Aujourd’hui: 30 mai 2023
Une semaine avant le voyage du Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, au Maroc, la télévision israélienne avait annoncé que Tel-Aviv espérait une avancée décisive dans la normalisation des relations avec Rabat dans les prochains jours.
Benjamin Netanyahu qui n’a pas réussi à caser une rencontre avec Pompeo à Londres en marge du 70ème sommet de l’Otan, a réussi à convaincre le responsable américain de retarder son voyage au Maroc d’un jour pour le voir au Portugal.
Netanyahu, rapporte la télévision israélienne, espérait faire de la rencontre avec le roi Mohammed VI un «véritable accomplissement diplomatique» afin de renforcer ses chances politiques avant la date butoir du 11 décembre accordée aux élus israéliens pour former un gouvernement.
Citant des sources marocaines, Channel 12 révèle que Mike Pompeo aurait proposé l’idée à Rabat. La partie marocaine aurait complètement refusée et aurait même déclinée toute discussion sur le sujet de la normalisation.
La même source pense que le Secrétaire d’Etat américain devait avoir une audience avec le roi Mohammed VI. Une réunion qui aurait été annulée, apparemment après que Mike Pompeo ait prolongé sa visite à Lisbonne pour rencontrer Netanyahu.
Le bureau de Netanyahu a qualifié l’information de la chaine israélienne de «mensonge».
Les responsables américains ont confirmé plus tôt dans la journée, que les pourparlers de normalisation attendus entre Pompeo et le roi Mohammed VI n’ont pas eu lieu.
«Ce n’était pas un sujet de discussion», a déclaré un haut responsable du département d’État lors d’un point de presse.
«Cela m’a paru être juste une énième fuite orchestrée par les israéliens pour leur propre enjeu». «Une fuite qui a coïncidé avec notre voyage, sauf que ça ne figurait pas sur notre agenda », a déclaré le diplomate.
Good meeting with #Morocco’s Head of Government @Elotmanisaad today. The U.S. has a great friend in Morocco and we look forward to improving our trade and finance cooperation as well as strengthening our development partnership to support Morocco's effort to grow its economy. pic.twitter.com/JtX4TaJAvX
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) December 5, 2019
Israël et Maroc n’ont pas de relations diplomatiques officielles, pourtant le Royaume qui abrite la plus grande communauté juive du monde arabe ( plus de 3 000 Juifs marocains), accueille officieusement des investisseurs et des touristes israéliens.
Par ailleurs, selon un rapport publié mardi par Axios, les accords de non-belligérance avec Israël, que le Maroc et de nombreux autres États arabes du Moyen-Orient ont signé sous l’influence des États-Unis, constituent une étape dans la normalisation des relations avec l’État hébreux.
عاش أمير المؤمنين مولاي جلالة الملك المعظم محمد السادس بن الحسن الثاني بن محمد الخامس بن السلطان يوسف بن الحسن الأول العلوي الهاشمي دام ظله الشريف
— إيدي كوهين אדי כהן 🇮🇱 (@EdyCohen) December 5, 2019
Lors de sa visite officielle au Maroc, le secrétaire d’Etat américain a rencontré son homologue marocain Nasser Bourita pour discuter de la «menace» posée par les tentatives de l’Iran «d’élargir son influence régionale», ainsi que des conflits en Libye et des troubles dans la région du Sahel, selon le communiqué du ministère des affaires étrangère du royaume.
Today, @SecPompeo met with #Morocco’s Foreign Minister Nasser Bourita to discuss opportunities to strengthen trade and investment ties between our nations. The Secretary also thanked Morocco for their efforts to promote regional stability and prevent violent extremism. pic.twitter.com/0vr9lSsBsb
— State Department Spokesperson (@StateDeptSpox) December 5, 2019
Le Maroc et les États-Unis entretiennent des relations tendues avec l’Iran depuis la révolution islamique de 1979. L’an dernier, Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec la république islamique, l’accusant d’envoyer des armes aux séparatistes du polisario via le Hezbollah.
A pleasure meeting #Morocco’s Foreign Minister Nasser Bourita again today to reaffirm the importance of our enduring partnership, which is expanding economic opportunity and increasing security for both our countries. pic.twitter.com/483GjQEkN5
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) December 5, 2019
«C’est l’une des rares réunions où nous n’avons pas évoqué l’Iran d’abord», a déclaré un responsable du département d’Etat aux journalistes à l’atterrissage de l’avion de Pompeo de retour à Washington.
«Ce sont les premiers à faire part de leurs préoccupations concernant le financement du terrorisme, la présence – ou l’influence – du Hezbollah et de l’Iran dans la région», a déclaré ce responsable, qualifiant le Maroc d' »assez belliciste ».
A pleasure meeting Director General Abdellatif Hammouchi today to reaffirm the importance of our counterterrorism and law enforcement cooperation. We value our partnership with #Morocco in the fight against terrorism and working together to advance peace and security. pic.twitter.com/ZDvlJ52KMc
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) December 5, 2019
Mike Pompeo, le plus haut responsable américain à s’être rendu au Maroc depuis l’élection du président Donald Trump, a déclaré avoir constaté des progrès lors de sa visite officielle d’une demi-journée.
«Nous entretenons d’excellentes relations entre nos deux pays», a déclaré Pompeo. «Nous rendons notre peuple plus sûr dans nos deux pays respectifs ».
Source : Time of Israel