La tenue ce dimanche 31 mars à Tunis du 30 ème sommet de la Ligue des Etats arabes -fondée en 1945 !- pour une journée n’a pas dérogé aux précédents marqués par le sceau des divisions, tiraillements et des « décisions et résolutions » sans lendemain, posant au passage la question de l’utilité d’une telle institution budgétivore.
Ce sommet sous le thème « Détermination et solidarité » réduit de fait à un mini sommet a été marqué par l’absence de prés de la moitié de chefs d’Etats ou de gouvernements, en présence du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
Le Maroc a été représenté par le ministre de la justice Mohamed Aujjar. Parmi les chefs d’Etat présents autour du président tunisien, Béji Caïd Essebsi, figurent le monarque saoudien, Salman Ben Abdelaziz, arrivé le 28 mars accompagné d’une forte délégation et une flotte de pas moins de 22 avions ! Visite qui a été très critiquée par une partie de la société et la presse tunisienne, ou le président égyptien Abdelfattah al-Sissi qui a débarqué à Tunis ce dimanche après s’être décommandé quarante huit heures auparavant. L’annonce de sa participation a été vivement contestée par les partis islamistes arabes dont le tunisien Ennahdha au pouvoir et relevant des « Frères musulmans » et son armée médiatique.
Coup d'envoi à Tunis de la 30e session du sommet arabe.https://t.co/DMdIdq0Ugz pic.twitter.com/5gqd70n4nl
— spa_fr (@spafr4) March 31, 2019
Ce sommet a bien traduit encore une fois les divisions inter-arabes. Ainsi et après l’ouverture par les discours du SG de la Ligue et du président tunisien, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, a quitté prématurément le Palais du Congrès où se tient le Sommet et Tunis Ce qui en dit long.
En clair, ce sommet est un non événement dont le communiqué final n’aura aucun impact sur les sujets à l’ordre du jour soigneusement « choisis » à savoir le dossier palestinien, ou l’annonce par le président américain d’offrir le Golan occupé à Israël.
Concrètement, la visite papale au Maroc hier samedi et ce dimanche a éclipsé, de par les questions abordées par le Roi Mohammed VI et le Souverain pontife, le Sommet arabe.
Sur le plan médiatique et contrairement à la réunion de Tunis qui n’a pas provoqué le rush de la presse internationale, le voyage du Pape François a bénéficié d’une couverture médiatique nationale et internationale sans précédent dès son annonce. Les retombées médiatiques écrites et audiovisuelles dans toutes les langues de la planète se comptent par milliers. Et l’annonce de la signature par le Souverain Mohammed VI et le pape François de l’Appel d’Al Qods vaut mieux que 100 sommets arabes de par le poids politique et le respect dont jouissent les deux personnalités.
Poliment, le Maroc a tiré le tapis sous les pieds du Sommet de Tunis dans la mesure où les vraies questions ont été abordées également lors de la visite d’amitié et de travail du Roi Abdallah II de Jordanie à Casablanca. Avec pragmatisme et sans verser dans la rhétorique ,ses pourparlers avec Mohammed VI et le communiqué final a remis les pendules à l’heure sur les diverses questions de l’heure avec un rappel à l’ordre aux pétrodollars que la souveraineté du Maroc n’est ni négociable encore moins monnayable !
Le roi Abdallah II de Jordanie, est arrivé, mercredi soir, à Casablanca, pour une visite d’amitié et de travail au Maroc, à l’invitation du roi Mohammed VI. La question d’Al-Qods et les relations de coopération entre les pays arabes sont au menu de discussion des deux souverains.
Pour la première fois, la capitale tunisienne abritera exceptionnellement et en présence du Secrétaire général de la ligue arabe, la réunion des conseils ministériels de l’Intérieur et de la Justice le dimanche 3 et le lundi 4 mars courant. Pas moins de 40 ministres sont concernés par cet événement, information révélée ce vendredi matin, le ministre de la justice tunisienne, Karim Jamoussi lors de son passage à l’émission sur la radio express FM.
A l’ordre du jour de cette nouvelle session, précise le ministre, figurent des discussion d’un certain nombre de sujets communs, notamment un projet de plan provisoire pour la stratégie arabe de lutte contre l’usage illicite de stupéfiants et de substances psychotropes et un projet de plan provisoire pour la stratégie arabe de lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et en particulier la conjugaison des efforts et échanges d’informations et de renseignements pour faire face aux défis terroristes.
Les participants discuteront également des recommandations des conférences et réunions tenues au sein du Secrétariat général sur l’ensemble de l’année 2018, des résultats des réunions conjointes tenues avec des organismes arabes et internationaux, l’année dernière.
Les représentants de l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), de l’Organisation internationale de la protection civile, de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime outre le projet CT Mena (contre le terrorisme dans la région du Moyen-Orient et Afrique du nord) sont également attendus
L’adjoint au sous-secrétaire d’Etat américain chargé du Bureau des Conflits et aux Opérations de Stabilisation (CSO), Pete Marocco, effectue une tournée nord-africaine du 9 au 14 août qui le mène successivement au Maroc, en Égypte et en Tunisie.
Selon un communiqué du CSO Pete Marocco rencontrera à Rabat des partenaires de la société civile sous l’auspice de l’ambassade américaine au Maroc. Au Caire, le haut responsable du Département d’Etat aura des entretiens avec des responsables de la Ligue Arabe pour discuter d’un programme de renforcement des capacités sur la résolution des conflits. Enfin, durant son séjour à Tunis, il rencontrera des boursiers libyens travaillant sur les problématiques de «stabilisation locale.»
Pete Marocco est un diplomate de carrière qui a géré des missions sensibles en Afghanistan, en Irak et à Haïti. Lauréat de la prestigieuse université d’Oxford, il a longuement servi dans les rangs de l’US Marines. Avant son actuelle tournée nord-africaine, il était en mission en Colombie.
La Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures, dite Anna Lindh, compte parmi ses membres le Western Sahara Resource Watch, qui se veut être un réseau international d’organismes et de «militants» dont l’objectif est de dissuader les compagnies étrangères de travailler au Sahara marocain qu’ils appellent «occupé». Cette Fondation, créée par l’Union européenne et des pays du pourtour méditerranéen, compte parmi ses fondateurs, André Azoulay, qui a longtemps présidé aux destinées de cet espace de «dialogue».
Durant l’établissement de la Fondation, chaque gouvernement a nommé une institution au sein de son pays respectif dont la tâche était de mettre en place un réseau d’organisations de la société civile dont les actions sont dédiées à la promotion du dialogue. Ce réseau forme aujourd’hui la base du travail de la Fondation Anna Lindh, qui assume deux rôles principaux : soutenir les activités du réseau d’organisations de la société civile et servir d’observatoire pour la coexistence dans la région.
Qui a autorisé Western Sahara Resource Watch, connu généralement par WSRW, à faire partie de ce réseau ? Quel gouvernement l’a proposé ? Comment et pourquoi André Azoulay a-t-il accepté cet état de fait qui porte gravement préjudice aux intérêts supérieurs du Maroc ? Car, concrètement, WSRW cherche à «affirmer la souveraineté du peuple sahraoui sur les ressources naturelles du Sahara comme corollaire de son droit à l’autodétermination et à casser le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et les fondements de l’occupation marocaine du territoire.» Parmi ses objectifs également, «encourager et soutenir des actions judiciaires contre des compagnies, des gouvernements ou des organismes » qui exploitent les ressources du Sahara marocain.
Il est vrai que la Fondation Anna Lindh, qui reconnait le rôle primordial du dialogue interculturel afin de promouvoir une coexistence paisible dans la région, soutient les organisations et individus travaillant à la promotion du dialogue et avec l’objectif politique de faire de la région Euro-Méditerranéenne une aire de coopération, d’échange, de mobilité, de compréhension mutuelle et de paix. Est-ce que la Fondation Anna Lindh reconnait ces valeurs et ces caractéristiques dans Western Sahara Resource Watch ? Cette dernière dispose d’un agenda qui va à l’encontre des intérêts du Maroc et de sa sécurité nationale, et viole les fondements mêmes de la Fondation Anna Lindh dont il est membre et dont la philosophie est le rayonnement de la paix.
De plus, le Conseil d’administration de la Fondation Anna Lindh est composé de 42 États, membres de l’Union pour la Méditerranée, de l’Union Européenne et certains de la Ligue Arabe : de quelle manière aucun responsable de ces gouvernements n’a-t-il soulevé cette anomalie ? Sachant que la plupart d’entre eux sont des amis du Maroc et soutiennent traditionnellement son intégrité territoriale.
Pire, la présidente en exercice de la Fondation Anna Lindh n’est autre que la députée européenne socialiste Elisabeth Guigou, ancienne ministre de la Justice en France et ex-membre du groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale française. Elisabeth Guigou, qui se considère comme l’amie du Maroc, ou plutôt que le Maroc considère comme son amie et une de ses lobbyistes phares en Europe, n’a jamais jugé bon de mettre fin aux activités de ce trublion qui demeure un membre très actif –et nuisible pour le royaume- de la Fondation qu’elle dirige.
Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou al-Gheit, a nommé le diplomate marocain, Mohamed Bensedik, à la tête de l’importante Direction Asie, Australie et Pacifique relevant du Département des affaires politiques internationales au sein de la Ligue arabe.
Cette direction couvre une large zone géographique englobant l’ensemble des pays asiatiques, l’Australie et la vaste région du Pacifique.
Mohamed Bensedik, qui sera également chargé de la coopération arabo-asiatique, pilotera les forums annuels Chine-Monde Arabe, Inde-Monde Arabe et Japon-Monde Arabe.
Le diplomate marocain, qui a rejoint le Secrétariat général de la Ligue arabe en 2005, a exercé au département des affaires de sécurité nationale avant d’officier à la direction des affaires asiatiques dont il préside désormais à la destinée.
Il remplace dans ces fonctions le diplomate saoudien Dr. Khalid Ben Nayeh El Habbas.
LE1
Durant des mois, Vladimir Poutine s’érigeait en seul homme fort de la région du Moyen-Orient sur fond d’une administration Obama trop molle dans la lutte contre le terrorisme et une administration Trump qui se cherchait encore.
Ce matin, le monde s’est réveillé sur l’émergence d’un nouvel acteur de taille qui s’appelle Donald Trump qui veut effacer l’image d’un Président uniquement intéressé par la politique intérieure de son pays.
Des navires de la marine américaines stationnées sur la mer Méditerranée n’attendent que le feu vert du Président @realDonaldTrump #Syrie
— le1 (@le1info) April 7, 2017
Le président turc @RT_Erdogan déclare apporter son soutien à @realDonaldTrump s’il décide de prendre des mesures contre le régime syrien pic.twitter.com/jZ0OfBmqiZ
— le1 (@le1info) April 7, 2017
🔥🔥Urgent: Selon NBC 50 missiles tomahawk ont été lancés contre des bases aériennes syriennes pic.twitter.com/D1ndUVAL3u
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[Officiel] 70 missiles guidés de précision ont été lancés contre des bases aériennes et aéroports syriens. pic.twitter.com/rokRJcP53a
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En ordonnant, aux premières heures de ce vendredi, des frappes sur des sites militaires et industriels sensibles du régime de Bachar al-Assad, le président américain, qui reçoit dans les heures qui viennent son homologue chinois, envoie un message clair à la Communauté internationale selon lequel les États-Unis sont et demeurent le leader du « Monde libre ».
59 missiles balistiques de type Tomahawk ont été lancés sur des cibles militaires syriennes depuis des destroyers relevant de la VIe Flotte américaine basée en Mer Méditerranée. On compte plusieurs victimes et des dégâts importants.
🚀 Sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, Donald Trump ordonne des frappes sur la Syrie pic.twitter.com/dhAdPcnzqR
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Les frappes militaires américaines contre la Syrie ont été lancées à 3:00 du matin heure syrienne. pic.twitter.com/d3dNNXOxaW
— le1 (@le1info) April 7, 2017
Le Pentagon affirme avoir informé les responsables russes de lancement de missiles balistiques contre l’aéroport syrien de Shayrat . pic.twitter.com/4QGBuT4q7H
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🔴🇺🇸 « La #Russie a manqué à ses responsabilités en #Syrie » a accusé le secrétaire d’État américain, Rex #Tillerson pic.twitter.com/KIxqbBdaSA
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Ceci est la base aérienne #Shayrat en #Syrie. C’est ici que la marine America a lancé environ 50 à 70 missiles à guidage de précision. pic.twitter.com/VDcVjK6CDt
— le1 (@le1info) April 7, 2017
Si les pays de l’OTAN saluent cette action militaire unilatérale de Washington qui se fait sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, Moscou pour sa part dénonce une « agression contre un État souverain », une violation du droit international et suspend immédiatement le Protocole conjoint Russie-USA de régulation de l’espace aérien syrien qui tend à prévenir des incidents entre avions des différents protagonistes du conflit.
Le but de ces raids est avant tout un message destiné à l’Iran, principal soutien de Bachar al-Assad. Et comme chaque président américain doit avoir « sa propre guerre », Trump a décidé que son ennemi serait Téhéran. Et l’attaque de cette nuit n’est qu’une répétition à taille réelle de ce que pourrait être une future « campagne militaire » américaine contre l’Iran. Benjamin Netanyahu ne cesse de le réclamer et le nouvel « axe sunnite » Rydh-Amman-Le Caire a été préparé par Washington à cette configuration.
Si la Turquie, la Grande-Bretagne et le Japon ont clairement soutenu l’action américaine, l’opposition syrienne demande à ce qu’elle continue et la classe politique française, comme à son habitude, tient un discours mitigé. Quant à La Ligue Arabe, c’est motus et bouche cousue, aucune réaction jusqu’à l’écriture de ces lignes.
Moscou et Téhéran vont-ils rétorquer militairement ? Rien n’est moins sûr, car toute escalade pourrait non seulement embraser une région déjà dans le KO mais inévitablement pousser Bachar al-Assad à commettre l’irréparable, lui l’adepte de la politique de la terre brûlée.
Abdellah EL HATTACH Follow @aelhattach