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Abu Dhabi

Les E.A.U demandent aux États-Unis de remettre les Houthis sur la liste des organisations terroristes

Les Émirats arabes unis vont demander aux États-Unis de remettre les Houthis sur leur liste des organisations terroristes, après qu’une attaque de drone sur la capitale émiratie a tué trois personnes, a déclaré lundi à Bloomberg un proche d’Abu Dhabi.

Selon Bloomberg, Abu Dhabi s’apprête à demander à l’administration Biden de remettre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, sur la liste des organisations terroristes. La source de l’agence de presse affirme que MBZ devrait pousser son pays à faire pression sur le Conseil de sécurité des Nations unies au sujet de cette attaque meurtrière ainsi que l’acte de piraterie de ce début du mois, visant un navire émirati au large des côtes du Yémen.

Il n’est pas clair, pour la dépêche Bloomberg, comment Washington répondrait à une telle demande étant donné les frictions croissantes dans les relations entre les deux alliés sur des questions allant de l’Iran à l’influence croissante de la Chine dans le golfe. Une tension qui ne va pas s’apaiser de sitôt suite à cette attaque contre Abu Dhabi.

Il y a un an, l’une des premières décisions de l’administration Biden nouvellement installée, décidé de retirer le groupe rebelle yéménite houthis de la liste noire des États-Unis des groupes soutenant le terrorisme. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le successeur de Trump pour mettre fin à leur guerre contre le gouvernement yéménite soutenu par l’Arabie saoudite, qui a contribué à l’une des pires crises humanitaires au monde.

Les efforts des États-Unis pour négocier un accord de paix ont toutefois échoué, les Houthis étant peu enclins à accepter une trêve.

Abu Dhabi attaquée par les Houthis

Le mouvement rebelle yéménite Houthi a déclaré lundi avoir mené une attaque militaire contre les Émirats arabes unis. Les autorités de la capitale Abu Dhabi ont annoncé plus tôt dans la journée que des frappes de drones avaient visé une zone industrielle et l’aéroport, tuant trois personnes et blessant six autres.

Avec Agences

L’agence de presse nationale des Émirats arabes unis, citant la police d’Abu Dhabi, a affirmé ce lundi 17 janvier qu’un incendie s’est déclaré dans la matinée, entraînant l’explosion de trois camions-citernes de pétrole dans ICAD 3, Mussafah, près des réservoirs de stockage d’ADNOC.

L’incident a fait trois morts, rapporte la même source. Il s’agit d’un Pakistanais et deux Indiens. Par ailleurs, un «incendie mineur» s’est produit dans une zone de construction de l’aéroport international d’Abu Dhabi, a indiqué le communiqué, ajoutant qu’une enquête préliminaire a permis de découvrir des objets qui pourraient être des drones dans ces deux endroits.

Les autorités compétentes ont lancé une enquête approfondie sur la cause de l’incendie et les circonstances qui l’entourent. Toutefois, les deux accidents n’ont pas causé de dommages importants, précise le communiqué.

Les rebelles yéménites houthis revendiquent l’attaque

L’attaque a été revendiquée par les rebelles yéménites houthis plus tard dans la soirée.

«Les forces armées (des Houthis) ont mené une opération militaire qualitative et réussie dans le cadre d’une opération baptisée Ouragan du Yémen», a affirmé leur porte-parole, Yahya Saree, dans un communiqué diffusé sur leur chaîne, Al-Massira. «Nombre de sites et installations émiraties importantes et sensibles» ont été ciblés à l’aide de missiles balistiques et de drones, d’après lui.

Les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient à plusieurs reprises revendiqué des attaques de missiles et de drones au-delà de la frontière du Yémen, visant principalement des régions d’Arabie saoudite mais aussi des Émirats arabes unis, ce que les autorités émiraties ont précédemment démenti.

Anwar Gargash, un haut diplomate émirati, a condamné ce qu’il a appelé «l’attaque pécheresse des Houthis» dans un message lundi sur Twitter, dans une rare reconnaissance émiratie d’une attaque des Houthis contre le pays.

En septembre 2019, des frappes de drones revendiquées par les Houthis ont gravement endommagé des installations pétrolières saoudiennes d’Aramco, interrompant la moitié de la production du royaume pendant plusieurs jours.

Une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a déclaré lundi avoir intercepté plusieurs drones lancés vers l’Arabie saoudite après les attaques contre les EAU.

Les attaques de lundi – menées à près de 1.300 km du territoire contrôlé par les Houthis – sont le dernier signe en date de la manière dont la guerre, qui a tué des dizaines de milliers de personnes depuis son début il y a sept ans et provoqué l’une des pires crises humanitaires au monde, continue de déstabiliser la région du golfe. Elle a également montré que les Houthis maîtrisent de mieux en mieux les drones armés, dont on pense qu’ils sont fournis par l’Iran, écrit le Washington Post.

Le conflit au Yémen a commencé en 2014 après que les Houthis ont pris la capitale et évincé le gouvernement, et la violence s’est aggravée après l’intervention de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, dont font partie les Émirats arabes unis, dans les combats. La guerre a pris des éléments d’une bataille par procuration entre Téhéran et ses adversaires dans le Golfe, reflétant les tensions géopolitiques et sectaires de longue date entre l’Iran, une théocratie musulmane chiite, et les monarchies musulmanes sunnites à son ouest. Au cours des derniers mois, l’Iran a toutefois tenté d’améliorer ses relations avec des puissances régionales telles que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ce qui soulève des questions quant à cette attaque contre Abu Dhabi.

Nasraddin Amer, vice-ministre de l’information à Sanaa, la capitale yéménite, contrôlée par les Houthis, a confirmé que les forces rebelles avaient mené une attaque et a déclaré qu’elle avait été lancée en réponse à «l’escalade des EAU» à Shabwa et Marib, deux provinces contestées du Yémen. Les Émirats arabes unis ont soutenu les factions anti-Houthi dans cette guerre.

Volonté de négociation des Houthis ou démonstration de force des iraniens ?

Depuis un an, les combats se concentrent essentiellement dans la province centrale de Marib, qui abrite des infrastructures pétrolières et gazières essentielles contrôlées par le gouvernement internationalement reconnu, écrit le Washington post. L’avancée des Houthis sur Marib a provoqué une crise de de migrants et entravé les efforts internationaux visant à mettre fin à la guerre.

Plus récemment, les combats ont repris dans la province voisine de Shabwa. La semaine dernière, la brigade Giants, une force yéménite soutenue par les Émirats arabes unis, aurait annoncé qu’elle avait arraché le contrôle de Shabwa aux Houthis.

Dans ce contexte explosif, croit le Washington post, l’attaque conter Abu Dhabi constituerait un «signal» ou une «volonté de négociation» de la part des Houthis, citant Abdulghani al-Iryani, chercheur principal au Centre d’études stratégiques de Sanaa.

La réaction des Emiratis déterminera si cela entraînera une escalade majeure dans la guerre, ajoute la même source. Mais il est certain que MBZ ripostera par de lourdes frappes aériennes sur Sanaa.

Toutefois, le policy Director du think tank «United Against Nuclear Iran», Jason Brodsky, nous informe que cette attaque a une dimension locale et internationale. Locale, car elle intervient suite à la percée d’Abu Dhabi dans les localités de Marib-Shabwa et Internationale car elle profite à Téhéran, qui démontre ainsi son influence sur les centres économiques régionaux au moment que les négociations de Vienne se poursuivent.

Pour illustrer ses propos, Brodsky a retweeté une caricature menaçante, publiée dimanche par les Corps des Gardiens de la révolution islamique, montrant un compte à rebours d’un projectile vers Abu Dhabi.

Efficacité énergétique : TAQA introduit une technologie de pointe au Maroc, une première mondiale

C’est en marge du 12e Sommet mondial sur les énergies du futur (WFES), qui s’est tenu cette semaine à Abu Dhabi, que le géant émirati TAQA Global, présent au maroc à travers sa filiale Taqa Morocco (JLEC), a signé un partenariat industriel avec une start-up suisse LakeDiamond, qui détient une technologie unique en son genre exploitant les caractéristiques conductrices de la chaleur du diamant pour transférer de l’énergie de manière plus efficace et sans fil. Le premier déploiement de cette technologie sera effectué au Maroc.

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La politique américaine fait peur aux Arabes : Trump tire sur tout le monde, Bolton l’inconditionnel d’Israël et Pompeo…le pompier!

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Avec un Président aussi intempestif et aussi versatile que Donald Trump, les grands manitous de l’administration américaine doivent toujours jouer aux sapeurs pompiers. Cette fois encore, les proches de Donald Trump doivent essayer de tirer les marrons du feu avant qu’elles ne crament. Et pour cause, le 19 décembre dernier, Trump avait annoncé que les troupes américaines allaient se retirer de la Syrie. Une déclaration qui a jeté un voile d’ombre sur les intentions américaines dans la région, même si Trump s’est rattrapé par la suite sur Twitter en disant que ce retrait se fera « à un rythme adapté ». Devant le caractère imprévisible du président Trump la machine diplomatique américaine se déploie pour clarifier les intentions des Etats-Unis dans la région. Les pays du Moyen-Orient doivent désormais composer avec cette donne, quitte à en faire les frais par la suite. La tournée du Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo au Moyen-Orient et de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a pour but justement de mettre fin aux inquiétudes suscitées par les sorties de Trump et de rassurer les alliés de Washington dans cette région du monde en effervescence.

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Le Maroc se dotera d’une media City avec l’aide des Emirats arabes unis

La visite au Maroc du ministre d’Etat et président du Conseil national supérieur de l’audiovisuel émirati, Soltane Ben Ahmed Al-Jaber a été l’occasion pour les deux parties de prospecter de nouvelles pistes de coopération et de raffermir celle qui existe déjà entre eux. Et c’est dans le but de renforcer la coopération entre Rabat et Abu Dhabi dans les domaines de la presse écrite, de l’audiovisuel, de la formation et des droits d’auteurs qu’un protocole de coopération a été paraphé le 25 décembre par Mohamed El Aaraj, ministre de la Culture et de la Communication et Soltane Ben Ahmed Al-Jaber, ministre d’Etat et président du Conseil national des médias aux Emirats. Marocains et émiratis ont été unanimes à dire que le texte, en tant que produit phare des médias, a beaucoup reculé et que le journalisme sera dans le futur essentiellement digital et multimédia.

Lors de cette rencontre, le ministre de la Culture et de la Communication, tout en louant l’excellence des relations bilatérales, a révélé qu’il « existe une forte volonté de soutenir la coopération en matière de développement des offres des médias audiovisuels destinés à réaliser le pluralisme, tout en prenant en considération les défis associés aux technologies numériques ».

De son côté, Soltane Ben Ahmed Al-Jaber a mis en relief la qualité des relations « stratégiques » bilatérales. Il a ajouté que le secteur des médias est un secteur vital et que les deux pays sont animés par la volonté de structurer leur coopération institutionnelle en instituant un échange régulier entre les administrations d’une part et entre les professionnels du secteur audiovisuel d’autre part via les instituts de formation. « Nous voulons bénéficier de l’expérience marocaine dans ce domaine et à ce que le Maroc puisse bénéficier de notre expérience, d’autant plus que le Royaume dispose de médias de qualité », a assuré le ministre d’Etat émirati.

Le même jour, le siège de l’agence officielle MAP a abrité une rencontre entre Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de la MAP et Mohamed Gualal Al-Rayssi, directeur exécutif de l’agence de presse émiratie, WAM. La partie émiratie a manifesté sa disposition à aider la MAP dans la réalisation d’une Media City au Maroc. Les Emirats ont acquis au fil des ans une solide expérience dans le domaine et comptent actuellement six Media City.

Les discussions entre les deux responsables ont également porté sur la coopération dans le domaine du développement de produits multimédias. Les deux responsables ont été unanimes à dire que le texte, en tant que produit phare des agences, a beaucoup reculé et que le journalisme d’agence sera dans le futur essentiellement digital et multimédia (TV, audio, photo, infographie). Pour en prendre acte, les deux agences ont décidé d’élargir le périmètre de leur coopération (accord de 2011) à toute la panoplie de produits digitaux mis à la disposition de leurs clients. La MAP et la WAM ont convenu d’échanger leurs expertises dans le domaine des médias digitaux, de la formation et de couverture des grands évènements qui ont lieu soit au Maroc, soit aux Emirats. Les Emirats qui ont célébré au début de ce mois, le 47ème anniversaire de leur Journée nationale entretiennent des relations distinguées avec le Maroc. Hissées ces dernières années au niveau de partenariat stratégique, ces liens sont en constante amélioration.

Table ronde de Genève et sommet du G5-Sahel de Nouakchott, ou l’hypocrisie de la communauté internationale

Alors que se tenait à Genève une table ronde sur le Sahara, réunissant pour la première fois les pays impliqués dans le dossier du Sahara, le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, en plus du front séparatiste du polisario, se tenait au même moment à Nouakchott, une autre réunion, non moins importante, celle des cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) qui coordonnent leur action en matière de développement et de sécurité au sein du G5 Sahel. Deux rendez-vous qui concernent la même région et les mêmes défis mais face à deux positions, deux dynamiques et intérêts diamétralement opposés de la “communauté internationale”. D’une part la France et l’Allemagne, qui s’engagent financièrement et diplomatiquement au sein du G5-Sahel, avec un échéancier précis et un rythme soutenu et, d’autre part, les mêmes pays qui se contentent de commenter l’ambiance et l’atmosphère “sereine” de la réunion de Genève. Ces pays agissent comme s’il n’était pas question de la même zone géographique et comme si le Sahara marocain était imperméable aux menaces qui planent sur la région en termes de sécurité, d’immigration illégale, de banditisme et de crimes transfrontaliers.

Pourtant, la résolution 2440 adoptée le 31 octobre 2018 par le Conseil de sécurité des Nations unies était on ne peut claire en considérant que «la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région

« Ambiance » vs « Programme d’investissement prioritaire »

Dans un communiqué publié le vendredi 7 décembre 2018, par le ministère français des Affaires étrangères, Paris a salué la tenue de la table ronde sur le Sahara, réitérant «son plein soutien» aux efforts des Nations unies en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement agréée au sujet de cette question. Alliée et amie du Maroc, la France, qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, n’a pas exprimé de position claire sur la marocanité du Sahara. Utilisant un vocabulaire diplomatique policé, frôlant parfois la langue de bois, Paris cherche souvent à épargner Alger, évitant d’irriter son ancien département colonial, tout en cédant aux caprices du polisario, à l’image de la ligne éditoriale de médias relevant pourtant du Quai d’Orsay.

Paradoxalement, le premier sommet exceptionnel des bailleurs de fonds du G5-Sahel, a bénéficié d’une dynamique autre. Son promoteur, Emmanuel Macron, a usé de toute son influence pour réunir à Nouakchott plusieurs bailleurs de fonds, principalement de Riyadh et d’Abu Dhabi. Le Président y tenait tellement qu’il a envoyé son ministre des Affaires étrangères, malgré un contexte interne rendu difficile avec le mouvement des Gilets jaunes.

Et contrairement à la « Table Ronde de Genève » où la communauté internationale cherchait uniquement le dégel, Paris et Berlin ont voulu des réalisations concrètes. A titre d’exemple, le montant des sommes réunies a largement dépassé les propres espérances du Président français. Un programme d’urgence de 260 millions d’euros  destiné au secteur de l’hydraulique, à la gestion des conflits intercommunautaires et à la sécurité intérieure, a été validé et adopté. La première phase de ce programme cibleront les régions du nord du Burkina Faso, du centre du Mali, des Hodh en Mauritanie, de Tillabéri au Niger et de Kanem au Tchad.

Même le Maroc, malgré ses ressources limitées, mais fort de son expertise, s’est mobilisé pour cette cause et a promis une aide financière substantielle et un accompagnement technique aux pays du G5 :

Entraînement militaire et coopération dans le renseignement

Pour faire face au retour des groupes terroristes, chassés du nord du Mali puis redéployés au centre du pays, ainsi qu’au Burkina et au Niger, attisant le feu des conflits intercommunautaires, le Maroc s’est proposé d’assurer l’entraînement des cadres militaires des pays concernés dans les académies et écoles du royaume, et la coopération pour le renforcement des capacités des pays du Sahel dans le renseignement et l’intelligence.

Transfert du savoir-faire marocain : Electrification, énergie renouvelable, agriculture et gestion des ressources hydriques

Le Maroc, qui était représenté par le chef de Gouvernement, Saad Eddine El Otmani, épaulé par le patron des services du renseignement extérieur, Mohamed Yassine Mansouri, a annoncé sa contribution au Programme d’investissement prioritaire, en réalisant des projets d’électrification des zones rurales frontalières par MASEN. Rabat contribuera également dans le cadre du projet « Desert to power » au déploiement de projets d’énergies renouvelables intégrées. Dans le domaine agricole, le Maroc accompagnera les jeunes exploitants agricoles et leur fournira une assistance pour la gestion intégrée des ressources en eau ainsi qu’un appui technique pour l’amélioration de la santé animale.

Pour le dossier Sahara : Débrouillez-vous !

Le dossier du Sahara s’enlise dans un contexte régional explosif, où les groupes terroristes de tous bords prennent place, fuyant les autres terrains de combat, Irak, Syrie, Libye, Yémen, Afrique centrale, et où la communauté internationale laisse fleurir un groupe armé appelé le Polisario qui, dans sa déchéance, est capable de pactiser avec le diable. Les ambitions iraniennes dévoilées, preuves à l’appui, au grand jour par le Maroc à la «communauté internationale» confirment cette crainte. Quand Téhéran, à travers les cadres du Hezbollah, décide de s’incruster dans le conflit du Sahara, en proposant ses services à un groupe séparatiste armé, aux frontières du Sahel, c’est toute la région qui est menacée. L’Algérie elle-même aurait, selon nos informations, déclenché l’état d’alerte après l’annonce de cette brèche aux frontières de son territoire.

Et pendant que le Maroc s’impatiente sans perdre le cap, en investissant toute son énergie pour trouver une solution politique à ce conflit artificiel, améliorer les conditions de vie des populations des provinces du sud et défendre, souverainement et jusqu’au bout, son intégrité territoriale, Paris préfère garder la pression sur Rabat, son allié historique, et aller chasser dans d’autres territoires, tout en sécurisant ses intérêts énergétiques et miniers en Algérie, au Niger et surtout en Iran.

La mort de Ali Abdallah Saleh fragilise l’axe MBS/MBZ

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Moins de quarante-huit heures après l’annonce de son ralliement à l’Arabie saoudite et la rupture avec les rebelles houthis, l’ex-président yéménite a été tué ce lundi dans une attaque de son convoi blindé qui le transportait à la ville de Ma’rib. En tendant la main à Ryad, Ali Abdallah Saleh a payé cash ce que ses opposants et alliés de la veille appellent une «félonie».

Depuis samedi, jour où l’ex-président yéménite a proposé à la Coalition arabe, qu’il combattait depuis plus de deux ans aux côtés des houthis, de «tourner la page», l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont euphoriques, jubilant pour cette «grande prise». Pour Riyad et Abu Dhabi, le ralliement de Ali Abdallah Saleh signifiait un coup dur pour les rebelles houthis et leur supposé allié iranien.

Les saoudiens et émiratis avaient ouvert ces derniers mois plusieurs canaux de discussion avec le président déchu notamment à travers son propre fils, Ahmed Ali Abdallah Saleh. Ce dernier, ambassadeur du Yémen aux Emirats arabes unis de 2013 à 2015, avait été limogé par Abdrabbo Mansour Hadi, homme des saoudiens et nouveau président de la République du Yémen.

Ambitieux, Ahmed Ali Abdallah Saleh, 43 ans, qui réside toujours à Abu Dhabi, comptait sur le ralliement de son père à la Coalition arabe pour retrouver la tête de la Garde républicaine yéménite qu’il dirigeait d’une main de fer avant le déclenchement de la Guerre civile dans son pays.

Avec la mort de Ali Abdallah Salah, c’est toute la chaîne de commandement de la faction des Salah, emmenée par le Congrès général du peuple, qui est aujourd’hui réduite à néant. Car tout reposait sur le défunt président de 75 ans.

Mais qui avait intérêt à voir le président déchu éliminé de la scène d’une manière aussi violente ? Il y a tout d’abord les houthis qu’il a trahis quarante-huit heures auparavant. Il y a aussi ses propres combattants dont une large frange ne veut pas s’allier à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Mais il y a également une partie du pouvoir saoudien qui ne désirait nullement voir ressusciter les démons d’un Ali Abdallah Saleh qui n’en savait que trop sur les Al-Saoud. Le crime profite donc à plusieurs acteurs mais il est certain qu’il mènera la région vers l’inconnu.

L’axe composé des hommes forts d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, Mohammed Ben Salmane Ben Abdelaziz et Mohammed Ben Zayd Al-Nahyane, qui cherche à gagner la guerre au Yémen par le K.O. se trouve aujourd’hui dans une impasse : 1) Les Nations unies et plusieurs puissances mondiales les incitent à trouver une issue au drame humanitaire qui se déroule au Yémen au vu et au su de la Communauté internationale ; 2) Ils viennent de perdre en Ali Abdallah Saleh l’acteur central qui allait renforcer considérablement le front de la Coalition arabe ; 3) A la veille du sommet du CCG prévu au Koweït, et que Riyad et Abu Dhabi considéraient comme une formalité avec l’éventualité de le boycotter à cause de la présence confirmée du Qatar, MBZ et MBS sont tenus aujourd’hui de revoir leurs cartes au risque de voir Doha, appuyée par l’Iran, reprendre de l’influence dans le dossier yéménite.

La tentative des houthis de frapper Abu Dhabi par un missile balistique Cruise, après celle, le mois dernier, d’atteindre Riyad, qui avait réellement secoué les capitales arabes et les chancelleries occidentales qui y sont représentées, vient profondément reconsidérer l’équilibre militaire et géopolitique et le jeu des alliances de toute la région. Il y va certainement aussi de l’avenir même de la Coalition arabe dont la mission et les objectifs sont voués à être repensés de fond en comble.

Vidéo : Macron adresse un message à la jeunesse arabe depuis Abu Dhabi

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Après s’être adressé aux chefs d’Etats arabes, invités à l’inauguration du Louvre Abu Dhabi, dans un discours sur l’islam et le combat de la langue et de l’art contre l’obscurantisme, Emmanuel Macron a profité d’un interview avec la chaîne britannique Sky News Arabia, qui émet depuis Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis, pour adresser un message à la jeunesse arabe.


Pour Emmanuel Macron la jeunesse arabe n’aurait que 2 choix : céder aux sirènes de la peur et du repli et vivre toute une vie de conflits ou bien  prendre le chemin du savoir, de tolérance et de l’ouverture vers les autres religions.

« Cette jeunesse, elle a un choix simple, celui de céder aux sirènes de la peur du repli d’un passé qu’il n’a jamais été, de la haine de l’autre et de se déchirer et de vivre peut-être toute une vie de conflit en pensant dominer les autres les exclure, en pensant qu’elle a une part de vérité […] Alors réussissez votre temps, alors apprenez, allez vers l’école, l’éducation, l’enseignement supérieur, la recherche, soyez la terre de l’excellence, des humanités, de l’apprentissage, de la science, de l’innovation, c’est par le savoir que vous trouverez votre place dans le monde et soyez la terre de la tolérance et du pluralisme, donnez une place à chacun, soyez une terre d’accueil qui redonne ses lettres de noblesse à l’Islam à la face du monde, faites de l’islam qui est né dans la région une religion de tolérance et d’accueil. Sachez refaire réexister l’islam aux côtés du judaïsme, du christianisme, faites de ces terres, des terres de réussite où chacun aura sa place » a conseillé le Président français.

LE1

Le Roi Mohammed VI est arrivé à Abu Dhabi première étape de sa tournée

Le Roi Mohammed VI, est arrivé mardi à Abu Dhabi, pour une visite d’amitié et de travail aux Emirats Arabes Unis. Le souverain assistera à l’inauguration du musée de Louvre à Abu Dhabi aux côtés du président français Emmanuel Macron.


que Dieu L’assiste,

A Sa descente d’avion à l’aéroport international d’Abu Dhabi, le Roi Mohammed VI accompagné du Prince Moulay Ismaïl et de ses Conseillers, Fouad Ali El Himma, Yasser Znagui et Abdellatif Menouni, a été accueilli par Cheikh Hamdane Ben Zayed Al-Nahyane, représentant du gouverneur de la région de “Al Dhafra”.

La délégation officielle comprend également le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj et le président de la Fondation nationale des Musées, Mehdi Qotbi.

LE1 avec MAP

Le général Hamidou Laânigri peaufine ses Mémoires

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Après avoir été durant des décennies un des hommes les plus puissants de l’Armée marocaine et des services secrets du royaume, et après avoir loyalement servi à la tête de la DST puis à la Direction générale de la sûreté nationale, on l’avait cru fini un certain jour de septembre 2006 lorsqu’il a été débarqué de son piédestal de la Police pour être nommé Inspecteur général des Forces auxiliaires. Mais ce militaire discipliné et aux nerfs d’acier a su renaître de ses cendres en faisant de son nouveau corps un corps moderne pour lequel il aspirait au meilleur. Mais tout s’arrêta net le 5 septembre 2011 quand il est victime d’un grave accident de voiture sur l’autoroute Marrakech-Casablanca alors qu’il se rendait à Rabat pour assister aux obsèques de la princesse Lalla Aïcha. Aujourd’hui, très affaibli et traînant de lourdes séquelles physiques, il serait sur le point de publier ses Mémoires pour y relater sa longue et riche expérience militaire, diplomatique, sécuritaire et de renseignement. Un témoignage pour l’Histoire.

Mais qui est cet homme qui fait éveiller tant de fantasmes ? Le grand public ne l’a connu réellement qu’après sa nomination à la tête de la DST en 1999 ; il a pourtant à son actif plus de trois décennies de faits d’armes. Quand le 30 septembre 1999 Hamidou Laânigri est nommé à la tête du service du contre-espionnage marocain, le puissant ministre de l’Intérieur, Driss Basri est au crépuscule de son pouvoir. Laânigri, pétillant d’énergie, est pour la première fois de sa carrière exposé aux lumières de la notoriété, lui qui a toujours travaillé dans l’ombre.

Envié, parfois haï, mal-aimé, craint, incompris, le général Laânigri ne fait jamais son travail à moitié. Issu de la mythique Ecole d’Ahermoumou, c’est un soldat qui sait et peut faire face à toute épreuve.

En effet, avant d’atterrir dans le contre-espionnage, le général Hamidou Laânigri venait tout droit du monde de l’espionnage proprement dit, à savoir la Direction générale des Etudes et de la Documentation dirigée à l’époque par le Général Abdelhaq Kadiri dont il était le numéro 2 depuis 1989.

Laânigri le diplomate

Rappelé précipitamment des Emirats Arabes Unis où il a passé plus de 10 ans auprès du Cheikh Zayed Ben Soltane Al-Nahyane, dont il était devenu le «conseiller à la sécurité», il pensait réintégrer la gendarmerie royale, son corps d’origine. Mais le destin en a voulu autrement : il est affecté à la DGED en qualité de directeur adjoint et principal collaborateur du général Abdelhaq Kadiri dont il gagne assez vite la confiance.

Durant les belles années à Abu Dhabi, Laânigri devient un interlocuteur privilégié des services secrets occidentaux et à leur tête la CIA. Il mettra ainsi à profit son riche carnet d’adresses américain pour mener à bien sa mission à la tête de la DST.

Ascension fulgurante

Issu d’une famille modeste de Meknès, Hamidou Laânigri est, tout d’abord, lauréat de l’Ecole des sous-officiers d’Ahermoumou au tout début de l’Indépendance du Maroc. Il est ensuite élève officier de l’Académie militaire de Meknès dont il sort sous-lieutenant. Et c’est grâce au général Driss Benomar que Hamidou Laânigri pourra intégrer la gendarmerie royale dans les rangs de laquelle il fera une brillante carrière. De Tanger à Casablanca en passant par Oujda et Kénitra, il est presque de tous les événements majeurs qu’a connus le Maroc dans son histoire contemporaine. Il est aussi un témoin privilégié des deux putschs avortés contre le Roi Hassan II en 1971 et 1972. Suite au premier coup d’Etat (Skhirat) il est présent durant les interrogatoires de plusieurs des cadets incriminés. Et une année après, suite à l’attaque manquée contre le Boeing royal, il est là, présent, sous les ordres du général Haj Abdessalam Negra quand celui-ci a reçu les instructions d’encercler la base aérienne de Kénitra pour arrêter les présumés putschistes.

En 1973, il se retrouve au cœur des événements dits de Moulay Bouazza sous les ordres du Colonel Hammou Arzaz beau-frère des généraux Ahmed Dlimi et Abdeslam Sefrioui. Sa rigueur et son ambition tapent à l’œil de Hassan II qui le placera désormais sous la coupe de Hosni Benslimane nouvellement nommé Commandant de la Gendarmerie royale. Benslimane, et après la Marche Verte en 1975, enverra Laânigri à l’étranger peaufiner sa formation, avant de lui confier, à son retour en 1977, le prestigieux commandement de la gendarmerie royale de Casablanca, du temps de Moulay Mustapha Belarbi Alaoui.

La campagne du Katanga

Et quand, la même année, l’Occident décide d’intervenir au Zaïre aux côtés de Mobutu Sésésékou dans la guerre du Katanga contre des rebelles angolais prosoviétiques, le Maroc envoie également un contingent : le colonel Hamidou Laânigri est du voyage. Il y reste deux ans durant lesquelles il a laissé les marques d’un soldat courageux, intelligent et d’un tempérament de fer. Sans même pouvoir défaire ses bagages à son retour au pays en 1979, que Hassan II lui ouvre la porte de la gloire. A cette époque où la Révolution Islamique Iranienne faisait peur aux Monarchies pétrolières du Golfe, le Cheikh Zayed Ben Soltane Al Nahyane président des Emirats Arabes Unis avait un besoin urgent d’un conseiller militaire. Hassan II lui proposa Laânigri. Cette expérience, qui a duré 10 ans, a permis au général d’étoffer son carnet d’adresses et, surtout, de renforcer sa maîtrise des arcanes diplomatiques, le sens de l’étiquette et de la bienséance loin de la rigidité de l’armée.

Années DGED, DST et DGSN

Le tremplin est ainsi tout trouvé pour mixer armée et diplomatie : le renseignement. Nommé en 1989 en qualité de numéro 2 de la DGED, il demeure, pendant près de 10 ans, le dynamo incontestable de ce service hautement stratégique dont il va maîtriser tous les rouages et les arcanes pour en devenir, réellement, la vraie tête pensante et gagner définitivement le cœur du Général Abdelhaq Kadiri qui en fait son poulain. Raison pour laquelle, au crépuscule de Driss Basri en 1999, Laânigri est tout à fait l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour hériter du service de contre-espionnage dirigé d’une main de fer, et sans partage, par Basri.

Le général Laânigri est nommé en 17 juillet 2003 à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale. Une consécration. ». Il lance les Groupes urbains de sécurité, les postes de proximité et les unités mobiles. Un organisme central de lutte contre les stupéfiants est mis également en place.

Moins de trois ans après sa nomination à la tête de la police, le général Laânigri ne paraissait plus en phase avec les nouvelles orientations voulues pour le secteur. Il est tout naturellement déchargé de ses fonctions le 13 septembre 2006 pour être nommé Inspecteur général des Forces auxiliaires, fonction créée sur mesure pour ce général de Division hors-pair.

Super-Mokhazni

Ce corps fait partie des six armes du Royaume et dispose de la même importance stratégique que la gendarmerie royale, l’armée de l’air, la marine royale, l’armée de terre, et la garde royale. Cette véritable « petite armée » fonctionne en temps de paix comme des policiers, et en période de crise comme appui et support des Forces Armées Royales.

A la tête d’une armada de plus de vingt mille hommes composés essentiellement (en plus du Makhzen administratif et de la Garde municipale des préfectures et provinces de la région sud du royaume) de plusieurs Makhzen mobiles armés de MAS 36, de AK-47 et de FN MAG, et montés sur des engins blindés de type UR 416, et des Panhard AML 60, le général est fier de ses unités.

Et comme d’habitude, le général n’a pas lésiné sur les moyens en dotant les Forces auxiliaires d’outils modernes de communication et de transport, sans oublier un grand effort fourni au niveau des salaires des Mokhaznis qui ont été sensiblement revus à la hausse.

Il a en outre restructuré son Etat-major en créant un département du renseignement à l’instar de celui existant au sein de la police et de la gendarmerie et développé une chaîne chargée de la surveillance des frontières, maritimes et terrestres, sur des milliers de kilomètres.

Dans ses Mémoires, peut-être le général choisira-t-il de revenir sur tous ces événements phares de sa riche carrière ou, au contraire, nous surprendra-t-il par des faits tenus secrets jusqu’à ce jour et que l’on a hâte de découvrir.

Abdellah El Hattach