Aujourd’hui: 8 juin 2023
Jabrane Reklaoui, Directeur Général de l’APDS vit sur une autre planète. Que le tourisme s’écroule, que l’école publique s’effondre, que la France diffame nos institutions, que les jeunes des provinces du sud restent au chômage rien n’est prioritaire pour lui que l’extension d’un lycée géré par le très riche programme français, OSUI.
Le 28 janvier 2022, l’APDS, connue communément par l’Agence du Sud, a lancé un appel d’offre pour des travaux d’extension de l’école Odette du Puigaudeau de l’OSUI à la ville de Dakhla. Un appel d’offre constitué en quatre lots, d’une valeur estimée à 6.328.748,00 de dirhams.
Comme mentionné sur le tableau ci-dessus, l’appel d’offre relatif à l’extension du Lycée français est le premier à être lancé cette année par l’APDS. Les numéros des AO ne mentent pas : 01/2022, 02/2022, 03/2022 et 06/2022.
Nos recherches nous ont également révélé qu’il s’agit du seul projet lancé cette année concernant la ville de Dakhla par l’Agence du Sud.
Pourquoi donc Jabrane Reklaoui s’est-il précipité à lancer les consultations sur ce projet dès le début de l’année? L’OSUI ou lui-même, ont-ils craint que les relations entre Rabat et Paris s’enveniment davantage et capotent leurs projets? A-t-il subit la pression de l’OSUI pour que les travaux soient achevés avant la rentrée prochaine pour ne pas perdre une année de chiffre d’affaires? Nous n’avons pas de réponse.
Pour éclairer nos lecteurs, l’OSUI, Office Scolaire et Universitaire International, est un réseau privé d’établissements scolaires affiliés à la mission laïque française. Installé au Maroc depuis 1996, il est venu en renfort du système AEFE ( Agence pour l’enseignement français à l’étranger), submergé par la forte demande marocaine.
Contrairement aux écoles AEFE, directement gérées par la France et le Ministère des Affaires Etrangères français et reçoivent des subventions publiques, les écoles OSUI sont auto-financées.
Le programme OSUI étant une association sans but lucratif, ne génère pas de bénéfices et se doit de réinvestir le chiffre d’affaire engrangé par les frais de scolarité des élèves, dans les locaux, les équipements et l’équipe pédagogique et administrative.
Le caractère privé de ce réseau, implique logiquement des tarifs bien plus élevés que ceux de l’AEFE. Un business qui a généré en 2020 un chiffre d’affaires de 57 934 873 d’euros, soit 613.581.928,00 de dirhams pour seulement 10 établissements.
Si l’Etat français ne donne pas de subvention au programme OSUI au Maroc, pourquoi donc l’Agence du Sud va-t-elle le faire ? Même la carte de la cause nationale ne marche pas dans ce cas d’espèce. Ce n’est pas une école privée, gérée par une association française qui fera le poids.
En se faisant entrainer dans cette affaire, M. Jabrane Reklaoui ne rend pas service aux parents qui ont accepté de payer plus cher parce que l’OSUI leur a fait comprendre que c’est notamment pour investir dans le maintien d’une qualité constante d’enseignement.
Alors que toute la région Dakhla-Oued Eddahab a besoin du moindre dirham en ce contexte de crise socioéconomique et de tensions géostratégiques, Jabrane Reklaou veut mobiliser plus de 6,3 millions de dirhams ainsi que des ressources humaines et administratives de l’APDS, de la préfecture et des services centraux et plusieurs mois d’aller-retour au profit d’un privé français bien loti. Une hérésie.
Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.
L’appel d’offre comme source, une volonté pour faire du buzz d’où un cocktail méchant et certainement diffamatoire.
En résumé le drame d une certaine presse au maroc.