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6ème Forum international Afrique Développement : Une nouvelle pierre à l’édifice africain

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Devenu incontournable sur la scène africaine, le Forum international Afrique Développement, organisé par le Groupe Attijariwafa bank et Al Mada, a bouclé sa sixième édition, avec à la clé un dialogue ouvert et des opportunités d’affaires réelles pour un arrimage des économies africaines d’Est et Ouest.

Comment l’Est et l’Ouest de l’Afrique peuvent-ils se rencontrer, fructifier leurs échanges et accroître leur intégration ? Telle est la question nodale à laquelle s’est attaché le 6ème Forum international Afrique Développement. Tenu à Casablanca, les 14 et 15 mars, ce forum a reçu comme invité d’honneur, la Sierra Leone, représentée par son Président, Julius Maada Bio. Dans une allocution d’ouverture, ce dernier a salué le leadership du Maroc et du Roi Mohammed VI et loué les réformes économiques initiées par le Maroc. Convaincu que l’Afrique est une terre d’opportunités, il a appelé à agir collectivement pour les saisir en travaillant sur plusieurs chantiers (réglementation, santé, éducation, climat des affaires…). Le but, in fine, est de créer des économies résilientes en identifiant les secteurs porteurs et en les supportant. Le Président Julius Maada Bio a aussi constaté que les frontières freinent l’intégration économique africaine et a salué l’initiative de création de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECA).

Les opportunités vont de pair avec les menaces

Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank, a, pour sa part, réitéré la volonté du groupe bancaire à œuvrer pour l’intégration économique du continent. Si l’essoufflement de l’économie mondiale laisse planer quelques doutes et risques, l’Afrique maintient le cap et reste un espoir pour la croissance mondiale. Cela n’occulte nullement que l’Afrique doit faire à plusieurs contraintes et défis. Pour M. El Kettani, « la combinaison d’opportunités et de menaces auxquelles fait face le continent souligne plus que jamais l’impératif des réformes structurelles et de l’approfondissement de l’intégration économique, afin de libérer davantage les énergies créatrices de richesses et de valeur ». De son côté, Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la coopération africaine, a affirmé que « l’Afrique est riche de ses ressources, de sa vigueur démographique et de sa diversité culturelle », allant jusqu’à prédire un Big Bang africain.

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L’Afrique, terre d’avenir qui sera secouée par le Big Bang

Le continent sera terre d’avenir avec un cours irréversible vers le futur qui va révolutionner la hiérarchie mondiale. Pour ce faire, l’Afrique devra adopter ses propres modèles de développement en respectant ses spécificités. La naissance de la ZLECA bouleversera en ce sens la donne et aura beaucoup d’effets. « Pour récolter les fruits de ce Big Bang, il nous appartient de nous recentrer sur notre potentiel, de mettre en commun nos richesses et de transformer nos structures économiques dans un esprit de coopération solidaire et agissante, c’est ce que les experts appellent l’intégration », a rappelé le ministre.

Outre la cérémonie d’ouverture, le forum a connu plusieurs autres temps fort comme l’Investment Market (marché de l’investissement) où 8 pays ont présenté leurs plans de développement et leurs potentialités, les rencontres BtoB, les tables rondes sur des sujets diversifiées comme la croissance liée au digital, l’entreprenariat féminin, la présentation de la Positive impact, reflet de l’engagement du groupe Al Mada dans la société et la cérémonie de remise des prix jeunes entrepreneurs et de la coopération Sud-Sud. Tout au long de deux jours, les 2.000 participants venus de 34 pays ont essayé de trouver des pistes pour mieux arrimer les économies africaines les unes aux autres. Parmi les principales recommandations issues du FIAD figure en bonne place la levée des différentes barrières au commerce intra-africain et la promotion de la stabilité et de la sécurité comme gage de prospérité.

Le cas de la région du Sahel est éloquent à cet égard. Lors des travaux, l’Ambassadeur de Chine, M. Li Li l’a bien rappelé au cours d’une intervention. Nos Afriques ont besoin de plusieurs ingrédients pour arriver à l’intégration économique à commencer par la volonté politique, la stabilité, l’action collective et concertée et par créer des liens de cause à effet entre croissance et emploi qui sera l’un des grands défis de demain. Pour que l’Afrique devienne « plus intégrée, plus agile et plus efficace », il faut réunir un ensemble de prérequis dans plusieurs domaines à la fois. Le chantier est vaste, mais pas irréalisable pour peu que l’Etat, le privé et les ONG agissent dans le cadre d’une relation triangulaire qui met le développement humain au cœur de ses préoccupations.

Abdelali Darif Alaoui est diplômé de l’Institut français de presse (IFP) de Paris et de l’Institut supérieur de journalisme de Rabat. Après avoir entamé sa carrière dans l’audiovisuel (SNRT), il a changé son fusil d’épaule pour travailler dans la presse écrite hebdomadaire. Tout au long de son parcours, ce journaliste polyvalent a travaillé dans plusieurs rédactions dont celles de Maroc Hebdo International, Challenge Hebdo et Le Reporter.

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