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Biden : «La théorie du ruissellement n’a jamais fonctionné»

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Le président américain vient d’enterrer le mythe de la théorie du ruissèlement chère à Ronald Reagan, Margaret Thatcher et Emmanuel Macron selon laquelle l’allégement fiscal des plus riches stimulerait l’économie et profiterait aux plus pauvres.

«La théorie du ruissellement n’a jamais fonctionné. L’économie doit marcher du bas vers le haut, du milieu vers l’extérieur.» a déclaré Joe Biden lors de son premier discours présidentiel devant le Congrès.

«20 millions d’Américains ont perdu leur emploi pendant la pandémie alors que 650 milliardaires ont augmenté leur richesse de 1 billion de dollars» a martelé le successeur de Donald Trump.

Inspiré par la méthode Franklin D. Roosevelt après la Grande Dépression, le président américain a signé des budgets gigantesques s’élevant à 6.000 milliards de dollar pour relancer une économie malmenée par la crise sanitaire :

  • 1.900 milliards de dollars pour le plan de relance,
  • 2.300 milliards de dollars pour reconstruire ou rénover les infrastructures (20.000 miles de route et 10.000 ponts notamment),
  • 1.800 milliards de dollars de l’American Families Plan.

Face à l’importance de ces dépenses, les critiques ont fusé quant à leurs sources de financement. La réponse de Biden a été claire: impôt sur les revenus du capital des 500.000 familles les plus riches, imposition minimum pour les multinationales à l’échelle globale, annulation des baisses d’impôts accordées par Trump (2017) à certaines niches fiscales.

L’approche du président démocrates fera des petits

«Alors que la page des « Reaganomics » se referme, la France d’Emmanuel Macron risque de se retrouver en complet décalage.» écrit L’Obs en réaction aux déclarations susmentionnées du président américain.

Le journal rappelle que la « théorie du ruissellement » a coloré la politique d’Emmanuel Macron dès son arrivée à l’Elysée, lorsqu’il a défendu ses réformes fiscales, la suppression partielle de l’ISF et l’aplatissement de l’impôt sur les gains du capital. Et de surenchérir : «A un an de la présidentielle, en pleine crise sanitaire et sociale, et alors que les Etats-Unis amorcent un virage idéologique tant attendu, le locataire de l’Elysée n’envisage pas de mettre au placard son costume de « président des riches ».

Au Maroc, la page du Reganomics qui se tourne devrait pousser la Commission spéciale pour le Modèle de développement (CSMD) à revoir la copie de son rapport sensé être prêt en janvier 2021. L’économiste Najib Akesbi, l’un des détracteurs du ruissèlement avait réagi lors des débats sur les travaux de ladite commission en déclarant : «cette théorie de ruissellement ne s’est pas avérée au Maroc, je dirais même qu’elle défie la loi de la gravité ».

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