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Fin des prolongations pour Abdellatif Jouahri, Ahmed Lahlimi et Badre Kanouni

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Le prochain Conseil des Ministres devrait apporter son lot de surprises. Outre, la nomination des secrétaires d’Etat qui devraient venir renforcer un gouvernement Akhannouch peu performant, des rumeurs perssistantes parlent d’une vague importante de changement qui toucherait le top management de plusieurs institutions publiques. Selon Assabah, en seraient concernés, entre autres, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib, Ahmed Lahlimi, Haut Commissaire au Plan et Badr Kannouni, président du directoire du groupe Al Omrane. Le ministère de l’Intérieur devrait connaitre également d’importants changements. Khalid Safir, l’un des plus brillants et des plus performants de la maison en serait la tête d’affiche.

Fin novembre, circulait sous le monteau, une liste de candidats aux postes de Secrétaires d’Etat auprès du gouvernement Aziz Akhannouch. Quelques noms étaient même cités sur des supports de presse. «Une tentative d’élimination de quelques profils», disait-on.

Selon les informations d’Assabah, Aziz Akhannouch aurait proposé une première liste au Cabinet Royal, qui lui a été retournée estampillée par un «niet catégorique». Une deuxième liste composée de six Secrétaires d’Etat aurait été quand à elle approuvée. L’hebdomadaire arabophone croit savoir que le Parti de l’Istiqlal devrait avoir la part du lion dans ces nominations, se considérant laisé, en tant que membre de la majorité gouvernementale dans la distribution des portefeuiles ministeriels.

Le ministère de l’Intérieur pour sa part se prépare à vivre un séisme au sein de son organigramme. On évoque le départ de Khalid Safir, qui serait appelé à d’autres fonctions en dehors de la maison de Laftit, et de son remplacement au poste de Wali, Directeur Général des Collectivités Locales, par Jelloul Samsseme. Ce dernier est Wali attaché à l’administration centrale du Ministère de l’Intérieur. Il avait fait les frais d’une colère royale en 2015, suite à une plainte d’un MRE. Assabah avait, fin 2020, sorti le même nom pour le même poste qualifiant le Wali Samsseme, d’«amnistié».

D’autres Walis et gouverneurs arrivés en âge légal de départ à la retraite ainsi que ceux n’ayant pas été satisfaisants, devraient céder leur place à de nouveaux visages.

Abdellatif Jouahri, Ahmed Lahlimi et Badre Kanouni enfin libérés

Les départs de ces hauts reponsables a toujours été d’actualité. Si Badre Kanouni s’y attendait en raison de ses 11 années passées à la tête du groupe Al Omrane, Abdellatif Jouahri et Ahmed Lahlimi de part leur stature était des «éternels». Ils jouissent d’une considération particulière dans l’appareil de l’Etat et assurent le rôle de tours de contrôle de la situation financière, économique et social du pays.

Programmée avant 2017, le remplacement du Wali Bank Al Mghrib aurait été retardé pour plusieurs raisons. Notemment, l’échec de Mohamed Boussaid a mené à bien la mise en place du nouveau régime de change et l’avénement de crises économiques successives. Abdellatif Jouahri a joué un rôle central depuis 2017 pour alerter, dénoncer et contenir les flux sortants importants de devises. Il a également occupé le payssage médiatique sur des sujets d’ordre économique et social à travers des points de presse devenues un rendez-vous incontrournable. Son indépendance envers les acteurs du secteur bancaire et envers l’excutif et le soutient du Souverain dont il joussiait lui donnait une forte crédibilité auprès du public.

L’autre mission que Abdellatif Jouahri a mené avec tact et fermeté et l’assainissement du passif de la banque d’Othmane Benjelloun. Voilà deux hommes qui se sont cotoyés durant plusieurs années qui devraient se retirer des affaires la même année.

A l’occasion de son discours d’ouverture de la 11 ème législature, le 8 octobre 2021, le Roi Mohammed VI a appelé à «une refonte substantielle du Haut-Commissariat au Plan dans la perspective d’en faire un mécanisme d’aide à la coordination stratégique des politiques de développement et d’accompagnement de la mise en œuvre du modèle de développement». Le rapport de Chakib Benmoussa présenté au Roi recommandait la création d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement. La décision du souverain a été de confier cette mission au HCP.

Contrairement à Abdellatif Jouahri, le Haut commissaire au plan qui fêtera ses 83 ans en mars prochain, Ahmed Lahlimi ne parlait que peu, par contre il publiait des rapports qui parlaient pour lui. Comme, Jouahri son indépendance à l’exécutif, il y tenait. D’ailleurs, il a toujours été la cible des critiques des plus virulentes sur ses prédictions qui vont souvent à l’encontre de l’agenda politique du gouvernement.

Le remplacement de ces deux hauts responsables est inévitable, toutefois auraient-ils la bonne relève ?

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