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Aziz Akhannouch

Nomination d’Al-Amine Nejjar à Al Barid Bank, l’Istiqlal place ses hommes

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Al-Amine Nejjar, Vice-Président de l’Alliance des Économistes Istiqlaliens et conseiller de Ryad Mezzour, ministre star du parti de Nizar Baraka, a officiellement pris ses nouvelles fonctions, ce lundi 2 janvier 2023, en tant que président du directoire d’Al Barid Bank. Indépendamment des compétences professionnelles de M. Nejjar et son parcours d’ancien banquier à Wafabank et au CIH, la question est de savoir si nous avons affaire à une nomination politique.

Le Conseil de Surveillance d’Al Barid Bank (ABB), filiale de Barid Al-Maghrib, s’est réuni le 30 novembre 2022 pour remplacer le président du directoire de la banque postale, nommé à peine un mois plus tôt.

M’Hamed El Moussaoui, installé tout juste le 3 octobre 2022 à la tête d’Al Barid Bank, a cédé sa place au conseiller du ministre de l’Industrie et du Commerce, Al-Amine Nejjar.

M. El Moussaoui occupait- et occuperait toujours – le poste de Directeur Général et sa nomination semble avoir servi à accélérer le départ de l’indéboulonnable et ancien homme fort de la jeune banque, Redouane Najm-Eddine.

Ce dernier soutenu par le président de Barid Al-Maghrib, Amin Bendjelloun Touimi, avait subit les foudres de Mohamed Benchaâboun. L’ancien ministre des finances avait même inscrit la sortie d’Al Barid Bank du giron de Poste Maroc dans le PLF 2022.

Le transfert à l’État du capital d’Al Barid bank aurait constitué un coup dur pour Barid Al-Maghrib. La part des services bancaires dans le chiffre d’affaires du groupe dépasse le taux de 60%. Dans une déclaration à E&E dans son édition de juillet 2021, le Wali de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, semblait être opposé à la décision de Benchaâboun. «Ni l’une ni l’autre [ABB ou Barid Al Maghrib] n’a de raison de changer les relations structurelles qui les unissent. Car tout le monde va y perdre que ce soit Barid Al Maghrib ou Al Barid Bank» a-t-il alerté.

Benchaâboun avait comme objectif de créer un pôle financier public fort, fruit d’une restructuration du portefeuille de participations de l’État et le rapprochement entre établissements financiers et bancaires publics.

Le projet Benchaâboun s’inscrivait dans la volonté du Royaume de se doter d’une structure à la française, qui incarne l’État actionnaire. Lequel projet a été l’un des derniers chantiers que l’ancien ministre des finances a délivré avant la fin du mandat du gouvernement El Otmani.

Ainsi, juste avant les élections 2021, la loi n° 82-20 portant création de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et suivi des performances des établissements et entreprises publics -ANGSPE- est publiée sur le Bulletin Officiel.

Il fallait attendre le 12 décembre dernier, soit plus de dix-huit mois après la publication de la loi n° 82-20, pour l’annonce du démarrage effectif de l’ANGSPE par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah. Il est à rappeler que son Directeur Général, Abdellatif Zaghnoun, a été nommé par le Roi Mohammed VI le 14 juillet 2022. Tandis que les cinq représentants de l’Etat au sein du Conseil d’administration de l’agence ont été désigné le 1 décembre, lors du Conseil du gouvernement présidé par Aziz Akhannouch.

Lesquels représentants de l’Etat sont :

  1. Directrice du Trésor et des finances extérieures;
  2. Directeur général des collectivités territoriales;
  3. Secrétaire général du ministère de la transition énergétique et du développement durable;
  4. Secrétaire général du ministère de l’équipement et de l’eau;
  5. Secrétaire général du ministère l’agriculture, de la pêche, du développement rural, des eaux et forêts.
https://twitter.com/financesmaroc/status/1602977041980485632

Al-Amine Nejjar à Al Barid Bank, une nomination politique ?

Tous les observateurs avisés s’accordent à dire que nous sommes à la veille du «big shift», ce changement tant attendu des dirigeants et responsables des administrations et autres organisations clés du royaume.

Le processus a été amorcé avec le changement de la doctrine de l’Etat observée lors de la nomination de deux pontes du ministère de l’Intérieur à la tête de structures historiquement sous l’influence des cercles du pouvoirs économiques.

En effet, la nomination de Nourredine Boutayeb, ancienne cheville ouvrière du ministère de l’Intérieur, en remplacement de Tariq Sijilmassi, un commis de l’Etat, de père en fils, constitue le plus grand séisme qu’a connu le monde des affaires national durant cette décennie.

Le choix de Nourredine Boutayeb pour diriger le Crédit Agricole du Maroc, la banque du monde rural, et de Khalid Safir pour piloter la CDG semble s’inscrire dans la stratégie de l’Etat d’optimiser ses ressources et d’orienter ses investissements dans des secteurs devenus par la force des choses, des secteurs d’importance vitale relevant de la sécurité nationale du pays.

La pandémie et la guerre en Ukraine ont entraîné des crises alimentaires et énergétiques dans le monde entier. Chaque stratégie et chaque dirham investi devront désormais prendre en compte les risques et les menaces de la conjoncture internationale. Qui d’autre que des dirigeants rompus aux problématiques de marketing territorial, de développement humain et de paix sociale sont à même de relever le défi ?

Par ailleurs, il est a rappelé que le Chef du Gouvernement a échoué à plusieurs reprises à faire aboutir ses tentatives de nomination de secrétaires d’état. Selon certaines sources médiatiques, la raison de ces échecs serait la pression du parti de l’Istiqlal sur Akhannouch. Le parti de la Balance se considère lésé quant à la distribution de portefeuilles entre les trois formations politiques de la majorité gouvernementale.

Nizar Baraka lui même serait sous les feux des critiques de son parti au sujet des nominations. Il serait tiraillé entre ses fidèles et les visés hégémoniques du puissant clan Ouled Errachid, qui contrôle aussi bien le bureau politique que le bras syndical du parti.

La propulsion d’Al Amine Nejjar, connu pour son obédience à Nizar Baraka, pourrait s’inscrire dans la volonté du parti de l’Istiqlal de placer et récompenser ses cadres. Au moment où les rumeurs concernant un probable remaniement ministériel s’intensifient.

Al Amine Nejjar (55 ans), ancien banquier et vice-Président de l’Alliance des Économistes Istiqlaliens aurait été dans les petits papiers de Baraka au moment de la constitution du gouvernement Akhannouch. Certaines informations disent qu’il le voulait pour le poste de ministre de l’Industrie et du Commerce. A défaut, M. Nejjar a pantouflé dans ce même ministère, en sa qualité de conseiller de celui qui a succédé à Mly Hafid Elalamy, Ryad Mezzour.

Le 1er février 2010, Al Amine Nejjar claque la porte du CIH après un désaccord avec Ahmed Rahhou, fraichement nommé cinq mois plus tôt. Ce dernier avait décidé de séparer le pôle immobilier de la banque de détail. Une décision qui réduisait drastiquement le périmètre d’action de M. Nejjar qui occupait le poste de directeur général adjoint en charge de la banque de détail et de l’immobilier. Il avait rejoint le CIH en mars 2005.

Al Amine Nejjar est diplômé en économie de l’Université de Montpellier I en 1990. Il est également titulaire d’un diplôme de 3ème cycle en Gestion des Entreprises dans les pays en développement de Paris Dauphine.

Il entame sa carrière professionnelle en intégrant le groupe Wafabank en 1991, qui était alors contrôlée par la famille Kettani, en tant que Directeur d’Agence puis en tant que Chargé de mission auprès de la Direction du réseau, en 1993.

En 1998, il est promu Directeur Régional de la Région Centre. Il assumera la fonction de Président du directoire de la filiale Wafa Immobilier de 2001 à 2004.

M. Nejjar ne survivra pas à la fusion BCM-Wafabank, il passera une année en tant que Directeur du réseau Casa-Nord d’Attijariwafa bank pour rejoindre le CIH, alors fraichement dirigée par l’USFPiste Khalid Alioua.

En 2007, il rejoint officiellement le parti de l’Istiqlal. Il faisait partie de cette vague de cadres, hauts fonctionnaire et chefs d’entreprises qui se sont intéressés à la politique à la veille des élections de 2009, animées par l’arrivée du PAM, à l’image de Moncef Belkhayat, Saïd Sekkat, Amyn Alami et Ahmed Chami.

Après le CIH, M. Nejjar disparait des radars et refais surface en 2018 en tant qu’associé d’un très discret cabinet conseil CCIP dont on retrouve pas de trace au registre de commerce de Casablanca. En 2021, il prend la parole dans les médias pour défendre le programme électoral de son parti.

Outre le caractère politique qui pourrait caractériser la nomination d’Al Amine Nejjar à la tête du directoire Al Barid Bank, ce dernier a bénéficié de soutiens décisifs. Le premier est bien évidement celui de son collègue de l’Istiqlal et son «boss», Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce. Le second est celui du président du Conseil de surveillance de la banque postale, Amin Bendjelloun Touimi.

En effet, le Conseil de Surveillance d’Al Barid Bank, filiale de Barid Al-Maghrib, compte 9 membres dont un mandat pour le Ministre de l’Industrie et du Commerce, 4 mandats pour le groupe Barid Al-Maghrib, un mandat pour la caisse de dépôt et de gestion, 2 mandats représentants l’Etat, notamment le Ministère de l’Économie et des Finances et un mandat pour un administrateur indépendant :

  • Monsieur Ahmed Amin BENDJELLOUN TOUIMI – Président ;
  • Caisse de dépôt et de gestion, représentée par Madame Latifa ECHIHABI – membre ;
  • BARID AL MAGHRIB, représentée par Monsieur Ahmed Amin BENDJELLOUN TOUIMI – membre ;
  • Monsieur Ryad MEZZOUR – membre ;
  • Monsieur Abderrahmane SEMMAR – membre ;
  • Monsieur Aziz ALOUANE – membre ;
  • Monsieur Adnane MOUDDEN – membre ;
  • Monsieur Jamal LEMRIDI – membre ;
  • Monsieur Ahmed LAHBABI – membre.

Si le soutien de Ryad Mezzour est trivial, celui de Ahmed Amin Bendjelloun Touimi est à chercher du parcours professionnel des deux hommes du temps de Wafabank.

MM. Nejjar et Bendjelloun Touimi ont rejoint la banque de Moulay Ali Kettani à une année d’intervalle. Le premier en 1991, le second en 1990. Aussi, quand l’un dirigeait Wafa immobilier, l’autre était-il à la tête d’une autre filiale, Wafasalaf.

Après la fusion BCM-Wafabank, Amin Bendjelloun Touimi sera nommé Responsable des Ressources Humaines du Groupe d’Attijariwafa bank. Un poste qui lui permettra de gérer le départ d’Al Amine Nejjar au CIH.

Al-Barid bank, un cadeau empoisonné ?

Au delà du soutien politique dont jouit pour le moment Al Amine Nejjar, la mission de ce dernier à la tête de la banque postale n’est pas de tout repos.

Sur le plan de gouvernance, les véritables patrons du président du directoire de Al Barid Bank ne sont ni Ryad Mezzour ni, Amin Bendjelloun Touimi.

D’une part, ABB est sous la coupole de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État. Laquelle institution est sous la tutelle de la ministre des Finance, la RNIste Nadia Fettah et dirigée par l’ancien patron de la CDG, le très indépendant Abdellatif Zaghnoun.

D’autre part, le ministère de l’Industrie du Commerce et de l’Industrie n’ayant plus l’investissement dans son périmètre, Al Barid Bank devrait naturellement passer sous la houlette du vice-ministre de facto du gouvernement, Mohcine Jazouli, Ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques.

Sur le plan opérationnel, la difficulté est certaine. Créée le 8 juin 2010 pour autonomiser les activités financières de Barid Al Maghrib face à l’érosion des revenus des services postaux, Al Barid Bank a hérité des dysfonctionnements historiques de la poste.

La mise à niveau de la jeune banque est un chantier des plus compliqués. Il faudrait une révolution à la Ahmed Rahhou au CIH, pour espérer suivre un secteur bancaire marocain de plus en plus moderne, sophistiqué, agile et digitalisé.

Au vu des rapports conflictuels entre Mezzour et Jazouli, l’avenir incertain de Bendjelloun Touimi à la tête de Barid Al Maghrib et la complexité de l’environnement de l’ABB, Al Amine Nejjar n’aura sans doute pas le loisir de naviguer sur un long fleuve tranquille.

«Akhannouch préféré des marocains», «Incendie Afriquia Gaz», «Attaque à Paris» : Un brutal retour à la réalité

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La trêve fut courte. Les Marocains étaient encore sur les nuages quand la triste réalité les a très vite rattrapé. Une réalité qui porte le nom de Aziz « Scoumoune » Akhannouch. Au lendemain de la réception royale historique et émouvante réservée aux Lions de l’Atlas et à leurs mamans, la gueule de bois fut sévère. Les images terribles de l’explosion spectaculaire de l’un des plus grands dépôts des GPL privés, propriété du milliardaire suscité, ont fait le tour du monde. Vingt quatre heures plus tard, Akhannouch reconnu pour être l’homme politique le plus impopulaire de l’histoire du Maroc moderne, se voit désigner personnalité préférée des marocains selon un curieux, pour ne pas dire honteux sondage du magazine TelQuel. L’attaque mortelle à Paris tuant trois étrangers assombrit davantage le tableau.

Le retour à la réalité est brutal. L’année 2023 s’annonce rude, très rude. Que Dieu nous couvre de sa Miséricorde.

Qu’est ce qui est le plus choquant ?

  1. L’explosion d’un important dépôt de la ressource la plus prisée au monde ces derniers mois, le gaz ?
  2. La conflagration de la réputation et l’honneur de l’un des supports de presse les plus respectés du Royaume ?

La réponse a cette interrogation est laissée à la discrétion de nos lecteurs. Toutefois, nous vous prions de noter que les murs ça se reconstruit, le gaz ça s’achète tandis que la crédibilité n’a pas de prix.

C’est officiel, le dernier magazine francophone papier indépendant, hérité des temps heureux, est officiellement tombé dans l’escarcelle du milliardaire Aziz Akhannouch.

Nous aurions dû nous méfier de cet interview exclusif donné, ce 16 décembre, par le Directeur de publication de TelQuel, depuis Washington D.C., s’il vous plait, au Chef du gouvernement qui participait au Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique.

La proximité physique des deux hommes nous aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais nous avions tous les yeux, les oreilles, le coeur rivés au Qatar. Nous n’avons lu ni l’interview, ni même remarqué le voyage d’Akhannouch. Pire, le tweet «historique» de Biden citant le Chef du gouvernement est passé complètement inaperçu chez-nous au Maroc.

Le 22 juillet dernier, M. Reda Dalil nous avait pourtant gratifié d’un édito tonitruant réagissant à la campagne digitale contre le Chef du Gouvernement, sous le titre : Akhannouch doit-il dégager ?

Le Directeur de publication avait entamé son édito par une affirmation à l’extrême opposé du sondage qui va publier 5 mois plus trad.

«Comment passe-t-on du statut de ministre le plus apprécié du pays à celui d’un chef du gouvernement aussi impopulaire ? Le cas Akhannouch est une énigme» a-t-il écrit.

TelQuel a longtemps résisté aux chants des sirènes du milliardaire et de ses rabatteurs. Le magazine de Khalid El Hariri, nous gratifié des plus belles «Unes» sur l’amère réalité du gouvernement Akhannouch, aka son incompétence. Les dossiers étaient équilibrés, objectifs et sans agressivité aucune.

L’impopularité de Aziz Akhannouch a atteint des niveaux rares de l’histoire politique du Royaume. Au point que des chantes populaires le maudissant sont répétés dans les mariages dans le Maroc profond.

La chute de TelQuel est vertigineuse. Le retournement de veste est assumé. Le pseudo-sondage est une faute.

Comment TelQuel a pu écrire un énormité pareille : «Aziz Akhannouch l’âge d’or du RNI» ?

M. Reda Dalil devrait relire l’histoire politique du pays avant de publier de bêtises sponsorisées. Quid du RNI présidé par Ahmed Osman, gendre de feu Mohammed V et époux de leur SAR Lalla Nezha ?

De plus, placer dans sa Cour’ Akhannouch avec Regragui et Bourita, n’est-ce pas de la mauvaise fois ? TelQuel falsifie-t-elle la réalité et l’histoire en incrustant l’image de son sponsor au dépend de personnalités qui ont bien mérité le coeur des marocains?

Aziz Akhannouch se prépare pour le choc de 2023

Pour comprendre cette «OPA» de Aziz Akhannouch sur la dernière citadelle de la presse francophone indépendante, nous vous invitons à lire la monographie publiée par Africa Intelligence sur le milliardaire. Un papier publié le 16 décembre. Le jour même de l’inattendu entretien exclusif à Washington de TelQuel, et au lendemain de la visite de la cheffe de la Diplomatie française en visite au Maroc, Catherine Colonna.

Africa Intelligence, reconnu pour sa proximité avec la communauté des renseignements français, a effectué un «profiling» du «carré des fidèles» d’Akhannouch. Un cercle sur lequel ce dernier s’appuierait, selon le site d’information, pour remonter la pente après une première année désastreuse.

https://twitter.com/Africa_In_FR/status/1603652441035182085

La monographie d’Africa Intelligence nous n’apprend rien de nouveau, malgré son titre racoleur : «Le commando d’Aziz Akhannouch pour transformer la primature en véritable centre de pouvoir». Toutefois, le travail a le mérite de documenter l’entourage de la première fortune du pays et de commenter chaque membre de l’équipe Akhannouch avec une lecture bien française.

A commencer par cette étrange flatterie à l’endroit de l’ancien pigiste de Le Monde, Youssef Aït Akdim. Africa Intelligence lui donne le titre fallacieux de tête pensante de la campagne électorale d’Akhannouch. Oubliant de mentionner que le journaliste était responsable des plus grands scandales qui ont entaché cette campagne ainsi que d’évoquer le fait décisif de la victoire d’Akhannouch, qui sont les fonds illimités qui ont inondé la presse, Facebook puis les circonscriptions.

Selon Africa Intelligence, le carré des fidèles du Chef du Gouvernement est constitué de :

  1. Youssef Aït Akdim, conseiller en communication.
  2. Ichrak Moubsit, DG de la société de presse Caractères.
  3. Lamia Bouzbouz, nouvelle conseillère en communication.
  4. Wafae Jamali, Secrétaire générale du chef du gouvernement ( fidèle des fidèles ).
  5. Jalila Nasraoui, Directrice de cabinet.
  6.  Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement et protégé d’Aziz Akhannouch.
  7. Younes Abchir, Chargé des affaires politiques.
  8.  Chafik el-Oudghiri, Directeur des relations avec le Parlement.
  9. Ghali Fassi-Fihri, Conseiller chargé du pôle Relance économique.
  10. Ghassane Benchekroun, Directeur financier Akwa.
  11. Brahim el-Mazned, Directeur artistique du Festival Timitar d’Agadir, Conseiller Culture.
  12. Abderrahman el-Andaloussi : ex Valyans, Chef du pôle Veille stratégique.
  13. Mohammed Elmeski, Conseiller Éducation.
  14. Othmane el-Harmouchi, Conseiller Santé.
  15. Jihane Markouch, Chef pôle Affaires juridiques.
  16. Boutaïna Falsy, en charge du dossier la protection sociale.
  17. Marwane Mansouri, en charge du dossier de l’eau.
  18. Mohammed Sadiki, Ministre de l’Agriculture.
  19. Fatim Zahra-Ammor, Ministre du Tourisme.
  20. Chakib Benmoussa, le ministre de l’éducation 
  21. Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM.
  22. Jaouad Bahaji, directeur général de l’Office national du conseil agricole (ONCA) et maire RNI de Meknès.
  23. Karim Achengli, le président de la région du Souss Massa.

Curieusement Africa Intelligence n’a pas intégré Mohcine Jazouli dans le carré des fidèles, alors qu’il le qualifie d’ami d’Akhannouch et dans un autre papier daté de 2021 l’avait désigné «premier ministre bis». Le site proche des renseignements français estimerait-il que le ministre délégué chargé des investissements, ne survivrait-il pas à la guerre déclarée contre le Ministère de l’Intérieur ?

«Aziz Akhannouch est parvenu en novembre à arracher à Abdelouafi Laftit le contrôle des CRI, désormais sous la tutelle de son ami Mohcine Jazouli. Peu d’observateurs donnaient pourtant gagnant le ministre délégué chargé des investissements» nuance Africa Intelligence.

Récapitulons la situation Akhannouch :

  1. Contexte international économique et sécuritaire explosif.
  2. Contexte économique et social national très difficiles.
  3. Chantiers de reformes compliqués.
  4. Carré de fidèles constitués de cadres d’Akwa, de jeunes technocrate et de novices en politique.
  5. Incapacité avérée d’Akhannouch de communiquer ou de débattre.
  6. Impopularité record.
  7. Conflit d’intérêt dans la hausse spectaculaire des prix de l’énergie.
  8. Guerre déclarée contre L’intérieur.
  9. Guerre déclarée contre le PAM, premier parti de son alliance gouvernementale, au sujet du portefeuille de communication, la stratégie énergétique et le programme Forsa, entre autres.
  10. Refus de nomination de ministres délégués.
  11. Adversaires locaux et ennemies étrangers en embuscade.

Que fait Akhannouch pour affronter cette année charnière et toutes ces difficultés ?

Il tente tout simplement et uniquement de se protéger et redorer son image en réorganisant sa communication et en resserrant ses hommes de confiance.

Les réunions mensuelles de Ichrak Moubsit dans le fameux restaurant casablancais avec les journalistes n’ayant pas porté leurs fruits sur le long terme, Akhannouch ressort LaVie Economique et se paye TelQuel.

Incendie STOGAZ : Akhannouch responsable

Que l’origine de l’incendie qui a détruit le dépôt gazier de Mohammedia de Aziz Akhannouch soit accidentelle ou malveillante, l’alerte est à prendre au sérieux.

D’une part nous devons en ce temps de guerre mondiale protéger nos intérêts vitaux et nos installation sensibles. D’autre part, nous devons mettre fin à ce conflit d’intérêt du Chef du Gouvernement.

Peut-être si ce dernier n’avait pas abandonné à sa fille Soukayna Akhannouch la gestion exécutive de son empire Akwa, le dépôt de Mohammedia n’aurait pas brulé.

Quand les directeurs d’Akwa sont impliqués dans la gestion du parti de leur président et de la chefferie du gouvernement, qui veille au respect des mesures de sécurités des installations stratégiques du premier fournisseurs des hydrocarbures du Royaume ?

Nous avons besoin d’un Chef du Gouvernement qui a la tête claire et l’attention exclusive à la gestion de l’exécutif. Il est humainement impossible d’être à l’écoute du peuple quand on est phagocyté par les affaires.

Aziz Akhannouch est au centre de plusieurs incendies déclarés. Entre Bruxelles, Akwa, Laftit, Ouahbi, les affaires des marocains sont bâclés.

La France n’est plus un partenaire fiable

L’attaque raciste contre des Kurdes à Paris est la confirmation que ce pays est plus une source de déstabilisation de notre région qu’un pays partenaire cherchant paix et codéveloppement. Les attaques systématiques et injustifiées contre les minorités arabes et musulmanes sont devenus une politique d’Etat.

Preuve que l’administration Macron ne veut pas de relation saines avec le Royaume, c’est ce chantage médiatique ignoble de L’Elysée instrumentalisant la radio publique France Inter contre le Chef du Gouvernement, alors que la ministre des Affaires Etrangères françaises était en visite officielle à Rabat. D’une main, Macron nous lance l’os des visas, d’une autre main il lâches les chiens.

Nos lecteurs doivent être certains que le Maroc est en meilleure position que la France.

Afriquia Gaz, celle-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom

Stogaz, société de stockage des GPL, essentiellement du propane, filiale à 50% d’Afriquia Gaz de Aziz Akhannouch, a explosé ce jeudi 22 décembre… Oups, on a dit «Afriquia Gaz» — Mince ! Cet article est blasphématoire et illégal !

Une autocensure aussi prégnante, du jamais vu ! Alors que les habitants de la ville de Mohammedia commentaient les difficiles images de l’incendie du dépôt gazier par : «Explosion de l’usine Afriquia Gaz», aucun média ni influenceur reconnu n’a osé prononcer le nom d’Afriquia Gaz. Même Le360 qui a rapporté un tweet faisant allusion à l’identité de la société, qui en passant a écorché le nom : «STORGAZ» au lieu de STOGAZ, ne l’a pas repris dans son article.

Mais pourquoi cette auto-censure ? Est-ce peut-être comme dans l’oeuvre de J.K. Rowling, le vilain, le Seigneur des ténèbres, est toujours Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?

Vidéo prise par les pompiers qui combattaient l’incendie de Stogaz. Les images montrent des conteneurs estampillés par le logo d’Afriquia Gaz

Aziz « Scoumoune » Akhannouch

«Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille pour Akhannouch», pourrait dire le défunt ami du Maroc Jacques Chirac.

Jamais un responsable politique n’a porté aussi malchance et un une guigne aussi persistante au Maroc que Aziz Akhannouch. C’est, le seul Chef de Gouvernement dans le monde qui a dans son palmarès, la décimation de centaines de milliers d’hectares de figues de barbaries et de plus 50% des populations d’abeilles du pays ainsi que l’assèchement des barrages si chers à Hassan II.

Il porte tellement la poisse qu’il a été sommé de ne pas se montrer à Doha. Malgré cela, deux des parlementaires de son parti le RNI ont empoisonné le climat autour des Lions de l’Atlas à la veille du match contre les Bleus après avoir été pris en flagrant délit de distribution illégale de billets de match au Qatar.

Ce jeudi, la malédiction et la calamité Akhannouch ont encore frappé. Le milliardaire propriétaire de la société Afriquia Gaz a réussi l’exploit de gâcher la fête des marocains toujours ivres de joie et de bonheur suite à l’exploit historique de leur équipe de football au Qatar. Les images terribles de l’incendie qui a ravagé ses dépôts de propane ont fait le tour du monde.

La fin de La Samir a commencé par un incendie. L’incendie de Stogaz/Afriquia Gaz a-t-elle sonné le glas de l’empire Aziz Akhannouch ?

Faut-il démettre Mohamed Boudrika de toutes ses fonctions officielles ?

Mohamed Boudrika a déshonoré le Maroc ! Ses agissements ne doivent pas passer sous silence et rester impunis. Après avoir été arrêté par la police qatarie pour distribution illégale de billets d’entrée aux matchs du Maroc, ce parlementaire, sans aucun scrupule, ni morale, a joué des coudes pour mendier une photo avec le président français, juste après la défaite de l’équipe nationale. Une bassesse du protégé de Aziz Akhannouch qui a donné des haut-le-coeur aux marocains.

«Traitre», «Voleur», «Paria» tels sont les qualificatifs qu’ont scandé les marocains à Doha et sur les réseaux sociaux à l’endroit de Mohamed Boudrika, député Rassemblement national des indépendants de Aziz Akhannouch.

A lui seul, Boudrika a gâché l’harmonie et la joie des marocains la veille du match contre la France. Selon Barlamane.com, ce parlementaire illettré, a provoqué un énorme scandale en alimentant un circuit souterrain de la billetterie consacrée aux matchs du Maroc. Le site d’information évoque l’implication personnelle et avérée de Bourika dans le monopole, le clientélisme et le favoritisme et le détournements de billets en sa qualité de membre du bureau fédéral de Fédération royale marocaine de football (FRMF).

Selon la même source, Boudrika aurait distribué les billets du match Maroc-France à son entourage et à des membres du RNI, en dehors de toute légalité. Lesquels billets se sont négociés au prix de mille euros dans le marché noir. La revente de centaines de billets a engendré des mouvements de foule qui ont alerté les autorités qataris.

Mohamed Boudrika aurait été ensuite pris la main dans le sac et aurait été arrêté puis gardé au poste de police durant plus d’une heure. C’est Fouzi Lekjaa qui aurait réussi à le libérer.

Ce scandal de Boudrika n’a pas surpris les commentateurs. En effet, Barlamane.com revient sur les multiples récits sur l’appropriation illégale par l’ancien président du Raja de terres privées à travers des transactions foncières frauduleuses à grande échelle.

«Le système Boudrika est pervers, digne d’un parachuté de la dernière minute : arroser de bienfaits son fief pour s’assurer sa fidélité et sécuriser son territoire politique» écrit le site d’information.

Photo avec Macron après la défaite de son pays. Bassesse écoeurante

«La première qualité chez les fourbes, c’est la bassesse.»

Peut-on tomber plus bas ? Alors que l’équipe nationale n’a pas encore digéré sa défaite et les milliards de supporters pleurent encore l’élimination de leur équipe favorite, un responsable marocain n’a qu’une idée, se prendre en photo avec Macron, l’arrogant, le condescendant président français.

C’est plus que de l’inconscience, de l’ignorance et de bassesse, c’est de la traîtrise. Surtout que Mohamed Boudrika est membre du bureau politique du parti au pouvoir le RNI et secrétaire du bureau de la Chambre des représentants.


Mohamed Boudrika a gâché la fête et la joie des marocains et a déshonoré son pays. Y aurait-il une enquête indépendante pour faire la lumière sur les agissements avérés de cette personne indigne de ses responsabilités ?

A date d’aujourd’hui, le chef du Gouvernement, par ailleurs président en exercice du RNI, est resté muet sur ce scandale qui ternit gravement l’image du Maroc. Même constat pour le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami et le président de la FRMF, Fouzi Lekjâa.

Aziz Akhannouch aura-t-il le courage de démettre de ses fonctions son protégé ?

Al Ahdath Al Maghribia : Bourita et Akhannouch représenteront le Maroc au Sommet arabe d’Alger

Al Ahdath Al Maghribia met fin au suspens au sujet de la participation du Maroc au 31e sommet de la Ligue arabe, prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger. Citant une source autorisée ayant requis l’anonymat, le quotidien arabophone confirme la participation du Royaume avec une délégation de haut niveau présidée par le Chef du Gouvernement Aziz Akhannouch et le Chef de la diplomatie Nasser Bourita. Jeune Afrique avait annoncé ce lundi que le Roi Mohammed VI en personne prendrait part personnellement à ce sommet.

La guéguerre Mezzour-Seddiki menace le projet de la gigafactory de batteries électriques

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Les bisbilles entre Ryad Mezzour d’une part, Mohcine Jazouli et Ali Seddiki d’autre part pourraient coûter très cher au Maroc. L’annonce faite par le Ministre de l’Industrie et du Commerce, lors de l’U.S.-Africa Business Summit 2022, a d’ores et déjà compromis les négociations avec l’industriel étranger porteur du projet de la gigafactory de batteries électriques. La sortie «suspecte» de Mezzour a poussé le concurrent du Royaume, la Hongrie a proposé de nouveaux avantages à cet industriel. 9000 emplois et un investissement de plus de 2 milliards de dollars sont en passe de partir en fumée.

Contrairement à la mise en scène du Chef du Gouvernement de ce vendredi, il n’y a plus d’alliance gouvernementale qui tienne.

Après le sacrifice de la ministre Pamiste Leila Benali sur l’autel de la Samir, la solidarité avec le contestation sociale contre la cherté du gasoil, exprimée par l’homme fort du parti du tracteur, Samir Goudar, nous révélons aujourd’hui un scandal qui a mis probablement fin à la fragile alliance entre RNI et le parti de l’Istiqlal.

Une affaire qui démontre encore une fois, que Aziz Akhannouch s’embourbe jour après jour dans le conflit d’intérêt et les polémiques à répétition. Ne maitrisant plus ni ses ministres, ni son avenir.

La scène se déroule le jeudi 21 juillet à Marrakech et plus précisément au plais de congrès de la ville qui abritait la 14ème édition de l’US-Africa Business Summit. Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et d Commerce, qui participait à cette événement dans deux panels, donne une interview à Reuters : «Le Maroc envisage de créer une « gigafactory » de batteries pour véhicules électriques».

L’annonce a fait le tour du monde en quelques minutes à peine. Et pour cause : le marché des batteries électriques connait une concurrence mondiale féroce, surtout après l’annonce de la fin des moteurs thermiques dans l’Union européenne pour 2035.

«Le Maroc est en cours de négociation avec des fabricants de batteries pour véhicules électriques afin d’implanter une usine dans le pays pour s’intégrer au secteur automobile existant et à la production de cobalt», a déclaré Ryad Mezzour à Reuters.

«Nous espérons signer un accord pour l’usine avant la fin de l’année», précise le ministre à l’agence britannique.

Mezzour a refusé de donner l’identité des entreprises en question, ni le montant de l’investissement. Toutefois, il a qualifié le projet de «gigafactory», un terme largement utilisé pour les très grandes installations de production.

«L’usine prévue pour les batteries des véhicules électriques donnera un élan considérable au secteur automobile local et bénéficiera de la disponibilité d’énergies renouvelables et de matières premières telles que le cobalt et les phosphates dans le pays, a-t-il ajouté.

Ce que les marocains ne savent pas, c’est que Ryad Mezzour a révélé un secret industriel jalousement gardé depuis des mois par Mohcine Jazouli et Ali Sedikki, les deux patrons de l’investissement du gouvernement.

Alertée, la Hongrie présente une contre-offre pour barrer la route au Maroc

L’importance de l’annonce de Ryad Mezzour, l’engouement médiatique qu’elle a suscité et le silence de Aziz Akhannouch, autant de signaux faibles qui nous ont poussé à mener une enquête. Et nous n’avons pas été déçus.

Nous sommes bel et bien en présence d’un scandale politique d’une grande gravité.

Nos investigations ont révélé que le Maroc n’était pas seul en course pour l’implantation d’une gigafactory de batteries électriques. Le Royaume est toujours en concurrence avec un autre pays qui a l’appui de l’Union Européenne, la Hongrie.

Autre information de taille est que Ryad Mezzour n’avait pas le feu vert du gouvernement pour communiquer sur le sujet.

Dans sa prospection pour l’installation de sa giga usine, l’un des leaders mondiaux de la fabrication des batteries électriques avait choisi trois sites européens : l’Allemagne, la Pologne et la Hongrie. Après l’élimination de la piste allemande et polonaise, le Maroc entre en jeu. Les équipes de Mohcine Jazouli, chapeautées par son conseiller et ancien Directeur Général de l’Investissement et du Climat des Affaires, Ali Seddiki, font une offre à l’industriel asiatique qui s’est avérée plus concurrentielle que celle de la Hongrie.

«L’entreprise a avoué officieusement aux responsables marocaines en charge d’attirer l’Investissement extérieur que l’offre marocaine était la favorite», nous confie une source bien informée qui souhaite garder l’anonymat.

Concernant le degré d’implication de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et de Commerce, nous avons appris qu’il n’a eu vent du sujet que dans le cadre de quelques échanges avec l’investisseur.

«Le ministre ne connaît pas tous les tenants et aboutissants du projet puisqu’il n’a pas participé aux réunions avec l’investisseur étranger. Les responsables de ce projet n’avait aucunement l’intention de communiquer à ce stade des négociations», nous révèle une autre personne proche du dossier.

«D’ailleurs, ça n’a pas raté. Dans la semaine qui a suivie l’annonce de Ministre, les autorités hongroises sont revenus à la charge et ont mis sur la table de nouveaux avantages à l’investisseur», s’est désolée la même source.

«Ce sont 9000 emplois directes que le Maroc risque de perdre, en plus de sa crédibilité», s’est-il indigné.

Mais quelle mouche a piqué le ministre de l’Industrie et de commerce pour mettre en équation 9000 emplois directes, sa crédibilité ainsi que celle de tout un pays ?

A cette interrogation nous avons eu cette réponse : « Ce n’est ni une maladresse ni le résultat d’une incompétence… Mais le résultat d’une guerre de tranchées entre Ryad Mezzour et Ali Seddiki, le nouveau Directeur Général de l’AMDIE et ancien Directeur Général de l’Investissement et du Climat des Affaires».

Mezzour et Seddiki se détestaient déjà à l’époque de Moulay Hafid Elalamy. Le premier occupait le poste de Chef de Cabinet du ministre et le second était le Directeur général en charge de l’industrie au sein du ministère.

Ali Seddiki fait partie de la task force concoctée par MHE pour l’élaboration et le déploiement du projet de son mandat: le Plan d’Accélération Industrielle, PAI 2014-2020.

La première décision de Ryad Mezzour après son installation à la tête du nouveau ministère de l’Industrie et du Commerce a été le limogeage de son ennemie juré Ali Seddiki. Ce dernier trouve refuge au cabinet de Mohcine Jazouli, Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques Publiques.

Ali Seddiki aura finalement sa revanche, le mercredi 13 juillet dernier, quand le Roi Mohammed VI le nomme à la tête de l’AMDIE, l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations. Un poste dans lequel son prédécesseur, Youssef El Bari, un proche de Mezzour, n’a tenu que 12 mois.

«C’est cette nomination royale qui a exaspéré le ministre au point de divulguer un secret industriel aussi important que l’implantation de cette gigafactory, la deuxième sur le continent en Afrique après celle de Coega en Afrique de sud et ses 50 GWh», nous confie un ancien cadre du ministère.

Aujourd’hui, la nation risque de perdre une opportunité qui allait l’inscrire dans la géoéconomie mondiale des batteries lithium-ion, à cause de l’animosité personnelle que voue un ministre à un haut responsable.

Qui est cet investisseur mystère ? Et quel est le montant de l’investissement en jeu ? Hypothèses :

Trois informations convergentes nous ont permis d’émettre une hypothèse sur l’identité de cet industriel mystère qui serait intéressé par la construction d’un gigafactory au Maroc.

Indice n° 1 : «Gigafactory»

Elon Musk est le premier à avoir installé le concept de «gigafactory» lorsque son entreprise Tesla s’est mise à construire elle-même, en 2014, les batteries de ses voitures électriques, dans de grandes usines pour faire des économies d’échelle. Dans la sémantique «gigafactory», Giga recouvre l’aspect «des gigawatts» produits, mais également la taille gigantesque de l’usine.

Avant même l’abandon des moteurs thermiques prévu en 2035, le marché mondial des batteries pour véhicules 100% électriques et hybrides est évalué à plus de 60 milliards de dollars. Devant une telle croissance, l’industrie mondial de l’automobile, a décidé de suivre le modèle de Tesla.

L’Europe, très en retard dans le domaine, ne s’est dotée de sa première giga-usine, qu’en décembre 2021, construite par le groupe suédois de batteries électriques Northvolt.

Aujourd’hui, 38 projets de gigafactories sont annoncés en Europe. Ce qui représentera une capacité de production annuelle de 600 GWh, soit 50 % de la demande de base prévue pour 2040 sur le marché européen.

Mais avant même la maturité de ce marché sur le vieux continent, les entreprises asiatiques dominent déjà la production.

L’Asie, devenue un pôle majeur pour la fabrication de pièces automobiles, s’est positionnée en pionnière dans la production de batteries pour véhicules électriques. En effet, les dix constructeurs détenant les plus grandes parts de marché ont tous leur siège dans des pays asiatiques, principalement en Chine, en Corée du Sud et au Japon.

Les cinq principaux industriels du secteur, représentant ensemble plus de 80 % de la production mondiale de batteries pour l’automobile (chiffre basé sur la capacité totale produite en GWh), sont :

  1. CATL (Contemporary Amperex Technology Co) – Chine.
  2. LG – Corée du Sud.
  3. Panasonic – Japon.
  4. BYD ( détendu à 8% par Warren Buffett )- Chine.
  5. Samsung – Corée du Sud.

Indice n° 2 : «Hongrie»

Nos investigations nous ont révélé que la Hongrie était en concurrence directe avec le Maroc pour la construction d’une Gigafactory.

Une recherche dans la presse internationale et hongroise, nous apprend que ce petit pays d’Europe central a annoncé durant les derniers mois, quatre projets d’usines de batteries électriques. Deux sont portés par des fabricants sud-coréens, SK innovation et Samsung, le deux restants par des entreprises chinoises, EVE Energy et le leader mondial qui fournit Tesla, CATL.

SK Innovation – Corée du Sud

SK Innovation, a choisi la ville de Iváncsa, à 50 kilomètres au sud-ouest de Budapest, comme lieu d’implantation de sa troisième usine dans le pays. La nouvelle usine aura une capacité de production annuelle de 30 GWh, qui permettrait de fournir des batteries pour environ 430 000 voitures électriques par an. La construction sur un site de 70 hectares à Iváncsa a commencé fin 2021 et ne sera pas achevée avant 2028. L’investissement est de 1,9 milliard d’euros avec à la clé la création de 1900 emplois directs. L’UE a appuyé ce projet en injectant 230 millions de dollars.

Samsung SDI – Corée du Sud

Pour sa part, Samsung SDI a investit en Hongrie, environ 1,2 milliard d’euros pour étendre la capacité de production de cellules lithium-ion et de packs de batteries pour véhicules électriques dans son usine existante située à Göd. Les travaux d’extension de capacité ont débuté en décembre 2017 et la mise en œuvre du projet est désormais bien avancée. La nouvelle usine compte créer 600 emplois directs.

EVE Energy – Chine

EVE Energy Co. a annoncé le 30 mars 2022 via un communiqué publié sur son site web, avoir signer une lettre d’intention avec Debrecen Real Estate Development, une agence gouvernementale hongroise, pour l’acquisition de 45 hectares de terrain dans la zone industrielle de Debrecen, deuxième ville du, pour la construction d’une gigafactory.

EVE Energy, cotée à la bourse de Shenzhen, est basée dans la ville de Huizhou, dans la province méridionale du Guangdong, dans le sud de la Chine.

CATL – Chine

Quand à la société chinoise, Contemporary Amperex Technology Ltd (CATL), le leader mondial de la fabrication de batteries, compte réaliser le plus gros investissement jamais enregistré en Hongrie.

CATL a également choisi la ville de Debrecen pou y injecter 2 milliards d’euros pour la construction d’une gigafactory sur 200 hectares. Elle serait en pourparler pour l’acquisition d’un terrain.

Le choix de la ville de Debrecen n’est pas fortuit car elle se situe à peine à 20 Km d’une usine de BMW, partenaire de CATL.

La Hongrie qui a reçu des aides de l’Union Européenne pour des projets de gigafactories, ambitionne de créer un des plus importants clusters de batteries électriques autour de ces usines.

Indice n°3 : « Cité Mohammed VI Tanger Tech»

Cinq jours après l’annonce de la gigafactory marocaine, Ryad Mezzour diffuse un communiqué annonçant la «énième» réactivation de projet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech.

Tenant compte du fait que :

  1. le projet de gigafactory est destiné principalement à augmenter la capacité de production de batteries électriques pour le marché européen,
  2. le principal frein à l’implantation de ces énormes usines est le foncier,
  3. la Cité Mohammed VI Tanger Tech, répond à la problématique du foncier, avec une zone d’accélération industrielle (ZAI) d’une superficie de 947 ha, dont 467 ha ont déjà été érigés.
  4. la Cité Tanger Tech offre une proximité au cluster automobile de Renault, au complexe portuaire Tanger Med et à l’Europe.
  5. le business plan de l’usine marocaine prévoit la création de 9000 emplois directs,
  6. le puissant conglomérat chinois CCCC, ne peut être mobilisé pour des projets de petites tailles,
  7. le seul projet non encore abouti en Hongrie est celui du Chinois CATL,
  8. l’instabilité de l’Europe suite au conflit ukrainien.

Nous émettons l’hypothèse que l’investisseur en question serait le premier fabricant au monde, le chinois Contemporary Amperex Technology Ltd (CATL).

En 2020, CATL avait annoncé un investissement de 2 millards d’euros en Europe pour l’expansion de sa capacité de production destinée au vieux continent.

Ce site européen devrait avoir une capacité suffisante pour battre Tesla en termes de production, et concurrencer LG et Samsung et approvisionner des constructeurs automobiles comme BMW AG. CATL cherche un terrain de de 200 à 250 ha pour développer 1,5 million de mètres carrés couverts.

Trois pays étaient envisagés pour accueillir le projet : l’Allemagne, la Pologne et la Hongrie.

Le 14 juin dernier, la décision est tombée l’Allemagne et la Pologne sont déclarés hors course. La presse polonaise se déchaîne contre son gouvernement «incapable d’offrir de capter les investissements étrangers».

Dans un article sous le titre «La Pologne a perdu un investissement géant de la Chine», le premier quotidien d’information économique du pays «Puls Biznesu» écrit :

« CATL, le plus grand producteur mondial de batteries pour voitures électriques, va investir 2 milliards d’euros en Hongrie. Notre pays ne dispose pas des bonnes incitations et il est peu probable que cela s’améliore ».

Un chercheur polonais spécialisé dans la «Connectivité eurasienne» et la «politique économique étrangère de la Chine» a réagit sur Twitter à cette annonce :

« L’investissement de 2 milliards d’euros de CATL dans une usine de batteries pour véhicules électriques sera très probablement réalisé en Hongrie et non en Pologne. Facteurs possibles :

  • L’aide publique plus généreuse de la Hongrie à CATL.
  • la proximité (20 km) de l’usine d’EV  BMW, client de CATL.»
https://twitter.com/J_Jakobowski/status/1536610250454966272

Dérives du gouvernement Akhannouch : les mises en garde du Discours Royal du trône et l’alerte du cas de la Pologne

Encore une fois le gouvernement démontre de son incapacité à assumer toutes ses responsabilités et honorer ses engagements pris devant les marocains et le Roi.

Le cas de la gestion de ce dossier de gigafactory en est une malheureuse illustration. Le risque de voir s’évaporer un projet aussi important est désormais élevé. L’expérience de la Pologne devrait nous alerter au plus haut point.

Que l’investisseur étranger soit CATL ou pas, l’essentiel à retenir est que pour un changement d’échelle économique et social du pays, un voeux cher au souverain, nous n’avons pas le choix que de jouer dans la cour des grands avec les codes, le professionnalisme et le pragmatisme des puissances de ce monde.

D’ailleurs, nous ne pouvons que saluer le discours du Roi Mohammed VI qui tombe à point nommé, mettant en garde contre les pratiques qui freinent les investissements étrangers dans le pays.

Le Roi a donné tout d’abord le cap : «A cet égard, Nous engageons le gouvernement ainsi que les sphères politique et économique à offrir plus de facilités aux investissements étrangers qui, en cette conjoncture internationale, choisissent notre pays, en éliminant tout obstacle qu’ils peuvent rencontrer».

Puis, il a envoyé sa charge : « De fait, le plus grand péril pour le développement du pays et pour la promotion des investissements réside dans les entraves dressées à dessein par certains pour préserver leurs propres intérêts et réaliser des profits personnels. Ces agissements doivent être combattus».

Si les premiers visés par ce discours sont bien évidement Aziz Akhannouch dans les hydrocarbures et Yassir Zenagui dans le tourisme, d’autres comme nos ministres et responsables le sont davantage.

Roi Mohammed VI : «Il faut combattre, ceux qui n’oeuvrent qu’à la réalisation de leurs profits personnels»

Il était très attendu ce discours royal de la fête du trône de cette année. Dans le strict respect de la Constitution et des prérogatives dévouées au Gouvernement et aux institutions, le Souverain a choisi ce rendez-vous annuel, pour appeler à la lutte contre l’avidité de certains acteurs économiques du pays. Il faut dire que les marocains attendaient avec impatience l’arbitrage du Roi Mohammed VI au sujet de toute cette polémique qui entoure les prix du carburant.

Dans son discours prononcé ce samedi 30 juillet 2022, le Roi Mohammed VI s’est attardé sur le sujet qui occupe la planète entière et les marocains en particulier : la cherté des denrées alimentaires et la hausse vertigineuse des prix des carburants.

Après avoir rappelé les décisions que sa Majesté a prises pour atténuer l’impact de cette vague mondiale de hausse des prix sur les marocains, à savoir :

  • le lancement programme national pour atténuer l’impact de la sécheresse sur les agriculteurs et sur la population rurale,
  • l’allocation des crédits importants à la subvention de certains produits de base,
  • le dédoublement du budget alloué en 2022 à la Caisse de compensation.

le Roi Mohammed VI a appelé «à la consolidation des mécanismes de solidarité nationale, à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix».

Nous appelons à la consolidation des mécanismes de solidarité nationale, à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix.

Roi Mohammed VI – 30 juillet 2022

Toujours concernant la conjoncture socio-économique, le Roi Mohammed VI a engagé le gouvernement, les acteurs politiques et économiques à oeuvrer davantage pour drainer plus d’investissements, stimuler les exportations et promouvoir le produit national.

Toutefois, le souverain a mis en garde contre «l’avidité et la recherche du profit personnel», un phénomène qui met dans le plus grand péril le développement du pays.

«De fait, le plus grand péril pour le développement du pays et pour la promotion des investissements réside dans les entraves dressées à dessein par certains pour préserver leurs propres intérêts et réaliser des profits personnels», a signifié le Roi Mohammed VI dans son discours.

«Ces agissements doivent être combattus» a-t-il ordonné.

Les publications de Soufiane El Bahri sonnent-elles le glas pour Aziz Akhannouch ?

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Comme attendu, le déni, la calomnie et la stratégie ignoble de diabolisation des cris de détresse des marocains, ont eu un effet boomerang, que Aziz Akhannouch et sa bande n’ont pas anticipé. C’est précisément l’article de la MAP qui a mis le feu au poudre, déclenchant une levée de bouclier générale contre l’instrumentalisation de l’agence gouvernementale. Favorisant également un léger glissement de la manifestation de la colère populaire vers de nouvelles formes autre que la campagne des hashtags.

La mobilisation populaire contre la cherté du gasoil entame à peine sa deuxième semaine et Aziz Akhannouch est d’ores et déjà totalement «carbonisé», pour reprendre le terme utilisé par l’éditorialiste de TelQuel.

Depuis la publication de la fameuse dépêche anonyme sur la MAP, les évènements se sont accélérés et l’étau s’est resserré davantage sur le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch. Ses tentatives désespérées de faire jouer les résultats des élections partielles, Al Hoceima, Meknès et Mediouna ou de faire appel à la plume de Mustapha Sehimi se sont écrasées lamentablement contre la vague de colère populaire.

Le journaliste Mustafa Elfanne fustige le billet du journaliste Mustapha Sehimi

Cinq évènements majeurs ont compliqué davantage la position du Chef du Gouvernement :

1. Obédience maçonnique et cadavres dans les placards londoniens d’Akhannouch

Une vidéo d’un ressortissant marocain résidant aux État-unis, dénommé Hicham Solhi, est partagée à grand échelle sur WhatsApp, auprès de l’élite Casablancaise et Rbatie. Dans cet enregistrement, M. Solhi attaque Aziz Akhannouch sur son obédience à la Loge maçonnique du Grand Orient et menace de divulguer des supposées «sales affaires» du Chef du Gouvernement à Londres.

M. Solhi fait référence à la participation de Aziz Akhannouch, en 2008, en tant qu’invité d’honneur et en sa qualité de ministre de l’agriculture, au 2ème Rassemblement Maçonnique International d’Athènes. Le colloque, organisé par l’ordre Maçonnique International «Delphi», avait pour thématique : «Construire l’Europe, Construire le Monde».

Quatorze années plus tard, nous sommes témoins de la déconstruction de l’Europe mais également de la déconstruction de la galaxie Akhannouch.

La vidéo de Hicham Solhi vidéo connait une deuxième et devient virale, dès lors qu’elle est uploadée sur YouTube puis titrée en arabe: «Un Juif Marocain menace de divulguer des secrets compromettants sur Akhannouch».

Face au «succès» de son podcast, le MRE se voit obliger de réagir, affirmant qu’il était de confession musulmane et qui n’avait jamais travaillé à la BMCE.

La confusion sur la religion de ce MRE vient du fait qu’il entame ses vidéo par le salut hébreu «Shalom». Quand à la BMCE, les internautes se sont mélangés les pinceaux avec une autre vidéo publiée par un ancien cadre de la banque de Othman Benjelloun, l’Économiste Adnane El Kadiri. Ce dernier, s’est fait une spécialité : expliquer les faiblesses et le copinage qui gangrènent le gouvernement Akhannouch.

2. Le public de la finale de la CAN féminine scande à tue-tête : «Dégage Akhannouch»

Trois jours avant la finale de la CAN féminine, et à l’annonce de la présence de Aziz Akhannouch, plusieurs groupes de supporters de l’équipe nationale féminine de football ont lancé des appels sur les réseaux sociaux pour accueillir le Chef de Gouvernement avec des slogans hostiles.

Aziz Akhannouch avait une occasion en or pour récupérer l’image extrêmement positive de l’exploit des Lionnes de l’Atlas durant la CAN féminine organisée par le Maroc.

Les appels des ultras sur les réseaux sociaux ont pris une proportion telle, que les organisateurs ont décidé d’annuler la présence de Aziz Akhannouch et de confier la présidence de l’évènement sportif à M. Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports.

Chakib Benmoussa Préside la finale de la CAN au lieu du Chef du Gouvernement

Chouf TV et d’autres site d’information dites de proximités, ont pu vérifier par eux même et malgré eux, la colère de la rue contre le Chef du Gouvernement. Plusieurs supporters, principalement des jeunes, interrogés à l’entrée du complexe Moulay Abdellah de Rabat le jour du match, ont profité du micro qui leur été tendu pour critiquer ouvertement Aziz Akhannouch et demander son départ.

Ce phénomène révèle la profondeur de la crise de confiance qui s’est installée entre les jeunes, les populations les plus démunies et Aziz Akhannouch. Aussi, a-t-elle met en exergue l’absence de relais médiatiques autres que les réseaux sociaux pour faire entendre la détresse des marocains, malmenés par la crise économique.

3. Badria de Barlamane.com fait perdre le sommeil à Aziz Akhannouch

Il y a très probablement un avant et un après la vidéo publiée le vendredi 22 juillet par Barlamane.com, le site d’information qui fait trembler les responsables véreux.

Dans son rendez-vous hebdomadaire «Dirha Gha Zwina», Badria Atallah, a littéralement étrillé Aziz Akhannouch, allant jusqu’à s’interroger s’il n’était pas partie-prenante d’une conspiration contre l’État.

En vingt minutes, la vedette de Barlamane.com a énuméré tout le mal qu’elle pense ainsi que sa rédaction de Aziz Akhannouch :

  1. Les marocains ont fait un vote sanction RNI pour un refus total du PJD.
  2. Les marocains et Barlamane.com espéraient qu’une personne autre que Aziz Akhannouch soit Chef du Gouvernement.
  3. Aziz Akhannouch ne connait que dalle à la politique.
  4. Aziz Akhannouch fait dans le commerce des hydrocarbures et le commerçant ne pense qu’à son profit.
  5. Aziz Akhannouch n’est pas apte pour être un Chef de Gouvernement. Quand les marocains se sont appauvris durant le Covid, lui il s’est davantage enrichi.
  6. Même quand les températures augmentent, Aziz Akhannouche s’enrichit en vendant du gaz des climatisations.
  7. Au lieu de soutenir les prix des carburants à la pompe, Aziz Akhannouch a distribué du budget de l’Etat, 180 millions de dirhams aux transporteurs, qui ont acheté du carburant plein pot. Sa marge, celle d’Afriquia, a donc été préservée par de l’argent public.
  8. L’arrêt de la Samir a constitué un coup très dur au pouvoir d’achat des marocains. Une affaire puante en perspective.
  9. Avec Akhannouch comme chef de gouvernement, le Maroc va droit dans le mur.
  10. Nous avons le sentiment qu’il y a conspiration contre le pays. Les gouvernements qui n’écoutent pas la rue et la méprise, peuvent être considérés comme une menace pour la stabilité du pays.
  11. La justice doit ouvrir rapidement des enquêtes sur 1) le rapport du Conseil de la concurrence au sujet de l’entente sur les prix des hydrocarbures; 2) l’arrêt de la Samir; 3) les graves déclarations de Abdelilah Benkirane sur la Caisse de compensation; 4) les 60 millions de dirhams, coût de l’assurance sur les produits pétroliers décidée par Aziz Akhannouch à l’époque de son intérim au ministère de l’Économie et des Finances; 5) les 5 milliards de dirhams en devises, que Aziz Akhannouch aurait fait perdre au budget de l’état dont une affaire où est mêlé ses acolytes : Es-Said Choufani, Mohamed Boussaid et Hassen Derhem.
  12. «Aziz Akhannouch, dégage ou reprend tes esprits. Ton entourage ne t’aidera pas quand l’heure de la vérité sonnera. Jouer avec le feu, peut te mener, toi et le pays aux abysses».
  13. Nos experts sont affirmatifs : la situation est alarmante.
  14. Alors que le nord du Maroc est touché par des incendies, Akhannouch préfère aller se dandiner à son festival Timitar.
  15. «Akhannouch ! on ne joue pas avec le peuple. Regardez ce qui s’est passé au Sri Lanka et avec Ehud Olmert».
  16. Plus de 4 millions de marocains ont demandé la baisse des carburants, 1 million ont demandé le départ de Aziz Akhannouch et de milliers de marocains ont manifesté dans la rue.
  17. Le Maroc mérite-t-il un Chef de Gouvernement qui ne sait parler aucune langue ?

4. Les posts énigmatiques de Soufiane El Bahri

Le vendredi 22 juillet, au lendemain de la scandaleuse dépêche de la MAP, Soufiane El Bahri, celui qui ce présente toujours comme étant le Directeur des Pages du Roi Mohammed VI sur les réseaux sociaux, publie coup sur coup, deux posts sur Instagram et sur Facebook, suggérant une colère royal contre Aziz Akhannouch.

En effet, Soufiane El Bahri a partagé le très célèbre extrait du discours du Roi Mohammed VI prononcé le 29 juillet 2017 : «Si le Roi du Maroc n’est pas convaincu par certaines pratiques politiques, s’il ne fait pas confiance à nombre de politiciens, que reste-t-il, donc, au peuple ?»

«A tous ceux qui déçoivent les attentes du peuple, Je dis :  » Assez ! Ayez crainte de Dieu pour ce qui touche à votre patrie… Acquittez-vous pleinement des missions qui sont les vôtres, ou bien éclipsez-vous ! Car le Maroc compte des femmes et des hommes honnêtes et sincères envers leur pays. »»

Un discours historique qui a été suivi par un séisme politique et qui a couté la place à quatre ministres et a banni à vie cinq autres hauts anciens responsables.

Le glas a-t-il sonné pour Aziz Akhannouch ?

5. #Dégage_Akhannouch : du digital à l’IRL

La provocation de la communication Akhannouch accusant le mouvement #Dégage_Akhannouch d’imaginaire et fallacieux a poussé un bon nombre d’internaute d’exprimer leur mobilisation en dehors des réseaux sociaux.

En effet, Youtube s’est remplit de vidéos de personnes connues ou anonymes exprimant leur soutien à la campagne digitale anti cherté des carburants. D’autres, ont choisi de manifester leur mobilisation en collant les trois hashtags sur le par-brises de leurs véhicules.

Tandis que certains ont opté pour la parodie et la chanson à l’image de ce groupe de Dakka Marrakchia.

Timeline de la campagne #Dégage_Akhannouch

Mercredi 13 juillet 2022

Déclenchement de violents feux de forêts au Nord du Maroc

Cinq feux de forêt ont éclatés dans les régions boisées reculées du nord du Maroc

Jeudi 14 Juillet 2022

fb

Massive et soudaine «contestation digitale» contre la cherté de l’essence

Trois hashtags #7dh_Gazoil, #8dh_Essence, #Dégage_Akhannouch envahissant les réseaux sociaux

Vendredi 15 Juillet 2022

Aziz Akhannouch hué au Festival Timitar

A la 17e édition du Festival Timitar d’Agadir, clôturée hier samedi, des festivaliers ont repris des slogans appelant au départ du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en protestation contre les prix élevés du carburant et des produits de consommation de base.

Samedi 16 Juillet 2022

Timitar : Le RNIste Rachid Boukhanfer en état d’ébriété arrêté après avoir blessé 2 policiers

Les forces de l’ordre ont appréhendé, le 17 juillet, le vice-président RNIste du Conseil de la région d’Agadir, Rachid Boukhanfer, pour ivresse publique manifeste et provocation de troubles sur la voie publique. Refusant d’obtempérer, le protégé de Aziz Akhannouch a résisté à son arrestation, puis s’en est pris et blessé deux agents de la police.

Dimanche 17 Juillet 2022

Un thread d’un «exert» proche d’Al Jazeera sème le doute sur la campagne des hashtags

Marc Owen affirme avoir analysé près de 19.000 tweets entre le 14 et le 16 juillet 2022 et souligne que derrière la plupart d’entre eux se cachent de 522 faux comptes.

Dimanche 17 Juillet 2022

Anis Birou donne le la, et lance la diabolisation du mouvement

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Dimanche 17 Juillet 2022

Aziz Akhannouch confirme le départ de son responsable de communication

La conseillère presse et communication du chef du gouvernement quitte la Primature pour lancer son propre cabinet d’influence.

Mardi 19 Juillet 2022

LA SAMIR : RÉTROPÉDALAGE DE LEILA BENALI

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a affirmé, lundi à la Chambre des représentants, que son département examine les scénarios techniques et économiques pour aboutir aux solutions appropriées au dossier de la société de raffinage du pétrole “Samir”.

Mercredi 20 Juillet 2022

Les supporters de l’équipe nationale féminine s’organisent pour huer Aziz Akhannouch durant la finale de la CAN

Plusieurs appels sur les réseaux sociaux pour accueillir le Chef de gouvernement en scandant #Dégage_Akhannouch

Mercredi 20 Juillet 2022

Une vidéo d’un MRE aux USA crée le buzz

Hicham Solhi, marocain résidant aux États-Unis, menace Aziz Akhannouch de dévoiler des dossiers compromettant qui ont une relation avec Londres.

Jeudi 21 Juillet 2022

La MAP au secours de Aziz Akhannouch

L’agence de presse officielle publie une dépêche non signée qui énumère les éléments de langages défendant la société du Chef du gouvernement Afriquia et diabolisant les critiques populaires.

Jeudi 21 Juillet 2022

Chakib Benmoussa préside la finale CAN féminine à la place Aziz Akhannouch

Décision de confier la présidence de la finale de la CAN féminine au ministre du sport Chakib Benmoussa.

Vendredi 22 juillet

Les hashtags font leur apparition sur les pare-brises des voitures

Les internautes se sont donnés le mot et ont commencé à accrocher les hashtags #7dh_Gazoil,#8dh_Essence, #Dégage_Akhannouch sur les pare-brises de leurs véhicules.

Vendredi 22 Juillet 2022

Govern reçoit Khalil Hachimi Idrissi

Le chef du bureau de liaison israélien David Govrin s’affiche avec Khalil Hachimi Idrissi

Samedi 23 Juillet 2022

«L’expert» d’Al Jazeera revient sur ses déclarations

Obligé de réagir aux fortes interpellations des marocains, Marc Owen Jones a modéré ses analyses en affirmant que les faux comptes dont il a fait allusion ne sont pas derrière la campagne #Dégage_Akhannouch

Samedi 23 Juillet 2022

Le public de la finale CAN feminine remonté contre Akhannouch

A l’entrée du stade accueillant la finale CAN féminine le public a exprimé sa colère contre le Chef du Gouvernement

Lundi 25 Juillet 2022

L’USFP interpelle la MAP au parlement

Le Groupe parlementaire de l’USFP demande à la MAP de rendre des comptes au Parlement, suite à la publication de son article défendant Afriquia.

Cherté du gasoil : Akhannouch «incriminé», Khalil Hachimi Idrissi «complice»

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Nous avons toujours eu l’illusion que l’obédience de cet haut fonctionnaire, en charge de l’une des vitrines et porte-drapeaux du Royaume, la MAP, était exclusive à Dieu, à la Patrie et au Roi. Quel a été notre choc, quand nous nous sommes rendu compte, preuve à l’appui, qu’il y a tromperie sur la marchandise. L’obédience «première» de Khalil Hachimi Idrissi, Directeur Général de l’agence nationale marocaine de presse, va d’abord à son ancien employeur, Aziz Akhannouch.

L’encens royal, payé par le contribuable, qui sature 24h/24 l’étage du spacieux bureau du «roi» de la MAP, n’est finalement, qu’enfumage et mystification. KHI, comme il se plait de se designer, suit la mode des Azaitar, à savoir s’approprier les codes de la Maison Royale pour se donner l’illusion du pouvoir.

Khalil Hachimi Idrissi nous a gratifié ce jeudi après-midi d’une drôle de dépêche. Ce n’est ni un communiqué, ni un éditorial signé, ni un reportage, ni une interview, ni une analyse. Juste un texte menaçant et condescendant. Typiquement, le genre de livrable que produisent les agences de communication pour briefer les rédactions au profit de leur clients en situation de crise.

Ladite dépêche reprend fidèlement les éléments de langage élaborés par l’agence de RP de Aziz Akhannouch, PR Média, avec qui la MAP est également sous contrat commercial. Un choix de réponse institutionnelle assumé et porté par Khalil Hachimi Idrissi en réponse à la campagne populaire contre la cherté du gasoil.

Le souci avec cette dépêche, non signée ni par les journalistes de la MAP, ni par un membre du gouvernement, prend subitement le statut de décret, de circulaire, de missive venant tout juste du «Bureau16». Alors que dans les faits, ce n’est que l’instrumentalisation d’un organe de presse officiel de l’État par le cartel des hydrocarbures qui a pris en otage tout un pays. Les marocains sont entrain de payer très cher la stratégie de dégradation du statut de la MAP.

En agissant de la sorte, Khalil Hachimi Idrissi n’a pas uniquement commis une faute professionnelle. Il s’est mis dans une position de complicité avec le cartel des hydrocarbures qui a siphonné durant des années les ressources de l’Etat et aujourd’hui les poches des marocains.

Oui, le DG de la MAP est complice, car il savait pertinemment que le commanditaire, aka Aziz Akhannouch, est officiellement et populairement incriminé pour entente sur les prix du carburant et fausses déclarations à la Caisse de compensation. Le rapport du Conseil de la Concurrence élaboré par Driss Guerraoui l’accuse sans équivoque possible. Les mises en garde de son successeur, Ahmed Rahhou vont également dans le même sens. De plus, les aveux de l’ancien Chef de Gouvernement Abdelilah Benkirane incriminent Aziz Akhannouch et Afriquia Gaz et Afriquia SMDC de falsification de factures de compensation.

En instrumentalisant le statut officiel de la MAP pour essayer de sauver son ancien employeur, Khalil Hachimi Idrissi s’est glissé dans un marécage nauséabond de mensonges et de tentatives de manipulation de l’opinion publique.

Dix points clés pour comprendre la communication de crise de Aziz Akhannouch et l’instrumentalisation de la MAP

Le milliardaire et Chef du cartel des hydrocarbures et accessoirement Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, poursuit depuis son ascension au pouvoir, une politique visant à détruire le pouvoir d’achat des Marocains et les appauvrir davantage. La montée en puissance de la grogne populaire a été confrontée par une communication de crise fétide en complicité avec le DG de la MAP.

Ci-après, dix points clés pour comprendre cette communication trompeuse et déloyale :

Point 1 : Khalil Hachimi Idrissi, la chute

L’actuel Directeur Général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, est complètement dépassé par les événements. L’impasse dans laquelle se trouve le gouvernement face aux défis économiques et sociaux induits par le contexte international est aggravée par l’incapacité totale du Chef du Gouvernement à s’adresser aux Marocains.

L’ascendant psychologique de Aziz Akhannouch sur le DG de la MAP est double. Le premier est de par sa qualité d’ancien salarié du milliardaire du temps où il officiait comme journaliste à Aujourd’hui le Maroc. Le second est la tutelle de la chefferie de gouvernement sur la MAP. De plus, KHI s’est assuré des ennemis puissants au sein de la profession dans une course au pouvoir et à l’influence.

Point 2 : La MAP, décrédibilisée

En acceptant de parler en lieu et place du gouvernement, la MAP a perdu toute sa crédibilité. Khalil Hachimi Idrissi a bien oublié que Aziz Akhannouch n’est pas l’État. Et que l’agence de presse, dont il a la charge, est l’un des mécanismes de communication de l’Etat. Surtout pas celui d’un Chef de gouvernement incriminé par d’autres organes publiques de contrôle, à savoir le Conseil de la Concurrence et le Parlement, de pratiques anticoncurrentielles et de conflit d’intérêt manifeste.

Point 4 : Akhannouch, l’argent pour seul maître

«La collusion de la presse, de la finance et de la politique a créé une grouillante faune où l’on trafique et agiote en Bourse comme on trafique et agiote en politique», avait écrit Jean-Louis Bory dans sa préface de Bel-Ami de Maupassant. Ainsi, sans mécanismes de contrôle, l’argent, et non la gouvernance élective, détermine les choix des politiques publiques à mettre en place. Aziz Akhannouch s’est payé la chefferie de gouvernement en déboursant quelques millions de dirhams pour venir amasser des milliards en contrôlant les politiques publiques, les prix des hydrocarbures et bien évidemment la concurrence.

Point 5 : Entente sur les prix, la MAP ramène sans le savoir la preuve du délit

«Biden exhorte les compagnies pétrolières à accroître l’offre et juge les marges bénéficiaires élevées « inacceptables ».» a titré CNN, suite à une lettre adressée par le président américain aux compagnies pétrolières de son pays. Une décision politique inédite pour une nation qui prône un libéralisme absolu. Un contraste sidérant avec la posture du gouvernement marocain face à la crise.

Aziz Akhannouch ne parle pas aux Marocains et ne prend aucune décision pour contenir l’inflation, en dépit de la souffrance et de la grogne populaire. Laquelle colère s’amplifie crescendo surtout à chaque publication de Forbes qui nous rappelle combien ce milliardaire devient chaque jour scandaleusement plus riche. Une fortune ammassée sur le dos du peuple marocain impuissant qui subit immédiatement la hausse des cours internationaux des hydrocarbures. Sans pour autant bénéficier de l’impact à la baisse sur les prix.

A ce propos, cette phrase publiée sur la MAP « Il faut que le stock acheté à un prix supérieur soit écoulé» incrimine davantage Aziz Akhannouch et confirme les accusations du Conseil de la Concurrence sur le délit de l’entente d’Afriquia sur les prix. Une conversation WhatsApp d’un groupe de gérants de stations de service, toutes sociétés confondues, fuitée sur les réseaux sociaux, reprenait les mêmes éléments de langage que la dépêche en question.

Aziz Akhannouch est resté impuni à cause de l’embargo et médiatique la politique de désinformation à laquelle s’est jointe aujourd’hui la MAP.

Point 6 : Akhannouch détient plus que 30% de part de marché en carburant liquide

En rapportant mensonge, contrevérités et désinformation dans sa dépêche calomnieuse, Khalil Hachimi Idrissi s’est rendu complice d’un Chef de Gouvernement incriminé «d’abus de fonction», de «conflit d’intérêts» et «d’abus de confiance».

Mensonge 1 : La MAP a écrit «Soixante pour cent du prix de l’essence à la pompe est constitué de fiscalité (TVA+TIC)». C’est complètement faux. On vous renvoie au rapport de la mission d’information parlementaire sur la distribution des carburants au Maroc.

Ce rapport nous apprend que la pression fiscale appliquée par l’administration marocaine entre TIC et TVA, et qui entre dans la composition des prix, est de 42 % pour l’essence et 34,5 % pour le gasoil. Et non 60% comme l’a rapporté la MAP.

En plus de ces taxes, les distributeurs ajoutent les frais du fret, les coûts liés au stockage, au port en plus des assurances et le prix du litre raffiné importé, les marges des distributeurs grimpent à 20%.

« Ce n’est pas le consommateur final qui profite de cette pression fiscale jugée basse au Maroc. Les distributeurs cherchent continuellement à gagner davantage », a déclaré un membre de la commission parlementaire.

Mensonge 2 : La MAP a écrit « Toute modification de cette fiscalité impactera à la hausse le prix du Gaz butane, du sucre et des céréales et aura un impact direct sur le pouvoir d’achat des Marocains».

–> Gaz butane : La MAP a omis délibérément de mentionner que Aziz Akhannouch détient plus de 46% de part de marché dans le GPL à travers son Groupe Afriquia Gaz. Il dispose de la plus importante infrastructure gazière au Maroc. Cette infrastructure couvre l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur du GPL : importation, stockage, emplissage et distribution.

Une omission délibérée car le sujet du GPL, déconstruit tout l’argumentaire du Cartel des hydrocarbures. Le niet catégorique de Aziz Akhannouch de baisser les taxes (TIC+TVA) n’a pas d’impact direct sur le pouvoir d’achat.

D’une part, du fait de l’augmentation vertigineuse du prix du carburant, l’impôt engrangé par l’Etat durant les six premiers mois de 2022, correspond en volume à toute la recette TIC+TVA de 2021.

D’autre part, le pouvoir d’achat des marocains s’est déjà nettement détérioré à cause de la cherté du gasoil et par ricochet du transport. Aziz Akhannouch maintient le taux de l’impôt élevé pour pouvoir se sucrer et financer confortablement son activité GPL. Comme il détient presque la moitié de part de marché, et que la bouteille du Butane étant toujours subventionnée, il a tout intérêt à ce que la compensation soit toujours fournie en cash.

–> Carburants liquide : La MAP a écrit : « Sur le marché des hydrocarbures, la compagnie Afriquia, qui est directement assimilée au Chef de gouvernement, pèse à peine 20% du marché ». Ceci est un mensonge. Une volonté délibérée de manipuler l’opinion publique en présentant des données erronées.

En effet, avant la campagne de boycott qui a secoué l’empire d’Akhannouch, Akwa arborait fièrement deux indicateurs : la part de marché et le pourcentage des volumes écoulés. La part de marché n’est que le nombre de stations de service que détient Akhannouch divisé par le nombre totale des stations du pays. Alors que le véritable indicateur est combien importe et combien vend de carburant aux marocains.

Ainsi, quand la MAP laisse passer la formulation «pèse à peine 20% du marché » elle est totalement dans la désinformation.

Tout d’abord, selon les données fournies par le Conseil de la concurrence, «trois grands majors se partagent plus de 56% du marché: Afriquia détient à 25%, Vivo Energy, distributeur de la marque Shell, avec 17% et Total Maroc avec 14%». Plus important encore, le volume écoulé par Afriquia SMDC représente 30% du volume global rien qu’en Gasoil, soit le volume de Total et Vivo Energy réunis.

Sachant que Aziz Akhannouch n’a jamais communiqué sur ses ventes en kérosène et en fuel industriel!

La véritable part de marché d’Afriquia dépasse les 30%

Par ailleurs, au vu des antécédents de pratiques malveillantes du cartel d’hydrocarbures, les données fournies par le conglomérat pourraient éventuellement être «retravaillées».

Des passages du rapport de Driss Guerraoui accusant le Cartel des hydrocarbures de pratiques menaçant le pouvoir d’achat des marocains

Point 7 : 4,6 millions de marocains scandent #Dégage_Akhannouch

Une massive campagne digitale a éclaté jeudi 14 juillet exigeant la baisse des prix du carburant et le départ du Chef de Gouvernement. Trois hashtags ont émergé de cette mobilisation : #7dh_Gazoil , #8dh_Essence, #Dégage_Akhannouch.

Aziz Akhannouch ne s’est rendu compte de la grogne populaire, exprimée sur les réseaux sociaux, que lorsque il a été hué et chassé de son propre festival, sur son propre territoire, Agadir.

Ses équipes de bras cassés et d’incompétents qui lui servent de conseillers, n’ayant pas pu faire quoique ce soit, Akhannouch tétanisé de revivre le cauchemar du boycott, fait appel à l’aide étrangère, plus précisément le Qatar.

Ayant accès à Hamad ben Khalifa Al Thani, depuis que ce dernier vient passer ses vacances au Maroc avec son épouse cheikha Mozah, et avec qui il aurait des intérêts financiers, Akhannouch reçoit un coup de pousse du l’homme des renseignement Marc Owen Jones. Ce dernier, publie des tweets illustrés par des graphes illisibles, appuyant la réthorique de la théorie de complot.

Les équipes d’Akhannouch ont enfin de quoi se mettre sous la dent pour tenter de briser l’élan de la mobilisation. La vague est trop importante, le Chef du gouvernement sort sa dernière carte Khalil Hachimi Idrissi.

La MAP accepte de participer à la diabolisation de cette mobilisation. Pour cela, elle reprend le chiffre du «500» sorti de nul part par le chargé de la propagande digitale du Qatar et d’Al Jazeera, durant le printemps arabe, Marc Owen Jones.

«La campagne numérique n’est pas le fait d’un mouvement populaire, elle est alimentée notamment par plus de 500 faux comptes créés instantanément par des milieux malveillants inconnus pour l’heure pour mener campagne contre le Chef du gouvernement» écrit la MAP.

Sauf que, les 500 faux comptes viennent d’une supposée analyse réalisée uniquement sur Twitter, occultant les autres plateformes notamment Facebook. Les vrais chiffres de la campagne dépassent les 4,6 millions de personnes mobilisés et frôlent les 100 millions de personnes touchés.

Chiffre au vendre 22 juillet du nombre de publications du hashtag #7dh_gazoil sur Facebook

Point 8 : Un précédent gravissime

«L’injonction» publiée par la MAP constitue un acte sans précédant qui ne peut être ignoré ni toléré. En plus du format et du style de la dépêche qui ne correspond à aucune catégorie journalistique, l’agence de presse nationale a participé à une manœuvre de désinformation à grande échelle du cartel des hydrocarbures.

Khalil Hachimi Idrissi est complice de la diffusion de fake-news et d’informations éronnées visant à manipuler l’opinion publique, au profit d’un Chef de Gouvernement mouillé jusqu’au cou.

Point 9 : Faiblesse de la majorité gouvernementale

Ce n’est pas à Khalil Hachimi Idrissi de se substituer à la majorité gouvernementale pour contenir le ras-le-bol des marocains. Et ce n’est pas à PR Média de réfléchir sur la ligne de défense et les éléments de langages dudit gouvernement.

Face à une crise sociale, la réponse doit être politique. Cela veut dire courage, communication, empathie et stratégie. Le comble, est que Aziz Akhannouch ne dispose d’aucune de ces qualités. De plus, il ne peut compter ni sur les membres de son parti, complètement cramés, ni sur sa majorité gouvernementale. Laquelle majorité ne s’est même pas donnée la peine de faire semblant de se réunir pour traiter les urgences du pays.

Point 10 : L’exécutif et le législatif, à la botte des intérêts du Cartel

Aziz Akhannouch a suspendu, gelé, retardé ou annulé toutes les réformes qui ont été initiées et qui constataient une menace pour ses intérêts commerciaux et de son Cartel.

Les 10 réactions les plus pertinentes à l’article de la MAP

1. «La stabilité du pays repose sur des symboles, sur ses institutions, sur une armée et sur des services de sécurité constamment en éveil» – Mustafa Elfanne, Journaliste

2. «Ils nous prennent pour des ânes» – Abdelaziz El Abdi, Essayiste.

3. «Ce discours ( celui de la MAP ) contient des mensonges et appel à la violence et la haine» – Younes Masskine, Journaliste

4. «L’article de la MAP est la preuve ultime que la campagne #Dégage_Akhannouch fait très très mal» – Omar El Hyani, élu FDG

https://twitter.com/Omar_H_/status/1550136790740353024

5. «Les gens ont le droit de s’offusquer» – Citoyenne

6. «La MAP compromet davantage Akhannouch et redonne de l’élan à la campagne du hashtag» – Achkayen, Site d’information

7. «Article stupide et une équipe de communication stupide» – Khalid Elbekkari, activiste politique

8. «La MAP jette de l’huile sur le feu. Y a-t-il quelqu’un de raisonnable pour mettre fin à cette farce?» – Oussama Chehbi

9. «La MAP, agence au service d’Akhannouch, qualifie les Marocains de haineux», page FB Maroc Flash

10 . «Grâce à la MAP porte-parole officiel de la MAP, la mobilisation #Dégage_Akhannouch repartira de plus belle» – Adil Semmar, critique cinéma

Gonflé à bloc par la remontada de Lopinion.ma, Nizar Baraka lance un hebdomadaire économique

Lopinion.ma connaît depuis l’élection de Nizar Baraka à la tête de l’Istiqlal, un succès grandissant dépassant de très loin l’audience réunie de l’ensemble des supports du Chef du Gouvernement, le milliardaire Aziz Akhannouch, y compris celui de son parti, le RNI. Gonflé à bloc par ce succès, et selon les informations de Maghreb Intelligence, Baraka décide d’investir davantage l’espace médiatique en lançant un hebdomadaire économique.

Lopinion.ma : 45.000 visites par jour. Rni.ma : 5.000 visites par jour. Lavieco.com : 5.000 visites par jour. Aujourdhui.ma : 11.000 visites par jour. Le constat est sans appel, Aziz Akhannouch, son conglomérat économique et son parti au pouvoir ne font pas la moitié de l’audience du support de son allié gouvernemental et néanmoins rival, le parti de l’Istiqlal. Et on se pose encore la question sur le déficit chronique du Chef de gouvernement en communication. Il est d’ailleurs tellement mauvais, qu’il s’est donné à la facilité : les RP de «l’enveloppe».

Fondé en avril 1965, huit après LaVieEco d’Akhannouch, l’Opinion a longtemps été un quotidien francophone généraliste de référence. Plusieurs plumes et figures illustres du paysage médiatique marocain ont marqué l’histoire de ce journal, à l’image de Khalid El Jamaï, Naïm Kamal, Najib Salmi, Saïd El Fatmi, Fatima Belarbi, Mounir Rahmouni et Nordine Benmansour.

Deux ans après son élection, Nizar Baraka procède à la refonte de la maquette du journal et de son site web. L’investissement a porté ses fruits, aujourd’hui l’opinion.ma a conquis un lectorat en dehors de sa sphère partisane.

Au vu déficit chronique du gouvernement en communication surtout en ces temps très troubles et de la situation sinistrée de la presse marocaine, M. Baraka a décidé de lancer «un magazine économique, le parti de Nizar Baraka compte défendre ses visions économiques et les choix de ses politiques».

Selon le très bien informé site d’information Maghreb Intelligence, il sera question, dans un premier temps, d’un supplément économique publié chaque week-end et distribué avec le quotidien L’Opinion. Par la suite, il sera question d’un magazine hebdomadaire à part entière. C’est un ancien journaliste de TelQuel qui a été chargé du lancement de ce projet.

Notons, que le parti de l’Istiqlal est le seul parti du pays qui dispose d’un centre de réflexion économique «Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) » participant à l’élaboration d’une vision propre au parti sur les questions économiques. L’AEI est actuellement dirigée par le président de la région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz.

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