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Sahara : L’UA se dessaisit définitivement du dossier et laisse les coudées franches à l’ONU

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C’est une gifle cinglante que viennent d’essuyer les séparatistes de la pseudo République Sahraouie. A l’issue des travaux du 32ème Sommet de l’UA qui s’est tenu récemment à Addis-Abeba, les pays membres ont entériné la décision prise lors du sommet de Nouakchott. Ce dernier avait décidé « que la question du Sahara marocain est au niveau des Nations unies et que l’UA doit apporter son appui et son soutien à ce processus et ne doit aucunement créer un processus parallèle ou une littérature différente de celle des Nations Unies», a indiqué à la presse Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, en marge du Sommet.

Qualifiée « d’évolution importante », cette décision devrait impacter positivement les efforts de l’ONU pour mettre fin à ce conflit artificiel. Désormais, les séparatistes devront, via leurs parrains algériens, mener la bataille au sein des Nations-Unies.

L’UA entend ainsi laisser les coudées franches à l’ONU et ne pas interférer sur ce dossier. Le ministre a précisé que c’est le premier sommet dans lequel le rapport du Conseil de paix et de sécurité de l’UA ne contient aucune référence à la question du Sahara marocain. Les paragraphes du rapport du Conseil de paix et de sécurité relatifs au Sahara ont été supprimés.

Une victoire à la Pyrrhus pour la diplomatie marocaine

Pour y arriver, le Maroc a dû batailler sur le plan juridique et défendre ce point de vue lors des débats. «Le Conseiller juridique a statué que, sur la base de la décision du Sommet de Nouakchott, des documents juridiques de référence de l’UA et de l’acte constitutif de l’UA, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA ne peut d’aucune manière au niveau des ambassadeurs et des ministres, aborder, citer ou se référer à la question du Sahara marocain», a affirmé Nasser Bourita. En somme, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA se dessaisit de ce dossier et coupe la voie devant les séparatistes qui espéraient réaliser des avancées au sein de l’UA plutôt qu’au sein de l’ONU.

En adoptant cette position, a estimé Nasser Bourita, le sommet d’Addis-Abeba consacre l’alignement progressif mais réel de l’Union africaine sur les dispositions et la littérature des Nations unies sur la question du Sahara marocain. «Aujourd’hui tous les documents ont été nettoyés, ceux sur les droits de l’Homme, les réfugiés et les questions politiques», a-t-il précisé.

Relativement au thème de ce sommet qui est « Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées: Vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique», le chef de la diplomatie marocaine a indiqué que le Maroc a mis en relief la nécessité de recenser les réfugiés là où ils se trouvent. Une manière de faire la leçon aux séparatistes qui ne cessent de crier leurs besoins en aides à tue-tête alors qu’ils refusent le recensement dans les camps de Tindouf. « C’était un débat nécessaire pour que tout ce qui se dit par rapport aux camps de Tindouf en Algérie, soit également abordé ici à Addis-Abeba», a déclaré Bourita. Voilà qui devrait donner à réfléchir aux séparatistes et à leurs sponsors, eux, qui ont fait du détournement d’aides, une spécialité maison.

Abdelali Darif Alaoui est diplômé de l’Institut français de presse (IFP) de Paris et de l’Institut supérieur de journalisme de Rabat. Après avoir entamé sa carrière dans l’audiovisuel (SNRT), il a changé son fusil d’épaule pour travailler dans la presse écrite hebdomadaire. Tout au long de son parcours, ce journaliste polyvalent a travaillé dans plusieurs rédactions dont celles de Maroc Hebdo International, Challenge Hebdo et Le Reporter.

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