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Programme de privatisation : La dream Team de Mohammed VI

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Le roi Mohammed VI a choisi la dream team qui a va être en charge de la mise en oeuvre du programme de privatisation annoncé en 2018. Une dream team composée de femmes et d’hommes qui ont tous un point commun : la discrétion et le sérieux. S’agit-il d’un signal aux différents responsables réputés pour leur médiocrité et leur incompétence à la veille d’un séisme politique salutaire ?

Le gouvernement a encore quelques mois pour céder une partie ou la totalité de ses parts dans certains établissements publics. La liste n’est pas encore dévoilée, mais les spéculations vont bon train. Cela devrait donner une dynamique au marché surtout que l’Etat table sur des recettes de l’ordre de 5 milliards de DH pour son budget général. Tout en œuvrant à réduire le déficit du budget qui atteint 3,7% du PIB, l’Etat cherche à entamer sa gérer son portefeuille autrement en cédant des parts ou en transformant des EEP en sociétés anonymes.

Pour mener à bien ce programme de privatisation deux instances ont vu le jour : «La Commission des transferts» et «la Commission d’évaluation». La composition de leurs membres, nommés par le DahirN° : 1.19.77, a été publiée sur le bulletin officiel du 29 avril 2019.

La commission des transferts est composée des personnalités suivantes :

  • Zouhair Chorfi : Secrétaire Général au ministère de l’Économie et des Finances.
  • Mohammed Sadiqi : Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime
  • Khalid Safir : Wali Directeur Général des Collectivités Locales
  • Mounia Boucetta : Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères du Maroc
  • Fouzia Zaâboul : Directeur du Trésor au sein du ministère de l’Economie et des Finances.

Quant à la commission d’évaluation, elle sera composé de :

  • Abdellatif Jouahri, président ;
  • Ahmed Reda Chami, vice-président ;
  • Mohamed Amine Benhalima : Administrateur indépendant de Jet Contractor ;
  • Hassan Boubrik : Président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) ;
  • Amina Benkhadra : Directrice générale de L’Office National des Hydrocarbures et des Mines ;
  • Ghizlane Guedira : Directeur Exécutif Finance et Contrôle de Gestion du Groupe OCP;
  • Dayae Oudghiri : Membre du Directoire de Masen, en charge de la direction stratégique essentielle et développement des affaires.

Une nouvelle stratégie de l’Etat en la matière

L’adoption par le Parlement du projet de loi 91.18 sur les privatisations n’a pas toujours signifié leur vente effective. Certaines sont sur la liste depuis des années. Cette année, plusieurs établissements sont concernés dont certains emblématiques comme l’hôtel La Mamounia à Marrakech. Plusieurs noms circulent comme Maroc Telecom, Marsa Maroc, La Centrale de Tahaddart et certaines sociétés cotées en bourse. Quels seront les établissements ou entreprises publics (EEP) que l’Etat va céder totalement ou partiellement ? La réponse viendra dans les prochains mois. L’Etat avait, depuis 2008, ralenti le rythme des opérations de cession. En juillet 2016, il a cédé 40% du capital de Marsa Maroc, qui a été introduite en bourse après sa transformation en société anonyme. L’opération avait permis à l’Etat d’encaisser 1,9 milliard de DH.

Quand la cour des comptes épingle la gouvernance des EEP

La réactivation du programme des privatisations par la Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation (DEPP) intervient dans un contexte marqué par la publication du rapport de la Cour des comptes sur les EEP qui avait adressé de sévères critiques à leur gouvernance. La cour avait déploré que « certaines entreprises inscrites depuis plusieurs années sur la liste des sociétés privatisables ne sont pas encore transférées au secteur privé, malgré le fait que leurs activités relèvent de la libre entreprise, comme Sonacos et Biopharma ».Conçu il y a près de trois décennies, le système actuel doit, selon la cour, être revisité dans le sens de l’assouplissement et de l’adaptation à l’environnement national et international. Le gouvernement en réactivant le programme des privatisations cherche à moderniser l’économie, à attirer les investissements directs étrangers et à dynamiser le marché des capitaux. En intégrant le processus de privatisation dans une méthodologie globale de la gestion active du portefeuille public, l’Etat espère « saisir les bonnes opportunités et réaliser les opérations de privatisation dans un court délai qui convient avec les capacités du marché et selon des conditions adaptées au contexte de chaque opération », indique un rapport de la DEPP. Depuis 1993, 51 entreprises et 26 hôtels ont été cédées, en partie ou en totalité, au secteur privé. A fin 2017, cela avait permis à l’Etat de percevoir plus de 103 milliards de DH.

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