour les Palestiniens et la promotion simultanée de leurs contacts économiques et sécuritaires avec Israël.

Dégradation des relations entre les Émirats arabes unis et Netanyahu

Les relations entre le principal pays signataire des accords d’Abraham, les Émirats arabes unis, et l’actuel gouvernement de droite dirigé par Netanyahu ont commencé sur un mauvais pied en janvier, lorsque les Émirats arabes unis ont annulé la visite prévue du Premier ministre à Abou Dhabi, qui aurait dû constituer un début festif de son nouveau mandat (visite qui n’a pas eu lieu pour l’instant).

L’annulation a été annoncée immédiatement après la visite controversée du ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, sur le mont du Temple. Les Émirats arabes unis ne souhaitaient pas accueillir Netanyahou, alors que le monde islamique craignait un changement de la politique israélienne à l’égard du mont du Temple (notamment des restrictions sur les visites et les prières des musulmans sur le mont du Temple, et l’autorisation pour les juifs de prier dans l’enceinte de l’édifice).

Les Émirats arabes unis ont donc remplacé la réception du Premier ministre par une proposition de condamnation d’Israël au Conseil de sécurité des Nations unies.

De manière assez inhabituelle, les Émirats arabes unis ont rejoint la délégation palestinienne à l’ONU pas moins de trois fois depuis janvier pour condamner Israël, en utilisant leur statut de membre temporaire du Conseil de sécurité (en juin 2023, ils assumeront le rôle rotatif de président).

On notera en particulier l’avis très ferme des Émirats arabes unis publié en février, en coordination avec les délégués palestiniens, appelant Israël à cesser immédiatement toute activité de colonisation dans les territoires palestiniens conquis.

Ce n’est que sous la pression des États-Unis que le vote de la résolution contraignante a été remplacé par une déclaration présidentielle (qui n’a pas de force contraignante).

Réchauffement des relations entre les Émirats arabes unis, le Bahreïn et l’Autorité palestinienne

En arrière-plan se trouve le réchauffement progressif des relations entre les Émirats arabes unis et Bahreïn et l’Autorité palestinienne, qui avaient été suspendues à la suite des accords d’Abraham, perçus par les Palestiniens comme un coup de poignard dans le dos et une trahison à l’égard du peuple palestinien.

Il semble que l’Autorité palestinienne ait récemment pris conscience des avantages potentiels qu’elle pouvait en retirer, comme la participation à des projets régionaux et l’utilisation des pays signataires des accords d’Abraham pour décourager le gouvernement israélien de prendre des mesures extrêmes à l’égard des Palestiniens.

Les relations plus étroites entre l’Autorité palestinienne et les Émirats arabes unis pourraient, par exemple, permettre à l’Autorité palestinienne de participer à des projets d’infrastructure et à des initiatives régionales dans les domaines de l’économie et de l’énergie, sur la base des accords d’Abraham, ce qui servirait à la fois les intérêts israéliens et palestiniens.

Report du Sommet du Néguev au Maroc

L’inquiétude suscitée par les changements dans les dispositions relatives au Mont du Temple et les craintes de violence à Jérusalem rendent plus difficile la mise en œuvre des accords, du moins en ce qui concerne leur aspect cérémoniel.

La deuxième réunion du Sommet du Néguev – le forum créé l’année dernière avec Israël, les États-Unis, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et l’Égypte – qui devait avoir lieu au Maroc en mars, a été reportée.

Des diplomates occidentaux ont confirmé que les États membres arabes du forum étaient inquiets à l’idée d’organiser un événement aussi médiatisé à quelques jours du Ramadan – qui a débuté le 23 mars – car cette période a été marquée ces dernières années par une escalade sécuritaire à Jérusalem et dans l’arène israélo-palestinienne (en particulier, l’escalade entre Israël et le Hamas en mai 2021 au cours de l’opération «Gardien des murs»).

Projet d’annexion de la Cisjordanie

Les appels publics et les pressions exercées par les partis de la coalition en Israël pour étendre la construction en Cisjordanie et subordonner l’administration civile à leurs représentants (une décision qui a d’ailleurs été confirmée quelques jours après la condamnation de l’ONU) ont été largement partagés et discutés sur les médias sociaux dans le Golfe, où l’on craint qu’Israël ne se prépare à annexer des zones de la Cisjordanie.

Le discours prédominent sur les réseaux sociaux souligne que l’accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis en 2020 visait en partie à empêcher une telle annexion. Il n’est donc pas étonnant que la condamnation présentée par les EAU au Conseil de sécurité mentionne explicitement «toutes les mesures unilatérales», y compris les décisions et les mesures prises par Israël concernant les colonies et les territoires palestiniens.

Bezalel Smotrich et son appel à anéantir le village de Huwara 

À la suite des événements survenus dans le village de Huwara, près de Naplouse – les dommages causés par les colons aux biens des résidents palestiniens et l’appel du ministre des finances Bezalel Smotrich à «anéantir le village» (bien qu’il se soit ensuite rétracté et ait présenté ses excuses) – les Émirats arabes unis auraient suspendu les contrats d’achat de systèmes de sécurité à Israël qui étaient sur le point d’être signés.

Malgré les dénégations du gouvernement israélien, les Émirats arabes unis ont clairement ressenti un malaise croissant face à la conduite d’Israël et un manque de confiance dans les messages apaisants émis par le Premier ministre Netanyahou, qui est perçu comme étant sous le contrôle d’éléments extrémistes au sein de son gouvernement.

Le pas en arrière de l’Arabie saoudite

L’Arabie saoudite – désignée par le gouvernement comme une cible importante pour les efforts de normalisation – a également condamné Israël avec une vigueur inhabituelle et à de nombreuses reprises sur la question palestinienne, en se référant notamment aux récentes opérations des FDI à Jénine et à Naplouse, qui ont coûté la vie à plusieurs Palestiniens, et au déchaînement des colons à Huwara.

Le ministère saoudien des affaires étrangères a qualifié la déclaration de Smotrich de «raciste et irresponsable», reflétant «l’ampleur de la violence et de l’extrémisme pratiqués par l’entité israélienne occupante à l’égard du peuple palestinien frère».

En outre, les publicistes saoudiens favorables à la promotion des relations avec Israël ont baissé le ton de leurs appels à la suite des événements, comprenant que ce n’était pas le moment d’exprimer leur soutien à la normalisation avec Israël.

L’Iran en ambuscade

Ces actions politiques et la rhétorique des médias soulignent la pression croissante exercée sur les pays qui ont signé des accords avec Israël et sur ceux qui restent sur la touche, compte tenu des événements survenus dans l’arène israélo-palestinienne. L’Iran, qui n’est pas favorable au processus de normalisation entre les pays du Golfe et Israël, s’efforce de rétablir ses relations avec certains pays du Golfe, en particulier l’Arabie Saoudite, ce qui, s’il se poursuit, pourrait exercer une pression sur le processus de normalisation.

Conclusion

Les développements récents ne menacent pas encore l’existence même des Accords d’Abraham et n’ont pas effacé la possibilité que d’autres États les rejoignent. Cependant, si la tension dans l’arène israélo-palestinienne se poursuit, et en particulier s’il y a une escalade et/ou un changement de statu quo sur le Mont du Temple, il pourrait y avoir un gel de l’évolution des relations Jérusalem-Riyad, voire un recul de la «lune de miel» publique entre Israël et les EAU, en d’autres termes, un arrêt du processus de normalisation.

Les sondages d’opinion arabes réalisés depuis la signature des accords d’Abraham montrent que les différents aspects du problème palestinien restent une des principales pierres d’achoppement dans la capacité des États arabes à reconnaître Israël et à nouer des liens avec lui. Les pays signataires des accords d’Abraham, en particulier les Émirats arabes unis, ont effectivement intérêt à poursuivre leurs relations avec Israël, indépendamment de la question palestinienne.

Toutefois, cette question continuera d’avoir un impact sur les relations, en tout cas sur l’aspect public de la normalisation. Le comportement du gouvernement israélien, qui a contribué au retour de l’arène palestinienne au centre des intérêts de la région, nuit à la capacité de former une coalition contre l’Iran, qui, au lieu d’être isolé, trouve des moyens d’améliorer ses relations avec les États arabes du Golfe – ce qui pourrait faire pression sur leur normalisation avec Israël.

En couverture, The Economist tacle Netanyahu : «Bibi va-t-il briser Israël?»

/

Dans sa dernière édition, The Economist a consacré sa couverture à Benjamin Netanyahu l’accusant de mener son pays à l’éclatement. L’illustration est évidente : un portrait en noir et blanc en dessous du drapeau d’Israel déchiré en cinq morceaux. Le titre est le sous titre expriment de l’inquiétude :«Bibi va-t-il briser Israël ? – Quand les meilleurs et les plus brillants d’Israël s’insurgent, il est temps de s’inquiéter.

Un éditorial signé par la rédaction revient sur la plus grave crise interne qu’Israël ait connu, à la veille des célébrations de son 75ème anniversaire. Un pamphlet qui juge le pays d’être «exceptionnellement vulnérable», son premier ministre de «trop toxique», dont le temps est «révolu».

«Pour empêcher Bibi de briser Israël, les modérés doivent résister à sa prise de pouvoir», conseille le magazine britannique.

Le mois dernier, l’hebdomadaire a publié un dessin humoristique ridiculisant la réforme, dans lequel Netanyahu est représenté en train de donner un coup de batte à «l’indépendance judiciaire».

Ci-après la traduction intégrale de l’article du The Economist.

Cela aurait dû être le grand moment d’Israël. À l’approche de son 75e anniversaire, le mois d’avril prochain :

  1. Le risque d’une guerre conventionnelle avec les États arabes voisins, qui a constitué pendant des décennies un danger existentiel, est à son niveau le plus bas depuis 1948.
  2. La dernière intifada palestinienne, ou soulèvement contre l’occupation, s’est achevée il y a 18 ans.
  3. L’économie israélienne, boostée par la technologie, est plus prospère et plus pertinente au niveau mondial que jamais. L’année dernière, le PIB par habitant a atteint 55 000 dollars, ce qui en fait un pays plus riche que l’Union européenne.

Pourtant, au lieu de se réjouir, Israël est confronté à une grave crise. Les réformes judiciaires proposées par le gouvernement de coalition de droite saperaient l’État de droit et affaibliraient la démocratie israélienne. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a dirigé Israël pendant 15 des 27 dernières années, s’enorgueillit de faire des compromis impitoyables, souvent peu glorieux, qui, en fin de compte, rendent Israël plus fort. Aujourd’hui, il risque de dilapider son héritage et de laisser Israël moins apte à relever les défis sociaux et géopolitiques des prochaines décennies.

Israël, un pays en ébullition

Le pays est en ébullition. Le 11 mars, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue dans la plus grande manifestation jamais organisée en Israël.

Des généraux, des entrepreneurs et des universitaires avertissent que la démocratie est menacée. se sont quelque 60 % des israéliens qui s’opposent aux réformes juridiques. La rhétorique enflammée des partisans de la droite, y compris des ministres du gouvernement, contribue à alimenter la violence en Cisjordanie : depuis le début de l’année, 80 Palestiniens ont été tués, soit le taux le plus élevé depuis peut-être deux décennies.

La lutte pourrait encore s’intensifier. La Knesset, ou parlement, pourrait adopter la législation au cours des deux prochaines semaines. Une épreuve de force pourrait avoir lieu entre la Knesset et la Cour suprême, obligeant les citoyens et les soldats à faire un choix douloureux quant à leur loyauté. Ehud Barak, ancien premier ministre et chef de l’armée, a appelé à une désobéissance civile massive.

Depuis le début de l’année, 80 Palestiniens ont été tués, soit le taux le plus élevé depuis peut-être deux décennies.

Les réformes judiciaires, une mauvaise solution à un vrai problème

Les réformes sont une mauvaise solution à un vrai problème. Israël n’a pas de constitution écrite. Toutefois, depuis des décennies, la Cour suprême affirme que certaines lois «fondamentales » constituent une quasi-constitution qu’elle peut faire appliquer, en passant outre à la Knesset. Un tel activisme n’a pas été clairement compris comme étant l’objectif lorsque ces lois fondamentales ont été adoptées.

The Economist – 16 Feb 2023

La droite y voit une prise de pouvoir de la part d’un establishment judiciaire de gauche. Mais Netanyahu, qui fait face à des accusations de corruption et déteste l’élite juridique, impose un piètre remède. Ses réformes permettraient à la Knesset de nommer les juges et de passer outre la Cour suprême, ce qui conférerait un pouvoir pratiquement incontrôlé à une faible majorité au sein du corps législatif monocaméral.

Ehud Barak, ancien premier ministre et chef de l’armée, a appelé à une désobéissance civile massive.

Montée de l’extrême droite

Ce combat s’inscrit dans une lutte pour l’identité d’Israël, qui s’est polarisée. Une frange d’extrême droite s’est développée, alimentée par la politique démagogique anti-élite de Benjamin Netanyahu, les inégalités et l’augmentation du nombre de colons juifs en Cisjordanie. Le nombre de Juifs ultra-orthodoxes en Israël a augmenté rapidement : ils représentent 13 % de la population et beaucoup étudient la Torah au lieu de travailler ou de servir dans l’armée.

Ensemble, les partis d’extrême droite et orthodoxes ont remporté un quart des sièges de la Knesset lors des élections de l’année dernière. Les partis de centre-gauche et le Likoud (droite) de Netanyahu ne souhaitant pas gouverner ensemble, ce dernier a formé une coalition avec eux. Les Israéliens modérés s’indignent du fait qu’ils créent la richesse, paient les impôts et font la guerre, dans un pays qui trahit ses racines libérales.

Le nombre de Juifs ultra-orthodoxes représentent 13 % de la population et beaucoup étudient la Torah au lieu de travailler ou de servir dans l’armée.

Israël est exceptionnellement vulnérable

De nombreux autres États ont survécu à des périodes de pouvoir populiste et de division. Pourtant, Israël est exceptionnellement vulnérable.

L’une des raisons en est l’économie. Avec 196 milliards de dollars de réserves étrangères, Israël n’est pas sur le point d’être confronté à un effondrement financier. Mais le cœur de son économie est la technologie, qui génère plus de la moitié de ses exportations. Ce secteur est alimenté par les dépenses en recherche et développement qui, avec 5 % du PIB par an, sont plus élevées que dans n’importe quel autre pays riche.

Les experts et les entrepreneurs qui rendent cela possible n’apprécient pas que leur pays soit sous l’emprise de fanatiques religieux et pourraient émigrer.

Israël est également vulnérable parce qu’il ne peut se permettre de s’aliéner l’Amérique, qui garantit sa sécurité et lui fournit 80 % de ses importations d’armes.

Le soutien bipartisan des Américains à l’égard d’Israël s’érode : une majorité de démocrates et de personnes âgées de 18 à 29 ans lui sont défavorables. Plus de 90 membres du Congrès ont écrit au président Joe Biden pour s’opposer aux réformes juridiques.

Entre-temps, l’Iran a enrichi de l’uranium à 84 % et la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne mettent en garde contre «l’escalade de plus en plus grave de son programme nucléaire».

Benjamin Netanyahu a tissé des liens avec les États arabes sunnites, notamment par le biais des accords d’Abraham, afin de former une coalition anti-iranienne. Mais la semaine dernière, l’Arabie saoudite a conclu un accord de désescalade avec l’Iran, sous l’égide de la Chine. Dans une région dangereuse et instable, l’Amérique reste l’allié indispensable d’Israël.

La dernière vulnérabilité concerne les citoyens arabes d’Israël et les Palestiniens de Cisjordanie. Si les droits des minorités en Israël sont affaiblis, les Arabes israéliens, qui sont victimes de discrimination, seront de plus en plus désillusionnés.

En Cisjordanie, la Cour suprême a, dans une certaine mesure, freiné la colonisation. Affaiblir la Cour, alors même que les ministres israéliens épousent ouvertement le racisme anti-arabe, est incendiaire. Benjamin Netanyahu espère que la question palestinienne pourra être gelée à jamais. Mais l’aimable patron de l’Autorité palestinienne, âgé de 87 ans, risque de ne pas tenir longtemps, et de nouveaux groupes militants se forment.

Que faut-il faire ?

Les réformes juridiques devraient être suspendues. Un objectif approprié pour le 75e anniversaire d’Israël serait une convention constitutionnelle visant à trouver un équilibre entre les tribunaux et le parlement et à obtenir un large consentement.

Les pays divisés ont besoin d’institutions et de garanties plus fortes, et non plus faibles. Israël a également besoin d’un réalignement politique afin que ses partis reflètent les changements sociaux. Quelque 50 à 60 % des électeurs israéliens sont modérés et, ensemble, ils pourraient obtenir la majorité à la Knesset. De vastes réalignements de partis se sont déjà produits par le passé.

Netanyahu toxique, son temps est révolu

Benjamin Netanyahu, un pragmatique laïc formé à l’université, est l’homme politique israélien le plus influent de ces 25 dernières années, ayant largement contribué à la relance économique et au rapprochement avec certains États arabes. Il sait certainement qu’un gouvernement plus modéré pourrait mieux gérer Israël que le gouvernement actuel, qui s’appuie sur les extrémistes. S’il pouvait catalyser une nouvelle configuration centriste dans la politique israélienne, il assurerait son héritage.

Hélas, sa marque est trop toxique et il est trop déterminé à se préserver. Son temps est révolu. Pour empêcher Bibi de briser Israël, les modérés doivent résister à sa prise de pouvoir et faire pression pour que le gouvernement mette la seule démocratie libérale réussie du Moyen-Orient sur une voie moins dangereuse.■

Paul Packer : «En tant que juif américain, je me sens plus en sécurité en marchant dans les rues du Maroc que dans celles des États-unis»

Paul Packer, capital-investisseur et ancien président de la Commission des États-Unis pour la préservation du patrimoine américain à l’étranger a fait sensation à Marrakech. Invité d’honneur de la première édition marocaine du Forum Mondial de l’Investissement, organisé par Global Media Holding et The Jerusalem Post, M. Packer a affirmé qu’il avait plus peur, en étant juif, de marcher dans les rues de New York que dans les rues de Casablanca ou Marrakech. «Un état de fait qui ne date pas de la signature des Accords d’Abraham mais le fruit de la vision de tolérance et de paix du Roi Mohammed VI» a-t-il souligné.

L’interview en tête-à-tête de l’homme d’affaires américain Paul Packer avec le rédacteur en chef du Jerusalem Post, Yaakov Katz à Marrakech restera gravée dans les annales du Global Investment Forum. Un événement organisé par le journal israélien suscité, le groupe média marocain GMH fondé par M. Ahmed Charaï et le journal anglophone émirati Khaleej Times.

Paul Packer était invité au prestigieux forum, en sa qualité de dirigeant de Globis Acquisition Corp, une société d’investissement américaine qui a fait sa première opération à l’international en dehors d’Israël, en prenant le contrôle d’une entreprise marocaine. Il s’agit de la société Forafric qui deviendra peu de temps, la première société agroalimentaire africaine et la première société basée au Maroc à s’introduire en bourse aux États-unis.

Ses actions ordinaires sont cotées au Nasdaq sous le symbole «AFRI» et sa capitalisation boursière d’élève à 301.61 million $.

De part l’originalité et le succès de ce «use case» qui a brisé le plafond de verre en matérialisant des ponts d’affaires entre le Maroc, les États-unis et Israël, son architecte Paul Packer a été le premier participant au Forum de Marrakech à répondre aux questions du rédacteur en Chef du célèbre journal The Jerusalem Post.

Le cadre de l’entretien était «Banque, Finance et Fintech. Le Maroc, porte d’entrée de l’Afrique». Les questions du journalistes se sont attardées sur le climat des affaires au Maroc et les opportunités d’investissement dans le Royaume.

M. Packer a assuré que son expérience entant que dirigeant de Foraric, lui a démontre que le Maroc est bel et bien la porte d’entrée de l’Afrique. «Au cours des dix prochaines années, le Maroc atteindra 2 milliards de personnes avec des accords de libre-échange avec 100 pays», a-t-il déclaré. «C’est quelque chose sur lequel nous sommes prêts à parier et à investir. Le Maroc est prêt à accueillir les capitaux occidentaux.». L’homme d’affaires a ajouté que Casablanca n’est qu’à six heures d’avion de New York.

Packer a partagé sa fascination du niveau élevé de l’éducation que propose l’Université de Benguerir qu’il avait visité la veille du Forum. Il a souligné que chaque année, l’UM6P formait 500 ingénieurs. «C’est un joyau caché ici au Maroc», a-t-il déclaré. «Ce sont les jeunes ingénieurs marocains qui pourraient vraiment être un  » 1+1=4″ pour les investissements» a-t-il ajouté.

«Pour un juif américain, les rues de Casablanca et de Marrakech sont plus sures que celles de New York»

En réponse à la question du rédacteur en chef du Jerusalem Post, Yaakov Katz, sur le climat des affaires au Maroc, Packer a répondu qu’il se sentait plus en sécurité en marchant dans les rues de Casablanca et de Marrakech qu’en marchant à New York, louant les efforts et la vision du roi Mohammed VI.

Ci-après la retranscription exacte de cet échange qui a marqué cette première édition marocaine du Global Investment Forum.

Yaakov Katz : Je suis curieux de savoir ce que ça fait de faire des affaires ici (Maroc). Les gens pourraient dire que le Maroc, c’est dur. C’est beaucoup de bureaucratie et de paperasserie. Je suppose que certains de vos amis de Wall Street pensent qu’en tant qu’éminent juif américain, c’est étrange que ce soit vous qui que vous veniez ici pour faire des affaires. Comment vous expliquez cela ? Qu’est ce que vous leur dites ?

Paul Packer : «Je leur dit, qu’en tant que juif américain, je me sens beaucoup plus en sécurité en marchant dans les dans les rues du Maroc que dans les rues de n’importe où à New York en ce moment ou en Amérique. Vous savez c’est quelque chose qui existait même avant les Accords d’Abraham. C’est grâce à sa majesté le roi Mohammed VI, sa vision pour la tolérance mais pas seulement ! Aussi une vision pour les droits de l’Homme et les droits de la Femme ici au Maroc».

«A tous ceux qui m’ont demandé :  n’avez-vous pas peur au Maroc ? »

«Peur au Maroc ?! J’ai plus peur de marcher en Amérique en tant que juif que de marcher dans les rues de Casablanca, Marrakech ou n’importe quelle autre ville du Royaume».

«Non seulement nous sommes bien accueillis, je suis bien accueilli, mais une fois qu’ils entendent que tu es juif nous ne sommes pas des cousins nous sommes des frères !

C’est quelque chose pour laquelle je dois vraiment remercier le roi Mohammed VI.»

Global Investment Forum. Ali Seddiki fait honneur au Maroc

Ali Seddiki, DG de l’AMDIE, a fait briller de mille feux le Maroc, devant un parterre d’hommes d’affaires et de décideurs israéliens et américains venus nombreux pour participer aux travaux de la première édition marocaine du Global Investment Forum. Son allocution, diffusée juste après celle du président israélien Isaac Herzog, était agréable, simple, fluide et surtout sincère. Ali Seddiki nous rendu fiers et nous a donné de l’espoir quant à l’avenir de notre pays.

Ali Seddiki, Directeur Général de l’AMDIE, a gratifié les participants au Global Investment Forum, qui s’est tenu à Marrakech les 16 et 17 novembre, d’une allocution de haute facture. Une prestance qui a octroyé une forte crédibilité à son plaidoyer pour investir au Maroc.

Du haut de ses 37 ans, M. Seddiki a pris la parole avec efficacité lors d’un discours captivant, tout en adoptant une posture ouverte, rassurante et fière.

Avec des silences bien choisis, une attitude avenante et une phrase de fin marquante, il a réussi à dépeindre une image attrayante du Royaume sur le plan de la stabilité, de la paix, et de la durabilité.

Les 4 raisons d’investir au Maroc

Il y a au moins quatre raisons d’investir au Maroc maintenant, selon Ali Seddiki, Directeur Général de l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations :

Le Maroc est un pays stable, démocratique et doté d’une vision claire à long terme. «La stabilité politique est assurée par notre monarchie».

Le pays est stratégiquement situé au bord de la mer Méditerranée et sert de porte à l’Afrique. Le Maroc bénéficie de 50 accords de libre-échange, ce qui en fait également un lien avec l’Europe, les États-Unis et le reste du Moyen-Orient.

Le port Tanger Med est le plus grand port de la Méditerranée. Il sert de point d’escale aux entreprises de transport maritime par conteneurs, notamment entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe.

Près de 40% du mix énergétique marocain est issu d’énergies vertes et le pays vise à dépasser les 50% d’ici 2030. Le Maroc attire de nombreux investisseurs internationaux pour mettre en œuvre des projets d’énergie renouvelable.

Transformer les paroles en actions

M. Seddiki a ensuite appelé le public à aider le Maroc à «transformer ces paroles en actions concrètes sur le terrain».

«Le Maroc a l’ambition d’aller plus loin tout en étant le pays le plus attractif pour les investissements dans la région», a conclu Seddiki. «Le Maroc vit un tournant».

Transcription intégrale de l’allocution de Ali Seddiki

Ci-après la traduction de l’allocution intégrale du DG de l’AMDIE Ali Seddiki au Global Investment Forum, qui s’est tenu à Marrakech les 16 et 17 novembre.

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais tout d’abord saluer le Forum mondial de l’investissement pour avoir pris cette initiative et pour tous les efforts déployés pour faire de cet événement un grand succès sous la Direction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le Maroc a entrepris de nombreuses réformes aux niveaux politique, économique et social afin d’améliorer son environnement des affaires, de construire une plateforme manufacturière compétitive et à faible émission de carbone et de développer une infrastructure de classe mondiale. Ces réformes ont sans aucun doute aidé le Maroc à gagner la confiance des investisseurs internationaux et ont placé le royaume du Maroc comme un acteur fort aux niveaux régional et international.

«Morocco Now» reflète la vision du Royaume : le dynamisme de sa jeunesse, son innovation industrielle, l’agilité de ses entrepreneurs, son ouverture historique et le potentiel de croissance que le Maroc offre à vos affaires.

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de souligner certains des facteurs qui font du Maroc l’une des meilleures destinations pour investir le royaume est un pays stable et démocratique avec une vision claire et à long terme.

Notre stabilité politique est assurée par notre monarchie, notre institution démocratique, la paix et la sécurité.

Notre position stratégique, associée à plus de 50 accords de libre-échange, permet au Maroc de relier l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et les États-Unis. Cet emplacement est soutenu par le premier port de la mer Méditerranée, TangeMed, au carrefour des principales routes maritimes internationales.

Le Maroc accorde une grande importance à la durabilité : près de 40 % de son mix énergétique provient des énergies vertes et l’objectif d’ici 2030 est de dépasser les 50 %.

L’empreinte économique marocaine en Afrique reflète l’extension continentale du Royaume en tant que premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et deuxième sur le continent.

Mesdames et Messieurs,

Nous devons transformer ces paroles en actions concrètes sur le terrain et nous devons mettre en œuvre des projets d’investissement qui peuvent avoir un impact positif pour l’économie marocaine et ses citoyens.

Le Maroc a l’ambition d’aller plus loin en étant la destination la plus attractive pour investir dans la région.

L’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations est impatiente de vous assister et prête à vous soutenir dans vos investissements.

Le Maroc vit un momentum.

C’est le Maroc. Maintenant.

Global Media Holdings et le Jerusalem Post organisent le Forum Global de l’Investissement à Marrakech

Le 16 et 17 novembre courant, une forte délégation israélienne composée d’homme d’affaires et de responsables gouvernementaux participera aux travaux du «Global Investment Forum» qui se tiendra à Marrakech. C’est évènement est co-organisé par le marocain Global Media Holdings, éditeur de «l’Observateur du Maroc et de l’Afrique» et de «Pouvoir d’Afrique» et par l’israélien The Jerusalem Post Group, en partenariat avec l’émirati The Khaleej Times.

Après le succès de l’édition du juin 2021 à Dubaï, le Forum israélien « The Global Investissement Forum» pose ses valises à Marrakech. Organisé par The Jerusalem Post en partenariat avec Global Media Holdings et The Khaleej Times, l’évènement se veut une occasion de nouer des relations d’affaires et le développement d’opportunités d’investissement entre le Maroc et Israël en particulier.

Pas moins de 21 personnalités israéliennes prendront la parole lors de cet évènement qui se distingue par quatre formats d’échanges : La plénière, l’Interview, le Ted Talk et le Panel.

Parmi ces invités israéliens, on note la présence des trois hauts dirigeants de la puissante Compagnie nationale des eaux d’Israël «Mekorot» :

  • YITZHAK AHARONOVICH : Président de la société nationale des eaux Mekorot
  • AMIT LANG : PDG de la société nationale des eaux Mekorot et président du conseil d’administration de l’initiative EMS Mekorot
  • AVRUM (AVRAHAM) BEN-JOSEF : Vice-président de l’ingénierie des systèmes pour la compagnie nationale des eaux Mekorot

D’autres hommes d’affaires et responsables gouvernementaux pas moins influents participeront au Forum, notamment :

  • PAUL PACKER : PDG de Globis Capital Management. (Société de fonds spéculatifs basée à New York, aux États-Unis. Elle a moins de 150 millions de dollars d’actifs sous gestion et exploite 2 fonds privés)
  • EITAN NEISHLOS : Fondateur et président de Fondation Neishlos et Neishlos Capital. (Fonds d’investissement spécialisé dans les entreprises privées et publiques opérant principalement dans les secteurs de la finance et des fintechs)
  • YOSSI ABU : PDG de NewMed Energy. (Principal acteur énergétique d’Israël dans le domaine de l’exploration, du développement, de la production et de la vente de gaz naturel et de condensats)
  • AVI COHEN : PDG – Eilat Economic Company. ( Bras financier de la municipalité d’Eilat, fondé en 1984)
  • EYAL HAIMOVSKY : Directeur général de l’Autorité de développement de Jérusalem. (JDA, créée en 1988, promeut, planifie et encourage le développement économique de Jérusalem)
  • WOJTEK SOCZEWICA : PDG Fondation Auschwitz-Birkenau, Varsovie, Pologne. ( La Fondation vise à rassembler et à gérer des dons de dotation qui financeront le programme de préservation globale et à long terme du site commémoratif d’Auschwitz-Birkenau ).

The Jerusalem Post sera également présent en force au Forum. Outre le Directeur de publication Yaakov Katz, la PDG du groupe Inbar Ashkenazi, fera également le déplacement à Marrakech. La femme de fer du du célèbre journal israélien, l’a annoncé elle-même sur sa page Facebook.

Le forum sera également diffusé en direct sur les sites web et les canaux de médias sociaux du Jerusalem Post (jpost.com), L’Observateur du maroc et d’Afrique (https://lobservateur.info/) et du Khaleej Times (khaleejtimes.com). Lors de cet événement, les panélistes et les intervenants discuteront des collaborations et encourageront les investissements de capitaux mondiaux dans les domaines de la fintech, de la cybernétique, de la santé, du tourisme, des énergies renouvelables et de l’eau. Les travaux du forum s’articuleront autour de 11 sujets :

  1. Finance – Banque, Finance & Fintech : Le Maroc comme porte d’accès à l’Afrique
  2. Eau – De nouvelles solutions pour un vieux problème : Comment résoudre le stress hydrique
  3. Eau – Récolter les nuages : Comment faire de l’eau à partir du brouillard
  4. Economie – Comment construire ensemble l’avenir des affaires
  5. Economie – La synergie entre la philanthropie et les affaires
  6. Energie – Quelles sont les alternatives viables pour faire face à la crise énergétique
  7. Sociologie – Unique en son genre : Le business de la construction de la tolérance
  8. Tourisme – Établir un line : l’Industrie du tourisme
  9. Climat – Réparer l’environnement, une innovation à la fois
  10. Innovation – L’avenir, c’est maintenant : l’art de l’aérospatiale
  11. Sociologie – Puissantes femme entrepreneuses

PROGRAMME PROVISOIRE DU GLOBAL INVESTMENT FORUM

  • 7:30 a.m. Welcome and breakfast
  • OPENING REMARKS
    Yaakov Katz, Editor-in-Chief, Jerusalem Post
    Robert Silverman, Managing Editor & Columnist, Jerusalem Strategic Tribune
    Poonam Chawla, Head of Content Partnerships, Events & Conferences, the Khaleej Times
    President Isaac Herzog, President of the State of Israel (video address)
    Ambassador Alona Fisher-Kamm, Representative of the Ministry of Foreign Affairs of the State of Israël at the Liaison Office in Rabat
    Ali Seddiki, General Director, Moroccan Agency for Investment and Export Development (video address)
  • BANKING, FINANCE & FINTECH: MOROCCO AS A GATEWAY TO AFRICA
  • TedTalk:
    Khalid Nasr, Executive General Manager, Bank of Africa/BMCE Group
  • Interview:
    Paul Packer, CEO, Globis Capital Management, with Robert Silverman, Managing Editor & Columnist, Jerusalem Strategic Tribune
  • Ted Talk: Economic Opportunities in the Sea
    Amine Laghidi, International Expert Foreign Trade and Economic Diplomacy
  • NEW SOLUTIONS FOR AN OLD PROBLEM: HOW TO SOLVE WATER STRESS
  • TedTalk:
    Amit Lang, CEO, Mekorot
  • TedTalk:
    Abderrahim EL Hafidi, Director General, ONEE, the National Office of Electricity and Drinking Water
  • Panel discussion:
    Avraham Ben Yosef, Vice President – Systems Engineering, Mekorot National Water Company
    Yitzhak Aharonovich, Chairman, Mekorot National Water Company
    Salma Bougarrani, Co-founder and CEO, Green Watech
    Moderated by Yaakov Katz, Editor-in-Chief, The Jerusalem Post
  • HOW TO BUILD THE FUTURE OF BUSINESS TOGETHER
  • Interview:
    Dr. Raphael Nagel, Chairman and Founder of the Abrahamic Business Circle with Maayan Hoffman, Head of Conferences, The Jerusalem Post
  • Panel discussion:
    Medi Tazi, Vice President General, The General Confederation of Moroccan Enterprises
    Tami Dayan, Creative Business Consultant
    Christophe Bachelet, Country Manager – Morocco, DLA Piper
    Yann Assor, Vice-President, Morocco-Israel Business Council
    Moderated by Maayan Hoffman, Head of Conferences, The Jerusalem Post
  • THE SYNERGY BETWEEN PHILANTHROPY AND BUSINESS
    Eitan Neishlos, Founder and President Neishlos Foundation and Neishlos Capital
    Revital Yakin, Deputy CEO, International March of the Living
    Wojtek Soczewica, CEO, Auschwitz-Birkenau Foundation, Warsaw, Poland
    Moderated by Tamar Uriel-Beeri, Managing Editor, jpost.com
  • COFFEE BREAK
  • INNOVATION 2022 AND BEYOND
  • Panel discussion:
    Youseef El Bari, Director of the Investment and Innovation Division of the Innovx-OCP Group
    Einat Levi, Consultant to the Israeli Ministry of Regional Cooperation and Start-up Nation Central
    Mehdi Alaoui, Ceo & Founder of LaStartupStation & Member of the Board of Directors of Moroccan National Federation of IT and Offshoring – APEBI
    Moderated by Poonam Chawla, Head of Content Partnerships, Events & Conferences, the Khaleej Times
  • WHAT ARE THE VIABLE ALTERNATIVES TO FACE THE ENERGY CRISIS?
  • Interview:
    Said Mouline, President, Moroccan Agency for Energy Efficiency with Eran Lerman, Editor-in-chief, Jerusalem Strategic Tribune
  • Panel discussion:
    Badr Ikken, Executive Chairman, GI3
    Moundir Zniber, President, Gaia Energy
    Yossi Abu, CEO, NewMed Energy
    Ali Zerouali, Head, Cooperation & International Development, Masen; Vice President African Commission, CGEM; Co-President, International Commission, Moroccan Green H2 Cluster; and Energy Transition Expert, United Nations
    Moderated by Eran Lerman, Editor-in-chief, Jerusalem Strategic Tribune
  • ONE OF A KIND: THE BUSINESS OF BUILDING TOLERANCE
  • TedTalk:
    Jonathan Riss, Director of Operations, Museum of Tolerance
  • Interview:
    Oren Hazan, Former Knesset Member and Deputy Speaker of the Israeli Knesset with Maayan Hoffman, Head of Conferences, The Jerusalem Post
  • MAKING A CONNECTION: THE TOURISM INDUSTRY
  • TedTalk:
    Matan Beeri, Deputy Mayor of the City of Eilat
  • Panel discussion:
    Jalil Benabbès-Taarji, Former President, Moroccan National Association of Investors in Tourism
    Matan Beeri, Deputy Mayor of the City of Eilat
    Moderated by Tamar Uriel-Beeri, Managing Editor, jpost.com
  • Interview:
    Eyal Haimovsky, CEO, Jerusalem Development Authority with Tamar Uriel-Beeir, Managing Editor, jpost.com
  • LUNCH
  • REPAIRING THE ENVIRONMENT ONE INNOVATION AT A TIME
  • Panel discussion:
    Ahmed al Bouari, Director, Department of Irrigation and Agriculture and Spatial Planning, Ministry of Agriculture (translator)
    Udi Gat, Marine Aqualculture Project Manager, City of Eilat
    Abed Masarwa, Vice President – Products, Netafim
    Moderated by Mohammed Zainabi, Editor-in-Chief, L’Observateur Du Maroc & D’Afrique and Maayan Hoffman, Head of Conferences, The Jerusalem Post
  • THE FUTURE IS NOW: THE ART OF AEROSPACE
  • Panel discussion:
    Karim Cheikh, President, Moroccan Aerospace Industries Association
    Moderated by Robert Silverman, Managing Editor & Columnist, Jerusalem Strategic Tribune
  • POWERFUL WOMEN ENTREPNEURS
    Fleur Hassan Nahoum, Founder, UAE-Israel Business Council (Israel)
    Leila Doukkali, President, Association of Women Entrpreneurs of Morocco (Morocco)
    Shekha Nadia Aldoseri, CEO & Founder, NDA Global (Bahrain)
    H.E Laila Rahhal El Atfani, The Royal House of Sheba Crown Senator and President & Founder Business Gate & I AM AFRICA Platform
    Moderated by Maayan Hoffman, Head of Conferences, The Jerusalem Post
  • HARVESTING THE CLOUDS: HOW TO MAKE WATER FROM FOG
  • TedTalk:
    Jamila Bargach, Founder and Anthropologist, Dar-Si-Hmad NGO
  • COCKTAIL RECEPTION

Sponsors marocains

Sponsors Israéliens

Violences au L’Boulevard : Une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la politique

/

Bien-pensants, politiques, nantis, bobos.

Taisez-vous ! Honte à vous !

On vous a démasqué.

Ni guerres, ni inflation, ni cherté du carburant, ni crise de l’eau, ni détournement des deniers publics, ni enfants dans la rue ne vous émeuvent.

Mais, on vous entend criailler après le refus d’un visa Schengen, les petites phrases trash d’un rappeur…. et les photos des festivaliers en transe de L’Boulevard.

Les délits et incivilités commis par une minorité de jeunes, amplifiés par une presse racoleuse, vous ont-ils à ce point terrorisé? Vous, qui êtes barricadés dans vos villas et Compounds, Khoudenjal dans le sang, Ch’wa entre les dents, verre de vin blanc à la main, traits de coke dans le nez et passeports rouges dans la poche.

Votre premier réflexe est de vouloir chercher à se protéger à tout prix des fauteurs de troubles et de se replier sur votre groupe d’appartenance, votre famille idéologique, votre parti politique, votre clan, votre smala.

La violence destructrice, c’est celle que vous faites subir à des pans entiers de la population marocaine. Violence de votre hypocrisie, de votre mépris, de votre lâcheté. Violence à l’origine des inégalités, du chômage en masse et de la précarisation généralisée.

A défaut de politiques publiques fortes, le foot et les festivals dont L’boulevard restent les maigres et rares occasions pour notre jeunesse de s’évader du désespoir dans lequel vous les avez contraints de vivre.

Bien-pensants, politiques, nantis, bobos.

Betweenatna…

Vous aves surfé et survécu à la vague «Nayda» durant vingt ans.

Allez-vous survivre au Tsunami «Li Nayde» ?

Il était 18h15 quand on est arrivé ce vendredi devant les portes du stade R.U.C Rugby où se tenait, depuis une semaine, le Festival L’Boulevard. La file d’attente formée à l’extérieur du bâtiment était immense, longue de plus de 600 m.

Nous avons emprunté l’entrée presse. Double contrôle d’agents de sécurité. Badges et bracelets étaient obligatoires.

D’un coup, nous nous sommes senti vieux.

Jeunes filles et jeunes hommes de 13 à 25 ans, propres, calmes, sereins et heureux. Pas de hippies, pas de punks, pas de déguisements voyants ni de hordes de fumeurs avachis sur le sol.

Un jeune rappeur était sur scène. C’était sa première. 2000 à 3000 jeunes étaient captivés sur son flow.

Les 10.000 jeunes restants, étaient des promeneurs. Tels des figurants d’une brochure de l’éden dont rêve tout jeune urbain du 21ème siècle.

Plusieurs couples de jeunes gens s’entrelaçaient. Des mamans portant le foulard, accompagnaient leurs ados, courraient après leurs plus petits. De temps à autre, quelques souffles de la fleur de Ketama titillaient les narines. A gauche de la scène, des tentes de vendeurs de sodas et de sandwich servaient les plus affamés.

Je me retourne vers mon accompagnateur et je lui lance:

«C’est la première fois que j’assiste à L’Boulevard. Comment se fait-il que je ne sente aucune agressivité? Je ne vois aucun harcèlement de filles, souvent mineurs? Pourquoi sommes nous transparents, nous les vieux ?»

«Ils ne se sentent pas jugés» m’a-t-il répondu sans hésitation aucune.

C’était la liberté, ce coin. Un havre de paix… puis les footeux ont débarqué.

Des centaines de jeunes submergeaient le terrain en courant. Du déjà-vu ?

Oui, comme au stade d’Honneur quand les portes s’ouvraient subitement.

En une fraction de seconde, l’atmosphère a changé, devenant menaçant. Instinct de vieillards, nous quittâmes les lieux pour découvrir une foule encore plus grande. Une file qui s’étendait désormais à plus d’1 km.

Les agents de police sentaient la pression et devaient réagir à cet afflux inattendu. La pression était palpable sur le visages des pauvres agents.

Mon accompagnateur s’est inquiété. « Il est 19h10, Plus de 15.000 personnes sont à l’intérieur et le double attendent leur tour !».

Nous allons apprendre, moins de 2 heures après, que L’Boulevard qui fêtait ses vingts années, sera pour la première fois de son histoire, ce vendredi 30 septembre, le théâtre de violences, de vols et de dégradations.

«Je n’ai jamais vu ça» nous a confié Momo, cofondateur de L’Boulevard, que nous avons rencontré le lendemain dans les backstages du Festival.

« Ils n’étaient pas normaux ces fauteurs de troubles qui ont commis ces violences » nous a-t-il dit.

«Pour monter sur les structures de la scène, pour attaquer tout le monde avec des bars de fer qu’ils ont récupérer en démontant des tentes, il faut avaler quelque chose avant !» s’est-il indigné.

Il faut dire que les organisateurs, les artistes, la presse et les festivaliers ont vécu des moments d’horreur absolue.

Aux premiers mouvement des foules, les propriétaires du R.U.C vont verrouiller l’accès des artistes. Des dizaines de jeunes surexcités sont montés en haut des structures de la scène et ont tenté d’envahir les loges des artistes et l’espace presse.

D’autres ont pillé et agressé les festivaliers. Bilan final, pas moins de trente personnes blessées ont été transportées à l’hôpital.

Sur les réseaux sociaux une campagne anti-festival s’est mise en marche. Des allégations non fondées sur le viol d’une mineure est relayée par la presse. La DGSN publiera, lundi 2 octobre un démenti formel.

Les coupables sont tous trouvés : Toto le rappeur qui fait l’éloge du cannabis et L’Boulevard le festival des sataniques.

Du pain béni pour certains politiques qui veulent régler leur compte avec le ministre de la Jeunesse et de la Culture Mehdi Bensaid.

Du pain béni pour la bien-pensance et l’hypocrisie de leur discours sur la vertu.

Du pain béni pour les nantis et les bobos qui étaient en route pour un autre festival, l’aseptisé Moga Festival.

«L’Morphin», «Dollypran», ces opioïdes du Rap qui réveillent les consciences

Pour vous francophones. Pour vous qui n’avez pas eu le temps de lire la presse poubelle, les milliers de publications Facebook et les Fhamators de YouTube. Ce qui s’est passé ce vendredi est de l’ordre de la prise de conscience de la problématique jeune au Maroc.

1. Le Rap n’est plus une niche

Nous l’avons nous même constaté de visu. Comme par ailleurs dans le monde, le Rap/Hip-Hop est désormais le genre musical le plus écouté par les jeunes au Maroc. C’est le résultat de plusieurs facteurs.

Il faut reconnaitre le travail incroyable du L’Boulevard et ses promoteurs qui ont, grâce au programme «Tremplin», pu former et révéler des centaines de talents dans les musiques actuelles.

Les mouvements politiques nés avec le printemps arabes ont également fait du Rap le moyen d’expression privilégié d’un pan entier de la jeunesse. En raison de : son accessibilité (de par la faiblesse des barrières à l’entrée); la liberté de parole et du poids des tabous qu’il offre; l’évolution croissante de l’utilisation du digital, des réseaux sociaux et du streaming.

Le public marocain du Rap / Hip-Hop se compte par millions. C’est une faute de croire le contenir dans un stade fermé d’une capacité de 20.000 personnes. Il ne fallait que voir les scènes de Rabat, Tanger et Agadir de ce mois de septembre. Chacune a réuni pas moins de 100.000 jeunes survoltés.

2. Toto, L’Morphin, Dollypran, Mobydick : la Champions League du RAP

Ce que la presse racoleuse a omis de signaler, c’est que la programmation de ce vendredi 30 Octobre est équivalente à une programmation d’un tournois de football de très haut niveau. Aligner ElGrande Toto, Dollypran, Mobydick, L’Morphin, c’est comme si on réunissait dans la même soirée, le Wydad, le Raja, le MAS et l’AS FAR.

ElGrande Toto : 426 501 686 vues sur YouTube

Dollypran : 43 844 249 vues sur YouTube

Mobydick : 42 777 822 vues sur YouTube

L’Morphin : 27 541 417 vues sur YouTube

ElGrande Toto et Dollypran ont la réputation de ratisser large et d’avoir un public «Khasser», fougueux et écorché vif. Le premier, l’artiste le plus écouté au Maroc et dans le monde arabe sur Spotify, puise beaucoup dans le foot et les supporters du WAC.

Le second, s’adresse dans ces «tracks» à une population de jeunes urbains qui se retrouvent dans ses lyrics crus et trash décrivant la misère de leur quotidien entre chômage, hogra, drogue et cruauté de la société.

Mais celui qui a attiré le plus d’intention de la galaxie Rap marocaine est «L’Morphine». l’Ex M-Psy qui a fait sa première scène L’Boulevard, alors qu’il rappe depuis 1998. Lui qui a préféré une carrière artistique «Underground» s’est exposé pour la première à la vingtième du célèbre festival.

«L’Morphine jouit d’une aura particulière auprès de ses pairs. Comme s’il incarnait, à lui seul, un pan majeur de l’histoire du rap marocain.» ainsi l’ont décrit les organisateur de L’Boulevard.

L’Morphine fait partie des lyricistes les plus pointus et les plus prolifiques du pays (187 morceaux en tout à travers ses différents projets).

Enfin, Mobydick, le rappeur qui a suscité le débat en 2016 en acceptant d’être le visage du parti du PAM en réalisant un clip « Ana Bghit Teghyir ». Lequel clip visait le parti islamiste du PJD.

La présence de Mobydick a participé à l’envenimement de l’atmosphère de la fameuse soirée du L’Boulevard. Tout était prétexte ce vendredi à la violence, le rappeur a été hué et aurait reçu des projectiles du fait qu’il soit de Rabat.

L’hypocrisie de la bien-pensance, le machiavélisme des politiques, la couardise des nantis

La bien-pensance au Maroc est partout. Les discours hypocrites, culpabilisants et moralisateurs inondent les médias classiques et sociaux.

«L’Boulevard» a, depuis vingt-ans, été le punching-ball, le prétexte, le souffre douleur d’une société malade, d’un paysage politique stérile et d’une bourgeoisie affairiste, cupide et étouffante.

Le festival est l’occasion annuelle des politiques et médias de viser soit le plus large électorat, soit le plus vaste audimat. Les maitres mots sont décadence, comportement licencieux et dévergondage.

Cette année, après deux années d’absence en raison du Covid, ElGrande Toto leur a offert le meilleur prétexte sur un plateau d’or en parlant de la consommation du cannabis dans une conférence de presse à quelques jours du festival.

Les déclarations du rappeur ont valu au jeune ministre Mehdi Bensaid une campagne de lynchage en règle. La bien-pensance s’est mise en ordre de bataille pour dénoncer les propos «les propos décadents» de Toto.

Une semaine après, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a procédé à la délivrance de dix autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis.

Loin de nous d’encenser les fauteurs de troubles ou de justifier leur violence. Car cela pourrait provoquer une réaction générant de la haine et de l’incompréhension. Toutefois, pour pouvoir vivre ensemble, pour pouvoir sauver notre jeunesse, il est primordial de faire connaître les logiques réciproques et contradictoires et d’écouter les émotions de nos jeunes et dépasser les jugements péremptoires, définitifs et généralisants.

Contrairement à ce que peut faire entendre quelques voix des deux camps, les institutions sécuritaires sont beaucoup plus ouvertes à l’évolution de notre société. Au moment nous souffrons d’une absence de prise de conscience collective, l’école n’apporte pas à cette jeunesse confiance en elle et en l’avenir et le gouvernement n’apporte pas non plus les réponses adaptées à un public en grande difficulté matérielle et psychologique.

La violence est un révélateur de nos dysfonctionnements sociaux et institutionnels. Ce qui s’est passé à L’Boulevard est une opportunité pour écouter ce que nous ont dit nos jeunes, sur leurs besoins insatisfaits et sur notre difficulté à prendre responsabilité.

Maroc-Israël : Le «Faklore» c’est fini !

//

David Govrin is done ! A l’ère #MeToo, encore plus qu’hier, on se relève rarement d’une accusation de harcèlement sexuel. Le diplomate clame pourtant son innocence et se morfond dans le déni, refusant la réalité d’être lui-même responsable, à coups de maladresses, de sa propre fin. On le voit presque marmonner et écrire avec son doigt ensanglanté «Chama, m’a tuer».

Si Govrin a été mis au chômage technique, les relations maroco-israéliennes, les vraies, se sont au contraire davantage affirmées, décomplexées et assumées. La présence de l’Inspecteur général des FAR, Belkhir El Farouk, à Tel Aviv concomitamment avec la «désactivation» de Govrin est forte de symboles mais loin d’être une rupture. La coopération militaire et de renseignement entre le Maroc et Israël, datant des années cinquante a toujours été la règle, au moment où la coopération diplomatique n’a été qu’exception. Dans un monde au bord de l’implosion, il n’y a plus de place au folklore, encore moins au «fake folklore» dont David Govrin en a été l’illustre ambassadeur.

Attribuer la chute fracassante de David Govrin à l’inclassable Chama Darchoul, c’est lui conférer un pouvoir qu’elle n’a pas. L’ancienne et la première «PR» du chef de la mission diplomatique israélienne au Maroc a pourtant menacé, décembre 2021 dans une série de publications sur Facebook, de «tuer l’ambassadeur», son ancien client. Un précédent dans l’histoire de la diplomatie marocaine que nous avons révélé sur les colonnes de le1.ma (Gossip et crêpage de chignon éclaboussent David Govrin).

Si la sulfureuse Mme Darchoul a supprimé depuis, ses publications menaçantes, elle n’a pas pour autant arrêté ses attaques contre le diplomate israélien et contre son véritable adversaire, celui qu’elle qualifie de «lobby des hommes d’affaires».

Ses discours doctrinaux abrupts et ses prises de position tranchées au sujet de la portée stratégique de l’alliance maroco-israélienne, ne sont que l’expression d’une guerre d’influence que se sont livrés une pléthore de protagonistes au lendemain de l’audience accordée par le Roi Mohammed VI à Jared Kushner, durant le ramadan 2019.

En effet, contrairement à l’analyse réductrice de notre influenceuse politique, ce n’est pas une affaire de lutte entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre les «Abraham Accords». C’est une affaire d’Etat, avec des intérêts immédiats à court terme et des intérêts stratégiques à long terme. Ce sont également des acteurs multiples connus et d’autres invisibles jouant leurs partitions sous la conduite d’un seul, unique et intemporel chef d’orchestre.

Dans le camp des favorables aux «Abraham Accords», Mme Darchoul met dans le même panier, Nasser Bourita, Abu Dhabi et le «lobby des hommes d’affaire». Un axe de mal qui, selon elle, agit contre les intérêts du Maroc.

En réalité, Rabat a toujours gardé la main sur le tempo de sa relation diplomatique avec Tel Aviv. Rappelons-nous comment le Roi Mohammed VI a résisté aux pressions de Benjamin Netanyahu, qui a tout essayé pour décrocher une audience. Comment le souverain a fait en sorte à ce que Jared Kushner fasse de Rabat, le point de chute des négociations de paix. Et avec quelle retenue a-t-il géré les sollicitations du très fragile gouvernement Bennett-Lapid.

Et à l’image de sa stratégie avec les américains en 2014, le souverain a imposé à Israël une relation imperméable à son jeu politique interne. Mais également, hors de portée des empoignades entre les juifs marocains installés au Maroc, les juifs marocains du monde et autres israéliens séfarades et ashkénazes.

Clap de fin royal au «Faklore» de la mission israélienne au Maroc

Le discours du Roi Mohammed VI, du 20 août dernier, est tombé comme un couperet sur la tête des membres de la mission israélienne à Rabat.

En effet, ce discours a été qualifié par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux de «rupture diplomatique» concernant la clarification des relations entre le Maroc et ses alliés.

Le Souverain a appelé les pays partenaires du Maroc à «clarifier» leur position sur la question du Sahara et à le soutenir «sans aucune équivoque».

«Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit», a-t-il déclaré dans son discours à l’occasion de la fête dite de la Révolution du roi et du peuple.

«S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque», a averti le souverain.

Plus place donc aux diplomates de parade à l’image de David Govrin et Hélène Le Gal. D’aucuns n’oublierait les déclarations du Chef de mission israélien à l’agence espagnole EFE, affirmant que «les séparatistes du Polisario seraient une partie concernée par le dossier du Sahara avec laquelle le Royaume devait négocier».

David Govrin n’a finalement rien compris de la particularité du Royaume et de la portée de l’affluent hébraïque dans l’identité et de la culture marocaine. Ces errements à répétition ont toujours donné l’impression que le diplomate sort directement d’un épisode du célèbre feuilleton égyptien, Raafat Al-Haggan.

Emberlificoté par le passif de ses expériences jordanienne et égyptienne, submergé par les opportunistes et les intermédiaires, déboussolé par la fragilité de son gouvernement, David Govrin, n’a réussi aucune action palpable, aucun réel rapprochement économique, ni assumé aucune prise de position courageuse.

Il a investit son temps dans le folklore diplomatique, sans vraiment y croire. Instituant ainsi une nouvelle pratique dans la gestion des relations étrangères le « Fake folklore», le «Faklore».

Imbroglio sur la représentativité des israéliens au Maroc

En dehors de quelques formations politiques d’extrême gauche et autres d’obédience islamiste, les marocains ont bien assimilé le pragmatisme de la décision du Chef de l’Etat de la normalisation des relations avec Israël. Si la majorité y voient un gage supplémentaire pour la stabilité du pays, d’autres une opportunité de faire des affaires et de gagner de l’argent.

Ainsi, au lendemain de la signature de l’Accord tripartite Maroc-USA-Israël, plusieurs centaines de courriers de tout genre (évènements, voyages, business plan, partenariat,…) ont submergé les bureaux d’ordres des ministères notamment celui de Nasser Bourita.

Malheureusement, les initiatives sérieuses ont vite été noyées sous le flot des vagues de sollicitations d’intermédiaires opportunistes. En quelques semaines seulement, les critiques et les déceptions se sont enchainées, révélant au grand jour la stérilité de la mission israélienne, l’impéritie de la CGEM, l’hébétude de nos hommes d’affaires et la flétrissure de la vielle garde du judaïsme marocain.

L’exemple de la Chambre de Commerce et d’Industrie Maroc-Israël, CCIM, est édifiant. En presque une année d’existence, aucune seule action concrète n’a vu le jour. Pire, les membres de la Chambre vont découvrir que l’ambition de leur président Saïd Benryane, s’est arrêtée à un salaire mensuel de 30.000 dh.

«Un véritable scandal» nous a confié un proche du dossier. «De plus, Benryane ne rate aucune occasion pour « descendre » Nasser Bourita en public», a-t-il renchérit.

Un ancien ambassadeur qui dénigre le Chef de diplomatie de son pays, bravo la crédibilité.

Par ailleurs, face aux tergiversations de David Govrin, à sa diplomatie folklorique et la disqualification des organisations telles la CGEM et la CCIM, la prudence a vite gagné l’action des institutions officielles marocaines.

Au moment où la communication entre les organisations de défense et de renseignement s’est fluidifiée et intensifiée, celle entre les acteurs économiques s’est presque arrêtée. D’une part, les israéliens ne trouvent presque plus d’interlocuteur marocain disponible ou crédible. D’autre part, le couple Azoulay/Berdugo ont décidé de fermer la porte à tous les nouveaux venus, surtout ceux d’origine marocaine.

Aujourd’hui, la question de la représentativité des israéliens au Maroc est devenue un frein pour le processus de normalisation. A-t-on toujours besoin du tutorat d’André Azoulay et de Serge Berdugo ? Devons-nous privilégier les israéliens d’origine marocaine ? N’avons-nous pas à gagner en s’ouvrant aux autres décideurs et hommes d’affaires israéliens non marocains et non séfarades ?

Outre les enjeux politiques et d’influence évidents, les enjeux économiques sont aussi importants dans cette guéguerre fratricide. Rien que le business de la Cacheroute aiguise les appétits et suscite les velléités bouillonnantes d’une nouvelle génération d’israéliens ambitieux, fortunés et très pressés.

N’en déplaise aux sceptiques, cette situation semble être traitée avec discernement et clairvoyance au plus haut niveau de l’état.

Le 13 juillet dernier, le Roi Mohammed VI a décidé lors d’un Conseil des ministres, le renforcement du dispositif légal encadrant les institutions organisant la communauté juive marocaine par le biais de trois instances :

  1. Le Conseil national de la communauté juive marocaine
  2. La Commission des Juifs marocains de l’étranger
  3. La Fondation du judaïsme marocain.

Les FAR et la galaxie OCP : Coopération militaire et scientifique

La coopération militaire entre le Maroc et Israël a connu son apogée ce mois de septembre avec la participation, sur instructions du roi Mohammed VI, de l’Inspecteur général des Forces Armées Royales, Belkhir El Farouk, à la 1re Conférence internationale sur l’innovation de Défense «CII» à Tel Aviv.

https://twitter.com/ItayBlumental/status/1569561876765483009

Une visite sans précédent qui survient quelques semaines après le déplacement au Maroc du ministre de la Défense israélien Benny Gantz, suivi par la visite officielle du chef de Tsahal, Aviv Kochavi.

Quelques jours après le déplacement du Général El Farouk en Israël, les médias de l’Etat hébreu ont révélé les détails de l’acquisition par le Maroc d’au moins 150 drones à la société israélienne BlueBird Aero Systems. L’objectif est de soutenir diverses missions militaires et de renforcer les capacités de défense aérienne du Maroc.

Il s’agit des drones à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) WanderB et ThunderB qui effectueront des missions de reconnaissance, de surveillance, de défense aérienne et d’urgence.

Bien que la valeur totale de l’accord n’ait pas été divulguée, des sources médiatiques ont déclaré qu’elle atteignait «des dizaines de millions de dollars».

L’intérêt de ce «deal» est qu’une partie des systèmes sans pilote serait construite au Maroc.

Par ailleurs, l’Université Mohammed VI Polytechnique et son bras d’investissement UM6P Ventures sont à ce jour les seuls organisations marocaines non militaires à avoir concrétisé des affaires avec Israël.

Lors de la 5ème édition de «Les Impériales», Yasser Biaz, président de UM6P Ventures a déclaré que son fonds a investit dans une startup israélienne spécialisée dan l’Agritech.

Alors que ce jeudi, Hicham El Habti, Président de l’UM6P était à Tel-Aviv pour signer un accord bilatéral de coopération énergétique entre Israël et le Maroc.

Dans le cadre de cet accord, des recherches bilatérales conjointes seront menées dans des domaines tels que les batteries rechargeables, le recyclage, l’énergie solaire et l’économie de l’hydrogène, ainsi que la résolution du défi majeur que représente pour le Maroc le stockage et le transport de son énergie vers les pays voisins tels que l’Espagne.

Suite au message du Roi Mohammed VI, le Kenya décide de révoquer la reconnaissance du Polisario et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation à Nairobi

Suite au message du Roi Mohammed VI au nouveau président de la République du Kenya, William Ruto, la République du Kenya a décidé de révoquer la reconnaissance de la pseudo “RASD” et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation à Nairobi.

MAP

Un communiqué conjoint, dont des passages ont été rendus public par le site web du Palais d’Etat de la République du Kenya (State House), à la suite de la remise, ce mercredi, d’un message de Roi Mohammed VI au chef de l’Etat kényan, indique que «la République du Kenya a décidé de révoquer sa reconnaissance de la pseudo «RASD» et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation dans le pays.»

«Par respect du principe d’intégrité territoriale et de non-ingérence, le Kenya apporte son soutien total au plan d’autonomie sérieux et crédible proposé par le Royaume du Maroc, en tant que solution unique basée sur l’intégrité territoriale du Maroc, pour résoudre ce différend», souligne le communiqué conjoint.

«Le Kenya soutient le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour parvenir à une solution politique durable et permanente au différend sur la question du Sahara», ajoute la même source.

Dans son message, le Roi Mohammed VI félicite William Samoei Ruto pour son élection en tant que 5ème président de la République du Kenya et salue l’achèvement réussi des élections démocratiques dans le pays en août 2022, soulignant que ces échéances consolident la position du Kenya en tant que pays phare en matière de démocratie au niveau du continent.

Le Souverain salue en outre la promesse du président kényan de renforcer et d’approfondir les relations bilatérales actuelles entre son pays et divers États d’Afrique et d’ailleurs.

Pour sa part, William Ruto a exprimé sa volonté et son engagement à travailler avec le souverain pour le renforcement des relations entre les deux pays, saluant le leadership du Roi Mohammed VI dans la promotion de politiques de tolérance et d’accommodement au niveau de la région du Maghreb, ainsi que Sa contribution à la paix et à la sécurité mondiales.

Les deux pays se sont engagés à hisser leurs relations diplomatiques bilatérales au niveau de partenariat stratégique dans les 6 prochains mois, souligne le communiqué, ajoutant que la République du Kenya s’est engagée à ouvrir son Ambassade à Rabat.

De même, il a été convenu d’accélérer immédiatement les relations économiques, commerciales et sociales entre les deux pays, notamment dans les domaines de la pêche et de l’agriculture et la sécurité alimentaire (importation d’engrais).

Il s’agit également des domaines de la santé, du tourisme, des énergies renouvelables, de la collaboration en matière de sécurité, ainsi que des échanges culturels, religieux et interpersonnels.

Le message Royal a été remis par une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

L’Inspecteur général des Forces armées royales Belkhir El Farouk en Israël la semaine prochaine

/

L’Inspecteur général des Forces armées royales, Belkhir El Farouk, devrait arriver en Israël la semaine prochaine. Il participerait selon la presse israélienne à un colloque sur «l’innovation opérationnelle» organisé par Tsahal au quartier général de l’armée à Tel Aviv.

Les Forces de défense israéliennes ont annoncé qu’elles tiendraient une conférence d’une semaine sur l’innovation opérationnelle au quartier général de l’armée à Tel Aviv la semaine prochaine.

Tsahal a indiqué que des délégations militaires de 25 nations sont attendues, dont neuf enverront leurs chefs militaires.

Dans une déclaration, elle afirme que la conférence «permettra d’approfondir la coopération dans les domaines de la stratégie et de la défense, ainsi que de développer l’apprentissage mutuel approfondi et la coopération internationale lors du développement et de l’exploitation des capacités militaires».

«La conférence est une étape supplémentaire dans le renforcement de la coopération entre les FDI et d’autres pays du monde entier, ainsi que pour la création de la sécurité et de la stabilité régionales», ajoute les FDI.

«Une semaine internationale de l’innovation opérationnelle, qui se tient pour la première fois, débutera ce lundi, à laquelle participeront des chefs d’état-major et des commandants de nombreuses armées différentes dans le monde, ceci avec une compréhension des défis futurs partagés sur le champ de bataille» peut-on lire sur le compte Twitter de Tsahal.

La semaine se terminera par un large modèle opérationnel militaire dirigé par l’Arme terrestre et avec la participation de toutes les armes de Tsahal. Elle mettra en avant des capacités innovantes dans les méthodes de combat et réalisera le concept d’activation pour la victoire et le changement au combat sur le champ de bataille moderne auquel l’armée israélienne est confrontée, explique un communiqué de Tsahal.

La conférence a été planifiée par la division Shiloh (méthodes de combat et innovation) et sera dirigée par le chef d’état-major, le lieutenant-colonel Aviv Kochavi, et les membres du Forum d’état-major général qui participent à la transmission du contenu de la conférence. En outre, la conférence réunira des commandants du niveau opérationnel de combat de Tsahal qui exprimeront leur riche expérience militaire basée sur leur large compréhension basée sur les frictions quotidiennes auxquelles ils sont confrontés dans les différents secteurs et dimensions, précise la même source.

Le Maroc seul pays arabe invité à l’événement

Les nations participantes comprennent les États-Unis, la Grèce, Chypre, la Finlande, la Pologne, l’Italie, le Maroc, la République tchèque, l’Inde, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Hongrie, la France, le Canada et l’Australie, ainsi que l’OTAN.

Liste des pays qui participeront à la conférence publiée sur le site officielle de l’armée israélienne

Le Maroc sera présent par une délégation de haut niveau. Selon la presse israélienne, c’est le Général de corps d’armée Belkhir El Farouk «himself» qui conduira la délégation. Il est rappelé que le Royaume avait reçu en juillet dernier, Le chef d’État-major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi.

https://twitter.com/itayblumental/status/1567890452346544129?s=21&t=Zcx8wRUqLV2qkkQWJjHxLg
1 2 3 34