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Gen. Mark A. Milley : Les forces interarmées des États-Unis sur un «point d’inflexion»

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La force interarmées des États-Unis se trouve à un point d’inflexion, a déclaré aujourd’hui le général Mark A. Milley à la sous-commission de la défense de la Chambre des représentants américaine.

Les forces interarmées «doivent trouver un équilibre entre l’état de préparation aux opérations en cours et la modernisation future, et ne doivent pas se laisser piéger par l’idée que nous pouvons soit moderniser, soit nous concentrer uniquement sur le présent : Nous devons faire les deux», a déclaré le président de l’état-major interarmées.

L’armée américaine doit intégrer pleinement les technologies en développement, notamment les tirs de précision à longue portée, les armes hypersoniques, l’informatique quantique, l’intelligence artificielle, la robotique et les capteurs omniprésents dans tous les domaines. «Le moment est venu, et nous avons très peu de marge à gaspiller», a déclaré le général.

La force interarmées américaine est aujourd’hui l’armée la plus létale et la plus compétente au monde

Gen. Mark A. Milley – 23/03/2023

Le président a essentiellement dit à la commission de ne pas voler Pierre pour payer Paul. La force interarmées américaine est aujourd’hui «l’armée la plus létale et la plus compétente au monde», a-t-il déclaré. «Nos troupes sont les mieux dirigées, les mieux équipées et les mieux entraînées au monde grâce à votre soutien».

L’armée américaine doit être prête à combattre et à gagner dans tous les domaines de conflit, a déclaré le président. Cette idée est au cœur de la dissuasion.

«Nos priorités sont simples : Maintenir un haut niveau de préparation tout en modernisant l’environnement opérationnel futur et en prenant soin de nos concitoyens et de leurs familles», a-t-il déclaré.

«Notre objectif final est d’assurer la sécurité de l’Amérique et d’empêcher une guerre entre grandes puissances. L’état de préparation actuel et l’état de préparation futur grâce à la modernisation sont notre priorité numéro un. Et il n’y en a pas d’autre».

L’armée américaine compte 10 330 unités, dont 4 680 sont en service actif. 60% de nos forces d’Active sont actuellement au plus haut niveau de préparation et pourraient être déployées au combat en moins de 30 jours ; 10 % pourraient être déployées au combat en moins de 96 heures

Gen. Mark A. Milley – 23/03/2023

Le Général Milley a déclaré que la structure internationale fondée sur des règles qui a permis de maintenir la paix entre les grandes puissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est mise à rude épreuve.

«Pour la première fois dans l’histoire du pays, les États-Unis sont confrontés à deux grandes puissances nucléaires dont les intérêts vitaux en matière de sécurité nationale sont en concurrence avec les États-Unis», a-t-il déclaré. «La République populaire de Chine et la Russie ont toutes deux les moyens de menacer nos intérêts et notre mode de vie. Mais une guerre avec la Russie ou la Chine n’est ni inévitable ni imminente».

La demande de budget de la défense pour l’exercice 2024 «est motivée par notre stratégie et prévient la guerre. Ce budget maintient nos capacités», a déclaré le général. «Il maintient nos forces, nos hauts niveaux de préparation actuels et nous prépare pour l’avenir».

La Chine est le défi à relever

La Chine est le défi à relever. «La République Populaire de Chine a l’intention de devenir l’hégémon régional dans le Pacifique occidental et en Asie au cours des dix prochaines années et de dépasser la capacité militaire globale des États-Unis d’ici 2049», a déclaré Milley.

La Russie constitue une menace grave et reste dangereuse, a-t-il ajouté. La guerre illégale et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine menace la paix sur le continent européen et la stabilité mondiale.

«Nous soutenons l’Ukraine et sa lutte pour protéger sa souveraineté, ainsi que nos alliés de l’OTAN, grâce à la présence avancée des États-Unis dans chacun des pays du flanc oriental de l’OTAN», a déclaré le Gen. Milley.

«Ce combat n’est pas seulement dans l’intérêt de l’Ukraine, il est dans l’intérêt des États-Unis de protéger le système qui a empêché la guerre entre grandes puissances pendant huit décennies».

Le taux de préparation opérationnelle de l’armée américaine n’avait jamais été aussi élevé depuis de nombreuses années.

Gen. Mark A. Milley

L’Iran pourrait fabriquer du combustible pour une bombe nucléaire en moins de deux semaines

L’Iran continue de perturber la paix au Moyen-Orient en continuant de soutenir les terroristes et les forces mandataires. «En outre, l’Iran prend des mesures pour améliorer ses capacités à produire une arme nucléaire», a déclaré le général.

L’Iran pourrait fabriquer suffisamment de matières fissiles pour une bombe nucléaire en «moins de deux semaines» et pourrait produire une arme nucléaire en «plusieurs mois supplémentaires», selon le plus haut gradé de l’armée américaine.

S’adressant aux membres du Congrès jeudi, le général Mark Milley, président de l’état-major interarmées, a déclaré aux législateurs que les États-Unis restent déterminés, par principe, à ce que l’Iran ne dispose pas d’une arme nucléaire sur le terrain.

«Et nous, l’armée américaine, avons mis au point de multiples options que nos dirigeants nationaux peuvent envisager si, ou quand, l’Iran décide de mettre au point une arme nucléaire», a ajouté le général Milley.

Les commentaires de Milley font écho à ceux que Colin Kahl, sous-secrétaire américain à la défense chargé de la politique, a formulés le mois dernier. M. Kahl a déclaré aux législateurs qu’il faudrait à l’Iran « environ 12 jours » pour fabriquer suffisamment de combustible pour une arme nucléaire s’il décidait de le faire.

Cette estimation constitue un changement radical par rapport à 2018, lorsque l’administration Trump s’est retirée de l’accord sur le nucléaire iranien. À l’époque, on estimait que l’Iran aurait besoin d’environ un an pour produire le combustible de qualité militaire nécessaire à la fabrication d’une bombe nucléaire.

Cette nouvelle intervient alors que Milley et le chef du Commandement central des États-Unis, qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient, ont averti les législateurs lors d’audiences distinctes jeudi que l’Iran continue de déstabiliser le Moyen-Orient en soutenant des groupes terroristes et des forces mandataires.

Depuis janvier 2021, des mandataires iraniens ont attaqué 78 fois les troupes américaines en Irak et en Syrie à l’aide de drones et de roquettes, selon le commandant du CENTCOM, le général Erik Kurilla.

Taux de préparation opérationnelle «historique» de l’armée américaine

Milley a expliqué aux législateurs que le taux de préparation opérationnelle de l’armée américaine n’avait jamais été aussi élevé depuis de nombreuses années.

«L’armée américaine compte 10 330 unités, dont 4 680 sont en service actif. Soixante pour cent de nos forces d’active sont actuellement au plus haut niveau de préparation et pourraient être déployées au combat en moins de 30 jours ; 10 % pourraient être déployées au combat en moins de 96 heures».

«Cette armée est prête», a déclaré Milley. «Nous sommes prêts à combattre aujourd’hui et nous continuerons à être prêts à combattre à l’avenir».

Les États-Unis bombardent des milices pro-iraniennes en Syrie

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Alors que le secrétaire américain au Trésor a appelé à renforcer les sanctions économiques contre l’Iran, un drone iranien a attaqué une base américaine en Syrie cette nuit. Au cours de l’attaque, un entrepreneur américain a été tué et cinq soldats et un autre entrepreneur ont été blessés. Biden a ordonné des frappes aériennes américaines en Syrie en réponse à cette attaque.

Plus tôt dans la journée, un contractant américain a été tué et cinq membres des forces armées américaines ainsi qu’un autre contractant américain ont été blessés après qu’un drone à sens unique ait frappé une installation de maintenance sur une base de la coalition internationale près de Hasakah, dirigée par les Etats-Unis, dans le nord-est de la Syrie, annonce le communiqué du Pentagone publié dans la nuit du jeudi 23 mars 2023.

La communauté du renseignement estime que le drone est d’origine iranienne, souligne la même source.

Au cours des frappes aériennes menées ce soir en Syrie contre des cibles identifiées par les gardiens de la révolution, les États-Unis ont attaqué un entrepôt de munitions, un bâtiment de contrôle et un site de collecte de renseignements, a déclaré un haut responsable militaire américain. Selon les rapports, l’attaque de drone contre les forces américaines a eu lieu à al-Hasakah dans le nord-est de la Syrie.

«Sur instruction du président Biden, j’ai autorisé les forces du Commandement central des États-Unis à mener des frappes aériennes de précision ce soir dans l’est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran», a déclaré le secrétaire à la défense, Lloyd J. Austin III.

«Les frappes aériennes ont été menées en réponse à l’attaque d’aujourd’hui ainsi qu’à une série d’attaques récentes contre les forces de la coalition en Syrie par des groupes affiliés au Corps des gardiens de la révolution islamique», poursuit le secrétaire à la Défense.

Ces frappes de précision sont destinées à protéger et à défendre le personnel américain. Les États-Unis ont pris des mesures proportionnées et délibérées afin de limiter le risque d’escalade et de minimiser le nombre de victimes, affirme le Pentagone.

«Comme le président Biden l’a clairement indiqué, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre notre peuple et nous répondrons toujours au moment et à l’endroit de notre choix», a déclaré le secrétaire d’État Austin.

«Aucun groupe ne frappera nos troupes en toute impunité» a-t-il martelé.

«Nos pensées vont à la famille et aux collègues de l’entrepreneur qui a été tué et à ceux qui ont été blessés dans l’attaque d’aujourd’hui», a déclaré le secrétaire d’État.

Deux des militaires blessés ont été soignés sur place, tandis que trois autres militaires et l’entrepreneur américain ont été évacués vers les installations médicales de la coalition en Irak.

Outre l’incident de ce soir, les forces américaines au Moyen-Orient ont été attaquées par des drones et des roquettes tirés par des mandataires iraniens à 78 reprises depuis janvier 2021, selon le commandant du CENTCOM, le général Michael « Eric » Kurilla.

Tout ce que vous devez savoir sur l’inculpation potentielle de Trump

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La décision imminente du procureur de Manhattan d’inculper ou pas l’ancien président Donald J. Trump pour le paiement d’une somme occulte à une actrice pornographique a déclenché un débat sur la solidité du dossier et sur la manière dont les procureurs doivent décider s’il convient ou non d’engager des poursuites.

Trump va-t-il vraiment être inculpé? Sera-t-il arrêté? Sera-t-il menotté?

Dans une journée historique pour l’Amérique, Donald Trump pourrait devenir le premier ancien président à être inculpé au pénal aujourd’hui.

Le grand jury de Manhattan chargé d’enquêter sur le rôle de Trump dans le versement de pots-de-vin à Stormy Daniels quelques jours avant l’élection présidentielle de 2016 devrait se réunir mercredi après-midi.

The New York Times rapporte que ceux qui ont passé du temps avec l’ancien président américain ces derniers jours affirment qu’il est souvent apparu très déconnecté de la gravité de ses éventuels ennuis judiciaires.

En effet, derrière les portes closes de sa résidence à Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump aurait déclaré à ses amis et associés qu’il était favorable à l’idée d’être exhibé par les autorités devant une foule de journalistes et de caméras. Il s’est même demandé ouvertement s’il devait sourire aux médias rassemblés, et il a réfléchi à la réaction du public ; il aurait même décrit ce spectacle potentiel comme une expérience amusante.

Dans la nuit de mardi à mercredi, l’ancien président a partagé un article de Fox News sur Truth Social intitulé «Des sources disent qu’il y a une chance réelle que le procureur choisisse de ne pas inculper Trump, alors que les rumeurs vont bon train».

Cela fait suite à une journée au cours de laquelle il a publié une série de messages sur la plateforme, se plaignant de l’enquête de Manhattan, partageant un lien Fox News – et publiant une vidéo aléatoire de la compétition sportive de la NCAA.

Ses partisans, ses détracteurs, les responsables de l’application de la loi de New York et de nombreux autres groupes attendent le spectacle historique de la première inculpation pénale d’un ancien président.

Qu’en est-il alors de son inculpation potentielle ?

À bien des égards, les mécanismes de la mise en accusation de Trump seront probablement les mêmes que pour tout autre prévenu inculpé par le procureur de Manhattan, Alvin Bragg. À d’autres égards, ils pourraient être très différents, principalement en raison du fait que Trump bénéficie de la protection des services secrets américains et a d’ores et déjà préparé le terrain à ses partisans qui ont déjà eu recours à la violence par le passé.

Voici comment l’inculpation attendue de Trump devrait se dérouler – même si, comme pour la plupart des choses liées à l’ancien président, il faut s’attendre à l’inattendu, écrit Politico.

L’inculpation de Trump est-elle certaine ?

Non, mais cela semble très probable. Le bureau du procureur de Manhattan a fait comparaître de nombreux témoins devant le grand jury et a offert à Trump la possibilité de se présenter devant le grand jury, ce qui indique que le bureau cherchera à l’inculper.

Bien qu’il soit possible que le grand jury vote contre son inculpation, mais ça serait un fait rare des grands jurys que de refusent d’inculper l’accusé. Et si le bureau du procureur pensait qu’il y avait un risque que le grand jury vote «non», les procureurs auraient probablement interrompu la procédure.

En quoi consiste le vote du grand jury ?

Une fois que les procureurs ont fini de présenter les témoins, un assistant du procureur indique aux 23 membres du grand jury les chefs d’accusation qu’ils vont examiner et leur lit le texte de la loi. Le grand jury se réunira ensuite pour discuter de l’affaire et voter.

Pour qu’il y ait mise en accusation, il faut que 12 jurés ou plus votent oui. Si c’est le cas, le vote sera consigné sur un formulaire et signé, puis apporté par un membre du bureau du procureur au bureau du greffier ou au bureau du juge qui supervise le grand jury. Il sera placé dans une enveloppe, scellée et tamponnée par un greffier.

Comment saurons-nous si et quand Trump sera inculpé ?

Une fois l’acte d’accusation estampillé, le bureau du procureur notifiera à un avocat de Trump qu’il a été inculpé. À ce stade, l’ancien président sera libre de rendre cette information publique.

Sera-t-il arrêté ? Sa fameuse photo d’identité sera-t-elle prise ? Sera-t-il menotté ? Quand comparaîtra-t-il devant le tribunal ?

Comme il s’agit d’une affaire en col blanc, le bureau du procureur demandera à l’avocat de Trump quand il prévoit de venir à New York pour comparaître devant le tribunal. La loi n’exige pas qu’un accusé se présente dans un délai précis, le calendrier est donc flexible.

Chaque fois qu’il viendra à New York, lui et son avocat se présenteront au bureau du procureur où Trump sera arrêté et enregistré, ce qui signifie qu’on prendra ses empreintes digitales et qu’on prendra sa photo d’identité. Il se peut également qu’il subisse un prélèvement d’ADN. Il n’est pas encore connu comment sa protection par les services secrets peut affecter ce processus.

Il sera ensuite présenté à un juge, où le bureau du procureur demandera la levée des scellés de l’acte d’accusation. Il est possible qu’il soit menotté lorsqu’il sera transporté du bureau du procureur au tribunal, à quelques pas de là, dans le même bâtiment.

À ce stade, il sera mis en accusation, ce qui signifie qu’il devra plaider coupable ou non coupable. Il sera ensuite remis en liberté, car les charges qui pèsent sur lui ne sont pas susceptibles de faire l’objet d’une inculpation.

Que se passera-t-il ensuite ?

Le juge fixera une date pour la prochaine comparution, généralement pour que la défense et l’accusation discutent des étapes suivantes et éventuellement de la procédure de communication des pièces.

Après sa première comparution, Trump pourra très probablement regagner son domicile en Floride, ou tout autre lieu de son choix.

Jusqu’où les républicains de la Chambre des représentants iront-ils dans leur enquête sur le procureur de New York ?

Les républicains de la Chambre des représentants ont tenu leur promesse d’enquêter sur Alvin Bragg en raison des allégations de politisation de la procédure judiciaire, mais l’enquête n’en est encore qu’à ses balbutiements.

Les députés républicains. Jim Jordan (R-Ohio), James Comer (R-Ky.) et Bryan Steil (R-Wis.), présidents des commissions judiciaire, de surveillance et d’administration, ont envoyé une lettre à Bragg, l’accusant «d’actions [qui] éroderont la confiance dans l’application impartiale de la justice et interféreront immanquablement dans le déroulement de l’élection présidentielle de 2024» en cas d’inculpation de Trump.

Un porte-parole du procureur a répondu qu’il ne se laisserait pas «intimider par des tentatives visant à saper le processus judiciaire».

Les républicains donnent à Bragg jusqu’à 10 heures jeudi pour organiser un entretien avec les membres de la commission. Ils souhaitent également obtenir une série de documents et de dossiers, y compris ceux relatifs au financement fédéral ou aux communications avec le ministère de la justice et d’autres agences fédérales chargées de l’application de la loi.

Ces demandes sont, pour l’instant, volontaires et la lettre ne mentionne pas de procédure «obligatoire» si Bragg ne s’exécute pas. En d’autres termes, pas de citation à comparaître.

Dans une lettre ouverte, d’anciens chefs militaires américains appellent à doter «immédiatement» Israël «d’armes de pointe» contre l’Iran

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L’Iran s’est probablement doté d’une arme nucléaire ou presque. En outre, la république Islamique, épaulée par la Russie, a acquis une expertise militaire précieuse grâce à son rôle dans la guerre en Syrie puis en Ukraine. Son influence régionale a connu une avancée stratégique ces dernières semaines en améliorant ses relations avec ses voisins du Golfe, l’Arabie saoudite et les E.A.U sous l’égide de la Chine.

Simultanément, Israël, l’autre puissance nucléaire de la région s’est engouffrée depuis plusieurs mois dans une crise politique qui déchire la société israélienne.

Dans ce contexte explosif, 44 anciens chefs militaires américains, tous généraux ou amiraux, ont signé, ce lundi 20 mars, une lettre ouverte adressée aux responsables de leur pays.

« Les États-Unis devraient immédiatement fournir à Israël les armes avancées dont il a besoin pour dissuader et empêcher un Iran nucléaire » ont-il alerté.

La lettre ouverte a été publiée sur le site du JINSA, ou Jewish Institute for National Security Affairs (Institut juif pour les affaires de la sécurité nationale).

JINSA est un centre de réflexion basé à Washington, qui plaide pour une relation militaire américaine forte avec Israël.

Ci-après la traduction intégrale de la lettre ouverte.

L’Iran est de plus en plus proche de franchir le seuil nucléaire et, par conséquent, de déclencher une crise au Moyen-Orient. Pour éviter ce désastre stratégique, les États-Unis devraient appliquer les leçons tirées du conflit ukrainien qui dure depuis un an : il est vital d’armer des partenaires capables et désireux de faire face à des menaces régionales, et il vaut mieux le faire avant qu’un conflit n’éclate.

Pour faire face à cette menace urgente et prioritaire, les États-Unis devraient immédiatement fournir à Israël les armes avancées dont il a besoin pour dissuader et empêcher un Iran nucléaire.

En tant que chefs militaires américains à la retraite qui ont consacré leur vie à la défense de notre nation, nous préférons une solution diplomatique qui mettrait véritablement fin à la menace posée par l’escalade du programme nucléaire iranien. Mais un tel accord n’est ni imminent, ni réaliste. Les États-Unis ne peuvent pas chercher à conclure un accord alors que le régime de Téhéran brutalise son propre peuple et fournit à la Russie des armes pour cibler les civils en Ukraine.

Pendant ce temps, l’Iran a récemment enrichi de l’uranium à 84 %, soit à la limite de l’armement nucléaire, tout en accumulant un stock qui pourrait être transformé en 12 jours en suffisamment de matière fissile pour fabriquer une bombe nucléaire et au moins quatre autres en plusieurs semaines. La seule chose qui puisse empêcher l’Iran de franchir le seuil nucléaire est une menace militaire crédible.

Les États-Unis se sont engagés à plusieurs reprises, sous plusieurs administrations des deux partis, à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire et, comme l’a récemment réaffirmé le président Biden, à «préserver et renforcer la capacité d’Israël à dissuader ses ennemis et à se défendre seul contre toute menace».

Pour que ces engagements aient un sens, les États-Unis doivent fournir d’urgence à Israël toutes les capacités dont il a besoin pour se défendre contre la seule véritable menace qui pèse sur sa viabilité et sa survie : un Iran nucléaire.

Plus précisément, les États-Unis devraient accélérer la livraison – par la vente pure et simple, la location temporaire ou le prépositionnement en Israël – des ravitailleurs en vol KC-46A, des F-15I, des F-35 et des munitions à guidage de précision, telles que les munitions d’attaque directe conjointes (JDAM).

Notre expérience militaire nous a appris que la démonstration de la volonté et de la capacité de recourir à la force offre les meilleures chances de ne pas avoir à le faire.

En agissant maintenant pour renforcer les capacités militaires d’Israël, les États-Unis peuvent l’aider à se défendre, à empêcher l’Iran de se doter d’une arme nucléaire et à relever l’un des défis stratégiques les plus pressants auxquels l’Amérique est confrontée aujourd’hui.

Signataires :

Gen Chuck Wald, USAF (ret.) Co-ChairLtGen Jon Davis, USMC (ret.)Lt Gen Jay B. Silveria, USAF (ret.)
VADM John Bird, USN (ret.) Co-ChairLt Gen David Deptula, USAF (ret.)LTG Thomas Spoehr, USA (ret.)
Gen William Begert, USAF (ret.)Lt Gen Eric E. Fiel, USAF (ret.)Lt Gen Thomas Trask, USAF (ret.)
Gen Kevin Chilton, USAF (ret.)VADM Mark Fox, USN (ret.)Maj Gen Jack Catton, USAF (ret.)
Gen Donald Cook, USAF (ret.)LTG David P. Fridovich, USA (ret.)MajGen Mark Clark, USMC (ret.)
ADM Mark Fitzgerald, USN (ret.)LtGen Earl Hailston, USMC (ret.)MajGen Jon Gallinetti, USMC (ret.)
GEN Frank Grass, USA (ret.)LTG Raymond Mason, USA (ret.)RADM David T. Glenn, USCG (ret.)
Gen Gilmary Michael Hostage III, USAF (ret.)Lt Gen Charlie May, USAF (ret.)Maj Gen Kenneth R. Israel, USAF (ret.)
GEN James D. Thurman, USA (ret.)LtGen Richard P. Mills, USMC (ret.)MG James A. Kelley, USA (ret.)
ADM Paul Zukunft, USCG (ret.)Lt Gen C D Moore, USAF (ret.)RADM Brian L. Losey, USN (ret.)
Lt Gen Marcus Anderson, USAF (ret.)LtGen Richard Natonski, USMC (ret.)RADM William F. Merlin, USCG (ret.)
LTG Robert Ashley, USA (ret.)Lt Gen Chris Nowland, USAF (ret.)Maj Gen Larry Stutzriem, USAF (ret.)
LTG Mick Bednarek, USA (ret.)LTG Raymond Palumbo, USA (ret.)MajGen Larry Taylor, USMCR (ret.)
LTG H. Steven Blum, USA (ret.)Lt Gen Mark Shackelford, USAF (ret.)Brig Gen Keith Connolly, USAF (ret.
VADM William Burke, USN (ret.)VADM Herman Shelanski, USN (ret.)

La Chine affirme que Poutine bénéficie d’une «immunité» contre les poursuites pour crimes de guerre

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La Chine a apporté son soutien politique considérable à Vladimir Poutine lundi en contestant le droit de la Cour pénale internationale à poursuivre le président russe.

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, a déclaré lors d’une conférence de presse à Pékin que la CPI devait «adopter une position objective et juste» et «respecter l’immunité juridictionnelle d’un chef d’État en vertu du droit international». La Cour devrait «éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures», a-t-il ajouté.

«La position de la Chine a toujours été que le dialogue et la négociation constituent la solution fondamentale à la crise ukrainienne», a déclaré Wang, dont les commentaires ont été faits peu avant que le président chinois Xi Jinping n’atterrisse à Moscou pour une visite d’État de trois jours.

«Les États-Unis doivent abandonner dépassée la doctrine Monroe, respecter réellement et pleinement le droit des autres pays à mener une politique étrangère indépendante et cesser de s’ingérer dans les affaires souveraines des autres pays» a martelé le responsable chinois.

Les pays doivent travailler ensemble pour s’assurer que plus jamais la souveraineté d’un pays ne sera violée sur la base de mensonges et d’allégations sans fondement, et que plus jamais un pays ne sera brimé et privé de son droit au développement, assure Wang Wenbin.

Et d’ajouter : «La décision de lancer la guerre en Irak découle de la poursuite par les États-Unis de leur agenda géopolitique et a permis au monde entier de voir la vérité sur l’hégémonie américaine et ses énormes dangers».

Dans une rare annonce publique vendredi, le tribunal de La Haye a émis un mandat d’arrêt contre M. Poutine pour ce qu’il a déterminé être la «responsabilité pénale individuelle» du dirigeant russe de 70 ans dans le transfert illégal d’enfants de l’Ukraine vers la Russie, un crime de guerre.

Blinken : «la visite de Xi à Moscou offre une couverture diplomatique aux crimes de guerre de Poutine»

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Trois jours après que la Cour pénale internationale a accusé le président russe Vladimir Poutine de crimes de guerre en Ukraine, le président chinois Xi Jinping est arrivé à Moscou pour une visite d’État. Laquelle visite serait selon les déclarations du secrétaire d’État américain, « une couverture diplomatique de la Chine à la Russie pour qu’elle continue à commettre des crimes de guerre».

Xi Jinping, le dirigeant chinois, et le président russe Vladimir V. Poutine se sont rencontrés face à face ce lundi à Moscou, où Xi a salué les deux nations comme de «bons voisins et des partenaires fiables» lors d’une visite d’État qui a été suivie de près par Kiev et ses alliés occidentaux.

Alors que les responsables chinois ont tenté de présenter Xi Jinping comme un médiateur capable de négocier une résolution pacifique en Ukraine, les responsables américains se sont montrés méfiants à l’égard de l’implication de la Chine. Le secrétaire d’État Antony Blinken, qui avait déjà averti que Pékin pourrait fournir des armes à la Russie, a déclaré lundi que la visite à Moscou du président chinois, quelques jours après que la Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine, revenait pour Pékin à fournir «une couverture diplomatique à la Russie pour qu’elle continue à commettre des crimes de guerre».

La visite du président Xi Jinping «suggère que la Chine ne se sent pas obligée de demander des comptes au président pour les atrocités commises en Ukraine», a déclaré Blinken à propos de Poutine.

Blinken a fait cette déclaration après une longue critique du rôle que la Chine a cherché à jouer dans la guerre en proposant un vague plan de pourparlers de paix que Kiev et ses alliés occidentaux ont balayé d’un revers de main. Il a mis en garde contre tout effort de règlement du conflit qui pourrait conduire à une «issue injuste» ou offrir à la Russie une chance d’obtenir un avantage tactique dans les combats.

«Le monde ne doit pas être dupe d’une quelconque manœuvre tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, visant à geler la guerre selon ses propres conditions» a-t-il alerté.

Le rapport annuel du département d’État sur les droits de l’homme dans le monde, qui condamne sévèrement les forces russes pour une litanie d’atrocités en Ukraine, y compris «des rapports crédibles d’exécutions sommaires, de tortures, de viols et d’attaques indiscriminées», notamment contre des civils, a été publié à l’occasion de la réunion de M. Blinken à Washington.

Le rapport indique également que le gouvernement russe «s’est engagé dans la déportation forcée de civils de l’Ukraine vers la Russie», y compris d’enfants – l’objet des accusations portées contre Poutine et annoncées vendredi par le tribunal international.

Le ministère a également relevé de graves problèmes en matière de droits de l’homme en Ukraine, notamment des arrestations et des meurtres arbitraires, ainsi que des mesures inadéquates pour punir les fonctionnaires ayant commis des actes répréhensibles. Le rapport précise toutefois que ces problèmes ne sont «pas comparables à l’ampleur des violations commises par la Russie».

Blinken a déclaré qu’il s’attendait à ce que la Chine profite du voyage de Xi Jinping pour réitérer ses appels passés en faveur d’un cessez-le-feu dans le cadre de la proposition de paix en 12 points que la Chine a présentée le mois dernier. Mais il a exprimé son profond scepticisme quant aux efforts chinois, déclarant qu’un appel au cessez-le-feu qui n’inclurait pas le retrait des forces russes d’Ukraine «reviendrait en fait à soutenir la ratification de la conquête russe», a-t-il déclaré. «Cela reviendrait à reconnaître les tentatives de la Russie de s’emparer par la force du territoire d’un voisin souverain».

Il a ajouté que les États-Unis accueilleraient favorablement toute initiative de paix pour l’Ukraine «qui favorise une paix juste et durable», et qu’ils soutiennent certains éléments de la proposition chinoise, notamment la protection des civils et la garantie de la sûreté nucléaire.

«Si la Chine s’engage à soutenir la fin de la guerre sur la base des principes de la charte de l’ONU, comme le prévoit le point 1 de son plan, elle peut s’engager avec Zelensky et l’Ukraine sur cette base», a-t-il affirmé Blindent.

Mais l’élément fondamental de tout plan visant à mettre fin aux combats doit être «le maintien de la souveraineté et du territoire de l’Ukraine», a-t-il déclaré, ajoutant : «Tout plan qui ne donne pas la priorité à ce principe essentiel est au mieux une tactique dilatoire, ou cherche simplement à faciliter une issue injuste».

Il a ajouté que les efforts de Poutine pour annexer le territoire ukrainien et les attaques incessantes de son armée contre les civils prouvent que Poutine «n’a aucun intérêt» pour une telle paix.

Trump affirme qu’il sera arrêté la semaine prochaine et appelle à manifester

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L’ancien président américain, Donald Trump a publié sur sa propre plateforme de médias sociaux Truth Social qu’il s’attendait à être arrêté mardi dans le cadre de l’affaire pénale à New York concernant le versement de pots-de-vin à la star de films pour adultes Stormy Daniels.

Ce samedi, l’ancien président a posté sur Truth Social un message se référant à lui-même à la troisième personne, comprenant la déclaration suivante : « Le candidat républicain de loin le plus important et l’ancien président des États-Unis d’Amérique seront arrêtés mardi de la semaine prochaine ».

Donald Trump, candidat à l’élection présidentielle de 2024, s’est également défendu en affirmant «qu’il n’avait pas commis de crime – bien qu’il n’ait pas révélé de quoi il s’attendait à être accusé – et il a accusé le bureau du procureur de Manhattan d’être «corrompu et hautement politique».

Cette affirmation intervient alors qu’un procureur de New York envisage d’inculper Donald Trump dans le cadre de l’affaire des pots-de-vin versés à l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels, mais aucune annonce officielle n’a été faite quant à une éventuelle mise en accusation.

Trump a été mêlé à plusieurs enquêtes criminelles, mais l’affaire «Daniels» est la plus longue de toutes, puisqu’elle remonte à 2016.

L’avocate de l’ancienne président, Susan Necheles, a déclaré que les spéculations de Trump étaient «basées sur les rapports des médias» et elle a condamné les procureurs pour avoir caché des informations à son conseiller juridique.

«Étant donné qu’il s’agit d’une poursuite politique, le bureau du procureur s’est engagé dans une pratique consistant à tout divulguer à la presse, au lieu de communiquer avec les avocats du président Trump comme cela se ferait dans une affaire normale», a déclaré Necheles dans un communiqué.

Alvin Bragg, le procureur qui veut le tête de Trump

À New York, l’équipe du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, enquête sur l’affaire des pots-de-vin et l’on s’attendait à ce que Trump soit inculpé dès la semaine prochaine.

Le bureau du procureur de Manhattan, Alvin Bragg (à droite), a ouvert une enquête pour déterminer si des lois de l’État ont été enfreintes à la suite du versement de pots-de-vin à (Stormy Daniels) une star du porno pour le compte de Trump avant l’élection présidentielle de 2016.

Cependant, l’Associated Press a rapporté que les responsables de l’application de la loi à New York discutent des préparatifs de sécurité en prévision d’une éventuelle inculpation de Trump dans les semaines à venir.

Au début de l’année, l’ancien président des États-Unis a appelé ses partisans à manifester s’il était inculpé dans le cadre de l’une des nombreuses enquêtes criminelles menées à New York, en Géorgie et par les autorités fédérales concernant diverses allégations relatives à des paiements illégaux de campagne, à des ingérences dans les élections, à des tentatives d’annulation de sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 et à la conservation de documents top secrets à son domicile après avoir quitté ses fonctions.

Ce samedi, il a posté : «Protestons, reprenons notre nation !».

Si les spéculations de Trump se réalisent, il deviendrait ainsi le premier ancien président à être inculpé dans l’histoire des États-Unis.

Malgré les ces informations sur l’existence d’un mandat d’arrêt, Steven Cheung, porte-parole de la campagne de Donald Trump, a déclaré que l’ancien président prévoyait de se rendre au Texas le week-end prochain pour un rassemblement.

Elon Musk, prédit que si Trump arrêté, il sera réélu avec une «victoire écrasante» s’il est arrêté

Le PDG de Twitter, Elon Musk, a prédit samedi que l’ancien président Donald Trump serait réélu haut la main s’il était inculpé – ou éventuellement arrêté et potentiellement «menotté» – la semaine prochaine.

«Si cela se produit, Trump sera réélu avec une victoire écrasante», a tweeté Musk.

Musk réagissait à une séquence de Fox News qui expliquait comment le bureau du procureur de Manhattan avait demandé à rencontrer les forces de l’ordre avant une éventuelle mise en accusation de M. Trump la semaine prochaine.

La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre Poutine

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La Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine pour des crimes de guerre présumés, la Russie étant accusée d’avoir enlevé de force des enfants ukrainiens. La Maison-Blanche s’est félicitée que «les auteurs de crimes de guerre aient à répondre de leurs actes». Toutefois, l’affaire soulève également des questions gênantes pour les États-Unis.

La Cour pénale internationale a lancé un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe Vladimir Poutine, pour sa responsabilité dans les crimes de guerre commis par les forces russes en Ukraine pendant la guerre qui dure depuis plus d’un an.

L’accusation de la Cour porte sur la déportation présumée d’enfants ukrainiens vers la Russie. Moscou a déclaré que le mandat n’avait aucune incidence juridique sur le président russe.

La CPI a également délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant de Putin.

Le président russe Vladimir Poutine écoute la commissaire présidentielle aux droits de l’enfant Maria Lvova-Belova lors de leur rencontre à la résidence d’État de Novo-Ogaryovo, à l’extérieur de Moscou, le 16 février.

La Cour a déclaré dans un communiqué de presse vendredi que les deux personnes sont «présumées responsables du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et du transfert illégal de population (enfants) des zones occupées de l’Ukraine vers la Fédération de Russie».

La décision de la Cour pénale de La Haye marque une étape importante, puisqu’elle demande l’arrestation d’un dirigeant mondial en exercice, même si les analystes reconnaissent que les chances d’arrêter le président Poutine sont minces.

En effet, à Moscou, les responsables se sont empressés de souligner que la Russie n’a jamais adhéré à la CPI et qu’ils ont rejeté les accusations d’emblée.

«La question elle-même est scandaleuse et inacceptable», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «La Russie, comme un certain nombre d’autres États, ne reconnaît pas la compétence de cette cour et, par conséquent, toutes ses décisions sont insignifiantes pour la Fédération de Russie d’un point de vue juridique» a-t-il souligné.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié la CPI pour sa décision «historique».

«La Cour pénale internationale lance un mandat d’arrêt contre Poutine. Il s’agit d’une décision historique, qui marque le début d’une responsabilité historique.» a-t-il déclaré dans une intervention télévisée.

Le procureur général ukrainien, Andriy Kostin, a qualifié la décision de la Cour «d’historique».

Comme les États-Unis, l’Ukraine n’adhère pas à la CPI. Toutefois, Kostin a souligné que le gouvernement ukrainien avait coopéré avec la Cour dans le cadre d’enquêtes criminelles menées sur son territoire. Il a indiqué que son bureau avait remis plus de 1 000 pages de documents à la CPI concernant la déportation forcée présumée d’enfants vers la Russie.

https://twitter.com/andriykostinua/status/1636750193549889536?s=61&t=R14EtTCZ1eLKcs7cRZvzeQ

Un rapport publié le mois dernier par des chercheurs de l’université de Yale et le département d’État américain accuse le gouvernement russe d’exploiter un réseau systématique de centres de détention pour des milliers d’enfants ukrainiens.

Les autorités russes n’ont pas nié l’arrivée d’enfants ukrainiens dans le pays, mais ont décrit les centres pour enfants comme faisant partie d’un vaste programme humanitaire destiné aux orphelins abandonnés et traumatisés par la guerre.

Le mandat d’arrêt est une «décision stupéfiante»

Le président de la CPI, Piotr Hofmanski, a déclaré que les juges avaient décidé de rendre ces mandats publics pour tenter de dissuader d’autres crimes.

«Le droit international interdit aux puissances occupantes de transférer des civils des territoires où ils vivent vers d’autres territoires», a-t-il déclaré. «Les enfants bénéficient d’une protection spéciale en vertu de la Convention de Genève».

Les experts ont semblé surpris par la nouvelle.

«J’espérais que cela se produirait, mais je ne pensais pas que ce serait aussi rapide», a déclaré Nathaniel Raymond, directeur exécutif du laboratoire de recherche humanitaire de Yale.

«Il s’agit d’une décision stupéfiante de la part de la Cour, qui s’est rapprochée du sommet de l’État russe», a déclaré David Bosco, auteur de Rough Justice : The International Criminal Court in a World of Power Politics.

Toutefois, Bosco a mis en garde : «Le mandat d’arrêt n’aura pas d’implications immédiates, car aucun procès ne peut avancer sans que Poutine soit détenu, et il n’y a aucune chance que cela se produise dans un avenir proche».

Soutien de Human Rights Watch et Amnesty

Malgré la difficulté de juger Putin, les défenseurs des droits de l’homme ont salué cette nouvelle comme une étape importante.

«C’est un grand jour pour les nombreuses victimes des crimes commis par les forces russes en Ukraine depuis 2014», a déclaré Human Rights Watch dans un communiqué.

«Avec ces mandats d’arrêt, la CPI a fait de Putin un homme recherché et a fait son premier pas pour mettre fin à l’impunité qui a enhardi les auteurs de la guerre de la Russie contre l’Ukraine pendant bien trop longtemps.»

Amnesty International a appelé les pays à refuser l’asile à Putin et à Lvova-Belova en les arrêtant et en les remettant à la CPI. L’organisation a également indiqué qu’elle s’attendait à ce que d’autres mandats d’arrêt soient délivrés à l’encontre de dirigeants russes au fur et à mesure de l’évolution des enquêtes sur les crimes de guerre commis en Ukraine.

Pour les États-Unis, «c’est compliqué !»

David Bosco, l’expert en études internationales qui a écrit sur la CPI, a déclaré que la nouvelle affaire de la Cour soulève également des questions gênantes pour les États-Unis.

«Il s’agira d’un nouveau moment délicat pour les États-Unis en raison de leur position selon laquelle la CPI ne devrait pas être en mesure de poursuivre des citoyens d’États non membres», a déclaré Bosco.

«Il ne fait aucun doute que la Russie commet des crimes de guerre et des atrocités en Ukraine, et nous avons été clairs sur le fait que les responsables doivent rendre des comptes», a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

«Le procureur de la CPI est un acteur indépendant qui prend ses propres décisions en matière de poursuites sur la base des preuves dont il dispose. Nous sommes favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre répondent de leurs actes» souligne le communiqué.

Le président Joe Biden a déclaré vendredi que les poursuites engagées par la Cour pénale internationale contre le président russe Vladimir Poutine «constituent un argument de poids», tout en exprimant son soutien à l’enquête sur les crimes de guerre présumés de Putin.

«Je pense que c’est justifié», a déclaré Biden, «mais la question est qu’elle n’est pas non plus reconnue par nous au niveau international. Mais je pense qu’il s’agit là d’un argument de poids».

Plus tard, Biden a déclaré aux journalistes que Putin avait «clairement commis des crimes de guerre».

Dans un communiqué publié plus tôt dans la journée de vendredi, la Maison-Blanche s’est félicitée que «les auteurs de crimes de guerre aient à répondre de leurs actes», mais n’a pas approuvé sans réserve le mandat d’arrêt délivré par la CPI.

«Il ne fait aucun doute que la Russie commet des crimes de guerre et des atrocités en Ukraine, et nous avons clairement indiqué que les responsables devaient rendre des comptes. Le procureur de la CPI est un acteur indépendant qui prend ses propres décisions en matière de poursuites sur la base des éléments de preuve dont il dispose. Nous sommes favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre répondent de leurs actes», a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité.

Il est à noter que la déclaration de Watson, plus tôt dans la journée de vendredi, n’exprimait pas explicitement son soutien aux efforts déployés par la CPI pour poursuivre Putin pour crimes de guerre.

Un porte-parole du département d’État a déclaré à CNN : «Nous sommes favorables à ce que les auteurs de crimes de guerre soient tenus de rendre des comptes».

Les États-Unis ont une relation compliquée, parfois hostile, avec la Cour internationale, en particulier depuis 2002, lorsque l’ancien président George W. Bush n’a pas signé la loi qui l’a créée.

En 2020, l’administration Trump a pris des sanctions contre le procureur général de la CPI de l’époque, qui enquêtait sur les allégations de crimes de guerre commis par les troupes américaines en Afghanistan.

L’administration Biden, quant à elle, fait état d’un différend interne : Selon le New York Times, les départements de la justice et d’État sont favorables à la communication d’informations à la Cour internationale sur les atrocités commises par les Russes, mais le Pentagone a bloqué l’échange de renseignements avec la Cour, craignant de créer un précédent qui permettrait d’engager des poursuites internationales contre des Américains.

Bras de fer entre MBS et Biden : MBS gagne et arrache l’immunité américaine dans l’affaire Khashoggi

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Revirement surprise de Joe Biden dans sa politique envers celui qu’il traitait de paria, le Prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane. En effet, tard dans la soirée du jeudi au vendredi, le département d’État américain a déclaré que le nouveau statut de Premier ministre de MBS, lui conférait l’immunité contre les poursuites judiciaires pour son rôle présumé dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. « En accordant l’immunité diplomatique au prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, Joe Biden a trahi sa propre rhétorique» a réagi la fiancée de nationalité turque de Khashoggi, Hatice Cengiz.

L’administration Biden a déclaré que le prince héritier Mohammed ben Salman d’Arabie saoudite devrait bénéficier de l’immunité dans le cadre d’une procédure judiciaire américaine concernant son rôle dans le meurtre du dissident saoudien Jamal Khashoggi, bloquant ainsi une tentative de tenir le dirigeant de facto du royaume pétrolier responsable de ce crime.

Khashoggi était un journaliste saoudien bien connu qui a fui l’Arabie saoudite pour les États-Unis et a publié des chroniques sur les colonnes du Washington Post critiquant les politiques du nouveau prince héritier MBS. En octobre 2018, il a été tué et démembré par une équipe d’agents saoudiens à l’intérieur du consulat du royaume à Istanbul, où il s’était rendu pour obtenir les papiers dont il avait besoin pour épouser sa fiancée turque. Les services de renseignement américains ont conclu que le prince Mohammed ben Salmane aurait ordonné l’opération.

Le département d’État américain a qualifié jeudi cette décision de protéger le prince héritier saoudien des tribunaux américains de «purement juridique». Toutefois, malgré sa recommandation à la cour, le département d’État a déclaré «ne pas prendre position sur le bien-fondé du présent procès et réitère sa condamnation sans équivoque du meurtre odieux de Jamal Khashoggi».

L’explication officielle de cet octroi d’immunité à un homme que la CIA soupçonne d’être complice du meurtre de Khashoggi est que le statut du prince héritier saoudien a officiellement changé en septembre lorsqu’il a été nommé premier ministre. Une explication qui convainc peu.

En effet, en Arabie saoudite, le pouvoir appartient au roi, au prince héritier et aux membres de la famille royale liés par le sang. MBS est le véritable dirigeant du pays dès sa nomination en tant que prince héritier en 2017.

D’aucuns ne pouvait imaginer un jour que les États-Unis, en tant que partenaire stratégique et fournisseur d’armes de l’Arabie saoudite, faciliteraient l’arrestation de MBS.

Par ailleurs, en lui accordant ainsi l’immunité, c’est toute la cour royale saoudienne en place qui est soulagée. En contrepartie, il faudrait s’attendre à une tempête de protestations de la part des groupes de défense des droits de l’homme ainsi que de la fiancée de Khashoggi.

A ce titre, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a réagi violemment sur Twitter en déclarant : «C’est une profonde trahison. Une autre. D’abord méprisé par le Président Trump. Puis le coup de poignard du président Biden. Il y a eu des accords tout au long. Aujourd’hui c’est l’immunité. Tout cela s’ajoute à l’impunité. A tout moment, ils avaient d’autres choix».

La fiancée de Khashoggi, Hatice Cengiz, a pour sa part multiplié les publications sur les réseaux sociaux et les déclarations aux médias contre la décision américaine.

«Biden a sauvé le meurtrier en lui accordant l’immunité. Il a sauvé le criminel et s’est impliqué dans le crime lui-même. Voyons voir qui vous sauvera dans l’au-delà ?» a-t-elle écrit sur Twitter s’adressant à Biden.

«Le département d’État américain a accordé l’immunité à #MBS. Ce n’était pas une décision que tout le monde attendait. Nous pensions qu’il y aurait peut-être une lueur d’espoir pour la justice des États-Unis, mais encore une fois, l’argent est passé en premier. C’est un monde que Jamal ne connaît pas et moi… !» a-t-elle martelé.

«Jamal est encore mort aujourd’hui #injustice #JamalKhashoggi», s’est désolée la fiancé de Khashoggi.

Rencontre Biden / Xi Jinping au G20 et les Midterms modèrent l’agressivité diplomatique de Washington

Le désir de Washington d’améliorer ses mauvaises relations avec les dirigeants saoudiens est sous-jacent à cette décision d’immunité.

Ce n’est un secret pour personne que MBS et le président Biden ne s’apprécient pas et le récent refus des Saoudiens de pomper davantage de pétrole pour faire baisser les prix des carburants aux États-Unis a été pris comme une énième affront à Washington. En outre, les Saoudiens entretiennent des relations de plus en plus chaleureuses avec la Russie et la Chine.

Pour rappel, durant toute sa campagne électorale et dès son installation, Joe Biden affichait sa distance avec MBS. Si la raison affichée de cette position et l’affaire Khashoggi, n’empêche que les démocrates n’ont jamais accepté l’accès au pouvoir du jeune prince sans leur bénédiction, ni avalé d’ailleurs la reconfiguration du Moyen-Orient autour d’une alliance arabo-israélienne mettant hors jeu l’Iran. Lequel état, a joué un rôle central dans la stratégie des démocrates visant à vaciller les monarchies du Golfe.

Mohammed ben Salmane de son côté, n’a pas baissé pour autant les bras face à la pression de Washington. Au paroxysme de la guerre ukrainienne, il va maintenir la pression sur les prix des hydrocarbures, en refusant d’augmenter la production des membres de l’Opep. Une situation qui a créé une inflation mondiale et plombé le bilan économique et social positif engrangé en 2021.

Aujourd’hui, Joe Biden semble réévaluer sa stratégie diplomatique à quelques semaines de l’anniversaire de l’éclatement de la guerre en Ukraine.

Sa rencontre en tête-à-tête de cette semaine avec son homologue chinois Xi Jinping a été le principal signal du changement de la politique américaine. La réunion de trois heures sur l’île balnéaire indonésienne de Bali en marge du G20 a été l’occasion pour un apaisement des tensions. Sans pour autant arrêter la lente érosion des liens financiers et économiques entre les États-Unis et la Chine.

Trois points essentiels à retenir du sommet Biden-Xi :

  1. Le retour à un engagement diplomatique régulier est un pas modeste mais significatif.
  2. Biden et Xi sont d’accord sur le fait qu’une « guerre nucléaire ne devrait jamais être menée et ne peut jamais être gagnée. »
  3. La rencontre Biden-Xi n’était qu’un élément d’une vaste campagne diplomatique alors que Xi revient sur la scène internationale pour entamer son troisième mandat.

Les d’entreprises et les hommes d’affaires ont été les premiers à applaudir Biden et Xi pour avoir pris du recul par rapport à une confrontation ouverte et d’avoir stopper la course vers la rupture de leur relation et rejeter l’idée d’un affrontement inévitable.

Le premier impact de cet apaisement serait un probable fin de la guerre en Ukraine. D’une part, la Chine s’est dite prête «d’approfondir» ses échanges avec la Russie «à tous les niveaux» et affirme son «soutient résolue» à Moscou dans les difficultés. D’autre part, l’administration Biden s’attend à avoir moins de liberté d’action au niveau de la Chambre des représentants et du Sénat pour financer la guerre. A tout cela s’ajoute, les signes inquiétants de grave crise économiques et sociale en Europe.

Rencontre confirmée entre Biden et MBS en juillet en Arabie saoudite

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Le président américain Joe Biden rencontrera le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et des dirigeants de près d’une douzaine de pays lors d’un voyage au Moyen-Orient le mois prochain. L’information a été confirmée ce mardi par des sources officielles saoudiennes et américaines.

Le président américain Joe Biden se rendra en Arabie saoudite le mois prochain pour des entretiens bilatéraux et rencontrera le dirigeant de facto du pays, le prince héritier Mohammed ben Salmane, dans le cadre d’un itinéraire qui comprendra Israël et la Cisjordanie, a déclaré de hauts responsables de l’administration américaine.

«À l’invitation du Gardien des deux saintes mosquées… Le président des États-Unis d’Amérique se rendra au Royaume d’Arabie saoudite les 15 et 16 juillet 2022, au cours de laquelle il rencontrera le Gardien des deux saintes mosquées et SAR le prince héritier», a déclaré l’agence de presse officielle saoudienne.

«Au programme de la visite, le président Biden participera à un sommet conjoint, convoqué par le gardien des deux saintes mosquées, avec les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe, le roi de Jordanie, le président égyptien et le premier ministre irakien», poursuit la même source.

Rétropédalage de Joe Biden

Cette annonce de la rencontre entre Biden et MBS officialise la volte-face de président américain vis-à-vis de l’Arabie saoudite, qu’il considérait comme «un État paria» alors qu’il faisait campagne pour la présidence, après le meurtre en 2018 du journaliste Jamal Khashoggi.

Biden va enfoncer le clou en déclarant après son entrée à la Maison-Blanche, «qu’il s’engagerait auprès du roi Salman, et non du prince Mohammed, contrairement à l’ancien président Donald Trump».

Cependant, la hausse des prix du pétrole, l’inflation élevée et le désir de Washington de voir l’Arabie saoudite s’aligner sur sa position envers la Russie et la Chine ont contribué à alimenter des mois d’efforts diplomatiques visant à recadrer les liens.

«Alors que nous recalibrons les relations, nous ne cherchons pas à les rompre, car l’Arabie saoudite est un partenaire stratégique des États-Unis depuis huit décennies», a déclaré un haut responsable de l’administration Biden. «Nous partageons une multitude d’intérêts avec l’Arabie saoudite, qu’il s’agisse de contenir l’Iran, de lutter contre le terrorisme ou d’aider à protéger son territoire.» souligne la même source.

Neuf chefs d’États arabes à Djeddah

À Djeddah, Joe Biden rencontrera les chefs d’État des six membres du Conseil de coopération du Golfe – Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Oman, Koweït, Qatar et Bahreïn – ainsi que les dirigeants de l’Égypte, de l’Irak et de la Jordanie.

Avant la visite, les pays de l’OPEP+ ont accepté d’accélérer la production de pétrole et l’Arabie saoudite a contribué à prolonger la trêve au Yémen. Ils ont promis davantage de développements dans les semaines à venir.

Israël-E.A.U-Inde : nouveau groupement diplomatique

Biden s’arrêtera en Israël, en Cisjordanie occupée et en Arabie saoudite au cours de sa visite du 13 au 16 juillet, où il se concentrera notamment sur la sécurité régionale et énergétique et sur le développement de l’intégration d’Israël dans la région, a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche.

Le président rencontrera des dirigeants israéliens et palestiniens et réitérera son soutien à une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.

Biden tiendra également un sommet virtuel en Israël avec les dirigeants d’Israël, de l’Inde et des Émirats arabes unis dans ce que le haut fonctionnaire de l’administration a décrit comme un nouveau groupement diplomatique. Les Émirats arabes unis sont devenus le premier pays du Golfe à officialiser ses relations avec Israël lorsqu’ils ont accepté d’établir des liens diplomatiques complets avec l’État juif en 2020.

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