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Nasser Bourita

Droits de l’homme : Le coup de semonce de Tamek contre les «contradictions» de Blinken

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Dans une tribune parue dans L’Observateur du Maroc et d’Afrique du 22 mars, Mohamed Salah Tamek troque sa casquette de Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion contre celle du citoyen sahraoui marocain et s’en prend sèchement au Département d’État des États-unis. En cause : Le «parti pris de l’administration américaine contre les intérêts suprêmes du Royaume» dans son dernier rapport sur la droits de l’Homme en 2022.

La prise position de Tamek s’oppose diamétralement à celle Nasser Bourita que l’on a vu à Washington se jeter, dans un élan masochiste, dans les bras d’Antony Blinken.

Alors que le Royaume est attaqué, Tamek riposte farouchement et Bourita tend la joue droite.

Mohamed Salah Tamek ne mâche pas ses mots dans sa tribune parue dans L’Observateur du Maroc et d’Afrique du 22 mars au titre sans équivoque : «Le rapport du Département d’Etat de 2022 sur la situation des droits de l’Homme au Maroc n’augure rien de bon».

En sa qualité de citoyen marocain issu des provinces du sud du Royaume, celui, qui est responsable de l’administration pénitentiaire du Royaume, fustige le dernier rapport du département d’État des États-Unis. «le dernier rapport est farci d’allégations infondées en réalité pour ne pas dire insidieusement et totalement biaisées», assure-t-il.

M. Tamek s’indigne du revirement inexpliqué de l’administration américaine, alors qu’elle n’a cessé de louer les progrès réalisés par le Royaume en matière d’administration pénitentiaire et de préparation à la réinsertion depuis 2016 jusqu’au début du mois de février 2023.

«Ses rapports depuis 2016 n’ont eu de cesse de louer les progrès réalisés par le Royaume en matière d’administration pénitentiaire et de préparation à la réinsertion» a-t-il rappelé.

M. Tamek a également évoqué la visite, en novembre 2022, du sous-secrétaire d’État américain, Tobin Bradley, qui après s’être enquis du Centre national de formation de cadres de Tiflet et le centre de rééducation et de réforme de Casablanca, a formulé l’objectif de faire de ce centre un hub en matière de formation du personnel pénitentiaire pour la région MENA et le continent africain.

S’en est suivi une série de visites d’un expert de INL Richard I. Robinson entre le 24 janvier 2023 et le 8 février afin de de réaliser une évaluation de terrain des capacités et des ressources de la DGAPR en matière de capacités d’accueil, d’équipements, de logistique et de formation du personnel pénitentiaire.

Last but not least, la publication du Département d’Etat US d’un rapport où « il prise les efforts déployés par les institutions marocaines, y compris la DGAPR, en matière de lutte antiterroriste».

«En net contraste avec ces témoignages élogieux, le Département d’Etat a rendu public un rapport accablant et regorgeant de jugements infondés sur la situation des droits de l’Homme au Maroc» s’indigne le citoyen Mohamed Salah Tamek.

Le dérapage de trop de l’administration Biden

M. Tamek n’hésite pas à qualifier le dernier rapport de l’administration américaine de « parti pris contre les intérêts suprêmes du Royaume ». Et pour cause, ledit rapport a désigné le front Polisario comme un « mouvement de libération » en flagrante contradiction avec sa proclamation en janvier 2021 de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.

«Le parti pris de l’administration américaine contre les intérêts suprêmes du Royaume est d’autant plus évident qu’en nette contradiction avec sa proclamation en janvier 2021 de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, le dernier rapport du département d’État va jusqu’à considérer le front Polisario comme un « mouvement de libération », alors qu’elle sait pertinemment qu’il est une organisation louche qui soutient le terrorisme dans l’ensemble sahélo-subsaharien et qui séquestre des sahraouis marocains dans des camps déplorables où tous les droits humains sont systématiquement bafoués» a-t-il affirmé.

M. Tamek souligne que le rapport contient des allégations tendancieuses telles que l’assignation à résidence d’une femme alors qu’elle venait de prendre part au congrès du front Polisario dans les camps et à une audience au Parlement européen et d’imaginaires disparitions.

«Comment le Département d’Etat pourrait expliquer ces flagrantes contradictions ?», s’est-il interrogé.

Les États-unis pousseraient-elles le Maroc à se résigner à lui tourner le dos ?

M. Tamek laisse entendre dans sa tribune, que le département d’Antony Blinken s’est basé sur des «des allégations fallacieuses» pour l’élaboration de son rapport sur la situation des droits de l’Homme au Maroc.

«Au lieu de se tourner vers un État doté d’institutions crédibles pour obtenir les informations dont il a besoin pour établir son rapport sur la situation des droits de l’Homme, il ajoute foi à des allégations fallacieuses de la part de personnes et de soi-disant ONGs connues pour leur volonté d’entacher l’image du Royaume» a-t-il martelé.

A la grande surprise des lecteurs, le citoyen Tamek ne va pas s’arrêter à la critique du rapport du Département d’État. Il choisi pour cela une chute inattendue en faisant allusion à la politique américaine, en Irak, en Syrie et en Afghanistan et aux défections récentes de ses alliés historiques.

«Ce n’est alors qu’après coup que l’on comprend pourquoi des alliés d’hier des Etats-Unis se sont résignés tout bonnement à lui tourner le dos. De même, l’on finit par comprendre ce que les Etats-Unis a fait en Irak et ce qu’il s’est empêché de faire en Syrie et pourquoi, toute honte bue, il s’est retiré d’Afghanistan» a-t-il écrit. 

Et de conclure : «Il semble que les Etats-Unis a l’intention de larguer un vieux et indéfectible allié et de pousser le Maroc à se résigner lui aussi à lui tourner le dos».

Deux hommes, deux postures

Le pamphlet de Mohamed Salah Tamek publié sur L’Observateur du Maroc et d’Afrique détonne par sa liberté de ton et les mots choisis pour qualifier l’administration américaine et son parti pris contre les intérêts suprêmes du Royaume. Une posture et une clarté diamétralement opposées à la «mollesse» et la confusion, devenue chronique, de l’attitude de Nasser Bourita, notre Chef de diplomatie.

Nasser Bourita et Antony Blinken – Washington le 20 mars 2023

La diplomatie est l’art de concilier des intérêts différents, pour reprendre la formule d’Henry Kissinger. C’est aussi l’art de bien porter la parole de l’État et de préserver sa dignité.

En se jetant dans les bras de Blinken, ce mardi, Nasser Bourita a clairement dérapé. Son langage du corps s’apparente plus à la soumission et au masochisme qu’à la négociation et la diplomatie.

Quand Blinken nous a giflé la joue gauche, ne fallait-il pas éviter de ne pas lui tendre la gauche ?

Le Maroc condamne les propos anti-Palestine du ministre israélien Bezalel Smotrich

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Dès son retour de son déplacement «stratégique» à la Maison Blanche, Nasser Bourita s’est empressé de condamner les propos du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, sans le citer. Ce responsable ultraorthodoxe a déclaré ce dimanche lors d’un voyage à Paris que le « peuple palestinien est une invention ». Il n’était pas à sa première provocation.

Nasser Bourita, le Chef de le diplomatie marocain s’est réfugié dans le silence depuis l’escalade perpétrée par le gouvernement Netanyahu, suite aux incursions et arrestations effectuées par l’armée israélienne et aux déclarations nauséabondes du ministère israélien des Finances Bezalel Smotrich. Ce dernier avait déclaré vouloir anéantir un village palestinien.

Le 1er mars dernier, Smotrich, qui est également responsable de l’administration civile israélienne en Cisjordanie occupée, a déclaré qu’Israël devait « anéantir » le village palestinien de Huwara à la suite d’une attaque violente perpétrée par une foule de colons dimanche.

« Le village palestinien de Huwara devrait être anéanti. C’est l’État qui doit le faire et non les citoyens privés », a-t-il déclaré.

Les États-Unis ont immédiatement condamné cette déclaration la qualifiant d’un appel « répugnant et dégoûtant ». Le porte-parole du département d’État américain a demandé à Benyamin Netanyahou de désavouer « l’incitation à la violence » à l’encontre des Palestiniens formulée par son ministre.

Ce dimanche 19 mars, lors d’un hommage à Jacques Kupfer, une figure anti-palestinienne controversée du judaïsme français, mort en 2021, le même ministre, en voyage à Paris, récidive et nie l’existence d’un peuple palestinien.

« Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien », peut-on entendre dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Bezalel Smotrich, invité par l’association « Israel is forever » dont Kupfer était le fondateur, a argué que « le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas. Il n’y a pas de Palestiniens, il y a juste des Arabes ».

Le podium devant lequel il a tenu ses propos était décoré d’une carte du « Grand Israël », qui inclut non seulement la Cisjordanie, mais aussi le Royaume de Jordanie.

Le lendemain, la Jordanie a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Amman pour protester contre l’utilisation par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, d’une carte «provocatrice» du «Grand Israël» incluant le territoire de l’actuelle Jordanie et les territoires palestiniens occupés.

Lundi également, le ministère jordanien des Affaires étrangères a publié un communiqué condamnant vivement ce comportement de Bezalel Smotrich en violation du traité de paix de 1994 entre la Jordanie et Israël.

Le ministère jordanien a appelé la communauté internationale à condamner les «actes provocateurs» de Smotrich, faisant voeu d’adopter toutes les contre-mesures «politiques et légales».

Le parlement jordanien a saisi l’affaire en votant à l’unanimité en faveur de l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël à Amman.

La condamnation tardive de Bourita

Nous avons dû attendre la publication du rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme, un rapport particulièrement sévère envers le Royaume, pour que notre ministre des affaires étrangères s’active sur le dossier de la situation explosive en Israel et dans les territoires occupés.

Au lendemain de la publication dudit rapport, Bourita s’est envolé à Washington où il a rencontré successivement, son homologue américain Antony Blinken et le Conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, ainsi que le Conseiller Spécial du président Biden et Coordinateur pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk.

Dès son retour à Rabat, Nasser Bourita a saisi l’occasion de la tenue d’un point de presse à l’issue de son entretien avec la ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Olivia Ragnaghnèwendé Rouamba, pour réagir enfin aux dangereux glissements du gouvernement israélien de benjamin Netanyahu.

En effets, Bourita a souligné que le Maroc a suivi avec inquiétude certaines déclarations de membres du gouvernement israélien comportant une provocation envers des pays arabes et les droits du peuple palestinien, soutenant que le Royaume «condamne et rejette constamment tout comportement irresponsable et toute attitude qui pourrait être incendiaire ou avoir un impact négatif».

Notre Chef de diplomatie a indiqué également que le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, ne cesse d’affirmer que le dialogue et les négociations sont l’unique voie pour parvenir à une solution définitive à la question palestinienne dans le cadre du respect des droits légitimes du peuple palestinien d’établir son État aux frontières de juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale, vivant côte à côte, dans la sérénité et la coopération avec l’État d’Israël, notant que cette position est conforme à la légalité internationale, à l’initiative de paix arabe et aux résolutions du Conseil de sécurité.

Et de conclure que le Maroc «rejette constamment les actions unilatérales qui ne peuvent que nous éloigner de cette solution, et soutient toutes les initiatives qui inciteraient à l’apaisement pour trouver une issue conformément à l’approche de la solution à deux États comme convenu à l’échelle internationale».

La Boussole stratégique du Maroc : un besoin pressant de vulgarisation

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Comment les Marocains ne se sentiraient-ils pas déboussolés, tant les crises économiques, politiques et diplomatiques se succèdent sans que d’aucuns daignent les éclairer ?

Même Nasser Bourita, leur ministre préféré, rassure de moins en moins. Depuis la curieuse affaire des diplomates de notre ambassade en Colombie, les «emmerdes» de notre diplomatie volent en escadrille.

Aziz Akhannouch, le principal protagoniste de l’exécutif, de même que nos élites politiques et intellectuelles, se sont enfermés dans un mutisme sidérant. Nos concitoyens, en perte de repères et à la merci de la désinformation, de l’opportunisme de Abdelilah Benkirane et de spéculations à tout va, sont rattrapés par l’angoisse et le doute.

Pour combler ce déficit abyssal de communication, Abdellatif Hammouchi se voit obliger de distiller ses apparitions tout en maintenant une communication fluide des entités dont il a la responsabilité.

Fouzi Lekjaa accumule quant à lui les succès dans le football, fédérant autour du jeu une véritable communion entre les différentes couches de la société. Même la grande muette est plus audible que le gouvernement, au vu des activités soutenues des Forces Armées Royales, aussi bien au niveau national qu’international. 

Deux autres instituions sortent du lot : Bank Al Maghrib et le HCP.  Deux îlots de l’administration dont les responsables n’hésitent pas à privilégier la franchise et la transparence sur les réalités économiques et sociales du pays.

Ne nous voilons plus la face, Aziz Akhannouch est tétanisé par la gravité du moment et le poids de la responsabilité. Ses imprudences, ses fragilités et ses incapacités occultent malheureusement toutes les réussites du Royaume. Pourtant, le Maroc est l’un des rares pays africains et arabes à résister à cette grave crise de l’ordre mondial.

Nous vivons une période charnière qui nous impose des choix stratégiques en rupture avec la neutralité historique du Maroc. Lesquels choix peuvent être mal compris ou pas assimilés du tout par bon nombre de nos concitoyens. 

En ces temps de turbulence, nous avons besoin, plus que jamais, de fédérer toutes les forces vives de la nation. Peut-on alors commencer par donner de la visibilité aux Marocains en leur expliquant avec pédagogie et sérénité la Boussole stratégique de leur pays ?

Mais où va le monde ? Où va notre pays ? Avons-nous encore les moyens, voire la liberté de décider de notre avenir ? Ces interrogations banales mais persistantes que chacun de nous se pose devant le flux de mauvaises nouvelles qui nous inondent, ne sont pas propre à nous les marocains. Américains, australiens, européens ou asiatiques sont tous sous le choc du chaos du monde d’aujourd’hui, de l’incertitude et de l’impermanence. L’essoufflement des dynamiques de la mondialisation heureuse (1985-2007) a laissé place au désordre, à l’incomplétude, à la complexité, et aujourd’hui à la guerre.

Pourtant, le ressenti de ce phénomène planétaire de perte de repères est plus prononcé dans un pays comme le notre. 

D’une part, le Royaume a été particulièrement visible durant cette décennie, résistant et déjouant moult complots plus machiavéliques les uns que les autres. Et quand on est visible, on est visé, principalement par les ratés, les hargneux, les jaloux et les baveux.

D’autre part, les manoeuvres externes ont participé à la dégradation des paysages politique et médiatique. Cela a donné lieu a une surenchère verbale et éditoriale poussant à la radicalisation des positions et l’absence de débat. Un nivellement vers le bas initié par les islamistes de Benkirane et accéléré par les oligarques d’Akhannouch.

La monarchie, clé de voûte de l’état marocain et de son unité sociale

Nous ne pouvons pas comprendre la situation actuelle du Maroc, aussi bien sur le plan de la gouvernance, de la politique ou de l’économie si nous ne tenons pas compte deux «inputs» fondamentaux.

Le premier «input» est le temps. La dictature de l’urgence qui caractérise la nouvelle ère digitale, a complexifié l’action des gouvernements et a rendu la monarchie presque intemporelle. Si le temps de l’information se compte en minutes, du gouvernement en mois, celui de la monarchie se compte en siècles.

La fragilité du gouvernement Aziz Akhannouch aussi bien sur le plan politique que sur le plan de la communication lui a été fatale. L’oligarque et sa cour sont tombés dans le piège de la course à l’information et à l’émotion engagée par les médias. Son action s’apparente plus à la gesticulation, au moment où la gestion d’un état exige du temps et des institutions pour permettre de dégager un horizon porteur de sens. Akhannouch s’est préparé pour gagner les élections et occire les islamistes, nous lui sommes redevables. Toutefois, il ne s’est pas préparé pour gouverner.

La discordance des temps s’est accrue entre les orientations stratégiques de la monarchie, leur lente transformation en actions par l’exécutif et leur compréhension des médias puis leur assimilation par les citoyens.

Le second input est à trouver dans le discours vérité, foudroyant et sans précédant du Roi Mohammed VI en date du 20 avril 2016.

Lequel discours que le souverain a prononcé devant le sommet Maroc-Pays du Golfe à Ryad, le jour même de la visite officielle en Arabie saoudite, de celui qui a pensé le printemps arabe, le président américain Barack Obama. 

Ce jour là le souverain a dévoilé en toute transparence la nouvelle doctrine diplomatique du Royaume, que les médias français ont qualifié de «virage anti-occidental».

Nous invitons nos lecteurs à relire avec le recul qui est le leur, ces passages qui resteront gravés dans l’histoire des relations internationales :

«La situation est grave, surtout au regard de la confusion patente dans les prises de position et du double langage dans l’expression de l’amitié et de l’alliance, parallèlement aux tentatives de coups de poignard dans le dos. Que veulent-ils de nous?

Nous faisons face à des complots visant à porter atteinte à notre sécurité collective. Ceci est clair et n’a pas besoin d’analyse. Ils en veulent à ce qui reste de nos pays, qui ont pu préserver leur sécurité, leur stabilité et la pérennité de leurs régimes politiques.

J’entends par là, les Etats du Golfe arabe, le Maroc et la Jordanie, qui constituent un havre de paix et de sécurité pour leurs citoyens, et un élément de stabilité dans leur environnement.»

Le souverain nous avait donc alerté, ainsi que le communauté internationale sur les dangers qui menaçaient le Maroc et les complots que fomentaient, hélas, nos alliés historiques. 

«Les plans d’agression attentatoires à notre stabilité se poursuivent toujours et ne cesseront pas. En effet, après avoir morcelé et détruit nombre de pays du Machreq Arabe, les voilà qui s’en prennent aujourd’hui à son flanc occidental. Le dernier en date concerne les manœuvres orchestrées contre l’intégrité territoriale de votre deuxième pays, le Maroc.

Rien de nouveau, puisque les adversaires du Maroc déploient tous les moyens, directs et indirects, dans leurs menées flagrantes.» 

Sept années plus tard, les médias et l’opinion publique s’interrogent encore sur les attaques et les coups de poignard dans le dos que subit le Maroc.

Les phrases prononcées par le Roi Mohammed VI auraient dû nous éviter les polémiques et les faux débats. La politique étrangère offensive menée par le royaume, matérialisée par les positions fermes envers l’Europe, notamment l’Allemagne, l’Espagne puis la France, n’est pas une hérésie comme tentent d’expliquer les Youtubeurs. Mais bel et bien une mise en oeuvre d’une stratégie pensée et assumée.

Un autre indice sur la détermination, la clairvoyance et l’assurance de la politique étrangère du Roi Mohammed VI exprimées dans le discours de Riyad est sa prédiction de cet évènement majeur annoncé ce week-end, à savoir l’alliance de l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Chine.

«Il y a cependant de nouvelles alliances qui risquent de conduire à des divisions et à une redistribution des cartes dans la région. Ce sont, en réalité, des tentatives visant à susciter la discorde et à créer un nouveau désordre n’épargnant aucun pays, avec des retombées dangereuses sur la région, voire sur l’état du monde», avait alerté Mohammed VI.

On devrait également ne pas s’étonner de la mobilisation sécuritaire du Royaume, aussi bien sur le plan sur le plan des renseignements que militaire. Un réflexe naturel de survie contre l’augmentation des menaces d’agression externes.

D’ailleurs, même si Obama a quitté le pouvoir fin 2016, il a laissé ses bûcherons disséminés un peu partout pour continuer le travail de sabotage. Des vagues de déstabilisations se sont succédées. Avec un paysage politique fragilisé par les islamistes de Benkirane, l’allégeance historique de certains protégé de Paris, la lenteur de l’assimilation par la société des nouveaux choix stratégiques, le tour de vis sécuritaire s’est imposé comme l’option ultime pour préserver la paix et l’intégrité territoriale du Royaume.

Une gouvernance de guerre

Contrecarrer le mouvement des plaques tectoniques de la grande reconfiguration géopolitique mondiale n’est pas une chose aisée. La lutte est dure, très dure même. Pour preuve, nous assistons aujourd’hui ébahis à l’effritement de l’Europe en dépit des moyens colossaux dont dispose le vieux continent.

Au Maroc, le Roi Mohammed VI s’est exposé personnellement non sans encaisser les coups au prix de sa santé. Parallèlement, la gouvernance a du s’adapter au contexte de cette guerre «presque non dite». Abdellatif Hammouchi s’est hissé du rang de patron de la sureté nationale, des renseignements et de la lutte antiterroriste à celui du véritable fer de lance de la diplomatie sécuritaire du Royaume et à l’interlocuteur privilégié des capitales occidentales.

C’est en juin 2022, que s’est manifesté cette nouvelle envergure de l’aura de M. Hammouchi. Après un voyage remarqué au Qatar, Il reçoit dans un premier temps, le Directeur général de la police fédérale d’Allemagne, Dieter Romann, avant de s’envoler en Virginie et à Washington pour rencontrer les chefs de la sécurité nationale américaine, notamment une certaine Avril Haines, la première femme patronne des services de renseignements (CIA et NSA) de l’histoire des États-Unis. Elle est considéré comme l’espionne la plus puissante du monde.

Seulement quatre mois plus tard, Avril Haines s’est rendue elle même au Maroc où elle a été reçue par M. Hammouchi.

M. Hammouchi joue également un rôle symbolique important, en se rendant visible auprès de l’opinion publique, notamment dans les grands événements sportifs. Des apparitions qui rassurent les marocains, surtout avec un Aziz Akhannouch et des politiques inaudibles et impopulaires.

Les Forces Armées Royales se sont modernisées et renforcées. Les manœuvres «African Lion» largement médiatisées par les américains ont été la cible de tentatives de sabotage, par les algériens et autres pays européens. Une publicité qui a davantage servie à la grande muette qui s’est ouverte progressivement aux médias. Le très discret forum FAR Maroc, s’est transformé au fil du temps en une véritable plateforme de communication avec le monde surtout sur son compte twitter.

Le ministre de l’intérieur, extrêmement sollicité notamment durant la pandémie du Covid assure là ou les oligarques d’Akhannouch sont complètement absents. C’est l’unique département du gouvernement qui pense «social». 

En effet, les équipes de Abdelouafi Laftit, les plus proches des citoyens, sont les premiers à penser à la sécurisation de l’approvisionnement des marchés, au déploiement des stratégies de lutte contre le grand froid, contre les risques de délestage et de coupures d’eau courante,… etc.

Si cette reconfiguration de gouvernance de la sécurité nationale a prouvé son efficacité et sa performance, la gouvernance économique est sujette à de grandes interrogations.

Sur le plan macroéconomique, la sagesse et l’expérience de Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib couplées à l’agilité de Fouzi Lekjaa nous ont sauvé de l’incompétence d’un Boussaid qui voulait nous précipiter dans la libéralisation de la monnaie, et la fragilité d’inexpérience d’une Fettah.

Sur tout le reste c’est le flou total. Aziz Akhannouch, acteur principale de l’énergie a accentué le manque de visibilité de la politique énergétique de l’Etat. Puis sur un autre registre ayant un patronat amorphe sous sa coupe, il s’est empêtré dans une guerre avec l’Intérieur et les ministres de son alliance gouvernementale pour mettre la main sur l’investissement.

Notons que la gouvernance de l’investissement public a été complètement chamboulée. En effet, Mohcine Jazouli en tant que Ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des politiques publiques, n’a pas réussi à avoir les mains libres. Car il doit composé avec des poids lourds de l’appareil de l’Etat, entre autres :

  1. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce,
  2. Abdellatif Zaghnoun, DG de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’Etat, et de suivi des performances des établissements et entreprises publics,
  3. Khalid Safir, DG de la CDG,
  4. Mohamed Benchaâboun, Directeur Général du Fonds Mohammed VI.

Par ailleurs, le système financier tourne au ralenti. Le sort de Bank Of Africa ( EX BMCE) est toujours en suspens. L’altercation entre Othman Benjelloun et de Zouheir Bensaid démissionnaire amplifie la fragilité du groupe. 

L’arrivée de Holmarcom sur le bancaire et les difficultés du sud-africain Sanlam à maintenir le trend de Saham brouillent la lecture du marché.

Boussole stratégique

Dans cette lecture perfectible de la situation de la notre pays, nous pouvons être certains de l’existence d’une logique géostratégique qui a conduit à l’élaboration d’une Boussole stratégique du Royaume dont on découvre au fur et à mesure les contours.

La crise de l’ordre mondial et la recrudescence des menaces qui pèsent contre le Maroc sont bien réelles tout comme le retour aux confrontations militaires interétatiques entre grandes puissances.

Le Maroc n’aurait pas pu garder son intégrité territoriale et préserver sa paix sociale sans les efforts des femmes et des hommes visant à rendre cette boussole opérationnelle. 

Certaines lignes directrices importantes sont plus avancées que d’autres. La discordance des temps entre la vision, l’exécution et la médiatisation d’une part et l’inadéquation de certains profils avec leurs missions en sont la cause.

Aussi bien sur des problématiques quotidiennes liées à la cherté de la vie, qui n’est plus une perception individuelle mais collective, que sur des politiques économiques et étrangères lourdes, il est important et peut-être pressant de vulgariser davantage la Boussole stratégique du pays.

Les déclarations d’un Youtubeur comme Elmahdaouy ou d’un politicien comme Benkirane sont des symptômes de l’absence de communication de l’exécutif. Ce sont deux leaders d’opinion qui revendiquent tout le contraire d’une Boussole stratégique claire et déterminée. Le premier agit par ignorance et le second par opportunisme.

Et ils ne sont pas les seuls.

Une pléthore de voix pullulent sur les réseaux sociaux. Au fil du temps les marocains se passent le mot, deviennent de plus en plus inquiets, les acteurs économiques de plus en plus frileux et la machine administrative tourne a ralentie.

Il est dangereux de laisser croire aux marocains que ces crises sont la conséquence de changements imprévus pour esquiver ou faire face à quelque événement subit.

Les imprudences, les incapacités, voire les complaisances du gouvernement Akhannouch doivent laisser place à la determination, l’assurance et la clairvoyance d’une monarchie bien ancrée dans la profondeur historique et d’un Royaume millénaire et indépendant.

Urgent – Covid : Le Maroc interdit l’entrée sur son territoire à tous les voyageurs provenant de Chine

Compte tenu de l’évolution de la situation et des contacts réguliers et directs avec la Chine, et dans l’intention d’éviter une nouvelle vague d’infection au Maroc et toutes ses répercussions, les autorités marocaines ont décidé d’empêcher tous les voyageurs en provenance de Chine, quelle que soit leur nationalité, d’entrer sur le territoire du Royaume, annoncé un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères du Royaume du Maroc.

Cette procédure sera appliquée à partir du 3 janvier 2023 jusqu’à nouvel ordre, précise le ministère dans un communiqué, notant que «le Royaume du Maroc a suivi de près, ces dernières semaines, le développement de la pandémie de la Covid en République Populaire de Chine».

«Cette mesure exceptionnelle n’affecte en rien la forte amitié entre les deux peuples, et le partenariat stratégique entre les deux pays, auquel le Royaume reste fermement attaché» conclut le communiqué.

Des mesures à l’échelle internationale

Les autorités du monde entier imposent ou envisagent d’imposer des restrictions aux voyageurs en provenance de Chine, alors que les cas de COVID-19 augmentent dans le pays suite à l’assouplissement des règles «zéro COVID».

Elles invoquent le manque d’informations de la Chine sur les variantes et s’inquiètent d’une vague d’infections. La Chine a rejeté les critiques concernant ses données COVID et a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les futures mutations soient potentiellement plus transmissibles mais moins graves.

La Chine fait face à une explosion des cas de contaminations de cas de Covid-19 depuis la fin de sa stricte politique sanitaire « zéro Covid » . Dimanche dernier, les autorités locales ont annoncé que la commission nationale chinoise de la Santé ne publierait plus les chiffres quotidiens des cas et décès du Covid, les hôpitaux étant surchargés.

Dés mardi, des responsables américains ont expliqué que les États-Unis envisageaient d’ordonner des restrictions d’entrée sur leur territoire aux voyageurs provenant de Chine.

Pays imposant des restrictions aux voyageurs chinois

ÉTATS-UNIS

Les États-Unis imposeront des tests COVID-19 obligatoires aux voyageurs en provenance de Chine à partir du 5 janvier. Tous les passagers aériens âgés de deux ans et plus devront présenter un résultat négatif à un test effectué au plus tard deux jours avant leur départ de Chine, de Hong Kong ou de Macao. Les Centers for Disease Control and Prevention ont également déclaré que les citoyens américains devraient également reconsidérer leurs voyages en Chine, à Hong Kong et à Macao.

BRITANNIQUE

Le Royaume-Uni exigera un test COVID-19 négatif avant le départ des passagers en provenance de Chine à partir du 5 janvier, a indiqué vendredi le ministère de la Santé.

FRANCE

La France demandera aux voyageurs en provenance de Chine de fournir un résultat négatif au test COVID moins de 48 heures avant le départ, ont indiqué vendredi les ministères de la Santé et des Transports.

A partir du 1er janvier, la France effectuera également des tests PCR COVID aléatoires à l’arrivée sur certains voyageurs en provenance de Chine, a déclaré un responsable gouvernemental.

La Grande Loge Nationale Marocaine dénonce la diplomatie «bornée» et «arrogante» d’Emmanuel Macron

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La Grande Loge Nationale Marocaine, d’obédience maçonnique et fidèlement et entièrement dévouée à sa Patrie, le Maroc et à son Souverain, le Roi Mohammed VI, a exposé dans sa dernière réunion sa vision très critique de la diplomatie «arrogante et bornée» du Président français Emmanuel Macron.

La réunion discrète de la Grande Loge Nationale Marocaine, la structure qui regroupe les francs-maçons du Maroc, dans un hôtel au centre de Rabat a tourné au procès du président français, Emmanuel Macron, rapporte Maghreb Intelligence.

«Les francs-maçons du Maroc, comme partout ailleurs, sont très déçus par Emmanuel Macron dont ils avaient fortement soutenu la candidature», indique le site d’information citant une source proche de la Grande Loge Nationale Marocaine à Rabat.

«Jour après jour, nous remarquons que la France est très mal gouvernée. De plus, la diplomatie française, sous Macron, part dans tous les sens», fustige la même source.

Les membres de la La Grande Loge Nationale Marocaine constatent les échecs à répétition du président français dans sa politique étrangère en globalité et plus encore au Maghreb et en Afrique.

«Les francs-maçons marocains avaient émis de sévères critiques quant à la politique maghrébine de Macron, mais également dans tout le continent africain où la France enchaîne les déboires depuis plusieurs années», souligne la source de Maghreb Intelligence.

Jamais les relations entre Paris et Rabat n’ont été aussi exécrables. Si le Maroc a toujours fait preuve de retenue et de sagesse vis-à-vis son partenaire historique, la France sous Macron a montré son visage diabolique.

La crise des visas à travers l’Elysée voulait faire pression sur le Maroc a fait pschitt. Car le Maroc regardait ailleurs. Et comme l’a si bien dit Nasser Bourita à l’occasion de la toute dernière visite de la Chef de la diplomatie française : « Au sujet des visas, des mesures unilatérales ont été prises. Le Maroc c’est interdit de les commenter par respect à une décision souveraine et unilatérale prise par les autorités françaises. Aujourd’hui la décision de reprise est une décision encore une fois unilatérale que le Maroc encore une fois respecte et nous confrontera pas officiellement ».

Dans une analyse de l’Institut Montaigne en date du 18 novembre 2019, publiée sous le titre «Macron ou les dangers de l’arrogance en diplomatie», Dominique Moïsi, politologue et géopoliticien français a écrit : « Un de mes amis allemands qui fut membre du gouvernement d’Angela Merkel, il n’y a pas si longtemps de cela, me faisait remarquer récemment que la chancelière commençait à s’irriter de l’assurance, frôlant l’arrogance, avec laquelle elle était traitée par le jeune président français. Elle allait presque jusqu’à regretter son prédécesseur, François Hollande. »

Et de conclure : « En dépit de ses limites nombreuses, la « vieille diplomatie », faite de modération, de nuances, de recherche de compromis, a aussi du bon. Il est difficile d’avancer le multilatéralisme de manière unilatérale. »

Suite au message du Roi Mohammed VI, le Kenya décide de révoquer la reconnaissance du Polisario et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation à Nairobi

Suite au message du Roi Mohammed VI au nouveau président de la République du Kenya, William Ruto, la République du Kenya a décidé de révoquer la reconnaissance de la pseudo “RASD” et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation à Nairobi.

MAP

Un communiqué conjoint, dont des passages ont été rendus public par le site web du Palais d’Etat de la République du Kenya (State House), à la suite de la remise, ce mercredi, d’un message de Roi Mohammed VI au chef de l’Etat kényan, indique que «la République du Kenya a décidé de révoquer sa reconnaissance de la pseudo «RASD» et d’entamer les étapes pour la fermeture de sa représentation dans le pays.»

«Par respect du principe d’intégrité territoriale et de non-ingérence, le Kenya apporte son soutien total au plan d’autonomie sérieux et crédible proposé par le Royaume du Maroc, en tant que solution unique basée sur l’intégrité territoriale du Maroc, pour résoudre ce différend», souligne le communiqué conjoint.

«Le Kenya soutient le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour parvenir à une solution politique durable et permanente au différend sur la question du Sahara», ajoute la même source.

Dans son message, le Roi Mohammed VI félicite William Samoei Ruto pour son élection en tant que 5ème président de la République du Kenya et salue l’achèvement réussi des élections démocratiques dans le pays en août 2022, soulignant que ces échéances consolident la position du Kenya en tant que pays phare en matière de démocratie au niveau du continent.

Le Souverain salue en outre la promesse du président kényan de renforcer et d’approfondir les relations bilatérales actuelles entre son pays et divers États d’Afrique et d’ailleurs.

Pour sa part, William Ruto a exprimé sa volonté et son engagement à travailler avec le souverain pour le renforcement des relations entre les deux pays, saluant le leadership du Roi Mohammed VI dans la promotion de politiques de tolérance et d’accommodement au niveau de la région du Maghreb, ainsi que Sa contribution à la paix et à la sécurité mondiales.

Les deux pays se sont engagés à hisser leurs relations diplomatiques bilatérales au niveau de partenariat stratégique dans les 6 prochains mois, souligne le communiqué, ajoutant que la République du Kenya s’est engagée à ouvrir son Ambassade à Rabat.

De même, il a été convenu d’accélérer immédiatement les relations économiques, commerciales et sociales entre les deux pays, notamment dans les domaines de la pêche et de l’agriculture et la sécurité alimentaire (importation d’engrais).

Il s’agit également des domaines de la santé, du tourisme, des énergies renouvelables, de la collaboration en matière de sécurité, ainsi que des échanges culturels, religieux et interpersonnels.

Le message Royal a été remis par une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita.

Al Ahdath Al Maghribia : Bourita et Akhannouch représenteront le Maroc au Sommet arabe d’Alger

Al Ahdath Al Maghribia met fin au suspens au sujet de la participation du Maroc au 31e sommet de la Ligue arabe, prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger. Citant une source autorisée ayant requis l’anonymat, le quotidien arabophone confirme la participation du Royaume avec une délégation de haut niveau présidée par le Chef du Gouvernement Aziz Akhannouch et le Chef de la diplomatie Nasser Bourita. Jeune Afrique avait annoncé ce lundi que le Roi Mohammed VI en personne prendrait part personnellement à ce sommet.

Bourita annonce la tenue à Dakhla d’un forum Maroc-Communauté des Caraïbes fin 2022

La ville de Dakhla abritera, avant la fin de l’année, le forum Maroc-Communauté des Caraïbes (CARICOM), a annoncé mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

MAP

Ce forum, qui réunira le Maroc et les 14 pays de la CARICOM, devra constituer un cadre d’échange sur les domaines de la coopération régionale et le renforcement de la coordination entre ces pays, a affirmé Bourita lors d’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères, du Commerce et de la Coopération internationale du Suriname, Albert Ramdin.

Il a assuré que le Maroc est fier de voir la République du Suriname présider la CARICOM à partir de juillet prochain, émettant l’espoir de voir la présidence par le Suriname de ce forum marquer un nouveau palier dans la coopération entre le Royaume du Maroc et ce groupement régional.

Le ministre a souligné que l’ouverture jeudi à Dakhla d’un consulat général du Suriname, qui traduit la position constante de ce pays à l’égard de la question de l’intégrité territoriale du Royaume, s’inscrit dans le cadre de la dynamique importante que connaissent les relations entre le Maroc et les pays de la région des Caraïbes.

Bourita a rappelé que jusqu’en 2009 l’ensemble des 14 pays des Caraïbes reconnaissaient la république fantomatique, à l’exception des Bahamas qui soutenaient l’intégrité territoriale du Royaume, précisant que 12 des 14 pays de ce groupement ont aujourd’hui changé leur position en faveur de l’intégrité territoriale du Maroc et de sa souveraineté sur ses provinces du Sud, grâce aux hautes instructions du Roi Mohammed VI soulignant l’impératif de renforcer la coopération avec les Etats des Caraïbes et à la mobilisation de tous les mécanismes nationaux de la coopération Sud-Sud que le Souverain n’a cessé de réaffirmer.

Et de conclure que tous les éléments sont désormais réunis pour créer un partenariat fort entre le Maroc et l’ensemble des pays des Caraïbes dans le cadre de la CARICOM.

Le Roi Mohammed VI reçoit le Président du Gouvernement Espagnol Pedro Sanchez

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Le Roi Mohammed VI a reçu ce jeudi, au Palais Royal de Rabat, Pedro Sanchez, Président du Gouvernement Espagnol, qui effectue, à l’invitation du Souverain, une visite au Maroc dans le cadre d’une nouvelle étape de partenariat entre les Royaumes du Maroc et d’Espagne, indique un communiqué du Cabinet royal.

Cette audience, qui s’inscrit dans le prolongement de l’entretien téléphonique intervenu le 31 mars entre le Roi Mohammed VI et le Président du Gouvernement Espagnol, vient en concrétisation de la lettre adressée le 14 mars par Monsieur Pedro Sanchez au Roi dans laquelle le Gouvernement espagnol s’engage à inaugurer une nouvelle phase dans les relations entre les deux Royaumes, basée sur la transparence et le respect mutuel.

Cette nouvelle dynamique se veut un écho à l’appel du Roi Mohammed VI lors du Discours du 20 août 2021 à inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays.

Au cours de cette audience, Pedro Sanchez, a tenu à réaffirmer la position de l’Espagne sur le dossier du Sahara, considérant l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend.

A cette occasion, le Roi Mohammed VI et le Président du Gouvernement Espagnol ont réitéré la volonté d’ouvrir une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays, fondée sur le respect mutuel, la confiance réciproque, la concertation permanente et la coopération franche et loyale.

À cet égard, il a été notamment convenu la mise en œuvre d’actions concrètes dans le cadre d’une feuille de route couvrant l’ensemble des domaines du partenariat, intégrant toutes les questions d’intérêt commun.

Par ailleurs, l’audience accordée au Chef de l’exécutif espagnol a été l’occasion de passer en revue les différents volets d’intérêt commun dans leurs composantes politique, économique, sécuritaire et culturelle. Les questions régionales et internationales ont également été au menu de ces entretiens.

Ont assisté à cette audience du côté espagnol, le ministre des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, M. Ricardo Diez-Hochleitner, et du côté marocain, le Conseiller du Roi, M. Fouad Ali El Himma, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, et l’ambassadeur de SM le Roi à Madrid, Mme Karima Benyaich.

Édito évènement de Khalil Hachimi Idrissi : «la guerre d’Ukraine est l’expression crue de l’incapacité de l’Occident à inclure la Russie dans leur schéma sécuritaire»

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C’est la première fois depuis l’invasion russe en Ukraine, qu’un officiel explique en toute clarté la position du Royaume vis-à-vis ce conflit. C’est Khalil Hachimi Idrissi, patron de l’agence de presse nationale, qui s’est prêté à l’exercice dans un édito paru sur son mensuel «BAB». Sans détour, l’éditorialiste se prononce pour le dialogue. Une négociation globale et sérieuse qui inclurait entre autres la neutralité de l’Ukraine et l’étude de «l’autonomie de toutes les minorités». Et tout en prenant le soin de ne pas reprendre les mêmes mots du président français, Emmanuel Macron, Hachimi Idrissi qualifie l’OTAN d’«organisation d’un autre âge, voire quasi obsolète». Rien que ça!

Tous ceux qui connaissent Khalil Hachimi Idrissi savent pertinemment, que l’homme dispose d’une bonne maitrise de sa plume et de ses mots. Quand il s’agit du stratégique, il sait quoi écrire, comment et quand.

Connaissant l’impact du papier, KHI a choisi de prendre la parole au sujet du conflit en Ukraine sur son mensuel BAB, distribué à toutes les chancelleries et aux sièges de tous les décideurs politiques et économiques du pays. Le moment est grave, la situation est confuse et les mots et le ton de l’éditorialiste ne manqueront pas de solennité et de clarté.

Hachimi Idrissi fait le choix d’un tire consensuel : «Une paix immédiate». D’emblée, il ne veut pas éliminer les réfractaires des deux camps belligérants et de leurs «fans» respectifs. Puis, il décide de ce mouiller en se prononçant au nom de la position marocaine. «La seule solution possible au conflit ukrainien est comme la position marocaine l’a signifié par deux fois, dans la clarté, est dans le dialogue, la diplomatie, la négociation et le respect de l’intégrité territoriale des nations», a-t-il souligné.

Ensuite, avant d’attaquer le plat de résistance, il fait valoir l’horreur de la guerre, devenue malheureusement un contenu de propagande entre les mains de l’occident alimentant davantage les démons de la violence.

«Cette guerre doit s’arrêter impérativement. Trop de victimes innocentes. Trop de réfugiés. Trop de malheur. Trop de souffrance. Et trop de violence illégitime contre des civils démunis», s’est-il ému.

Ecouter les minorités du Donbass et considérer les besoins de sécurité de Poutine

Alors que Joe Biden et son administration s’acharnent à vouloir imposer une fragilité sécuritaire à la Russie en ne laissant aucun choix aux pays européens, Khalil Hachimi Idrissi s’y inscrit en faux en appelant à un dialogue ouvert aux doléances de Poutine pour éviter le danger d’une troisième guerre mondiale.

«Si le chemin de la paix immédiate passe par une meilleure prise en considération des besoins de sécurité de la Russie par les Européens et l’OTAN, il faut passer par là» a-t-il souligné. Et d’ajouter «Si le chemin de la paix immédiate passe par une neutralité – à inventer – de l’Ukraine dans ses frontières intègres et reconnues, il faut passer par là». Il s’agit de l’une des demandes qu’exige le président russe pour mettre la fin à son «opération spéciale».

«Si les chemins de la paix immédiate passent par un meilleur respect des droits culturels. Une autonomie, de toutes les minorités, il faut, aussi, passer par là», insiste-t-il en faisant allusion à l’autonomie des minorités du Donbass pro-russe, Donetsk et Louhansk.

Il faut se mettre autour d’une table et démarrer une vraie négociation globale et sérieuse sur la sécurité des uns et des autres qui éloignerait le danger d’une troisième guerre mondiale et le spectre d’un affrontement nucléaire généralisé, poursuit-il.

La mort cérébrale de l’OTAN

Par ailleurs, Khalil Hachimi Idrissi pointe du doigt l’impuissance de l’Union européenne à se mettre d’accord sur une politique de défense commune indépendante du diktat de l’OTAN qui inclurait la Russie.

«La guerre d’Ukraine est l’expression crue de l’incapacité des Occidentaux à trouver un nouveau paradigme sécuritaire en Europe qui inclurait la Russie et la rassurerait sur sa sécurité nationale», a-t-il affirmé.

Bien au contraire, explique-t-il, l’OTAN – une organisation d’un autre âge, voire quasi obsolète – a continué à justifier son existence en empêchant le Vieux Continent de se doter d’une défense indépendante, efficiente et autonome, et en antagonisant la Russie en absorbant avec gourmandise presque tous les ex-pays satellites de l’URSS.

L’Ukraine le «proxy» des «vrais» protagonistes

Khalil Hachimi Idrissi ne va pas y aller de main morte pour décrire les postures des occidentaux dans le conflit ukrainien.

«Ce qui devait arriver arriva. De reniements en impostures, de coups tordus en coups de Jarnac, l’Ours russe, quand il a repris quelques forces, s’est rebiffé», estime-t-il.

Pour le patron de la MAP, les européens sont des procrastinateurs chroniques, lents, hésitants et tatoueurs. L’OTAN quand à elle fanfaronne , bluffe et vantardise, tandis que à Joe Biden, il ne fait que pétitionner.

Dans sa lancée, Khalil Hachimi Idrissi fait allusion, à demi-mot, sur le fait que l’Europe n’est finalement que le terrain de guerre entre les «véritables» protagonistes : l’alliance anglo-saxonne et l’héritier de l’URSS.

«Si rien ne justifie l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ni les atermoiements de l’Europe, ni les rodomontades de l’OTAN, ni les pétitions de principes de l’Américain Joe Biden, cette guerre, dont les vrais protagonistes utilisent un «proxie» – l’Ukraine en l’occurrence – pour en découdre, est condamnable, comme toute guerre par ailleurs», soutient-il.

Se battre jusqu’au dernier Ukrainien vivant

La folle escalade soutenue par l’alliance anglo-saxonne et porté par l’homme de spectacle, Volodymyr Zelensky, fait fi de l’avenir de l’Ukraine et de la vie des ukrainiens. L’opinion occidentale quand a elle se planque derrières TikTok, Instagram et Twitter sans aucune conscience des horreurs de la guerre dont la responsabilité est autant partagée entre les russes et les européens.

«Personne en Occident n’est capable de mourir pour les Ukrainiens. Ou plutôt, ils sont prêts à se battre jusqu’au dernier Ukrainien vivant. Mais cela ne le fait pas, comme on dit aujourd’hui», fait observer l’éditorialiste, assurant que «personne ne veut la destruction totale de ce pays et l’épuration cynique et criminelle de ses citoyens».

Pour M. Hachimi Idrissi, «tout le monde sait qu’une victoire russe serait fatalement une victoire à la Pyrrhus. Dramatique et dérisoire».

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