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A Noël, le pape appelle à «la fraternité et aux vaccins pour tous»

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Le pape François a insisté vendredi dans son traditionnel message du jour de Noël sur «le besoin de fraternité» en cette période de pandémie, en plaidant avec force pour des vaccins «accessibles à tous».

«En ce moment historique, marqué par la crise écologique et par de graves déséquilibres économiques et sociaux aggravés par la pandémie du coronavirus, nous avons plus que jamais besoin de fraternité», a déclaré le souverain pontife argentin.

Il a appelé à une fraternité concrète, dépassant la famille, l’ethnie, la religion, la langue ou la culture, dans son huitième message de Noël lu à l’intérieur du palais apostolique pour éviter qu’une foule ne se rassemble sur la place Saint-Pierre, alors que l’Italie est confinée pour les fêtes.

Son appel à la solidarité s’applique «spécialement envers les personnes les plus fragiles, les malades et toutes celles qui, en cette période, se sont retrouvées sans travail ou sont en grave difficulté en raison des conséquences économiques de la pandémie, comme aussi envers les femmes qui, durant ces mois de confinement, ont subi des violences domestiques».

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Evoquant les découvertes de vaccins arrivées comme des «lueurs d’espoir» dans «une période d’obscurité et d’incertitude», il a martelé que ces lumières «doivent être accessibles à tous».

«Nous ne pouvons pas permettre que des nationalismes fermés nous empêchent de vivre comme la véritable famille humaine que nous sommes», a déclaré François. «Nous ne pouvons pas non plus laisser le virus de l’individualisme radical nous vaincre et nous rendre indifférents à la souffrance d’autres frères et sœurs».

Pour le pape, «les lois du marché et les brevets d’invention» ne doivent pas faire la loi face à «la santé de l’humanité».

Il demande donc aux dirigeants d’Etats, aux entreprises et aux organismes internationaux «de promouvoir la coopération et non la concurrence, et de rechercher une solution pour tous: des vaccins pour tous, en particulier pour les plus vulnérables et les plus nécessiteux dans toutes les régions de la planète».

Le rêve de fraternité face aux inégalités socio-économiques, souvent opposé au «dogme néolibéral», constitue un thème phare de près de huit années du pontificat du pape François. Mais il est devenu particulièrement présent dans ses discours depuis le début de la pandémie du Covid-19, avec notamment la publication en octobre d’un long plaidoyer en ce sens, l’encyclique «Fratelli tutti» («Tous frères»).

Vendredi, le pape a eu aussi une pensée pour les difficiles retrouvailles en famille, l’occasion pour lui d’en magnifier l’importance.

«Ma pensée va en ce moment aux familles: à celles qui aujourd’hui ne peuvent pas se réunir, comme aussi celles qui sont obligées de rester à la maison», a-t-il confié à la fin de son message.

«Que Noël soit pour tous l’occasion de redécouvrir la famille comme berceau de vie et de foi ; lieu d’amour accueillant, de dialogue, de pardon, de solidarité fraternelle et de joie partagée, source de paix pour toute l’humanité», a-t-il ajouté, avant de souhaiter un «bon Noël à tous !».

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