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Ces généraux de Hassan II qui servent toujours sous Mohammed VI

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L’héritage militaire du roi Hassan II est toujours bien vivant dans les rangs des Forces armées royales. Si des officiers supérieurs tels que les généraux Hosni Benslimane, Bouchaïb Arroub ou Boubker Skiredj ont dû faire valoir leur droit à la retraite après plus de cinq décennies de bons loyaux services respectivement à la gendarmerie royale, à l’Etat-major des FAR et au Cabinet militaire du souverain en qualité d’aide de camp, d’autres en revanche sont toujours en service et à des fonctions très sensibles. Déjà généraux de brigade sous Hassan II et promus généraux de division par Mohammed VI après son accession au trône, ils ont dirigé -et continuent- des unités d’élite de l’armée royale notamment celles ayant un rapport étroit avec la sécurité du roi et de la famille régnante, et celle des résidences royales. Le général Abdelkébir Benyaïch, le général Bénachir Sourallah et le général Mimoun Mansouri, puisque c’est d’eux dont il s’agit, ont la pleine et totale confiance du roi, commandant suprême et chef d’Etat-major général des Forces armées royales.

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Le général de division Benyaïch, dit intimement Kbirou par ses compères et proches, est l’indétrônable patron de la sécurité des palais au sein de l’armée. Ses unités, dont il puise les meilleurs éléments des rangs de l’infanterie, coordonnent l’action des autres corps militaires qui interviennent dans l’enceinte des résidences royales. Issu du sérail de père en fils, ses aïeux ont toujours été de fidèles serviteurs du trône alaouite soit en qualité de Chambellan soit en tant que Caïd du Méchouar. Le général Abdelkébir Benyaïch, issu en 1956 de la prestigieuse promotion Mohammed V à l’Académie de l’Infanterie de Tolède en Espagne, n’est autre que le frère du docteur Fadel Benyaïch, médecin particulier du roi Hassan II, et qui a été tué lors de la tentative de coup d’Etat de Skhirat le 10 juillet 1971 aux côtés du général Medbouh. Kbirou, qui avait le grade de commandant à cette époque, a été blessé ce jour-là. Parfaitement hispanophone, le général Benyaïch est l’oncle paternel de Karima, ambassadeur du Maroc en Espagne et de Mohamed Fadel, dit Fadelito, ancien ambassadeur à Madrid et ex-chargé de mission au Cabinet royal, et qui a décliné récemment sa nomination à l’ambassade du Maroc à Bucarest, poste récupéré par Hassan Abouyoub.

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Aux côtés des éléments relevant du commandement du général Benyaïch, on notera la forte présence des unités du corps des parachutistes dirigé par le général Bénachir Sourallah. La 2ème brigade parachutiste, basée à Salé, est une unité d’élite fortement appréciée à l’international et très bien formée. Le général de division Sourallah, issu quant à lui de la promotion Mohammed V à Saint-Cyr en France, et qui a succédé au brillantissime et défunt général Abdelkader Loubaris à la tête des “bérets verts” marocains, a hérité de ce dernier le sens de la discipline, de l’honneur, de la loyauté et de l’abnégation. La 2ème brigade parachutiste a donné beaucoup de ses hommes sur le champ d’honneur dans la défense de l’intégrité territoriale du Maroc et a participé à plusieurs missions de maintien de la paix relevant des Nations unies. Le général Sourallah, qui est de tous les déplacements royaux, doit être fier de ses hommes qui remportent, presque année après année, les championnats du monde militaires du saut en parachute et par leurs qualités d’excellents éclaireurs notamment en matière de renseignement-terrain dans les zones hostiles.

Si les unités des généraux Benyaïch et Sourallah ne sont pas très connues du grand public, de par la nature de leurs missions respectives, celles en revanche du général Mimoun Mansouri font la joie des marocains qui assistent régulièrement à leurs exhibitions et spectacles lors des fêtes nationales. Il ne s’agit pourtant pas d’un corps uniquement protocolaire. C’est un corps à part entière relevant des Forces armées royales mais dont la charge historique et culturelle fait de lui une «organisation» à part. Etant le plus ancien corps militaire au monde toujours en activité, la Garde royale puise ses origines dans la prestigieuse garde noire créée au XIème siècle par Youssef Ibn Tachfine pour assurer sa propre protection. Connue par sa cavalerie émérite, son bataillon musical unique et son incroyable maniement des armes, la Garde royale, et comme son nom l’indique, veille à la sécurité des résidences et de la famille royales. Si certaines de ses unités gardent par exemple le Mausolée Mohammed V à Rabat en tenue traditionnelle, ses unités d’élite, en treillis et béret rouge, sont en revanche constamment opérationnelles dotées d’armes automatiques modernes. Le général Mimoun Mansouri qui est à la tête de ce corps depuis la fin des années 1970 après avoir succédé au général Abdeslam Sefrioui (héros de la guerre du Golan en 1973), est le frère de Mustapha Mansouri, actuel ambassadeur du Maroc en Arabie saoudite et ancien président de la Chambre des représentants et du Rassemblement national des indépendants. C’est aussi le frère de Benali Mansouri, chargé de mission au Cabinet royal et ancien ministre des Transports, et qui a organisé, dernièrement, la rencontre de Aïcha El khattabi avec le roi Mohammed VI lors des festivités de la fête du Trône.

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