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L’impératif de la solution des deux États : Blinken confronte Netanyahu avec les exigences de Riyad pour la normalisation avec Tel Aviv

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Le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a transmis un message clair au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu : l’Arabie Saoudite est prête à normaliser les relations avec Israël, mais cela dépend d’un engagement ferme envers une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien.

Le Secrétaire d’État Tony Blinken a informé les dirigeants israéliens, ce mardi 9 janvier, que l’Arabie saoudite souhaite normaliser les relations avec Israël après la fin de la guerre de Gaza, mais elle n’acceptera aucun accord si le gouvernement israélien ne s’engage pas sur le principe d’une solution à deux États, rapporte Axios, citant ont deux responsables américains et israéliens.

Un autre point crucial soulevé par Blinken est la reconstruction de Gaza. Les pays arabes, menés par l’Arabie Saoudite, ont clairement indiqué qu’ils ne s’engageraient pas dans la reconstruction sans un horizon politique pour les Palestiniens, soulignant l’importance d’une solution à deux États et un chemin vers un futur État palestinien.

«Si Israël veut que ses voisins arabes prennent les décisions difficiles nécessaires pour assurer sa sécurité durable, les dirigeants israéliens devront eux-mêmes prendre des décisions difficiles», a déclaré Blinken aux journalistes après sa rencontre avec Netanyahu.

Alignement de Biden et MBS sur le dossier palestinien

Les demandes de l’Arabie saoudite s’alignent sur celles de l’administration Biden, donnant aux États-Unis un levier pour essayer d’amener le Premier ministre israélien à adhérer à son plan pour l’après-guerre à Gaza.

Le sénateur Angus King, qui était présent lors de la rencontre entre MBS et les délégations du Comité du renseignement du Sénat, a déclaré aux journalistes mardi que Riyad veut une normalisation avec Israël mais doit être très attentif à l’opinion publique dans le royaume, qui est devenue très anti-Israël et anti-américaine depuis le début de la guerre à Gaza.

Lindsey Graham a déclaré à Axios après sa rencontre avec MBS, dans sa résidence d’hiver cette semaine, que la fenêtre d’opportunité pour obtenir un accord ne sera ouverte que jusqu’à environ juin.

Pour Netanyahu, cette offre représente à la fois une opportunité historique et un défi politique. Alors qu’un accord pourrait marquer un tournant dans l’histoire du Moyen-Orient, l’opposition interne, notamment de la part des ultranationalistes dans son gouvernement, complique la situation.

Du côté des pays arabes, en dépit de l’optimisme de certains acteurs, comme le sénateur Lindsey Graham, d’autres sont plus sceptiques. Un diplomate arabe de haut rang a confié à Axios qu’il voyait peu de chances de concrétiser un accord de normalisation entre Riyadh et Tel Aviv, compte tenu de la perception négative grandissante envers Israël dans le monde arabe, suite à la guerre et des défis politiques internes en Israël et aux États-Unis.

«Le problème que nous avons aujourd’hui avec le gouvernement actuel en Israël est qu’il y a une perspective extrémiste et absolutiste qui ne fonctionne pas pour parvenir à un compromis et donc vous ne mettrez jamais un terme au conflit», a déclaré le prince Khalid ben Bandar, l’ambassadeur saoudien au Royaume-Uni, à la BBC mardi.

Netanyahu n’acceptera jamais un futur État palestinien

Dans son article, Barak Ravid tempère l’enthousiasme américain en mettant en doute les chances de réussite de la Maison Blanche dans cette stratégie qu’il qualifie de «bataille». Le journaliste estime que le gouvernement de Netanyahu qui comprend en son sein des ultranationalistes qui s’opposent même à de petites ouvertures envers les Palestiniens, n’accepterait probablement pas un chemin vers un futur État palestinien.

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