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Miami: Mar-a-Lago, le P.C. avancé de Donald Trump

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L’aéroport international de Miami s’est transformé en quelques jours en une destination privilégiée et de choix de plusieurs dirigeants de ce monde. Après le premier ministre japonais, Shinzō Abe, le président chinois Xi Jinping et le roi du Maroc Mohammed VI, l’imposant aéroport situé à Miami-Dade County était également le théâtre, le weekend dernier, d’un intense ballet aérien d’aéronefs militaires en provenance d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, sans qu’aucune communication officielle n’ait précisé la nature de cette présence ni ses raisons, laissant fleurir moult rumeurs comme celles ayant accompagné la présence de Mohammed VI à Miami laissant croire à Jeune Afrique, à tort, que le souverain serait reçu par Donald Trump, alors qu’une telle rencontre n’a jamais été envisagée.

Le 6 avril dernier, alors qu’il dînait avec le président chinois Xi Jinping, arrivé en Floride pour un sommet avec le président américain, Donald Trump a, sans consultation du Congrès des États-Unis ou du Conseil de sécurité des Nations Unies, donné l’ordre à l’armée américaine de lancer des missiles de croisière sur une base aérienne syrienne en représailles à l’attaque chimique perpétrée par le régime de Bachar al-Assad contre des civils moins de 72 heures plus tôt.

D’habitude, et historiquement parlant, quand un président américain donne l’ordre pour procéder à une attaque militaire, il se trouve dans la Situation room, salle d’opérations se trouvant dans le sous-sol de la Maison Blanche, dédiée à la gestion des crises intérieures et extérieures et dotée de communications sécurisées.

Mais déclencher un acte de guerre depuis une retraite estivale en Floride nommée Mar-a-Lago, signifie que Donald Trump en a fait une sorte de P.C. avancé pour diriger les affaires politiques du pays et mener les actions militaires et de renseignement.

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Si cela crée un vrai souci logistique et de sécurité pour les équipes du Conseil de sécurité nationale, de la CIA, du Pentagone et des Conseillers du président, ce dernier ne veut pas déroger à la règle de passer ses longs week-ends en famille et en compagnie de ses amis dans sa luxueuse propriété de Mar-a-Lago, ce qui oblige ses staffs à maintenir un niveau d’alerte élevé et de carrément mettre en place un pont aérien avec Washington en cas de situation de force majeure.

Le week-end dernier, alors qu’une folle et fausse information du magazine français Jeune Afrique a induit tout le microcosme diplomatique national et international en erreur après l’avoir mis en effervescence durant des jours en annonçant une imminente rencontre entre Donald Trump et Mohammed VI, l’aéroport international de Miami connaissait un réel ballet aérien, civil et militaire, ce qui a probablement attisé l’intensité de la rumeur.

La présence dans l’extrémité du tarmac d’un Boeing 747 de la Saudi Arabian Airlines et de deux aéronefs militaires de transport de type C-130 appartenant aux Forces aériennes d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Royaume du Maroc et du Qatar, a suscité l’intérêt et la curiosité des observateurs sur place. S’agissait-il de la préparation de manœuvres conjointes ? Peut-être, mais pourquoi au moment de la présence du roi Mohammed VI et du président Trump dans la région ? Ou s’agissait-il d’une rencontre secrète tripartite entre hauts dignitaires militaires d’Arabie saoudite, des Etats-Unis et des Emirats arabes unis ?

En tout état de cause, la ville de Miami a vécu un week-end bouillonnant : d’une part, le magazine Jeune Afrique qui s’emmêle les pinceaux en annonçant une rencontre hypothétique alors que les canaux officiels du royaume n’en ont aucunement fait état et, d’autre part un mouvement militaire moyen-oriental très actif.

D’ailleurs, le dispositif militaire U.S. en charge de la sécurité de Donald Trump est désormais axé entre Washington et Mar-a-Lago. Et c’est justement dans cette propriété de Floride, transformée en Situation Room, que le président américain a rencontré le premier ministre nippon, Shinzō Abe, avec lequel il a été question du Japon en tant que «pilier de la paix et de la stabilité dans [sa] région» auquel Washington a promis une…«protection militaire».

 

LE1

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