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Louanges à Dieu de nous avoir béni par la démocratie en Israël

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Entre la B-Team, Bibi, Ben Zayed et Ben Salmane, d’une part et la Cowboy-Team, Trump, Putin, Soulaimani et Sissi d’autre part, nous pauvres peuples arabo-musulmans, nous avons perdu tout espoir d’un lendemain meilleur. Mais dans Sa Divine Bonté et Sa Sagesse Éternelle, Dieu a répondu à nos prières, non pas en avançant le jour du jugement dernier mais en perpétuant la pratique de la démocratie en Israël. Bibi perd son pari électoral et entraine avec lui le château de carte. La perspective du changement nous regagne et nous réchauffe le coeur et nous commençons de nouveau à envisager l’avenir. Louanges à Dieu.

Les prémices de la fin du cycle de la B-Team ont commencé à pointer à l’horizon, depuis au moins le mois de juin dernier. A l’approche du scrutin du 9 avril 2019, la fébrilité de Netanyahu, alias Bibi, était devenue criante. La justice israélienne, que Dieu la bénisse, s’approchait dangereusement de son cercle le plus proche et ses chances de former une majorité gouvernementale s’amenuisaient. L’appui incommensurable de Trump, qui va se donner tweets et âme pour déclarer Al-Quds capitale d’Israel, ne sera pas suffisant face à l’alliance Bleu-blanc, des trois anciens chefs d’état-major de l’armée israélienne qui s’est érigée en porte-voix des modérés. Même la sonde israélienne, Beresheet, va rater son atterrissage et s’éclatera sur le sol lunaire, deux jours seulement après les élections d’avril. Last but not least, son trophée tant attendu, le deal du siècle de Jared Kushner, va finalement buter sur une autre alliance encore plus puissante, l’alliance des commandeurs des croyants, le Pape François, le roi Mohammed VI et le roi Abdallah II.

Pendant ce temps là, l’autre membre de la B-Team, Ben Salmane, s’empêtrait dans une crise qui ne faisait, au fil du temps, que croître et embellir. Subitement, MBS se retrouve seul. Seul dans le marécage yéménite. Seul face au fantôme de Khashoggi. Seul face à son pire ennemie, l’Iran.

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La légende raconte que le défunt roi Abdallah, a laissé derrière lui, mille milliards de dollars, cash. Juste un peu moins de ce qu’a pompé Donald Trump en trois ans : en armement, en investissements dans les entreprises américaines et en relations publiques. MBS était prêt à tout leur donner, y compris la production pétrolière saoudienne des trente prochaines années. ( La valorisation d’Aramco incluant effectivement les réserves du sous-sol du pays). Mais la justice américaine que Dieu la bénisse aussi, ne l’entendait pas de cette oreille. Elle a maintenu la pression, en dépit du cash encaissé par son administration. Et ce ne sont pas les sujets qui manquaient, Khashoggi, la loi JASTA, droits de l’homme…

Le dernier du trio, Ben Zayed, s’est avéré être plus agile, plus machiavélique et mieux informé que son cousin saoudien. Il fait rapidement son bilan. 1) Guerre médiatique : perdue 2)Influence maritime dans le golfe persique : perdue 3) Guerre au Yemen : perdue 4) Croissance économique : perdue 5) Guerre en Libye : peu satisfaisante.

Il ne fallait pas plus que l’exfiltration de Haya bint al-Hussein, demi-soeur du roi Abdallah II et épouse ben Rachid Al Maktoum, gouverneur de Dubaï, Vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, et le classement du pays dans la liste noire des paradis fiscaux et des plateformes mondiales de blanchiment pour que les pragmatiques fils de Zayed opèrent un rétropédalage impressionnant. Les divergences entre MBZ et MBS deviennent publiques. La relance des relations diplomatiques et économiques avec Téhéran met en émois l’opinion saoudienne. Et les escarmouches par procuration entre factions, jadis alliées, se multiplient au sud d’Aden.

En un clin d’oeil, la B-Team décapitée de son leader Bibi, ne se supporte plus, ne se parle plus et n’arrive plus à trouver de cohérence entre les ambitions d’influence de Ben Zayed et la folie des grandeurs du porte-monnaie, MBS. L’impact sera immédiat et violent.

MBS et Al-Sissi seront les premiers à accuser le coup. Il vont être frappés, l’un après l’autre, chacun dans le coeur de son réacteur. Au premier, on paralysera la raison de son intronisation, Aramco. Au deuxième, on détruira le prétexte de sa montée au pouvoir, la légitimité populaire.

Ce sont là, deux évènements impressionnants, de part l’effet surprise qu’ils ont eu sur l’ensemble des populations arabo-musulmanes, et de part l’infinité des scénarios qui se présentent depuis, à l’humanité.

L’histoire s’écrit devant nous. Le Monde s’incline devant la résilience et la ténacité des gardiens de la révolution iranienne et méprise l’hypocrisie et l’animosité des daechiens sunnites. Netanyahu, demande un sauf-conduit à son président pour ne pas retrouver la cellule de son prédécesseur, Ehud Olmert, et ravale son égo face aux généraux du Bleu-blanc. Putin lit le coran et fait une leçon de théologie à MBS devant un Javad Zarif, gorge déployée. Erdogan, s’incline devant Rohani et lui offre le fruit sacré du paradis, la figue. Et puis Ben Ali qui se fait enterrer au cimetière sacré d’Al-baqui, aux côtés des compagnons du prophète promis au paradis et des martyres de la guerre de Badr.

Devant ces scènes bibliques, laissons tomber nos minables smartphones, prosternons-nous et adressons toutes nos louanges à l’Eternel, Dieu Miséricordieux et Compatissant, de nous avoir béni par la démocratie en Israël.

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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