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Le chef de l’armée israélienne Aviv Kohavi, se recueille à la grande synagogue Slat al-Azama de Marrakech

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Le Chef d’État-major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi, s’est rendu ce mercredi à Marrakech, après une première journée de travail à l’État-major des Forces Armées Royales à Rabat. À son arrivée à la ville ocre, le Chef de Tsahal, a accompli une prière commune à la grande synagogue Slat al-Azama, en compagnie de la communauté juive du marocaine. Il s’est rendu plus tard à la base aérienne de Ben Guerir, où il a été reçu par le Colonel Major Hassan Mahwar.

Le Chef de l’armée israélienne a consacré une communication spéciale à la rencontre avec la communauté juive marocaine, ce mercredi à Marrakech. La protection, l’attention, le soutien et la bénédiction du Roi Mohammed VI et de ses ancêtres, dont jouissent ces marocains séfarades, leurs offrent un statut et une considération spéciaux au Maroc et à partout dans le monde.

De par sa formation, Maîtrise en Philosophie, et ses convictions personnelles, l’hôte spécial du Maroc, Aviv Kohavi, a montré une forte sensibilité à cette relation très particulière entre les juifs marocains, la monarchie et leur patrie, le Maroc. Consacrant une bonne matinée à une communauté extrêmement motivée et impliquée dans le processus de paix avec Israël.

Le Chef de Tsahal s’est tout d’abord recueilli au cimetière juif avant de se rendre à la grande synagogue Slat al-Azama dan l’ancienne médina de Marrakech. Aviv Kahovi et sa délégation ont été accueillis par des membres de la communauté juive marocaine et se sont échangés des présents-souvenirs. Le chef d’état-major général a ensuite assisté à un service de prière commune.

« Des milliers de Juifs israéliens ont des liens profonds avec le Royaume du Maroc. Beaucoup n’ont jamais pensé qu’ils verraient un chef d’état-major de Tsahal visiter le pays et sa communauté juive. Le partenariat 🇮🇱🇲🇦 marque un nouveau chapitre spécial dans la longue histoire du Moyen-Orient » a publié l’armée israélienne sur son compte Twitter .

https://twitter.com/idf/status/1549817578893238273?s=21&t=_qV11uilxDZINx96xj0Bpg

Selon les médias israéliens certains membres présents à cette rencontre auraient immigré en Israël avec l’organisation «Youth Aliyah», ont combattu aux côtés de Tsahal pendant la guerre du Kippour puis ils sont retournés après dans leur pays natal.

Au terme de sa visite, Aviv Kohavi a félicité la communauté juive marocaine et l’a remerciée pour sa «contribution au peuple juif en Israël et dans la diaspora».

«Je suis fier et enthousiaste de vous rencontrer… votre rôle dans la lutte pour l’État d’Israël, et aujourd’hui vous travaillez ici pour la communauté juive et pour approfondir les liens avec Israël», a-t-il déclaré.

Aviv Kohavi a marqué son passage à la tête de l’armée par une révolution culturelle au sein de l’État-major de Tsahal. En février 2021, il effectué un large et important remaniement qui avait pour grande particularité et objectif de gommer le paramètre sectaire des critères d’admission à l’état-major. En effet, sur les cinq généraux nommés, quatre était séfarades et un seul d’origine ashkénaze.

« Le simple fait que personne n’ait mentionné les origines de ces généraux est en soi une excellente nouvelle dans un État d’Israël qui, trop souvent, développe une fâcheuse tendance communautariste » avait écrit i24News. 

Kohavi à la base aérienne de Ben Guérir : Drones et F-16

Aviv Kohavi s’est ensuite déplacé à la base aérienne de Ben Guérir, située à 75 Km de Marrakech pour une réunion de travail avec le Colonel Major Hassan Mahwar. Les deux responsables militaires ont passé en revue les sujets importants et discuté de la coopération entre les forces aériennes des deux armées.

Le chef d’état-major de Tsahal Aviv Kohavi reçu par le Colonel-Major Hassan Mahwar à la base aérienne marocaine de  »Ben Guérir ». (crédit : IDF)

Kohavi était accompagné par le chef de la division de la recherche et du renseignement, Brigadier Général Amit Saar. Ils ont été informé par la partie marocaine sur la menace locale des drones et ont reçu une présentation concernant l’escadron de chasseurs F-16 de la base.

En outre, la délégation israélienne a visité, la veille la brigade des parachutistes des Forces Armées Royales et s’est entretenue avec les commandants de l’unité.

Qui est Aviv Kohavi ?

Aviv Kohavi est le deuxième des trois enfants nés de Shaul et Riva Kohavi. Son père était propriétaire d’un magasin et sa mère était professeur d’éducation physique. Il a grandi à Kiryat Bialik dans le district de Haïfa, a étudié à l’école Habonim de Kiryat Bialik et à l’école professionnelle Ort Kiryat Bialik et a été membre du mouvement de jeunesse «HaMahanot HaOlim».

Kohavi s’est engagé dans l’armée en août 1982, s’est porté volontaire pour les parachutistes et a été affecté au 890e bataillon. Au cours des années suivantes, il a pris le commandement d’un peloton et a servi en tant qu’officier des opérations du bataillon.

Il obtient une licence en philosophie à l’Université hébraïque et est ensuite nommé commandant de la branche des opérations de la brigade des parachutistes. En 1993, Kohavi est promu lieutenant-colonel et occupe ce poste jusqu’en 1994. En 1995, il est nommé commandant de la brigade de parachutistes et occupe ce poste jusqu’en 1997. Il occupe le poste de commandant adjoint de la brigade des parachutistes entre 1997 et 1998. En 1998, après avoir obtenu sa maîtrise à Harvard, il est nommé commandant de la division orientale de l’unité de liaison pour le Liban.

En 2001, il est nommé commandant de la brigade des parachutistes, où il sert jusqu’en 2003. Au cours de l’opération «Bouclier défensif» de cette année-là, Kohavi a mené sa brigade de parachutistes à la capture du camp de réfugiés de Balata à Naplouse. Il a mis au point une nouvelle tactique consistant à percer les murs des résidences plutôt que d’entrer par la façade des bâtiments où les soldats pourraient être pris pour cible par des tireurs d’élite. Cette tactique a ensuite été adoptée par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Le chef d’état-major Aviv Kohavi s’entretient avec des soldats participant à un exercice sur la base de Tzeelim, dans le sud d’Israël, simulant un futur conflit militaire dans la bande de Gaza, le 26 février 2019.

En 2003, Kohavi a été promu au rang de général de brigade et a été nommé commandant de la brigade des pompiers. Il occupe ce poste jusqu’en novembre 2004. Le 30 novembre 2004, il a été nommé commandant de la division de Gaza. Pendant son service en tant que commandant de division, deux événements majeurs ont eu lieu : le désengagement en septembre 2005 et l’enlèvement de Gilad Shalit en juin 2006.

Après avoir passé du temps aux États-Unis et obtenu un second master en relations internationales à Johns Hopkins, il est rentré en Israël et a été nommé chef de la direction des opérations où il a servi de 2007 à 2010.

Gantz et Kohavi rendent visite aux forces de Tsahal qui simulent une guerre avec le Hezbollah à Chypre -31 Mai 2022

En 2010, il est promu au rang de général de division et nommé chef du renseignement militaire. En 2017, il a été nommé chef d’état-major adjoint et a servi jusqu’au 13 décembre 2018. Le 15 janvier 2019, il a été promu et a commencé son service en tant que 22e chef d’état-major d’Israël.

Aviv Kohavi vit dans le village communautaire d’Adi au nord d’Israël. Il est marié à Yael, avocate de profession, est procureur adjoint et père de trois filles. Végétarien depuis le lycée et peintre amateur.

Aviv Kochavi recevant ses épaulettes par son épouse Yael et l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d’une cérémonie de remise, le 15 janvier 2019, au ministère de la Défense à Tel Aviv.

Drones, missiles, cyberguerre, forces spéciales, détails de la coopération militaire entre le Maroc et Israël

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La visite officielle au Maroc du lieutenant-général Aviv Kohavi, Chef de l’armée israélienne, a été abondamment relayée par la presse mondiale et commentée par les observateurs de la scène internationale. Force est de constater, que le timing de ce déplacement est crucial et que la qualité de l’hôte du Royaume est exceptionnelle. Le chef de l’armée israélienne Aviv Kohavi étant le premier chef d’état-major de l’État hébreu à effectuer une visite officielle au Maroc. Tandis que la visite coïncidait avec le premier déplacement du Joe Biden au Moyen-Orient, la rencontre Poutine, Erdogan à Téhéran et le premier voyage officiel du Président émirati MBZ consacrée à Macron.

La visite du général israélien consolide le bouclier sécuritaire instauré par Abdellatif Hammouchi, vexe au plus haut point l’Elysée et fait trembler la mafia des généraux algériens.

L’importance de la symbolique militaire en Israël fait que l’ensemble de la presse du pays ont donné beaucoup d’importance au déplacement du Chef de Tsahal au Maroc. Qu’elle soit de gauche à l’image de Haaretz, journal dédié à la consommation internationale qui promeut le droit-de-l’hommisme et souvent aligné aux thèses des démocrates américains, The Jerusalem Post,  qui revendique une ligne indépendante des courants politiques, passant par les autres supports de tout bord.

https://twitter.com/shurathadin/status/1549741554809638914?s=21&t=wf2Xzh5h3H2jgKtBvZM-gA

Programme de la visite du Chef de l’armée israélienne, Aviv Kohavi

> Lundi 18 Juillet à 17h00 :

– Atterrissage à Rabat de l’avion du lieutenant-général Aviv Kohavi.

https://twitter.com/IDF/status/1549047381349453826

> Mardi 19 Juillet :

– Visite au mausolée du roi Mohammed V, où il a déposé une gerbe au nom de Tsahal et d’Israël et signé le livre d’or du site.

– Accueil par une garde d’honneur et rencontre avec le ministre de la Défense Abdellatif Loudiyi.

– Rencontre avec le chef des forces armées royales, le lieutenant-général El Farouk Belkhir.

– Rencontre avec le chef de la direction des renseignements du Maroc, Brahim Hassani.

– Animation d’un panel stratégique en présence des chefs de division de l’armée marocaine et du chef de la division de la coopération internationale de Tsahal, Brigadier Général Efi Defrin, et le chef de la division de recherche du renseignement militaire, Brigadier Général Amit Saar.

https://twitter.com/IDF/status/1549367903073538048

> Mercredi 20 Juillet :

– Déplacement Marrakech

– Visite d’une base aérienne

– Visite à la synagogue de la ville

– Rencontre des membres de la communauté juive, notamment des vétérans des guerres israéliennes.

Renseignement, Collaboration industrielle & Formation militaire

Depuis le début des rencontres entre officiels marocains et israéliens, c’est la toute première fois que les deux partie assument officiellement et clairement leur collaboration en matière de renseignement. «Les réunions ont permis de discuter des possibilités de coopération militaire, tant au niveau des exercices et de l’entraînement que dans les domaines opérationnels et du renseignement», a déclaré Tsahal dans un communiqué après la rencontre Kohavi et Belkhir.

Une clarification qui cloue le bec à toutes les forces hostiles qui redoutaient l’émancipation militaire et sécuritaire du Royaume, y compris les pays européens que notre voisin de l’Est.

Quand Haaretz fait de Pegasus, sujet polémique, l’illustration ultime de la coopération maroco-israélienne dans le renseignement, c’est juste une déformation de la réalité pour un agenda politique et un alignement à une thèse d’une partie de l’opinion internationale. La coopération entre Rabat et Tel-Aviv est beaucoup plus ambitieuse qu’un logiciel de listening réformé il y a quelques années déjà.

Oute le renseignement, l’autre fait nouveau du rapprochement militaire entre les deux pays et la formation militaire et les manoeuvres communes.

En effet, deux officiers de l’armée israélienne ont participé pour la première fois aux manoeuvres militaires «African Lion 2022» qui ont pris par ce mois de juin. Il s’agit du plus grand exercice militaire du continent aux côtés des États-Unis, du Maroc et de plusieurs nations africaines. D’ailleurs, il a été convenu d’envoyer une plus grande délégation de troupes aux futurs édition de ces manoeuvres.

De plus, Tsahal a accueilli, l’été dernier, une unité de commando des Forces Armées Royales pour un exercice multinational des forces d’opérations spéciales appelé « HD ANNUAL-21 », qui s’est déroulé sur la base militaire israélienne d’Eliakim du 5 au 8 juillet 2021.

Aussi, au courant du mois de juin 2022, une délégation militaire marocaine a effectué une visite officielle en Israël. Elle était conduite par le Chef du corps des blindés et comprenait des officiers de l’armée de l’air, de la marine et des forces terrestres. Au cours de cette visite de cinq jours, les deux parties ont signé un accord portant sur un futur travail commun pour les 18 mois à venir.

L’armée marocaine, fait face à des menaces multiples: régime algérien au bord de l’implosion exportateur de terroristes du Polisario, groupes terroristes du Sahel, mouvements migratoires. Elle considère Tsahal comme une puissance régionale qui dispose de plateformes testées et éprouvées au combat. Tandis que l’armée israélienne loue la puissance, la modernité et la qualité des Forces Armées Royales.

Israël a vendu au Maroc divers systèmes d’armes dans le passé, y compris des drones, des programmes cybernétiques et des systèmes de défense antimissile. On parle d’un volume d’échange d’1 milliard de dollars en 2021.

Aujourd’hui, Rabat serait intéressé par l’achat du système de missiles sol-air de moyenne portée Barak-MX, rapporte The Jerusalem Post.

Heron

En 2014, le Maroc a acheté trois drones Heron fabriqués par Israel Aerospace Industries pour 50 millions de dollars. Le Heron, qui est apparu sur le marché en 2000, peut rester en l’air pendant 45 heures et atteindre une altitude de 35 000 pieds. Selon les informations publiques disponibles, l’accord ne portait pas sur des drones armés, mais sur le Heron 1, équipé de capteurs qui, selon le site web de l’Israel Aerospace Industries, permettent «la collecte de renseignements complexes, la surveillance, la patrouille et l’identification de cibles et la conduite de missions sur des terrains différents.»

Le Heron comprend, entre autres, des systèmes photographiques qui lui permettent de fonctionner de nuit, en capturant des images par la chaleur qu’ils dégagent, par exemple des véhicules ; un radar qui crée des images en trois dimensions du terrain et des objets au sol ; ainsi que des équipements pour la collecte de renseignements électroniques et l’interception de transmissions.

Ces drones, entrés en service dans l’armée marocaine il y a trois ans, ont été extrêmement efficace pour dissuader les intrusions terroristes notamment ces des séparatistes du Polisario.

Harop, les drones Kamikaze

En novembre 2021, les médias israéliens ont révélé que le Maroc a acquis pour 22 millions de dollars, des drones Harop, fabriqués par Israel Aerospace Industries.

Contrairement aux drones développés pour la surveillance ou les attaques, qui sont conçus pour rentrer chez eux une fois leur mission terminée, le Harop d’IAI est un drone «munitionneur», plus connu sous le nom de «drone Kamikaze». En d’autres termes, il s’autodétruit comme un missile lorsqu’il attaque une cible.

Si le Harop ne trouve pas sa cible, il peut être ramené à sa base d’origine.

Le Harop a une longueur de 2,5 mètres (environ 8 pieds) et une envergure de 3 mètres. Il transporte une ogive de 15 kilogrammes et peut rester en l’air pendant six heures, et dans certains cas jusqu’à neuf heures, selon le site Web de l’IAI. Il est équipé d’un système photographique avancé qui lui permet d’identifier ses cibles sur la base de critères établis avant son envoi. Il attaque sa cible en s’écrasant sur elle et en explosant, mais seulement après que son opérateur (qui peut se trouver jusqu’à 200 kilomètres de distance) lui en ait donné l’autorisation.

Système de défense antimissile Barak MX

En février dernier, des informations révélaient qu’IAI fournissait au Maroc le Barak MX, un système intégré permettant de contrer un large éventail de menaces aériennes allant des hélicoptères et des avions aux drones et aux missiles de croisière. Les pays du Golfe sont également intéressés par l’acquisition du système dans le cadre du système de défense régional émergeant avec Israël.

Barak MX a été développé à l’origine pour être déployé sur des navires et a récemment été utilisé pour abattre des drones du Hezbollah qui menaçaient la plate-forme de gaz naturel de Karish en mer Méditerranée. Le système a été adapté pour une utilisation terrestre. Il est construit autour de l’intégration des différents types de missiles qui lui permettent de faire face à des menaces pouvant aller jusqu’à 150 kilomètres.

Le contrat de vente du Barak MX au Maroc, dont la valeur est estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, a été conclu lors de la visite officiel du mois de novembre 2021, du ministre israélien de la défense, Benny Gantz. L’accord comprend la vente de systèmes radar fabriqués par la filiale IAI Elta Systems et d’un système anti-drone fabriqué par Skylock.

En outre, un projet de modernisation des avions de combat F-5 de l’armée de l’air marocaine est en cours. Ces avions, qui ont été mis en service par l’armée de l’air américaine pendant la guerre du Vietnam, sont arrivés au Maroc dans les années 1970. Ces jets vieillissants ont été utilisés depuis lors et doivent être modernisés.

Exclusif : Entretien avec Ronen Tzur, le faiseur des rois en Israël

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Retenez bien son nom! Ronen Tzur, car vous risquez d’entendre parler de lui dans un futur très proche. De par le monde, nombreux sont ceux qui, dans les arts, les affaires ou la politique, cherchent le soutien de cet expert international en gestion de crise. Il est israélien, de mère marocaine. Il était en visite privée au Maroc et s’est livré dans un entretien exceptionnel à le1.ma.

Ronen Tzur est l’«Olivia Pope» israélien. L’homme que tout Israël courtise pour bénéficier de ces talents et de son expertise de «réparateur» d’image et de faiseur de rois des affaires et de la politique.

À 52 ans, Ronen Tzur est à la tête de la plus importante agence de Relations Publiques de l’Etat hébreu. Il réunit actuellement près de 300 clients dans son portefeuille. Parmi eux, on retrouve à la fois des entreprises publiques, semi-publiques et privées israéliennes et américaines, des hommes politiques de tout bord ainsi que des hommes d’affaires et décideurs du monde entier.

Parmi eux, on retrouve la Fondation Rothschild, Bombardier, Oracle Israel, ainsi que le célèbre producteur hollywoodien, Arnon Milchan, qu’on lui doit des films cultes, tels que «Pretty Woman», «Fight Club» ou «Bohemian Rhapsody».

Ronen Tzur est connu pour être un excellent conseil aux politiques. Plusieurs responsables du paysage politique israélien lui doivent leur succès, notamment l’ancien président Moshe Katsav et l’actuel ministre de Défense israélien, Benny Gantz. Ce dernier, lui a confié la gestion de son lancement dans la politique avec la création de son parti Bleu et blanc et la direction de ses trois dernières campagnes électorales face à Netanyahu.

Puissant et redoutablement efficace, Ronen Tzur est une personnalité qui a forgé sa carrière politique dans la discrétion. Une stratégie qui s’est avérée payante quand il a pris en charge des missions complexes et sensibles qui avaient largement occupé l’opinion publique israélienne. Des crises hautement médiatisées qui lui ont valu le surnom de «l’homme des situations impossibles».

Engagement politique de centre-gauche

Ronen Tzur avait 21 ans quand il rejoint le Parti travailliste, une formation politique de centre-gauche couramment appelé HaAvoda. Il a été coordinateur de la faction travailliste de la Knesset durant le mandat de Premier ministre d’Yitzhak Rabin.

Tzur a également été Directeur général du «Mouvement pour l’insertion des soldats démobilisés», Conseiller de Raanan Cohen, membre de la Knesset et ancien secrétaire général du Parti travailliste, Président de la jeune équipe du Parti travailliste et Conseiller du ministre de la Défense Benjamin Ben-Eliezer et Yuli Tamir, ministre de l’Intégration.

Un homme déterminé et intransigeant

Tous ceux qui l’ont côtoyé, proches, responsables politiques et journalistes le décrivent comme «très déterminé» et «un stratège de la communication de crise».

Ils le dépeignent aussi comme très exigent et particulièrement intransigeant.

«Les gens nous qualifient d’agressifs et de cyniques. C’est bien. C’est notre statut sur le marché. Nous n’embrassons pas ce statut tous les jours, mais c’est la réalité», avait déclaré Ronen Tzur au Jerusalem Post en 2007, défendant son client, l’ancien président israélien Moshe Katsav.

Quelques mois plus tard, il rompt son contrat avec ce dernier, pour «non-respect de la feuille de route proposée par son agence». Katsav avait tenu à organiser une conférence de presse malgré les objections de son conseiller. Depuis, la réputation de Tzur n’a cessé de grandir, franchissant les frontières de son pays.

Toujours sur les colonnes du Jerusalem Post, un de ses anciens collaborateurs témoigne d’une autre facette de sa personnalité : créativité et «Sky is not the limit».

« Ronen Tzur était mon mentor. Il m’a chargé de gérer la crise des importateurs de voitures au sujet de la taxe verte, puis plus tard la crise des ingénieurs, que d’aucun n’en voulait. Avec lui j’ai appris que la créativité et l’esprit d’analyse sont les maîtres mots du jeu et que le ciel n’est pas la limite », s’est-il confié.

Ashkénaze de naissance, Marocain de coeur

Ronen Tzur est né en Israël le 27 juillet 1969 de père polonais, un juif Ashkénaze, et d’une mère marocaine séfarade. Ses origines maternelles vont influencer sa vie personnelle, puisqu’il choisit pour son premier et son second mariage, des épouses marocaines.

«Il est ashkénaze mais son coeur est Marocain», explique un de ses proches amis qu’il l’accompagnait durant sa dernière visite à Marrakech et à Rabat.

Tzur est père d’une fille. Il vit à actuellement à Ramat Hasharon, une ville de la banlieue nord de Tel Aviv, située entre Tel Aviv et Herzliya, Fondée en 1923 par des immigrants venus de Pologne.

Entretien exclusif avec Ronen Tzur

Nous avons rencontré, Ronen Tzur à Rabat autour d’un dîner organisé par une personnalité marocaine de confession juive, de renommée internationale.

L’humeur était celle d’un calme stoïque, en grande partie influencée par l’aura très particulière que dégage notre hôte ainsi que la posture de son invité israélien.

Il faut dire que Ronen Tzur a un physique qui ne laisse pas indifférent : taille haute, silhouette athlétique et longiligne, visage tranchant, illuminé d’un regard d’acier.

Une allure qui contraste avec la simplicité et la disponibilité dont il a fait preuve suite à notre sollicitation d’interview.

> Le1.ma : Bonsoir M. Tzur. Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.

Alors, on va commencer tout de suite si vous le voulez bien. Est-ce la première fois que vous voyagez au Maroc ?

Ronen Tzur : En effet, c’est ma première visite au Maroc pour quelques jours et pour des réunions importantes. C’est une visite passionnante en raison du contexte familial et personnel et du fait que ma mère est née au Maroc, à Casablanca. J’ai découvert un pays et des gens chaleureux et intelligents et avec une forte force intérieure. J’en garde une grande impression. C’est sur, je reviendrai pour de nombreuses autres visites au Maroc.

> Le1.ma : Quel est l’objet de votre visite ? Êtes-vous venus en vacance ou en Affaires ?

Ronen Tzur : Je suis venu au Maroc à l’invitation de mes bien-aimés et chers frères, Rabbi Josiah Pinto et Rabbi Menachem Pinto qui sont comme une famille pour moi et ma famille. J’ai rencontré ici des personnes chères et impliquées dans la vie communautaire et le monde des affaires, afin d’explorer comment renforcer la coopération économique entre les entreprises leaders en Israël et les entreprises leaders du Maroc. J’ai constaté qu’il y a un très grand intérêt pour les partenariats, mais aussi un énorme manque de connaissances et de contacts personnels, et j’ai l’intention de me consacrer à ces aspects.

> Le1.ma : L’énergie, le dessalement d’eau, l’agriculture et les nouvelles technologies sont autant de secteurs qui attirent les investisseurs étrangers au Maroc. Pourtant, les échanges économiques avec Israël n’ont pas dépassé les 130 millions de dollars. A votre avis quels sont les freins aux échanges commerciaux entre les deux pays ?

Ronen Tzur : Il est incroyable que le volume des échanges entre les deux pays soit si faible. Il y a des entrepreneurs talentueux et intelligents des deux pays qui ne se sont pas encore rencontrés, qui n’ont pas été exposés aux différentes options et c’est pourquoi les collaborations sont si peu développées. Je suis sûr qu’ensemble, guidés par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et avec la bénédiction du Rabbin Pinto et son fort désir de voir le Maroc réussir et se développer, nous pouvons changer cette réalité.

> Le1.ma : Le Royaume du Maroc sous l’impulsion du Roi Mohammed VI et son engagement personnel s’est imposé comme un hub économique entre l’Afrique et le monde. Pourquoi le tissus économique israélien ne s’y est pas encore investi ?

Ronen Tzur : En vérité, je n’ai pas de réponse précise à cette question. Il arrive que le potentiel soit découvert tardivement et j’ai le sentiment que nous sommes à la veille d’une percée significative. Dans les conversations que j’ai eues récemment, il m’est apparu clairement que les dirigeants des principales entreprises d’Israël sont très intéressés à venir au Maroc et à ouvrir des centres d’affaires communs. Il ne fait aucun doute que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait du Maroc un pays très influent et important sur la scène internationale et les entrepreneurs israéliens ont un grand intérêt pour le Maroc.

> Le1.ma : Quelles est votre évaluation de la reprise des relations diplomatiques enter Rabat et Tel-Aviv dans le cadre de l’accord tripartite Maroc-USA-Israël ?

Ronen Tzur : D’après ce que je sais des dirigeants israéliens, ils ont un grand intérêt à améliorer les relations avec le Maroc et je n’ai aucun doute sur le fait que les choses progressent de manière responsable et graduelle, en tenant compte des différentes sensibilités.

> Le1.ma : Le paysage politique israélien est très instable depuis 2019. La pays va vivre son 5e scrutin législatif en trois ans et demi. Pensez-vous que Netanyahu a des chances de revenir au pouvoir ?

Ronen Tzur : La structure politique en Israël souffre d’une grande instabilité en raison de la multiplicité des partis et des désaccords entre les différents acteurs qui composent le parlement. Nous sommes très proches d’une décision finale. Si Netanyahou forme un gouvernement, il aura encore quelques années au pouvoir, après quoi, il devra se retirer. S’il ne parvient pas à former à nouveau un gouvernement, il n’aura d’autre choix que de démissionner et la stabilité politique reviendra alors. Personnellement, je ne vois pas la possibilité qu’il obtienne une majorité pour former un gouvernement.

> Le1.ma : Ayelet Shaked et Benny Gantz ont été chaleureusement accueillis au Maroc. Pensez-vous que le Maroc est devenu un pays qui compte dans le jeu politique israélien ? A votre avis, lesquels des deux candidats a plus de chance de diriger le prochain gouvernement ?

Ronen Tzur : Il ne fait aucun doute que les principaux dirigeants politiques d’Israël considèrent le Maroc comme un axe central dans la région et, en l’honneur du Roi, comme le dirigeant qui peut servir de médiateur et aider à résoudre les conflits régionaux. Pour le moment, la candidature de Bnei Gantz semble plus forte mais il est encore loin de former un gouvernement. La situation de Shaked est plus problématique et pour le moment, il n’est pas certain qu’elle soit élue au Parlement.

> Le1.ma : Dernière question, les femmes qui comptent dans votre vie sont toutes marocaines. Est-ce l’expression de votre côté marocain ?

Ronen Tzur, esquissant un large sourire : Il est vrai que ma mère est née à Casablanca, et la mère de ma fille est d’origine marocaine et ma fille est en fait d’origine marocaine presque complète. Et j’ai un secret pour vous : mon père est né en Pologne, mais sa personnalité est complètement marocaine, donc nous soupçonnons qu’il ne nous dit pas toute la vérité.

Entretien réalisé par Nawfal Laarabi à Rabat – Juin 2022

Tebboune limoge son ambassadeur en France après ses déclarations sur le rapprochement entre Paris et Alger

Les déclarations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, à l’occasion d’une cérémonie tardive à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays, n’ont absolument pas plu à la dictature militaire algérienne. Son appel à la consolidation des relations algéro-françaises a été supprimé du fil d’actualité de l’agence de presse officielle APS, suivi immédiatement par son limogeage. Tebboune l’a remplacé avec un autre bras cassé, Saïd Moussi, l’ambassadeur fantôme d’Alger à Madrid qui chôme depuis des mois après l’alignement de l’Espagne sur la position du Royaume du Maroc aux sujet du Sahara.

Quand vous taper Mohamed-Antar Daoud sur Google vous tombez sur deux informations capitales. La première et celle de la suppression d’une dépêche de l’agence de presse officielle APS publiée ce samedi intitulée : «Algérie-France: volonté des deux pays de consolider les relations algéro-françaises». La seconde est un article incendié d’Algérie Part au titre sans équivoque : «Révélations Exclusives – Le Sacrilège de Trop de l’Ambassadeur Mohamed Antar Daoud !».

Mohamed-Antar Daoud connu pour ses couillonnades transcendantes a vraisemblablement franchi le rubicon en mouillant Abdelmadjid Tebboune dans une fourberie macronnienne à la Uber Files que seul le président français en détient le secret.

Alors que les généraux du régime se payaient une petite sieste le samedi, l’ambassadeur algérien en France fait glisser une dépêche sur l’APS où il annonce le renouveau d’une idylle diplomatique entre Paris et Alger.

« L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, a relevé la volonté politique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue français, Emmanuel Macron, d’œuvrer à la consolidation des relations algéro-françaises, lors d’une cérémonie organisée, vendredi à Paris, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie » pouvait-on lire sur le communiqué supprimé depuis du site et des réseaux sociaux de l’APS.

La colère du régime algérien s’est exprimée le jour même par la publication d’un article sur Algérie Part qui va clouer au pilori le maladroit ambassadeur.

Le journal en ligne, déterrera à l’occasion un échange qu’a eu Mohamed Antar Daoud avec quelques représentants de la communauté Algérienne en France, lors de sa première sortie publique, à peine arrivée à Paris en qualité d’Ambassadeur. Il s’agit d’une blague de mauvais goût, qualifiant la fierté des algériens dans leur capacité à voler.

« Au Danemark, le Premier Ministre a demandé à quelques personnes qu’est-ce qui faisait la fierté de leur Pays. L’Américain a dit la CIA, car elle sait tout sur tout le monde. Le Français a dit Marianne, car nous sommes la patrie des droits de l’homme. L’Allemand a dit Mercedes-Benz et l’Iranien le Tapis persan, car cela représentait le raffinement. L’Algérien a répondu : le voleur, c’est notre fierté car il vole la Mercedes dans laquelle il kidnappe Marianne et lui offre un tapis Persan qu’il a volé sans que la CIA le sache… » a raconté l’ambassadeur.

« Comment ce diplomate, haut représentant de l’Algérie en France, peut-il se permettre de déclarer, toute honte bue, que la fierté de l’Algérie se situe au niveau de l’algérien voleur ? » souligne Algérie Part.

Et d’ajouter : « Nous avions alors pensé que c’était une simple maladresse, un navrant malentendu, mais nous nous sommes trompés. Car depuis, Mohamed Antar Daoud n’a cessé de cumuler les bourdes et les offenses, tout comme il n’a jamais pu réellement se hisser à la hauteur de la mission dont il a eu la charge. ».

Cette charge d’Algérie Part n’a pas été une prémonition mais bel et bien un coup de grâce à la carrière de l’ambassadeur.

Puisque 48 heures plus tard, la décision tombera, mettant fin à son mandat et le remplaçant par autre bras cassé, un pion de Ramtane Lamamra, l’ambassadeur chômeur en Espagne, Saïd Moussi.

Africa Intelligence fuite l’info

Le site panafricain d’information Africa Intelligence, réputée proche des centres de décisions français, a été le premier a faire fuiter l’information de la nomination de Saïd Moussi.

«Le président algérien Abdelmadjid Tebboune vient de désigner un diplomate expérimenté à la tête de l’ambassade d’Algérie en France» écrit le journal ce mardi matin.

https://twitter.com/africa_in_fr/status/1546795298105790465?s=21&t=9xKh-p6BGzj5hkrt-ggrXw

L’éloge consacré à Saïd Moussi par Africa Intelligence, contraste avec la ligne éditoriale du site d’intelligence qui a fait de la publication des leaks qui dérangent, son fonds de commerce.

Africa Intelligence n’y est pas allé de main morte avec les qualificatifs et les superlatifs à l’endroit de Saïd Moussi : «Ce diplomate éprouvé et apprécié» …«Fin connaisseur de la diplomatie africaine et des relations franco-algériennes»…

Le traitement de ce scoop pourrait suggérer que l’Elysée souhaite engager sa relation avec Alger sur le terrain de l’Afrique, en opposition totale à l’axe Rabat-Madrid-Washington. Exit donc l’écran de fumée de la mémoire algérienne et place à un regroupement d’intérêts de nations dépassées par les événements de la reconstitution du nouvel ordre mondial.

Saïd Moussi, en poste dès cet été

Saïd Moussi n’a passé que 5 mois comme ambassadeur à Madrid. Agréé le 3 novembre 2021 puis rappelé, le 19 mars 2022, en protestation contre la décision du gouvernement espagnol de commencer à considérer l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie au Sahara «comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend» autour de la région.

Cette mise en chômage technique ne semble pas poser problème au Quai d’Orsay ni à Africa Intelligence. Ce dernier à d’ailleurs insister à combler ce trou dans le CV de Moussi en expliquant que «Depuis son rappel à Alger, il a servi au siège du ministère des affaires étrangères et a accompagné le chef de la diplomatie algérienne Lamamra à Malabo pour le dernier sommet de l’Union africaine qui s’est tenu en mai 2022 en Guinée équatoriale».

«Saïd Moussi devrait poser ses valises dans la capitale française au cours de l’été», croit savoir Africa Intelligence.

Israël : Bennett ouvre une autoroute électorale à Benny Gantz, l’ex-général que «personne ne déteste vraiment»

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Alors que le couple Bennett-Lapid annonçait l’effondrement de leur coalition et la dissolution du Knesset, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, était l’invité, ce lundi 20 juin, du Conseil d’Administration du «The Jerusalem Strategic Tribune», le média américain inédit fondé et présidé par le marocain Moulay Ahmed Charaï.

Ce n’est pas un hasard que Gantz a tenu à médiatiser «ce briefing» sur son compte Twitter. Cet ex-général que «personne ne déteste vraiment», s’érige désormais comme l’homme politique israélien suffisamment armé pour faire barrage à Netanyahu.

Et, ce qui devait arriver finalement arriva, le destin inéluctable, le couperet de la crise politique ouverte, l’effondrement de la coalition gouvernementale Bennett-Lapid et la dissolution du parlement, la Knesset.

Ce fut d’ailleurs la coalition la plus improbable de toute l’Histoire d’Israël réunie autour de même objectif: «le tout sauf Bibi» (Bibi, surnom de Benjamin Netanyahu). Elle (la coalition) a tenté, selon Bennett, «d’instaurer une gouvernance éclairée et de rétablir le sentiment de dignité nationale avec les huit partis qui la formaient», jusqu’à ce qu’il décide de la sacrifier sur l’autel de la vengeance.

La nuit des longs couteaux pour Bennett

La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a commenté la décision surprise de la dissolution de la Knesset dans un article au titre lapidaire : «La nuit des longs couteaux pour Bennett, l’opportunité inespérée pour Lapid».

«Bennett a sorti de longs couteaux aujourd’hui, tout a été arraché», écrit le journaliste de KAN, Michael Shemesh. «Tous les rebelles et tous ceux qui ont cligné un instant des yeux sur la possibilité de quitter le gouvernement, y sont passés».

Selon la même source, Naftali Bennett a visé en premier lieu celle qui avait donné le premier coup de semonce pour la coalition gouvernementale, la ministre de l’Intérieur et la numéro 2 de son parti, Ayelet Shaked.

«Le premier ministre a choisi le jour où cette dernière s’envolait pour le Maroc pour faire son annonce de dissolution du parlement» a-t-il affirmé.

«Elle ne savait pas quel accueil allait-on lui réserver dans ce pays chaud (Maroc, ndlr). Une telle cruauté n’existe qu’en politique» souligne le journaliste.

Et de poursuivre : «Bennett est furieux de la conduite de ses partenaires. Aujourd’hui, l’annonce de la dissolution du parlement a pris des tournures de vengeance froide et douce contre Ayelet Shaked, Abir Kara et Nir Orbach», écrit Shemesh.

Bennett a menée une bataille sanglante jusqu’à la dernière minute, révèle la même source. Il en est sorti meurtri et blessé. Bennett s’est senti trahi et humilié, et aucun des membres de son parti – à l’exception de Matan Kahana – n’a été mis au courant des manœuvres, révèle l’article de KAN. Bennett est furieux de la conduite de ses partenaires, de leurs négociations avec le Likoud, de leur discours sur la dissolution du gouvernement et surtout du fait qu’ils n’ont pas accepté un seul instant le fait qu’il soit Premier ministre.

«Un seul coup de fil, puis plus de gouvernement, plus d’élections, plus de parti, plus de contacts, plus de promesses, plus de premier ministre, tout le monde s’est retrouvé sans rien» dramatise le journaliste.

Opportunité inespérée pour Lapid

«Jamais Yair Lapid n’aurait été élu Premier ministre d’Israël», assure Michael Shemesh. Plus de dix ans et d’innombrables tours d’élections l’ont prouvé : l’électeur israélien ne s’intéresse pas à lui comme premier ministre.

Lapid ne s’est pas «porté candidat au poste de Premier ministre», c’est juste un concours de circonstance. Bennett qui s’est interdit toute entourloupe ou coup bas contre son partenaire, lui offre ainsi l’opportunité de sa vie on lui permettant d’assurer le poste de premier ministre.

En effet, selon l’accord de rotation entre Bennett et Lapid, dès que la Knesset sera dissoute et que des élections seront organisées, Lapid deviendra le Premier ministre par intérim.

Lapid continuera également à être ministre des affaires étrangères, tandis que Bennett deviendra le premier ministre suppléant et occupera le dossier de l’Iran dans le gouvernement intérimaire. Bien que des sources proches du Premier ministre affirment qu’il envisage de se retirer complètement de la politique.

Gantz invité spécial du Conseil d’administration du «The Jerusalem Strategic Tribune»

Le ministre de la Défense, Benny Gantz, était l’invité d’un «briefing» organisé avec le conseil d’administration de «The Jerusalem Strategic Tribune» à la Knesset, ce lundi 20 juin. Gantz était accompagné de la ministre de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie, Orit Farkash-Hacohen, de son chef de cabinet et de plusieurs députés du parti Bleu et Blanc.

La séance était organisée pour marquer la sortie du quatrième numéro du «The Jerusalem Strategic Tribune», une publication indépendante fondée et publiée par Ahmed Charai, président et PDG de Global Media Holding, un groupe d’édition et de radiodiffusion, et conseiller pour le Moyen-Orient à Washington.

Immédiatement après la rencontre, Benny Gantz publie sur son compte twitter sa photo avec M. Charai et les membres du Conseil de JST.

«C’était un plaisir de rencontrer le conseil d’administration du The Jerusalem Strategic Tribune pour une discussion sur les défis stratégiques, avec en tête l’agression régionale de l’Iran, ainsi que sur les possibilités de renforcer les alliances régionales avant la visite prévue du président américain Biden au Moyen-Orient». s’est-il félicité.

Pour sa part, Ahmed Charaï, cité par The Jerusalem Post, a déclaré lors de ce briefing que « la prochaine visite du président Biden en Israël et en Arabie saoudite constituera un jalon dans la diplomatie américaine pour les années à venir. Une visite qui représente peut-être la plus grande opportunité de sa présidence de réaliser un accomplissement positif et historique ».

M. Charai a ajouté que les accords d’Abraham ont un grand potentiel pour faire évoluer le Moyen-Orient pour le mieux et a déclaré que «la dynamique de normalisation induite par les accords d’Abraham pourrait enfin conduire l’État juif à coexister pleinement avec les Arabes dans toutes les dimensions : culture, science, santé, sport, affaires, armée, religion et diplomatie. Il est dans l’intérêt d’Israël et des États-Unis de réaliser cette intégration

Malgré le soutien de longue date des partis ultra-orthodoxes au leader de l’opposition Benjamin Netanyahou, la faction du Judaïsme unifié de la Torah pourrait se retrouver à soutenir un accord avec le leader du Kahol Lavan et actuel ministre de la défense Benny Gantz.

Dans une interview accordée à la radio de l’armée mardi, Uri Maklev, un député du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah et législateur de la coalition anti-Netanyahu, a mis en doute la capacité de Netanyahu à former un gouvernement alors qu’Israël se dirige vers sa cinquième élection en trois ans.

«Je ne pense pas que Netanyahu réussira à établir un gouvernement. J’espère que ce ne sera pas le cas, je ne veux pas ouvrir la bouche. Ce n’est pas une bonne chose. Mais si c’est le cas, nous parlons dans quatre ou cinq mois encore, et qu’il ne réussit pas et que Gantz est capable de le mettre en place… Je pense qu’il peut aussi s’adapter aux partis de droite», a déclaré Maklev.

Par ailleurs, Benny Gantz compte maintenir son influence sur l’armée. En effet, il a annoncé qu’il ne laisserait pas la crise politique actuelle empêcher la nomination d’un chef militaire permanent.

Le ministre de la Défense Benny Gantz, rapporte i24News, a expliqué sa décision d’accélérer le processus de nomination du prochain commandant des Forces de défense israéliennes comme une tentative d’éviter que l’armée ne soit entraînée dans la tourmente politique du pays.

«Je ne permettrai pas que les forces de Tsahal deviennent prisonnières du système politique», a déclaré Benny Gantz lors d’une récente conversation privée, selon la chaine de télévision Channel 12.

Cette determination de Gantz de nommer le commandant de l’armée est de l’avis d’observateurs une manière de couper l’herbe sous les pieds de Netanyahu qui avait façonner les hauts responsables de la sécurité israélienne.

Enfin, dans le cadre de la visite de Joe Biden au Moyen Orient, qui donnerait le feu vert à l’intronisation de Mohammed ben Salmane et la création d’une nouvelle alliance régionale, Benny Gantz se positionne comme la personne clé à même d’accompagner l’inexorable bouleversement de la géostratégie mondiale.

Gantz prend de la hauteur et le fait savoir : « L’année dernière, avec mes collègues du Pentagone et de l’administration, nous avons promu un vaste programme visant à renforcer la coopération entre Israël et les pays de la région sous les auspices américains. Ce plan est déjà opérationnel et a contrecarré les tentatives iraniennes de défier Israël et d’autres pays du Moyen-Orient» s’est-il félicité sur Twitter.

Puis, il ne cache plus ses ambitions politiques en annonçant, ce mardi, dans une allocution devant les partisans de son parti «Bleu et blanc» sa volonté de gagner les élections.

«Nous irons aux urnes la tête haute. Nous maintiendrons la sécurité, nous préserverons la société israélienne et nous continuerons à gérer le pays pour tous ses citoyens – ceux qui voteront pour nous et ceux qui ne voteront jamais pour nous. Telle est notre voie» s’est-il exclamé.

«J’entends des voix de désespoir, et je cherche à faire entendre des voix d’espoir – on peut gagner et rester ensemble, et on doit gagner et rester ensemble», a scandé Benny Gantz.

Ayelet Shaked au Maroc, un évènement en Israël

Ayelet Shaked n’est pas uniquement la ministre de l’Intérieur d’Israël et figure de l’ultranationalisme israélien. Elle est celle par qui le processus de la dissolution du parlement de son pays s’est enclenché.

La femme de fer israélienne a fini par céder aux avances de Bibi et plaide désormais pour la constitution d’un gouvernement de droite alternatif dirigé par le Likoud de Netanyahu.

Ce contexte a fait de la visite de Shaked à Rabat, un évènement de taille à Tel-Aviv. Tous les yeux étaient rivés sur celle qui a fait sauter la coalition de son compagnon d’arme Naftali Bennett.

Interrogée sur les rebondissements de la décision du premier ministre de la dissolution de la Knesset, Ayelet Shaked a répondu dans un ton ironique depuis Rabat : «J’ai entendu dire que certaines choses se passent en Israël. Je continue cette visite comme si de rien n’était. J’ai une mission, celle de faire venir des travailleurs étrangers en Israël pour les domaines des soins infirmiers et de la construction

Shaked est arrivée lundi au Maroc, où elle a rencontré son homologue, ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit et le Chef de la diplomatie, Nasser Bourita.

Sahara Marocain : Piquée au vif, l’Algérie suspend son traité de coopération et d’amitié avec l’Espagne

L’Algérie a décidé de procéder à la suspension «immédiate» du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec l’Espagne, a indiqué mercredi une déclaration du président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

Estimant que la nouvelle position des autorités espagnoles était en «violation de leurs obligations juridique, morale et politique», l’Algérie «a décidé de procéder à la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le royaume d’Espagne et qui encadrait le développement des relations entre les deux pays», a indiqué la présidence algérienne.

«Ces mêmes autorités qui assument la responsabilité d’un revirement injustifiable de leur position depuis les annonces du 18 mars 2022», a ajouté le communiqué du locataire du palais d’El Mouradia.

https://twitter.com/aps_algerie/status/1534557971706953728?s=21&t=-C146Fmiqn879g9LqQHJ1A

L’Espagne a dit «regretter» la décision d’Alger

L’Espagne a dit regretter «l’annonce de la présidence» algérienne, ajoutant considérer «l’Algérie comme un pays voisin et ami et réitère sa disponibilité entière pour continuer à maintenir et à développer les relations spéciales de coopération entre les deux pays».

Pedro Sanchez réitère le jour même son soutien à l’initiative marocaine

Le soutien du gouvernement espagnol à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara s’inscrit dans une « vision d’Etat pour apporter la stabilité à l’ensemble de la région » et répond à une dynamique internationale en faveur de l’approche adoptée par le Maroc, a affirmé, mercredi, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.

« L’Espagne doit avoir une vision d’État et apporter la stabilité à la région. (…) la position prise par le gouvernement est la meilleure pour enclencher le dialogue et régler ce conflit de longue date », a relevé M. Sanchez devant les députés du Congrès.

« La position de l’Espagne est conforme à celle de nos partenaires européens et de nombreux autres pays », a fait observer le chef de l’exécutif espagnol, rappelant que « la France soutient la proposition du Maroc depuis des années, et d’autres pays importants comme l’Allemagne, les États-Unis et les Pays-Bas s’y rallient ».

La Commission européenne (CE) et le chef de la politique étrangère de l’UE ont également exprimé leur soutien à la proposition marocaine, a-t-il assuré.

«Après tant de décennies de conflit, de nombreux pays reconnaissent que l’autonomie est la proposition la plus réaliste», a fait valoir M. Sanchez, précisant que l’Espagne ne veut pas être un « simple spectateur » vis-à-vis du conflit du Sahara.

«L’Espagne a un intérêt particulier dans la solution de ce conflit qui ne peut plus être l’objet d’un attentisme sans fin, surtout dans le contexte géopolitique actuel », a insisté le président du gouvernement espagnol, mettant l’accent sur l’impératif de résoudre ce différend dans le cadre de l’ONU.

«Nous devons comprendre après 46 ans qu’il est nécessaire de faire évoluer nos positions et de privilégier un cadre de dialogue pour une solution concertée », a-t-il conclu.

«Historique», les usages licites du cannabis légalisés au Maroc

La résistance des députés du PJD à l’adoption de la loi 13.21, légalisant la production, la culture et l’usage thérapeutique du cannabis aura été peine perdue. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a acté, ce jeudi 2 juin 2022, l’étape ultime avant la mise en œuvre de ladite loi, en président la première réunion du Conseil d’administration de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC).

13 mois après après l’adoption par le parlement marocain de la loi autorisant «les usages licites du cannabis médical, cosmétique et industriel», l’agence nationale créée à cet effet, ANRAC, est rentré officiellement en fonction, ce jeudi 2 juin, avec la tenu de la première réunion de son Conseil d’administration.

Un pari tenu par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, qui avait du gérer les députés récalcitrants du parti au pouvoir sortant, le PJD.

« Cette loi arrive en retard. Le timing n’est pas en notre faveur. On doit faire vite », insistait-il devant les membres de la commission parlementaire de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville, en avril 2021. pointant du doigt un « débat préjudiciable » pour le pays.

Les radicaux du parti islamiste qui voyaient dans l’adoption de cette loi durant leur mandat un danger pour l’issu des élections qui allaient se dérouler quatre mois plus tard.

« Quel rapport y a-t-il entre cette loi et les élections ? Expliquez-moi ! C’est un débat préjudiciable pour le pays », avait répliqué Laftit.

« Il faut sortir la loi au plus vite pour trouver des investisseurs capables de nous accompagner dans ces projets. On fait fuir les investisseurs », avait-il alerté.

Ces députés avaient été «chauffés» par l’ancien secrétaire général du PJD , Abdelilah Benkirane, suite à la publication sur sa page Facebook, d’une lettre manuscrite dans laquelle il annonçait mettre fin à toute relation avec ses collègues du parti, le Chef du gouvernement Saad Eddine El Otmani, Mostafa Ramid, Lahcen Daoudi, Abdelaziz Rabbah et Mohamed Amekraz.

La loi passera aux forceps et sera publiée au Bulletin officiel au grand dam des PJDistes candidats aux élections du 8 septembre, qui se feront laminés par le parti du RNI de Aziz Akhannouch.

L’alliance gouvernementale formée par ce dernier adoptera un décret délimitant les zones où seront autorisées la culture et la production du cannabis à des fins thérapeutiques qui sont : Chefchaouen, Al Hoceima et Taounate.

Toutefois, les investisseurs qui s’étaient manifestés pour se lancer dans le secteur donnaient des signes d’impatience en raison de l’absence de l’agence de régulation.

L’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC)

«L’ANRAC assure la mise en œuvre de la stratégie de l’Etat dans le domaine de la culture, de la production, de la fabrication, de la transformation, de la commercialisation, de l’exportation du cannabis et de l’importation de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles», indique un communiqué du ministère de l’Intérieur à la suite de la tenue de la 1ère réunion de son Conseil d’administration.

L’Agence est chargée aussi de :

  • réglementer et d’assurer le suivi et le contrôle de l’ensemble des opérations relatives au cannabis et à ses usages licites, conformément aux engagements internationaux du Royaume,
  • veiller à l’organisation et au développement des différentes étapes de cette activité, de la production des semences jusqu’à la commercialisation du produit final,
  • soutenir la recherche sur l’utilisation du cannabis dans les domaines médical, cosmétique et industriel,
  • simplifier les procédures administratives en coordination avec les autorités administratives concernées,
  • orienter les activités illégales vers des activités licites, durables et génératrices de revenus.

L’ordre du jour de la réunion du Conseil d’administration du 02 juin a porté sur plusieurs points, dont l’approbation de l’organigramme de l’Agence et du statut de son personnel, ainsi que sur son budget au titre de 2022, ajoute la même source.

La réunion présidée par Abdelouafi Laftit a vu la participation de :

  1. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, de la ministre de l’Economie et des Finances,
  2. Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts,
  3. Ryad Mezzour, du ministre de l’Industrie et du Commerce,
  4. Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation,
  5. Représentants des autorités gouvernementales en charge de la santé, de l’eau et de l’environnement,
  6. Youssef El Bari, DG de l’AMDIE,
  7. Abdellah Janati, DG de l’ONSSA.

Septième pays africain, deuxième pays arabe

Le Lesotho a été le premier pays africain à légaliser le cannabis médical et ce dès 2008. Il sera suivi par l’Afrique du Sud, qui autorisera de surcroit l’usage et la possession de cannabis dans un cadre strictement privé, après des années de mesures très répressives.

Entre 2021 et mars 2022, qu’âtres autres pays africains autoriseront l’usage thérapeutique du cannabis: Malawi, Rwanda, Zambia, and Zimbabwe.

Par ailleurs, en 2020, le Liban a été le premier pays arabe à légaliser la culture du cannabis à des fins médicales et industrielles.

Plan d’action de l’ANRAC

Le plan d’action de l’Agence au titre de l’année 2022 comprend plusieurs axes souligne le communiqué du ministère de l’Intérieur :

  1. Adoption des cahiers de charges fixant les critères techniques afférents aux activités de la culture, de la production, de la transformation et de l’industrialisation du cannabis, ainsi que de ses semences et des plantes, de la commercialisation, de l’exportation et de l’importation de ces produits à des fins industrielles,
  2. Lancement des procédures d’octroi des autorisations aux opérateurs nationaux et internationaux dans l’industrie du cannabis médical et industriel, aux sociétés de semences, aux pépinières, aux compagnies de transport,
  3. Création des premières coopératives pour la transformation et l’industrialisation des produits locaux dont les membres sont des agriculteurs locaux.

Objectifs du programme de l’usage licite du cannabis

Le programme de l’usage licite du cannabis, lancé par le Maroc à travers la publication de la loi 13.21, vise les objectifs fondamentaux suivants :

  1. Mise en place d’un cadre légal permettant de développer les circuits d’usage médical et industriel du cannabis conformément aux engagements internationaux du Royaume et l’exploitation des opportunités qu’offre ce marché pour attirer des opérateurs internationaux,
  2. Soutien de l’investissement dans la transformation et l’industrialisation des produits extraits du cannabis, ainsi que la réorientation progressive des cultures illégales destructrices de l’environnement vers des activités légales durables et productrices de valeur et d’opportunités d’emploi.
  3. Préservation du patrimoine national et de sa consolidation, ainsi que de la création d’un système rigoureux de suivi et de contrôle pour empêcher l’arrivée sur le marché du cannabis illégal et de ses dérivés.

Benkhadra : Le Maroc «idéalement» positionné pour saisir les opportunités énergétiques offertes par Israël

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Le Maroc est «idéalement» positionné en matière d’énergie pour saisir les différentes opportunités offertes par Israël, a indiqué, mercredi à Casablanca, la Directrice générale de l’Office national des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

MAP

«Le Maroc, avec sa dynamique de développement durable, son important potentiel en énergies renouvelables, sa proximité avec les marchés européens et la dynamique d’innovation et la politique climatique ambitieuse impulsées par le Roi Mohammed VI, est idéalement positionné pour saisir les opportunités offertes et pour construire des partenariats gagnant-gagnant, notamment avec Israël», a ditAmine Benkhadra qui intervenait lors du Forum «Morocco-israel : Connect to Innovate».

Elle a, dans ce sens, relevé que le Maroc, pays faible émetteur mais vulnérable aux effets du changement climatique, a pris très tôt ses responsabilités en préparant progressivement sa vision pour répondre aux problèmes de sécurité énergétique, de rareté de l’eau, de désertification, d’inondations et d’élévation du niveau de la mer.

«Le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est engagé dans le développement global durable tant sur les plans économique que social, soit un engagement qui ne date pas d’aujourd’hui et traduit l’intérêt suprême que le Souverain accorde au développement durable et à la préservation de l’environnement», a fait remarquer la DG de l’ONHYM.

Elle a, par ailleurs, affirmé que le Royaume dispose d’atouts considérables pour réaliser la transition énergétique et notamment les énergies renouvelables et l’hydrogène où il peut se positionner en précurseur, en plus de se positionner comme une véritable plateforme de production et d’exportation régionale de premier ordre, au carrefour de l’Europe et de l’Afrique et du Moyen-Orient.

Et de soutenir que le pays ambitionne de devenir dans les prochaines années, sur les choix qu’il a fait, la base industrielle «la plus compétitive» au monde et parmi les 5 les plus innovantes, ainsi que la base industrielle de référence décarbonée de la région, puisque le pays dispose de l’un des potentiels les plus importants en énergies renouvelables.

Dans le même sillage, Kamal Htoute, directeur stratégie et planning à l’ONEE branche électricité, a souligné que le Maroc a commencé sa transition énergétique en 2009 en définissant des objectifs visant avant tout à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, avec pour optique d’atteindre une part d’énergies renouvelables de 52% dans le mix énergétique national.

Il s’agit d’une vision qui permet, selon lui, de promouvoir les ressources énergétiques locales, qu’elles soient solaires éoliennes ou encore hydrauliques.

S’attardant sur les défis de transition énergétique, Htoute a expliqué que l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique caractérisé par leur variabilité et dont la part dans la capacité totale installée, qui sera de 40% à la fin de 2022, devrait dépasser 52% d’ici 2030.

Il a également noté que la demande croissante de l’électricité devrait augmenter davantage dans les années à venir avec en particulier la tendance à l’électrification de plusieurs secteurs économiques, dont notamment ceux du transport et de l’industrie.

Pour sa part, Yosef Abramowitz, président directeur général d’Energiya Global et l’un des six pionniers de l’écologie au monde selon CNN, n’a pas manqué de préciser que le Maroc et Israël ont dans ces domaines de l’énergie et du développement durable les ingrédients pour une forte collaboration et coopération.

Il a aussi mis en avant les moult opportunités de collaboration immenses, entre les deux pays qui font face aux mêmes défis énergétiques.

Initié conjointement par Start-Up Nation Central et Consensus Public Relations, ce Forum se veut un événement unique réunissant les leaders marocains et israéliens, des secteurs privés et publics, autour du thème de l’innovation technologique dans les domaines de l’agro-alimentaire, l’eau, la logistique, l’énergie et le développement durable.

Cet événement comprend une série d’ateliers, de séances d’affaires, de rendez-vous B2B et de rencontres de networking. Organisation à but non lucratif, Start-up Nation Central œuvre à promouvoir l’écosystème israélien de l’innovation dans le monde.

Danone donne refuge à la ministre espagnole limogée après avoir hébergé le chef du Front Polisario

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La France n’exporte pas uniquement ses yaourts en Espagne mais également ses pratiques propres d’influence, en l’occurence le «pantouflage». Cette spécialité française qui évoque aujourd’hui une forme de « corruption » des élites, fait la une des médias de la péninsule ibérique après l’annonce du recrutement de l’ancien ministre des affaires étrangères Arancha González en tant que conseillère de Danone. Une ministre limogée après avoir été prise la main dans le sac dans l’affaire de l’hébergement clandestin du leader du Front Polisario, le criminel de guerre Brahim Ghali.

Neuf mois après avoir été débarquée par le président du gouvernement, Pedro Sánchez, l’ancienne ministre des affaires étrangères Arancha González Laya, a trouvé un refuge professionnel chez Danone. Le deuxième du genre offert par l’administration française à celle qui a été à l’origine de la plus sévère crise diplomatique entre Rabat et Madrid.

La presse espagnole a rapporté ce jeudi matin que l’ex ministre Arancha González a signé un contrat de conseillère avec la multinationale de produits laitiers Danone, avec pour mission de «contribuer à la réalisation des objectifs fixés par l’entreprise». Autrement dit du pantouflage. Une pratique qui désigne le fait qu’un haut fonctionnaire, quitte le service de l’Etat et rejoint une entreprise privée.

Le souci avec ce pantouflage est que l’ancien ministre des affaires étrangères d’Espagne est toujours sujette à une procédure judiciaire pour avoir donné le feu vert à l’accueil du leader du Front Polisario, Brahim Gali, en Espagne par des méthodes illégales.

En effet, en avril 2021, le chef des séparatistes du polisario a été admis en Espagne sous le nom fictif de «Mohamed Benbatouche» pour soins médicaux. L’entrée sur le territoire espagnol a été autorisée par Arancha González et en connivence avec le régime algérien, alors que l’individu était sous le coup d’un mandat d’arrêt et accusé de torture, d’enlèvements et de crimes de guerre perpétrés contre des victimes de nationalité espagnole.

La ministre s’est défendu devant le juge que «l’entrée – du Ghali – était conforme à la loi», selon son point de vue. Toutefois, il a été confirmé par la suite que Ghali était entré clandestinement en Espagne avec un faux passeport dans lequel il apparaît comme «ambassadeur retraité», sous le nom de Mohamed Benbatouche sur un document avec l’en-tête de la République d’Algérie.

En mars dernier, le magistrat espagnol Rafael Lasala a clos l’enquête concernant l’ancien chef de cabinet du ministère des affaires étrangères, Camilo Villarino, mais a rejeté la demande du bureau du procureur de l’État de clore la procédure contre la ministre Arancha González Laya. Ainsi, l’ancien ministre est toujours accusée de prévarication.

SciencesPo Paris puis Danone Global, quel message la France envoie-t-elle au Maroc ?

Selon les sources de Danone, le contrat offert à l’ancienne ministre espagnole n’a rien avoir avec la filiale en Espagne, mais avec l’entreprise au niveau mondial. Arancha González a rejoint un groupe d’experts de Danone Global qui se réunit trois fois par an. Elle reçoit une indemnité à ce titre, sans être employée de la multinationale française. Danone justifie son recrutement par «son expérience en commerce international à l’OMC».

Il s’agit du deuxième contrat signé par Arancha González avec une organisation française en moins de deux mois. En février dernier, le directeur de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), Mathias Vicherat, l’a nomme au poste de doyenne de la Paris School of international affairs (PSIA).

«Je suis très heureux d’accueillir Arancha González Laya, dont la riche expérience politique au niveau national, européen et international nous permettra de franchir une nouvelle étape dans le développement de la PSIA», s’était félicité Vicherat.

L’ancienne ministre des affaires étrangères avait déclaré à l’occasion être «très honorée» de rejoindre Sciences Po pour «œuvrer à un monde plus durable et plus pacifique». «Après une longue carrière dans le commerce international, j’ai décidé de consacrer mon énergie et ma passion à la préparation des dirigeants de demain».

L’annonce de la cooptation par Danone Globale de celle qui a causé beaucoup de tort aux relations maroco-espagnoles, celle qui est connu pour être l’ambassadrice du Polisario en Espagne, comme conseillère stratégique le jour même de la très attendue visite officielle de Pedro Sánchez soulève des interrogations sérieuses.

Quel avantage tireront Science Po et Danone de recruter une ancienne ministre objet de poursuites judiciaires si ce n’est une manoeuvre cynique de Paris contre Rabat ?

Indignations et appels au boycott de Danone

«Ce contrat avec la multinationale française a eu lieu malgré le fait que Arancha González soit inculpée dans l’affaire Ghali et qu’à peine neuf mois se soient écoulés depuis son licenciement, alors que la loi exige une période d’incompatibilité de deux ans pour les hauts fonctionnaires» s’indigne le journal «OK DIARIO».

«Il est surprenant qu’une marque aussi connue que Danone ne voit pas d’inconvénient à ce que sa réputation soit compromise par le recrutement d’une personne mise en examen par la justice, au-delà des incompatibilités», poursuit la même source.

https://twitter.com/okdiario/status/1511959100455899137

Un partisan du partie populaire PP a écrit sur Twitter : «La loi sur les incompatibilités exige une période d’incompatibilité de deux ans à partir du moment où elle a été licenciée, et il s’avère que l’ancienne ministre socialiste Arancha González Laya a signé pour Danone. Elle est accusée de falsification de passeports, de prévarication et de dissimulation dans l’affaire Ghali»

«La loi des incompatibilités est pour les autres.» a écrit Juan Carlos Girauta, éditorialiste du journal ABC.

Par ailleurs, des appels de boycott de la marque française Danonce ont été lancés sur les réseaux sociaux espagnols.

« Ils ont toujours menti sur les propriétés de leurs produits. Maintenant, ils ont également embauché une idiote inutile. Je l’ai déjà payée pendant 2 ans, et 1 centime de plus pour cette femme qui nous a causé tant d’ennuis, Arancha González. #BoycottDanone ».

https://twitter.com/Lizzymd66/status/1512109740154888197

«Danone engage González Laya malgré le non-respect de la période d’incompatibilité. Le juge met en cause l’ancien ministre González Laya dans « l’affaire Ghali » et refuse de classer l’enquête. #BoycottDanone» écrit la militante Sabah Yacoubi.

https://twitter.com/Sabah_Yacoubi/status/1512057554553253892

Saad Dine Elotmani : la signature des Accords d’Abraham était un «moment douloureux» et «très difficile»

En dépit de l’impopularité grandissante du gouvernement Akhannouch, le PJD n’arrive pas encore à se relever de la déconfiture électorale de septembre dernier qui lui a couté la perte de 113 sièges au parlement. Abdelilah Benkirane, de retour à la tête du parti, tente tant bien que mal de maintenir sous sédatif les mécontents en appelant à une introspection saine et salvatrice et un retour aux valeurs religieuses. Toutefois, le responsable de la situation du parti islamiste semble être tout désigné : Saad Dine Elotmani.

La dernière sortie médiatique du Chef du bureau de liaison israélien au Maroc, David Govrin, a remué le couteau dans la plaie toujours béante du parti déchu le PJD. Le diplomate a déclaré dans une interview donnée à Jewish Insider que «les voix les plus fortes opposées à la normalisation avec l’État hébreu – les islamistes – sont désormais sur la touche». Piqué au vif, le secrétariat général du PJD a inscrit dans l’ordre du jour de son bureau, la déclaration de Govrin et a consacré deux paragraphes sur le sujet dans son communiqué paru le 1er avril.

Le premier paragraphe a été consacré aux déclarations provocatrices du diplomate israélien :

« Le Secrétariat général a exprimé son rejet des « déclarations dangereuses » du représentant de « l’entité d’occupation sioniste » à travers desquelles il a visé le Parti de la justice et du développement en faisant référence aux résultats des récentes élections, et les a considérées comme une « ingérence ignoble » dans les affaires politiques nationales et les affaires intérieurs de notre pays. Le Secrétariat général rappelle à cette occasion que la cause palestinienne est un enjeu national sacré pour tous les Marocains et que le statut de la sainte mosquée Al-Aqsa fait partie de leur foi, et que leurs positions de soutien et de défense du peuple palestinien sont bien connues et bien établie».

Dans le deuxième paragraphe dudit communiqué, Abdelilah Benkirane qui a présidé la réunion va jeter en pâture son collègue et son ancien Chef du Gouvernement Saad Dine Elotmani, signataire des Accords d’Abraham :

«Le Secrétariat général affirme « la position claire et ferme du parti contre la normalisation et la précipitation vers l’entité sioniste » et son rejet de certains déclarations « irresponsables et provocatrices » de certains responsables et rappelle la « position du parti contre l’occupation israélienne et sa politique basée sur l’accaparement des terres, vol de propriété, la judaïsation de Jérusalem et l’agression contre le peuple palestinien« , et affirme son soutien à la résistance nationale palestinienne dans sa lutte légitime pour réaliser les aspirations du peuple palestinien à la libération et à l’établissement de son État palestinien indépendant avec Al-Qods Al- Sharif comme capitale».

Saad Dine Elotmani «soulage sa conscience»

Le jour même de la publication du communiqué du PJD suscité, LeSiteinfo diffuse une interview de l’ancien numéro 1 du parti, Saad Dine Elotmani, dans lequel il revient pour l première fois sur son mandat de Chef de Gouvernement. Une prise de parole inédite, car il s’était abstenu depuis sa défaite aux élections, de faire tout commentaire sur la politique du pays. Il s’était limité à médiatiser la réouverture de son cabinet psychiatrique et à débattre de la théologie.

Elotmani a saisi la perche tendue par la journaliste du site d’information, Naima Lembarki, pour tenter de se «dégazer» du poids de sa signature apposée sur les accords de normalisation avec Israël.

L’ancien Chef de Gouvernement devait se sentir en confiance tant la formulation de la question de la journaliste lui a balisé le terrain. En effet, Mme Lembarki a qualifié la normalisation avec Israël de «problème» qui va à «l’encontre du coeur et des valeurs d’Elotmani».

«Vous vous êtes retrouvés en tant que Chef de gouvernement dans des positions dans lesquelles vous étiez obligé d’agir à l’encontre de votre coeur et de vos valeurs. La plus connue de ces positions est le problème de la normalisation. Lors de la signature de l’accord tripartite entre le Maroc, les État-unis et Israël, tout le monde était focalisé sur Saad Dine Elotmani et sa signature. Comment l’aviez-vous vécu ?» a questionné Naima Lembarki.

Saad Dine Elotmani réplique immédiatement : «C’était un moment douloureux» «C’était un moment douloureux et très difficile» a-t-il insisté.

Avant de reprendre : «Toutefois, je remercie Sa majesté le Roi d’avoir accepter qu’on accueille plus tard la délégation de Hamas et qu’on accueille le Chef de son bureau politique (Ismaël Haniyeh, ndlr) et leur accorder l’accueil qu’ils méritent pour montrer que le Maroc soutient le peuple palestinien et la résistance palestinienne. Nous les avons invité au nom du PJD. On leur a affirmé que notre soutient allait se poursuivre. Notre position par rapport à la question palestinienne n’a pas changé ainsi que notre rejet des attaques sionistes contre les Palestiniens et les terres palestiniennes en général et à Al-Quds Al-Sharif et à la mosquée Al-Aqsa, et les tentatives de judaïsation qui se poursuivent toujours, en particulier.»

«C’était un moment douloureux. C’était un moment douloureux. Des douleurs qui persistent jusqu’à ce jour», conclut Elotmani.

Les maladresses à répétition de David Govrin

Le seul adversaire de David Govrin au Maroc est David Govrin lui même. Toutes les polémiques qui ont touché la mission israélienne depuis la signature des Accords d’Abraham, il en a été la source.

Ses déclarations à Jewish Insider s’ajoutent à une longue liste de bourdes médiatiques, dont on peut citer entre autres, sa sortie désastreuse dans une dépêche de l’agence de presse espagnole EFE au sujet du Sahara marocain, son auto-proclamation ambassadeur d’Israël au Maroc et sa mauvaise gestion de ses RP.

Par ailleurs, nous avons à plusieurs occasions invité M. Govrin à changer de logiciel pour une lecture juste du paysage socio-politique marocain. Ce spécialiste des relations israélo-égyptiennes arrive à peine à nuancer le contexte marocain de l’égyptien. Une prise de conscience qu’il a partagé dans son dernier entretien publié par Jewish Insider.

«Il faut garder à l’esprit qu’Israël et l’Égypte se sont engagés dans cinq guerres, il n’en va pas de même pour Israël et le Maroc. De puissants pans de la société égyptienne – les nasséristes et les islamistes – sont restés un obstacle à la capacité de l’Égypte à développer de meilleurs liens personnels avec Israël. Il n’y a pas non plus de relations culturelles entre Israël et l’Égypte. C’est regrettable, car ce sont les relations culturelles qui rapprochent vraiment les peuples». a-t-il déclaré.

Si David Govrin arrive enfin à saisir la particularité de la société marocaine et les liens culturels ancestraux qui lient musulmans et juifs marocains, il n’a malheureusement pas encore la bonne lecture du paysage politique national et les us et coutumes des intitutions du pays.

En dévaluant le PJD, Govrin s’est tiré une balle dans le pied, car il a attaqué le parti signataire des accords d’Abraham et dont les ministres avaient reçu leurs homologues israéliens, suscitant ainsi des réactions négatives contre le processus de normalisation.

Le Chef de la mission israélienne s’est trompé sur toute la ligne car comme l’a rappelé Yabiladi, il s’est focalisé «sur le PJD alors que la contestation du rétablissement des relations avec Israël est menée essentiellement par les islamistes d’Al Adl wal Ihsane et certaines mouvances d’extrême gauche. Les deux parties contrôlent, d’ailleurs, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, créé en mars 2021».