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Religion & Diplomatie

Le pape François en Irak en mars, une première historique

Le pape François se rendra en Irak du 5 au 8 mars, son premier voyage à l’étranger depuis le début de la pandémie et une première historique pour un souverain pontife, a annoncé lundi le Saint-Siège.

«Accueillant l’invitation de la République d’Irak et de l’Eglise catholique locale, le pape François effectuera un voyage apostolique dans ce pays du 5 au 8 mars 2021, visitant Bagdad, la plaine d’Ur liée à la mémoire d’Abraham, la ville d’Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive», a précisé le porte-parole du Vatican dans un communiqué.

Ce voyage inédit pour un pape «symbolise un message de paix pour l’Irak et pour toute la région», a réagi le ministère irakien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Avant la pandémie du coronavirus, le pape François avait exprimé clairement son désir de se rendre dans ce pays, dont il évoque régulièrement la population «martyrisée» par la guerre.

En recevant, les représentants des œuvres d’aide aux églises orientales en juin 2019, il avait exprimé sa «volonté» de se rendre en Irak en 2020. Le pape avait reçu au Vatican en janvier 2020 le président irakien Barham Salih.

Un nouveau souffle pour les instances représentatives des communautés juives du Maroc

Le roi Mohammed VI, commandeur des croyants, vient d’insuffler une nouvelle dynamique qui devrait donner un nouveau souffle aux instances représentatives des communautés israélites au Maroc. Après la nomination, le 13 avril dernier, de Yoshiyahu Pinto en tant que chef du Tribunal religieux, le souverain a ordonné l’organisation des élections des Instances représentatives des communautés juives, non-tenues depuis 1969, ainsi que le respect de la périodicité du renouvellement de ces instances.

Contrairement à ce qu’ont rapporté certains médias, Yoshiyahu Pinto a été nommé le 13 avril dernier, non pas Grand rabbin du Maroc, mais Av Beth Din, c’est-à-dire dirigeant du Tribunal religieux. Le Conseil des Communautés Israélites du Maroc (CCIM) a indiqué le 17 avril dernier que «Yoshiyahu Pinto ne sera pas grand rabbin, mais Av Beth Din, c’est-à-dire dirigeant du Tribunal religieux». Le Grand rabbin devrait être désigné prochainement a indiqué le CCIM. Le dernier Grand rabbin du Maroc, Aharon Monsonégo s’est éteint en août 2018 à l’âge de 90 ans. Ce dernier a motivé la création d’un Beth-Din maroc par la volonté de « différencier les responsabilités des chambres rabbiniques des tribunaux marocains, avec les autres tâches du rabbinat dont la cacherout (NDLR : alimentation prescrite pour les enfants juives selon la Bible hébraïque).

La nomination de Yoshiyahu Pinto a suscité plusieurs remarques en raison des controverses le concernant. En 2017, le nouveau Av Beth Din a purgé une peine de 1O mois dans les prisons israéliennes pour avoir offert un pot-de-vin de 200 000 dollars à un haut sécuritaire afin d’obtenir des informations sur une enquête le concernant, rapporte le site Yeshiva World. A la tête de plusieurs organisations caritatives et religieuses en Israël, il a également suscité l’intérêt du FBI américain qui a enquête sur lui en 2011.

Lancement du musée de la culture juive à Fès

Quelques jours après cette nomination, le Souverain, a donné Hautes instructions à Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur pour organiser les élections des Instances représentatives des communautés israélites marocaines, non-tenues depuis 1969, rapporte un communiqué du ministère de l’Intérieur. Le Souverain a également demandé au ministre de respecter dorénavant la « périodicité du renouvellement de ces instances conformément aux dispositions du Dahir du 7 mai 1945 relatif à la réorganisation des comités de communautés israélites ».

Le Roi Mohammed VI a lancé, lundi 15 avril 2019, les travaux de construction d’un musée de la culture juive.

Un cas d’école de la coexistence et de la tolérance

Cette initiative intervient peu de temps après le lancement par le Roi, le 15 avril dernier, du chantier de construction d’un musée de la culture juive au Maroc. Selon Serge Berdugo, Secrétaire général du Conseil des Communautés Israélites du Maroc (CCIM), cette initiative est d’une portée symbolique « absolument extraordinaire ». Et d’ajouter que la création de « ce lieu de mémoire, dans une ville berceau de la civilisation marocaine, où l’empreinte du judaïsme marocain a été des plus marquantes, montre le dessein du Souverain de voir que tous les courants qui ont irrigué la civilisation marocaine soient présents ». A travers ce musée, le Maroc montrera la coexistence pacifique entre juifs et musulmans, la vie de la communauté israélite durant des siècles et montrera la voie pour une « véritable tolérance sans aucune ambiguïté », comme l’a souligné le Souverain, pour les générations futures.

Le Maroc offre son aide au Pakistan pour la formation des Imams

L’ambassadeur du Maroc au Pakistan, Mohamed Karmoune, a rencontré mardi les ministres fédéraux de l’Information et de la Radiodiffusion, Fawad Ahmed Chaudhry, et des Affaires religieuses et de l’harmonie interconfessionnelle, Pir Noorul Haq Qadri. Il leur a exprimé la disposition du royaume à offrir son aide et assistance dans la formation des Imams et des prédicateurs des mosquées, rapporte l’Associated Press du Pakistan.


Les deux ministres se sont félicités de la proposition marocaine et ont réitéré leur intention d’approfondir davantage les relations fraternelles fortes qui reposent sur une foi commune et des similitudes culturelles.

Noor-ul-Haq Qadri a déclaré que l’Islam, religion de paix et d’harmonie, favorise la coexistence et préconise la modération.

Le ministre de l’Information a souligné de son côté la nécessité d’intensifier les échanges culturels et la coopération entre les deux pays, car cela servirait de catalyseur pour rapprocher davantage les pays frères et d’accroître les contacts entre les peuples.

Le diplomate marocain a également mis en relief la nécessité d’élargir la coopération entre les deux pays dans les domaines du commerce, de l’économie, de la culture et du tourisme religieux.

Décès du Khalife général des Tijanes: Omar Kabbaj remet et lit le message de condoléances du Roi


M. Omar Kabbaj, Conseiller du Roi Mohammed V I a remis, samedi à Tivaouane eu Sénégal, un message de condoléances du souverain, Amir Al-Mouminine, à la famille du Khalife général des Tijanes Sy, Cheikh Ahmed Tidiane Sy dit “Al Makhtoum”, décédé dans la nuit de mercredi à jeudi dernier,  à la communauté des Tidjanes et à l’ensemble du peuple sénégalais.

Le conseiller royal, qui était à la tête d’une délégation marocaine en compagnie du ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Taoufiq et de l’ambassadeur du Royaume à Dakar, Taleb Barrada, a participé à une cérémonie religieuse à laquelle assistaient de nombreux dignitaires de la famille Sy, des officiels sénégalais et une foule nombreuse de mouridine.

Dans un message lu en son nom par Mansour Sy, membre de la famille des Tidjanes Sy, le khalife général Abdou Aziz Sy Al Amine a fait part de sa gratitude et de ses remerciements pour la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminin, entoure la tariqa Tijaniya au Sénégal.

“La délégation de haut niveau envoyée par votre Majesté pour Vous représenter à la cérémonie de présentation de condoléances suite au décès de Cheikh Ahmed Tidiane Sy nous réconforte davantage et nous aidera à accepter, le cœur bien satisfait, ce destin imparable de Dieu”, a-t-il dit.

Il s’agit également d’un signal fort qui témoigne de l’amour, de la fraternité, de la solidarité et de l’entraide du Maroc, Roi, gouvernement et peuple vis-à-vis du Sénégal, a-t-il ajouté.

Le Khalife général des Tidjanes a hautement salué, à cet égard, les initiatives royales louables visant à promouvoir le continent africain, à leur tête la création de la fondation Mohammed VI des Oulémas africains, qui a permis d’accueillir de nombreux imams et prédicateurs africains, où ils sont formés sur les plans académique et professionnel.

Cinquième khalife de la famille d’El Hadji Malick Sy, le défunt cheikh Ahmed Tidiane Sy dit “Al Makhtoum” dirigeait la confrérie depuis la disparition de Serigne Mouhamadou Mansour Sy le 9 décembre 2012.

L’essor de la confrérie Tijaniya en Afrique de l’Ouest, rappelle-t-on, est dû à El Hadj Omar Tall (1794-1864), qui revint du pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam où il a rencontré un grand disciple du Cheikh Sidi Ahmed Tijani, en l’occurrence le Marocain Mohamed El Ghali Boutaleb El Fassi, avec le titre de khalife des Tidjanes.

Au Sénégal, le mérite de la propagation de l’ordre revient à El Hadji Malick Sy, né à Dagana, dans l’actuelle région de Saint-Louis (Nord), qui s’installa définitivement à Tivaouane dès 1902, permettant ainsi à cette cité, sous son impulsion, de s’ériger en centre d’enseignement et de culture islamique.

A sa disparition, en 1922, son fils Ababacar Sy devient le premier khalife. Mansour Sy, le frère du défunt, lui succéda en 1957, mais décéda quatre jours plus tard. El Hadji Abdoul Aziz Sy alias “Dabbakh” (1904-1997) succède à lui, pour une période de 40 ans (1957-1997). Il est remplacé par Serigne Mansour Sy dit “Borom Daraji” (le maître de l’école coranique, en wolof), qui a rendu l’âme le 8 décembre 2012 à Paris (France) pour être succédé par le défunt Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy dit “Maktoum”.

LE1 avec MAP

La Tariqa Tijaniyya en deuil: Mort de Cheikh Ahmed Tidiane, Khalife général des Tidianes

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Le Khalife général de la Tariqa Tijaniyya au Sénégal, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy, l’une des figures musulmanes sénégalaises les plus en vue, est décédé la nuit de mercredi à jeudi, à l’âge de 91 ans.

La disparition du Cheikh Ahmed Tidiane, Khalife général de la Tariqa Tijaniyya, dont le mausolée de son fondateur se trouve à Fes, capitale spirituelle du Royaume, haut lieu de pèlerinage de tous les mouridines de la confrérie, a profondément affecté les sénégalais en deuil depuis l’annonce du décès jeudi matin.

C’est en 2012 que le guide moral du dahira des «Moustarchidina Wal Moustarchidati», Cheikh Ahmed Tidiane, accède, à 87 ans révolus, à la charge de 4e khalife de El Hadji Malick après les magistères de Serigne Babacar Sy (1922-1957), El Hadji Mansour Sy (1557), El Hadji Abdoul Aziz Sy « Dabagh» (1957-1997) et Serigne Manour Sy (1997-2012).

Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy a été inhumé dans la nuit de mercredi à jeudi à Tivaouane, ville sainte des Tidjanes, à une centaine de kilomètres au nord de Dakar. Le président sénégalais, Macky Sall, a participé à la cérémonie religieuse à laquelle se sont joints des milliers de fidèles.

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Le Roi Mohammed VI salue la mémoire d’un homme respecté

« Érudit et homme d’action respecté pour ses hautes qualités humaines et morales, et son attachement indéfectible aux vertus du dialogue, de la tolérance et de la modération prônées par notre sainte religion”, le Roi Mohammed VI  relève que par la la disparition de Cheikh Ahmed Tidiane Sy, le Maroc perdait un ami fidèle qui a toujours voué au peuple marocain des sentiments de fraternité et de grande estime.

Son successeur, ami du Maroc, désigné

Après la disparition de Cheikh Tidiane, c’est son frère Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine porte-parole de la confrérie qui a été désigné Grand Khalife de la confrérie Tidiane au Sénégal.

Serigne Abdoul Aziz Sy al-Amine incarne donc la voix de la confrérie Tidiane au Sénégal. Il maîtrise les rouages de cette confrérie.

Al-Amine joue un rôle très important dans les mouvements islamiques sénégalais. Il est membre-fondateur de la Ligue islamique mondiale, mais aussi de la Rabita des oulémas du Sénégal et du Maroc, dont le défunt professeur Ibrahim Mahmoud Diop, mort à Rabat en 2014, était le président fondateur et grand ami de feu Hassan II.

Le nouveau Khalife général de la Tariqa Tijaniyya au Sénégal est un ami du Royaume du Maroc où il assiste régulièrement aux causeries religieuses organisées durant le mois de ramadan et présidées par le Roi Mohammed VI.

 
Pour rappel, en mai et juillet 2010, et en décembre 2012, le Roi Mohammed VI avait délégué au Sénégal le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, pour présenter les condoléances du souverain à l’occasion de la mort de, respectivement, du Khalife général de la grande famille des Tidjanes Niassènes, feu Elhadji Ahmed Dame Ibrahima Niasse, du Khalife général de la grande confrérie des Mourides, Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, et Khalif général des Tijanes Sy, Mouhamadou Mansour Sy.

 

Abdellah EL HATTACH

La culture et la religion, vecteurs de leadership

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J’étais invité le 9 janvier dernier à l’école Em-Lyon Business School de Casablanca pour disserter sur sur « L’impact de la culture et de la religion sur le leadership ». Le sujet, brûlant et d’actualité, m’a permis de revenir longuement sur l’expérience du Maroc en la matière par une analyse à trois dimensions : historique, politique et spirituelle.

Sur le plan historique, j’ai d’emblée rappelé le rôle crucial et fondamental qu’à joué, durant 12 siècles, l’Université de la Qaraouyine de Fès en tant que première université au monde à dispenser le savoir dans toutes ses déclinaisons scientifiques ce qui a fait du Maroc, à l’époque, une référence académique et une destination prisée de grands intellectuels, à leur tête un grand cardinal du Vatican venu spécialement de Rome pour enrichir son savoir à Fès. Plus tard, ce cardinal deviendra Pape. Les rapports entre la Qaraouyine et Fès vont davantage se développer grâce à un marocain, Al-Wazzan, grand intellectuel et éminent géographe, qui aura une grande influence à Rome et que le Chef de l’Eglise catholique surnommera Léon l’Africain, et c’est ainsi qu’il demeurera connu en Occident.

Sur le plan politique, le Maroc est un État structuré depuis 13 siècles. Il a été un empire. Son influence militaire s’étalait d’Andalousie au nord au fleuve Sénégal au sud jusqu’aux confins de la Libye à l’est, avec Marrakech en tant que puissante capitale de ce grand espace géographique. Et beaucoup de puissances mondiales de l’époque réclamaient l’aide du Maroc pour régler des différends territoriaux parmi lesquelles la Grande-Bretagne et les Etats-Unis d’Amérique dont le royaume chérifien a été le premier à reconnaître l’indépendance.

Enfin, sur le plan spirituel, personne ne peut nier le rôle fondamental du Maroc dans le rayonnement de l’Islam en Afrique grâce aux caravanes commerciales qui ont donné accès aux confréries religieuses aux confins de contrées naguère inaccessibles.

Et aujourd’hui toujours, cette influence demeure et est perpétuée par les politiques publiques du royaume mais dans un objectif de développement global, d’intégration régionale et d’appui aux spécificités culturelles et politiques locales.

Abdellah El Hattach