Dans le cadre d’une tournée régionale, le secrétaire d’État adjoint des États-Unis était à Rabat ce vendredi où il a eu des entretiens de haut niveau avec les responsables de la diplomatie marocaine. Partenaire clé des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, selon la littérature américaine, le Maroc est un allié majeur des Etats-Unis hors Otan, et contribue à faire face aux différentes questions et problèmes auxquels est confrontée la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord.
Le Nigeria s’est réveillé ce matin sur une tuerie avec l’attaque à l’aube contre une église dans le centre du pays ayant fait pas moins de 18 morts dont deux prêtres, rapportent les médias nigérians.
Selon la police, une trentaine de présumés bergers s’en sont pris à la communauté de Mbalom dans une région connue pour son instabilité. Ils ont abattu de sang froid les fidèles au moment où ils étaient rassemblés à l’intérieur de l’église pour le service quotidien de 5h30 du matin. Les assaillants ont également rasé plus de 60 maisons.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a qualifié cette attaque de « violence satanique ».
« Cette agression contre des personnes innocentes est particulièrement méprisable », a déclaré le chef de l’Etat avant d’ajouter que « violer un lieu de culte, tuer des prêtres et des fidèles n’est pas seulement ignoble, diabolique et satanique, il est clairement conçu pour attiser le conflit religieux et plonger nos communautés dans une effusion de sang sans fin. »
Les médias locaux rappellent que le Nigeria central est en proie à une crise de sécurité alors que les éleveurs nomades et les fermiers sédentaires se disputent la terre dans une bataille de plus en plus sanglante pour les ressources.
Le conflit est maintenant plus meurtrier que l’insurrection jihadiste de Boko Haram qui a ravagé le nord-est du Nigeria et devient un enjeu clé lors des prochains scrutins présidentiels de 2019.
Par ailleurs, dans un article publié par Vanguard sous le titre : Le Nigeria sur le chemin de l’anarchie ?, le journaliste Mazi Sam-Ohuabunwa écrit et s’interroge : « Il se passe des choses étranges au Nigéria avec une telle rapidité et une telle intensité que la plupart des gens normaux posent des questions dans l’étonnement absolu. Je parlais à un groupe de jeunes le week-end dernier à Enugu et beaucoup m’ont posé des questions très difficiles sur ce pays: ce pays est-il maudit? Qu’est-ce qui se passe? Est-ce que quelqu’un dirige ce pays? Qui est en sécurité au Nigeria maintenant? Pourquoi des gens comme vous ne font rien pour changer le cours dangereux du Nigeria? Qu’arrivera-t-il d’autre dans ce pays avant que des gens comme vous agissent? »
Il est vrai que ce grand pays d’Afrique est miné par des conflits communautaires à caractère ethnique et religieux sur fond de terrorisme mais il est en proie également à la corruption, à une insécurité et une criminalité au quotidien et pour tout arranger, une guerre entre les appareils sécuritaires qui échappent pratiquement au contrôle de l’Etat, surtout avec un président malade et les appétits pour sa succession deviennent de plus en plus grands.
Lundi, le sénateur Dino Melaye, qui se dirigeait au Maroc pour une activité officielle, a été arrêté à l’aéroport alors que la veille il dénonçait devant les membres du Sénat une guerre fratricide qui mine les deux principales agences de sécurité du Nigeria qui explique -à juste titre- le climat d’insécurité, de criminalité, d’assassinats et de terrorisme dans le pays.
Le Maroc a souligné sa disposition à mettre son expérience en matière de lutte anti-terroriste au profit des pays arabes en vue d’intensifier la coopération et d’échanger les expertises dans ce domaine. Dans ce sens, Rabat estime que les défis sécuritaires liés à toutes les formes du crime qui menacent la sécurité nationale des pays, plaident en faveur d’une action commune entre les pays arabes. C’est dans le cadre des travaux de la 35ème session du conseil des ministres arabes de l’Intérieur qui s’est ouverte mercredi à Alger, que Abdelouafi Laftit, ministre marocain de l’Intérieur, a affirmé qu’aucun pays ne peut prétendre combattre, à lui seul, le phénomène du terrorisme et le crime transfrontalier sans une coopération intense et efficace avec les différentes parties.
Conscient de la dimension internationale du phénomène du terrorisme et du crime organisé, le Maroc reste disposé à renforcer l’action commune entre les pays arabes dans tous les domaines sécuritaires, le Maroc ayant traduit cette approche dans les faits par la signature de 40 accords de coopération bilatérale dans ce domaine.
De plus, cette dynamique a pris une dimension plus profonde pour le Maroc en s’orientant vers le renforcement de la coopération entre les pays africains amis dont une grande partie constitue un prolongement géographique de la région arabe.
Il faut reconnaître que le Maroc, de part sa position géostratégique, n’est pas à l’abri de ces menaces, ce qui l’amène à développer constamment sa stratégie sécuritaire notamment en ce qui concerne la lutte contre l’émigration clandestine, le trafic de drogue et leur combinaison avec le crime organisé et transfrontalier. Et face à un contexte international et régional marqué par la recrudescence des vagues d’émigration clandestine, le Maroc connait de nouveaux changements en matière de flux humains, face auxquels les pouvoirs publics ont adopté une série de mesures, en conformité avec le droit international, parmi lesquelles les deux opérations de régularisation de la situation administrative en séjour irrégulier dans le pays.
Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’intérieur a souhaité que la réunion d’Alger s’érige en mécanisme institutionnel de nature à promouvoir la coordination sécuritaire pour la hisser à un niveau avancé à l’instar du reste des expériences internationales réussies, ainsi qu’en force de proposition au sein des rencontres internationales et influentes dans les décisions internationales sécuritaires et ce, dans l’intérêt des pays arabes.
D’autre part, l’élection du Maroc au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine est un signe de confiance des pays africains en les capacités de Rabat à exploiter ses potentialités pour servir les intérêts du continent et renforcer la paix et la sécurité au niveau international.
Le Maroc, qui juge que le temps est venu de donner un nouveau souffle à la coopération inter-arabe dans le cadre du partenariat sud-sud, estime également que ces défis nécessitent une prise de conscience collective loin de toutes surenchères en matière de traitement de la question de la sécurité des pays, en tirant les leçons des expériences de certains pays en vue de surmonter tous les différends et les calculs politiciens et géostratégiques étriqués et de développer les mécanismes de coopération et d’action commune.
D’ailleurs, les autorités marocaines n’ont eu de cesse d’exprimer leur conviction que chaque pays arabe avec des frontières nationales sécurisées, et attaché aux valeurs démocratiques et au droit des personnes au développement, dispose de tous les fondements qui l’habilite à soutenir le système sécuritaire arabe et devenir un acteur majeur dans la protection de la région des dangers qui la guette.
Le dynamique Think Tank marocain Amadeus a co-organisé avec l’ambassade de Chine au Maroc, le mardi 6 mars 2018, une conférence des experts préparatoire du 6ème sommet du Forum de coopération sino-africain (FOCAC). Près d’une soixantaine de personnalités et d’experts, venant de pays africains et de Chine, ont répondu présents pour plancher sur quatre axes couvrant le partenariat multiforme sino-africain.
Le format simple choisi par Amadeus est pratique et pragmatique pour une meilleure efficacité dans la gestion des débats. Ouverte par l’ambassadeur de Chine Li Li et Brahim Fassi-Fihri, président de l’institut Amadeus, les deux responsables ont mis en exergue la qualité de la coopération et du partenariat tissés par l’Empire du Milieu avec divers pays africains. Le Maroc en est l’illustration parfaite dans divers domaines.
Par la suite, la conférence est entrée dans le vif des thèmes retenus. Ainsi donc la matinée, la première session a traité de la coopération économique et des investissements. Le deuxième atelier s’est penché sur la coopération et le mécanisme politique.
L’après midi, ont été débattus les deux autres thèmes à savoir le développement humain et les transferts de compétence avec une question lancinante et pertinente : l’Afrique peut-elle importer le modèle de développement chinois ?
Enfin, la quatrième session a planché sur la coopération en matière de paix et de sécurité avec l’interrogation suivante : La Chine future actrice de la nouvelle architecture africaine de paix et de sécurité ?
Cette conférence-débat n’était pas ouverte aux médias. Toutefois, à chaque pause café, les journalistes ont pu réaliser des entretiens ou recueillir quelques «indiscrétions». Ce qui a retenu l’attention côté chinois, c’est leur disponibilité qui entre dans le cadre d’une offensive de charme pour dire que la Chine est désormais ouverte, sans complexe, loin de l’étiquette qui lui collait au dos, plaidant pour un véritable partenariat sud-sud gagnant. Les responsables chinois ont souligné la disponibilité de leur pays à travailler avec les pays africains dans le respect des spécificités de chaque pays sans ingérence ou interférence dans les affaires intérieures.
Les experts africains et loin de toute langue de bois, ont estimé que l’Afrique a beaucoup à gagner en diversifiant ses partenariats en coopérant davantage avec la Chine. Ils demandent un rôle accru au secteur privé et une meilleure gouvernance et la présentation de projets bien étudiés à la partie chinoise. Ils ne veulent pas d’un partenariat où l’Afrique sera perçue comme étant le grenier des matières premières pour les superpuissances. Ils veulent du concret, avec des plus values dans les domaines de la formation et des ressources humaines, du transfert technologique et tout ce qui peut aider le continent à assurer tant soit peu son décollage.
Le dossier de la paix et de la sécurité a été largement débattu, parfois avec passion. Les Africains ont été unanimes pour souligner l’équation entre sécurité, développement et démocratie. Ils savent de quoi ils parlent puisque certains pays n’arrêtent pas malheureusement de payer un lourd tribut au terrorisme, aux guerres civiles ou tribales. Ils ont demandé davantage d’implication de la Chine dans le maintien de la paix dans les régions qui subissent des troubles et non pas se contenter du volet économique. A cet égard, un vibrant hommage a été rendu au Maroc et à son armée royale pour le rôle légendaire dans les opérations de maintien de la paix avec les casques bleus marocains qui ont payé de leur vie l’engagement du Maroc et sa mobilisation pour un continent sûr.
La Chine ne sera pas le gendarme de l’Afrique
Réagissant à une «l’interpellation», le jeune attaché militaire chinois à Rabat a souligné que son pays est le deuxième contributeur après les USA dans le budget des forces de l’ONU relevant que son pays n’épargnera aucun effort mais ne sera aucunement une puissance néocoloniale ou gendarme de l’Afrique. En d’autres termes, la Chine ne sera pas un casse tête pour l’Afrique mais plutôt pour ses concurrents sur le continent, les Etats-Unis et l’Europe en tête !
L’intérêt donc de cette journée est de soulever les véritables questions qui taraudent l’esprit des experts, chacun dans son domaine, et de baliser la route pour le prochain FOCAC prévu en principe au mois de septembre à Pékin.
Des tirs intenses ont été entendus dans le centre de la capitale, ce vendredi matin dans le centre de Ouagadougou (Burkina Faso), visant l’ambassade de France et l’Institut français. L’ambassade demande à ses ressortissants de rester « confinés » dans un endroit sûr.
ℹ️ Des fusillades ont eu lieu à #Ouagadougou #BurkinaFaso. Les forces de l’ordre sont en cours d’intervention et des mesures de #sécurité renforcées pourraient être prises par les autorités. Tenez-vous informés > @francediplo @ConseilsVoyages 👨🏽💻 https://t.co/EpwtDBQcpv https://t.co/GjgM6kBl0Q
— Ministère de l’Intérieur (@Place_Beauvau) March 2, 2018
Selon des témoins, cinq hommes armés sont sortis d’une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l’ambassade de France dans le centre de la capitale du Burkina Faso. Des échanges de tirs intenses ont été entendus et un véhicule, celui des assaillants selon des témoins, était en feu sur la chaussée. Des unités de gendarmerie et de l’armée se déployaient.
D’autres témoignages ont fait état d’une explosion près de l’état-major des armées burkinabè et de l’institut français, à environ un kilomètre de cette première attaque, toujours dans le centre de la cité.
URGENT : L’état major attaqué en même temps qu’une explosion vers le premier Ministère #burkina pic.twitter.com/K0aQ9eZijU
— Fanny Noaro-Kabré (@FannyNoaro) March 2, 2018
Nommé envoyé spécial de la France pour le Sahel, le diplomate Jean-Marc Châtaigner a qualifié les faits « d’attaque terroriste », tandis que l’ambassadeur appelait les Français à une « prudence absolue ».
La capitale du Burkina a été ces dernières années à plusieurs reprises la cible d’attaques djihadistes visant des cibles fréquentées par les Occidentaux. Le 13 août dernier, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant hallal, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L’attaque n’a pas été revendiquée.
Le 15 janvier 2016, trente personnes, dont six Canadiens et cinq Européens, avaient été tuées lors d’un raid djihadiste contre l’hôtel le Splendid et le restaurant Cappuccino dans le centre de « Ouaga ». L’assaut, donné par les forces burkinabè soutenues par des militaires français, avait duré une douzaine d’heures et l’attaque avait été attribuée au groupe Al-Mourabitoune.
Avec AFP
En marge d’une rencontre avec les ambassadeurs représentants permanents auprès de l’Union européenne et de l’OTAN de plusieurs pays européens et des responsables des institutions européennes chargées de la lutte contre le terrorisme, Ahmed Abbadi a présenté, ce jeudi, devant un échantillon de parlementaires européens de différents courants et obédiences politiques, la singularité de l’expérience marocaine et du modèle de religiosité dans le royaume, basé sur les valeurs d’ouverture, de tolérance, de modération et du juste milieu. La sortie du secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Oulémas, a coïncidé avec celle de Ahmed Charai qui a publié le même jour, sur les colonnes du journal américain The Hill, une tribune dans laquelle il met à nu les discours trompeurs de certains milieux islamistes, sunnites comme chiites, lesquels ont échoué dans leurs expériences respectives jusqu’à mettre en danger leurs États, gouvernements et même leurs concitoyens.
« Comprendre le discours religieux extrémiste pour mieux le deconstruire ». Audition inédite avec Ahmed Abbadi au #PE en réunion extraordinaire à commission spéciale sur le #terrorisme
https://t.co/E2mHlIw9L7 pic.twitter.com/UtyTFUyEof— Mission du Maroc auprès de l’UE et de l’OTAN (@MissionMarocUE) February 22, 2018
Je préside ce matin une réunion du #TERRCommittee qui donne la parole au Docteur Ahmed Abbadi à propos de radicalisation + lutte contre le terrorisme pic.twitter.com/0thsLf9sjY
— Nathalie Griesbeck (@Nat_GRIESBECK) February 22, 2018
Comm. spéciale sur le #terrorisme & #radicalisation au @Europarl_EN : échanges de vue enrichissants avec dr. Ahmed Abbadi, collège des théologiens #Maroc🇲🇦 #MarocUE pic.twitter.com/6rGAsbFJ4Q
— DanAlexandru Popescu (@dalexpopescu) February 22, 2018
Ahmed Abbadi, qui a tenu à mettre en avant l’approche multidimensionnelle du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a choisi une méthode didactique et pédagogique pour convaincre son auditoire de la nécessité de neutraliser les sources nourricières des discours extrémistes.
Si les européens sont sensibles à ce discours, ce n’est pas aussi évident chez les américains. D’où le choix de Ahmed Charai de s’exprimer sur The Hill, plateforme diplomatico-politique proche du Congrès, pour ne pas oser dire son porte-voix. Homme de médias et membre du board du think tank Atlantic Council, et en fin connaisseur des mentalités anglo-saxonnes, Ahmed Charai a opté pour une méthode plus cash : il a clairement et solennellement demandé aux autorités américaines de clarifier leur politique vis-à-vis des groupes et gouvernements islamistes. Tout en rappelant le penchant de l’administration Obama à favoriser l’islam politique, Ahmed Charai s’est interrogé sur les raisons du flou dont fait preuve l’administration Trump à ce sujet.
Le même jour et au même moment les députés et américains européens écoutaient dans des tons différents le plaidoyer du Royaume quant au risque de la radicalisation et l’extrémisme religieux, agavés entre autre par l’issue de la guerre en Syrie, avec un risque de transfert au Sahel.
Il est intéressant de noter comment les deux hommes, Ahmed Abbadi et Ahmed Charai ont distillé le message : le premier optant pour une approche pédagogique, sociale et humaine, plus adaptée aux européens, tout en mettant en valeur l’experience marocaine dans la formation et la lutte contre la radicalisation, le second plus tactique et davantage politique pour pouvoir capter l’attention d’une mentalité américaine très versatile.
Si par exemple Ahmed Abbadi ne pointe du doigt aucun pays en particulier, Ahmed Charai n’hésite pas à le faire. Deux écoles différentes pour la même cause : un premier discours destiné aux européens et un second pour l’establishment de Washington mais dont la genèse est la même, à savoir déconstruire le discours extrémiste et s’attaquer aux phénomènes de radicalisation à la source.
Deux jours seulement après en avoir été délogée par les forces régulières de Bachar Al-Assad, DAECH vient de reprendre des zones importantes de la vaste région d’A-Bukamal, considéré comme son dernier bastion en Syrie.
La région d’Al-Bukamal n’a pu résister plus de 48h aux assauts de DAECH après avoir été reprise deux jours auparavant par les forces de Bachar appuyées par leurs alliés du Hezbollah libanais et sous le contrôle d’experts iraniens. Aujourd’hui, plus de 60% d’Al-Bukamal, une ville de l’est de la province de Deir Az Zor, est de nouveau entre les mains des troupes de l’«Etat islamique» suite aux combats acharnés ayant opposé les deux parties.
D’autre part, les milices irakiennes du PMF ont profité de ce retournement de situation pour s’immiscer dans le territoire syrien, opération considérée par Damas comme une violation flagrante de la souveraineté syrienne, d’autant plus que les milices dites «Forces de Mobilisation Populaire Irakiennes» font partie intégrante de l’establishment militaire du gouvernement irakien.
Le mois dernier, les forces démocratiques syriennes, une alliance de forces d’opposition kurdes et arabes soutenues par les États-Unis, avaient chassé DAECH de sa «capitale» de facto, Raqqa, en Syrie.
Auparavant, en Irak, les forces gouvernementales et leurs alliés avaient repris Mossoul, le dernier bastion urbain du groupe dans le pays.
Mais cette contre performance dans la bataille d’Al-Bukamal dans la région de Deir ez-Zor est un sérieux revers pour l’Occident, la Syrie et l’Iran, d’autant plus qu’il y a moins de deux jours, et lors de sa visite aux Emirats arabes unis, le président français, Emmanuel Macron, déclarait à Abu Dhabi que la guerre contre Daech avait été gagnée.
Abdellah El Hattach Follow @aelhattach
Après avoir visité les différents pavillons du Musée du Louvre d’Abu Dhabi inauguré ce mercredi aux côtés du Roi Mohammed VI, le président français, Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte Macron et du prince héritier d’Abu Dhabi et Commandant Adjoint des Forces Armées des Emirats Arabes unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, a adressé, aux chefs d’Etats arabes, un discours politique et de combat sur «la beauté et la lumière» de l’art contre l’obscurantisme.
Emmanuel Macron a choisi d’emblée de qualifier le Musée d’Abu Dhabi de «Louvre du désert et de la lumière», ce qui va constituer le fil conducteur de tout son allocution face à une audience composée essentiellement de Chefs d’Etats, de princes et d’hommes d’affaires et d’arts arabes. Il a insisté dans son discours, d’expression lyrique, sur la beauté et la lumière contrastant avec «l’obscurantisme du fondamentalisme islamique.» «Ce Louvre du désert et de la lumière» dit-il, «est la réponse que nous devons à tous les obscurantismes […]. Ce Louvre du désert et de la lumière est cette volonté de porter ensemble nos cultures», a clamé Emmanuel Macron.
«Nous n’avons rien de plus urgent que de promouvoir la culture, l’éducation, la beauté», a poursuivi le chef de l’Etat, insistant sur l’importance d’un lien entre Orient et Occident pour lutter contre l’extrémisme. Le président français voit le musée comme «une réponse que la France doit donner [aux côtés des Emirats] face à l’obscurantisme : ce Louvre du désert et de la lumière que vous avez voulu, est un lien pour au moins les trois décennies qui viennent […] Nos religions sont liées, nos civilisations sont liées», a martelé le président, ajoutant que « ceux qui veulent faire croire que l’Islam se construira en détruisant les autres religions monothéistes sont des menteurs.»
Ça sera le combat pour la langue française
Emmanuel Macron a profité de sa tribune pour défendre la langue française et la francophonie, en demandant au Prince MBZ, dans un lyrisme passionné, ample et expressionniste, d’intégrer la langue française dans l’école publique émiratie. «Ce sera le combat pour la langue, la langue française, que je veux plus forte et plus rayonnante, ici comme dans toute la région à vos côtés. J’ai un rêve secret, mon cher ami, mon cher prince, c’est que le français reprenne sa place dans ton enseignement secondaire et partout dans les écoles publiques et j’y prendrai toute ma part pour y aider» s’est enthousiasmé Emmanuel Macron.
Le Louvre Abu Dhabi, ce merveilleux piège à bêtises
En conclusion de son discours, le président français a rappelé le rôle de l’art et des musées pour combattre l’obscurantisme : «si je suis ici avec vous, ce n’est pas seulement pour ouvrir un musée fermé […] C’est pour ouvrir ce merveilleux piège à bêtise, qu’a créé Jean Nouvel par votre volonté, parce que nous allons attraper toute la bêtise du monde et la détruire ici» a achevé Emmanuel Macron son allocution sous les applaudissements appuyés de l’assistance.
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Des images chocs provenant des abords du Mandalay Bay montrent une foule assistant au concert du chanteur Jason Aldean interrompu par des bruits ressemblant à des rafales d’arme automatique. La panique et l’affolement ont saisi les spectateurs. Certains ont cherché à s’enfuir, d’autres se sont couchés pour se protéger des tirs. Sur d’autres vidéos et photos prises au moment du concert, on peut voir plusieurs personnes blessées, les membres ensanglantés, allongées sur le sol devant la scène, parfois réconfortées par un proche.
50 morts et 200 blessés. Le tireur s’est suicidé
50 personnes sont mortes et au moins 200 autres personnes ont été blessées, a déclaré à la presse le shérif de Las Vegas, Joe Lombardo, dans ce qui constitue la fusillade la plus meurtrière depuis des décennies aux Etats-Unis. Selon la même source, le tireur se serait suicidé avant l’arrivée de la police, pourtant les médias américains avaient évoqué une intervention d’une unité de SWAT, qui aurait neutralisé le suspect. Par ailleurs la compagne du présumé tireur, un temps recherchée, aurait été arrêtée.
Le tireur avait pris place au 32e étage de l’hôtel Mandalay Bay, surplombant les milliers de spectateurs s’étaient retrouvés dimanche sur une vaste esplanade de la capitale américaine du jeu et du divertissement pour voir se produire Jason Aldean lors d’un festival réputé de musique country. C’est de la fenêtre d’une chambre de cet établissement qu’il a perpétré le carnage.
Le président américain Donald Trump a été informé de « l’horrible tragédie », a indiqué la Maison Blanche, mais a mis beaucoup de temps à réagir en présentant finalement ses « sincères condoléances » aux victimes sur Twitter.
My warmest condolences and sympathies to the victims and families of the terrible Las Vegas shooting. God bless you!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 2, 2017