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Les États-Unis auront désormais un ambassadeur dédié aux accords d’Abraham

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La Congrès américain a adopté massivement un projet de loi bipartisan visant à faire progresser les accords de normalisation entre Israël et les pays arabes. Ce projet doit également être adopté par le Sénat.

La Chambre des représentants des États-Unis a adopté à une écrasante majorité un projet de loi visant à créer un poste d’ambassadeur envoyé spécial pour les accords d’Abraham, les accords de normalisation signés entre Israël et certains pays arabes. Le projet de loi a été adopté par 413 voix contre 13 lors d’un vote mardi soir.

Selon le projet de loi : «L’envoyé spécial s’efforcera d’étendre et de renforcer les accords d’Abraham, en coordination avec les ambassadeurs régionaux, les organisations non gouvernementales et les autres parties prenantes jugées appropriées par l’envoyé spécial».

L’envoyé spécial «servira de conseiller principal et coordonnera les efforts du gouvernement des États-Unis en ce qui concerne l’élargissement et le renforcement des accords d’Abraham, engagera des discussions avec les représentants des États-nations qui n’ont pas de relations diplomatiques officielles avec Israël au sujet des accords d’Abraham et consultera les représentants des organisations non gouvernementales qui ont tenté d’élargir et de renforcer les accords d’Abraham», selon le texte de la loi.

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L’homme ou la femme nommé(e) à ce poste «devrait être une personne reconnue pour son expérience diplomatique de haut niveau, et/ou sa connaissance des mondes islamique et juif, sa connaissance de l’économie, de la sécurité et des droits de l’homme».

L’envoyé, qui est nommé par le département d’État, aura le rang d’ambassadeur et devra donc être confirmé par le Sénat.

La législation bipartisane a été introduite par le représentant démocrate Ritchie Torres, D-NY, et le représentant républicain Michael Lawler, R-NY.

Le Sénat doit également adopter le projet de loi pour qu’il devienne une loi.

Le projet de loi a été salué par les acteurs de la société civile, comme l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), qui a déclaré sur Twitter que «cette initiative contribuera à étendre les accords et à faire progresser la paix entre Israéliens et Arabes».

Dan Shapiro, le candidat idoine

Au début du mois, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré, lors d’un discours prononcé au sommet politique 2023 de l’American Israel Public Affairs Committee à Washington, que l’administration Biden créerait un nouveau poste pour encourager l’élargissement des accords d’Abraham.

«Nous allons bientôt créer un nouveau poste pour renforcer notre diplomatie et notre engagement auprès des gouvernements, du secteur privé et des organisations non gouvernementales, qui œuvrent tous en faveur d’une région plus pacifique et mieux connectée», a-t-il déclaré. «Nous avons déjà réalisé des progrès historiques pour approfondir et élargir les accords d’Abraham, en nous appuyant sur le travail de l’administration Trump».

Dan Shapiro, qui a été ambassadeur des États-Unis en Israël de 2011 à 2017, serait selon Axios la personne actuellement choisis par l’administration Biden. Il rejoindrait les responsables de la Maison Blanche qui travaillent actuellement à la normalisation avec l’Arabie saoudite.

Dan Shapiro a déjà déclaré lors d’un témoignage devant le Congrès que cet effort était «un sujet qui me passionne» et que l’accord était “«a chose la plus positive et la plus porteuse d’espoir qui se soit produite au Moyen-Orient depuis des années».

L’administration Biden avait déjà envisagé de créer ce poste et Shapiro était alors candidat. Le refus du département d’État américain, qui souhaitait gérer les efforts de normalisation au Moyen-Orient, a finalement fait échouer la nomination de l’envoyé.

Dan Shapiro a été nommé en 2021 en tant que membre de l’équipe chargée de la politique iranienne au sein du département d’État américain, chargé d’engager le dialogue avec Israël sur cette question.

Shapiro rendait compte à l’envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, Rob Malley, et partagait son temps entre Washington et Jérusalem.

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