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Angela Merkel

Premier pas vers l’obligation vaccinale, l’Allemagne impose un quasi confinement aux non vaccinés

Keys points :

  • Angela Merkel et son successeur Olaf Scholz ont annoncé ce jeudi 2 décembre le durcissement des restrictions visant les personnes non vaccinées contre le Covid-19.
  • Un quasi-confinement sera imposé aux allemands non vaccinés. Ils seront interdit d’accès, sur tout le territoire, aux bars, restaurants, théâtres, cinémas, salles de spectacle, de sports, mais aussi commerces non essentiels et marchés de Noël.
  • Seules les personnes vaccinées contre le coronavirus ou guéries d’une infection sont pour le moment autorisées à entrer dans les magasins et les événements culturels et de loisirs.
  • Un projet de loi sur l’obligation vaccinale, à laquelle Olaf Scholz et Angela Merkel sont favorables, serait soumis au parlement pour une entrée en vigueur en février ou mars.
  • L’Allemagne a vacciné 68,7% de sa population et 80% des adultes.
  • Les personnes non vaccinées sont déjà soumises depuis plusieurs semaines à des restrictions d’accès à la vie publique mais les règles sont à géométrie variable et ne couvrent pas l’ensemble des régions.

«La quatrième vague doit être brisée car nous n’y sommes pas encore parvenus», a déclaré la chancelière sortante Angela Merkel lors d’une conférence de presse.

Selon Reuters, le gouvernement fédéral allemand et les autorités des Länder sont convenus jeudi de prendre de nouvelles mesures de restriction pour tenter d’endiguer la quatrième vague de l’épidémie de COVID-19 et envisagent l’instauration d’une obligation vaccinale à compter de février prochain.

Le nouveau dispositif leur interdit sur tout le territoire l’accès aux bars, restaurants, théâtres, cinémas, salles de spectacle, de sports, mais aussi commerces non essentiels et marchés de Noël.

Ils doivent aussi désormais limiter leurs contacts, à domicile ou à l’extérieur, à deux autres personnes maximum d’un autre foyer.

Avant la réunion, le ministre sortant de la Santé, Jens Spahn, avait de qualifié le dispositif de « confinement, pour ainsi dire, des personnes non vaccinées ».

De nouvelles restrictions vont également toucher l’ensemble de la population, rapporte l’AFP :

  • La fréquentation des grands rassemblements, comme les matchs de football de la Bundesliga, devra être plafonnée à 30 % de la capacité d’accueil totale.
  • Les clubs et boîtes de nuit vont à nouveau fermer dans les zones où le taux d’incidence hebdomadaire dépasse 350, soit neuf régions sur 16, dont la capitale Berlin où la vie nocturne peine à se remettre des précédents verrouillages liés à la pandémie.

Vers une obligation vaccinale dans toute l’Europe ?

A rebours de ses promesses de campagne, le successeur d’Angela Merkel, a finalement cédé devant la pression importante sur le système hospitalier, annonçant qu’il se pencherait sur la vaccination obligatoire avant la fin de l’année pour une entrée en vigueur en février ou mars.

Selon le journal Libération, le taux d’incidence dans le pays (nombre de cas pour 100 000 habitants sur une semaine) se stabilise à 440 depuis deux jours. Mais la situation reste préoccupante avec près de 60 000 cas d’infections en moyenne enregistrés chaque jour. Le variant omicron a déjà mis le pied dans le sud du pays. Quatre cas ont été confirmés dans le Bade-Wurtemberg, et d’autres sont suspectés en Bavière.

L’armée a d’ailleurs été mobilisée pour transférer en avion des malades en soins intensifs vers le nord du pays, moins touché.

Alors que presque un tiers des Allemands ne sont toujours pas vaccinés, le gouvernement d’Olaf Scholz a décidé de ne plus ménager les réfractaires, accusés d’être responsables de la saturation des hôpitaux (90 % des places en soins intensifs sont occupées).

C’est dans ce contexte que l’Allemagne s’invite au débat autour de l’obligation vaccinale qui prend de l’ampleur ces dernières semaines en Europe.

L’Autriche a déjà annoncé le mois dernier qu’elle rendrait la vaccination contre le COVID-19 obligatoire à compter de février prochain.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé qu’une telle éventualité devait être discutée à l’échelle européenne, même si ces décisions relèvent des prérogatives des Etats membres.

«L’obligation vaccinale n’est pas le choix que la France a fait», a rappelé mercredi le ministre français de la Santé, Olivier Véran, en marge d’un déplacement dans un centre de vaccination parisien.

Abelmadjid Tebboune remercie «vivement» Angela Merkel

Atteint par le coronavirus, Abelmadjid Tebboune, le chef de l’Etat algérien, soigné en Allemagne, a tenu à remercier la Chancelière allemande. Les deux dirigeants ont profité de cet échange pour discuter de «questions régionales d’intérêt commun».

Avec AFP

Rétabli, le président algérien a exprimé sa reconnaissance envers Angela Merkel. Abelmadjid Tebboune a remercié la chancelière pour les soins hospitaliers prodigués en Allemagne depuis la fin octobre après avoir contracté le coronavirus en Algérie, rapporte la présidence algérienne.

Abelmadjid Tebboune a reçu un appel téléphonique d’Angela Merkel qui « s’est enquis de son état de santé » et à qui il a exprimé en retour « ses vifs remerciements pour les soins prodigués en Allemagne », précise un communiqué publié lundi soir. La chancelière allemande lui a transmis ses « vœux de prompt rétablissement ».

https://twitter.com/radioalgerie_ar/status/1338546077293817861

Lors de leur entretien, les deux dirigeants ont « discuté de questions régionales d’intérêt commun, notamment de la situation en Libye », plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ils se sont « longuement entretenus de la situation sanitaire et économique dans les deux pays ainsi que de la coopération entre l’Algérie et l’Allemagne et les moyens de la renforcer », ajoute le texte.

Première apparition depuis plusieurs mois

Dimanche, le président algérien est apparu pour la première fois depuis son transfert médicalisé en Allemagne le 28 octobre dans un message vidéo de cinq minutes diffusé sur son compte Twitter puis relayé par des télévisions.

Visiblement amaigri, Abelmadjid Tebboune, 75 ans, s’est efforcé de rassurer les Algériens sur son état de santé. Il a promis de rentrer en Algérie dans trois semaines au plus tard, une fois sa convalescence terminée.

Sa dernière apparition publique remontait au 15 octobre, lorsqu’il avait rencontré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Cette absence prolongée a replongé l’Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika, quand ce dernier, frappé par un AVC en 2013, avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle avant d’être chassé du pouvoir en avril 2019 par le soulèvement populaire du Hirak.

Angela Merkel : La pandémie va conforter la domination économique de l’Asie

La pandémie de coronavirus va encore davantage faire pencher la balance de l’économie mondiale vers l’Asie, a déclaré mardi Angela Merkel alors que l’Allemagne prévoit de lancer sa première campagne de vaccinations d’ici janvier.

«La pandémie nous fera reculer économiquement», a estimé la chancelière allemande lors d’un sommet sur le numérique organisé par le gouvernement. Elle a notamment souligné que des pays comme la Chine et la Corée du Sud bénéficieraient d’une reprise économique plus aisée, dans la mesure où la population de ces deux pays avait facilement accepté le port du masque et les restrictions.

Le mois dernier, les forces de police allemande ont eu recours à des canons à eau et jets de gaz poivré pour disperser des milliers d’opposants venus manifester à Berlin contre les restrictions relatives aux coronavirus.

«Je pense que cela conduira une fois de plus à une nouvelle hiérarchie des régions», a ajouté Angela Merkel, précisant que l’Allemagne devait faire tout son possible pour rester dans la course sur le plan technologique.

L’Allemagne, qui a lutté avec succès contre la première vague épidémique du printemps, a imposé des mesures de confinement plus légères que ses voisins en dépit d’un retour en force du virus en novembre.

Selon les chiffres officiels du pays, 13.604 nouveaux cas de contamination et 388 décès supplémentaires ont été signalés mardi, pour un total de 1.067.473 infections et 16.636 morts.

L’Agence européenne des médicaments a indiqué plus tôt dans la journée qu’elle prévoyait de décider de l’approbation du vaccin développé par Pfizer et BioNTech d’ici le 29 décembre et de celui de Moderna d’ici le 12 janvier.

«Je suppose que nous pourrons commencer à vacciner au plus tard en janvier», a commenté le ministre allemand de la Santé Jens Spahn sur un forum en ligne.

Coronavirus: l’Allemagne prolonge ses restrictions jusqu’à début janvier

L’Allemagne va prolonger jusqu’à début janvier ses restrictions pour lutter contre la pandémie de Covid-19, dont la fermeture des bars et restaurants et les limitations de participants à des réunions privées, a annoncé mercredi soir Angela Merkel.

Avec AFP

«Nous devons encore faire des efforts (…) le nombre d’infections quotidiennes se situe encore à un niveau beaucoup trop élevé», a déclaré la chancelière à l’issue de plus de sept heures de discussions avec les dirigeants des 16 Etats régionaux allemands.

Les restrictions décidées lors d’une précédente séance en novembre vont donc continuer à s’appliquer «jusqu’au début du mois de janvier, à moins que nous ayons une diminution inattendue du taux d’infection mais cela est à ce stade improbable», a expliqué Mme Merkel.

Le taux d’infection en Allemagne atteignait ainsi mercredi 139,6 pour 100.00 habitants et 195,3 pour 100.000 dans la capitale, Berlin, loin de l’objectif de 50/100.000.

L’Allemagne comptait mercredi 961.320 cas officiellement déclarés de Covid-19 (+18.633 en 24H) et 14.771 décès (+410, nouveau record), selon l’institut de veille sanitaire Robert Koch. La barre symbolique du million de cas devrait être franchie dans les tout prochains jours.

Bars, restaurants, lieux culturels ou encore clubs de sports devraient ainsi rester fermés pendant encore plus d’un mois.

L’accès aux magasins sera également restreint, avec un nombre limité de clients en fonction de leur superficie.

Seul assouplissement concédé par les dirigeants allemands: la réunions privées pourront atteindre 10 personnes du 23 décembre au 1er janvier, enfants de moins de 14 ans non compris. En dehors de cette période, les réunions privées sont limitées à cinq personnes.

Les pétards et feux d’artifices, très appréciés des Allemands au moment des fêtes, seront interdits sur les places et rues les plus fréquentées.

Les écoles resteront elles ouvertes jusqu’aux vacances, le 19 décembre, prévoit en outre le texte négocié par la chancelière et les 16 Länder et transmis à la presse.

Enfin, Mme Merkel a invité les Allemands à ne pas partir à l’étranger durant les vacances de Noël, en particulier pour des séjours de ski.

Le gouvernement fédéral et les régions vont ainsi demander à l’Union européenne d’interdire jusqu’au 10 janvier les séjours de ski pour éviter la propagation du virus.

La Bavière, très prisée des skieurs allemands, avait devancé cette mise en garde en annonçant mardi la fermeture de ses stations à Noël.

Mais l’Autriche voisine est sur une autre ligne et prévoit l’ouverture de ses pistes.

L’Autriche est toujours considérée par l’Allemagne comme un territoire à risque où le virus circule activement. Une de ses stations les plus fréquentées, Ischgl, avait d’ailleurs été un important foyer de contamination l’hiver dernier, infectant des touristes venus de plusieurs pays européens.

Interrogée sur la démarche que va mener l’Allemagne auprès de l’UE, la chancelière a toutefois reconnu que ce n’était pas gagné.

«Je vais être honnête avec vous, ce ne sera probablement pas facile, mais nous allons essayer», a-t-elle lancé lors d’une conférence de presse.

Une voiture percute la grille d’entrée de la chancellerie allemande à Berlin

Une voiture a percuté mercredi matin sans faire de dégâts apparents la grille d’entrée de la chancellerie allemande à Berlin, rapporte un journaliste de Reuters.

Avec Reuters

Sur une photographie Reuters de la scène, une inscription à la peinture blanche appelant à la fin de la politique de mondialisation est visible sur le flanc droit du véhicule.

D’après d’autres images diffusées sur les réseaux sociaux, le côté gauche est orné d’une phrase interpellant les «maudits assassins d’enfants et de personnes âgées».

Des dizaines de policiers ont été aussitôt déployés et un chien renifleur a inspecté la voiture.

On ne signale aucun blessé.

La chancelière Angela Merkel doit présider ce mercredi matin une réunion en visioconférence avec les dirigeants des Länder du pays, au cours de laquelle doivent être débattues une éventuelle prolongation du «confinement léger» en vigueur en Allemagne et d’autres mesures pour lutter contre l’épidémie due au nouveau coronavirus.

Erdogan appelle les Turcs à boycotter les produits français

 Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi ses compatriotes à cesser d’acheter des produits français, une nouvelle étape dans la montée de la tension entre Ankara et Paris au sujet de la lutte contre l’islamisme en France.

Plus généralement, les propos d’Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature, y compris du prophète Mohammad , en France après l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty, suscitent des critiques voire de la colère dans une partie du monde musulman.

Au Bangladesh, des manifestants ont brandi lundi des pancartes avec une caricature du président français et la légende «Macron est l’ennemi de la paix». Le Pakistan a pour sa part convoqué l’ambassadeur de France à Islamabad pour émettre une protestation officielle.

C’est néanmoins de Recep Tayyip Erdogan que viennent les critiques les plus virulentes contre Emmanuel Macron alors que la France et la Turquie, pourtant toutes deux membres de l’Otan, s’opposent déjà vivement sur la situation en Libye, sur les souverainetés maritimes en Méditerranée orientale ou encore sur le conflit au Haut-Karabakh.

Le chef de l’Etat turc a ainsi répété lundi pour une troisième journée consécutive que son homologue français devrait se faire soigner, une affirmation qui a déjà conduit ce week-end la France à rappeler son ambassadeur en Turquie.

«De la même manière qu’ils disent en France ‘n’achetez pas des produits de marques turques’, j’appelle tous mes concitoyens à ne pas aider les marques françaises ou à en acheter», a dit Recep Tayyip Erdogan.

Selon l’institut statistique turc, la France est la dixième source d’importations en Turquie et elle est la septième destination des produits turcs. Les automobiles françaises notamment sont très populaires dans le pays.

Erdogan compare le traitement des musulmans en Europe à celui des juifs avant la Deuxième Guerre mondiale

Reuters & AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a comparé aujourd’hui le traitement des musulmans en Europe à celui des juifs avant la Deuxième Guerre mondiale, accusant certains dirigeants européens de « fascisme » et de « nazisme » a rapporté l’AFP.

«Une campagne de lynchage semblable à celle contre les Juifs d’Europe avant la Deuxième Guerre mondiale est en train d’être menée contre les musulmans», a déclaré Erdogan dans un discours à Ankara.

Soutiens européens

Pour Recep Tayyip Erdogan, les dirigeants européens doivent se hâter de «mettre fin aux projets anti-islam et à la campagne de haine» du président français.

Emmanuel Macron a reçu le soutien de plusieurs pays européens, comme l’Italie ou les Pays-Bas qui ont jugé les propos du président turc «inacceptables». Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, et le porte parole d’Angela Merkel ont eux aussi dénoncé les attaques personnelles contre le président français.

Appels au boycott de produits français

Cet appel au boycott de produits français ne se résume toutefois pas à la Turquie.

A Koweït, un supermarché a décidé de retirer les produits du groupe de cosmétiques L’Oréal de ses rayons tandis qu’en Arabie saoudite, des appels à ne plus se rendre dans les magasins Carrefour circulent sur les réseaux sociaux, même s’ils ne semblent pas suivis comme l’ont constaté des journalistes de Reuters lundi à Ryad.

Interrogé sur le sujet, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a déclaré lundi sur RMC qu’il n’était «pas question de céder au chantage». «On doit faire passer nos principes avant la possibilité de développer nos affaires», a dit le représentant du patronat français.

La France a déjà réclamé dimanche l’arrêt des appels au boycott de ses produits et Emmanuel Macron a écrit sur Twitter: «Rien ne nous fera reculer, jamais».

Washington va retirer près de 12.000 militaires d’Allemagne

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Le chef du Pentagone Mark Esper a annoncé mercredi le retrait de quelque 12.000 troupes d’Allemagne, présentant ce projet comme nécessaire stratégiquement, pour être aussitôt contredit par le président Donald Trump qui s’est dit prêt à revenir dessus si l’Allemagne augmentait sa contribution financière à l’Otan.

Des quelque 34.500 militaires actuellement déployés en Allemagne, environ 6.400 seront rapatriés aux Etats-Unis tandis que les 5.600 autres seront repositionnés dans d’autres pays de l’Otan, notamment la Belgique et l’Italie, a indiqué le ministre américain de la Défense au cours d’une conférence de presse.

Mark Esper a assuré que l’objectif était stratégique, notamment à titre de dissuasion envers la Russie, mais quelques minutes à peine après sa conférence de presse au Pentagone, Donald Trump a expliqué que ce retrait était dû au refus de l’Allemagne de «payer plus».

«On en a marre d’être des pigeons», a déclaré depuis la Maison Blanche le président américain «Nous réduisons nos forces parce qu’ils ne paient pas. C’est très simple».

Trump a laissé entendre que ce plan pourrait être revu. «S’ils commençaient à payer leurs factures, je réfléchirais».

Berlin a cependant accueilli ces annonces de façon flegmatique. «Le gouvernement fédéral allemand prend note de cette décision et en coordonnera étroitement la mise en oeuvre avec les Etats régionaux, le gouvernement américain et au sein de l’Otan», ont indiqué dans un communiqué commun les ministères allemands des Affaires étrangères et de la Défense.

Même si le chef du Pentagone a assuré que les rotations de soldats américains en Europe seraient plus fréquentes dans les prochaines années, ce projet aboutit à une réduction nette du nombre de militaires américains stationnés en permanence en Europe.

Le projet, dont le coût est évalué à plusieurs milliards de dollars, portera les effectifs militaires américains en Allemagne autour de 24.000, a indiqué M. Esper.

Environ 2.000 soldats seront répartis entre l’Italie et la Belgique.

Le commandement militaire américain en Europe (Eucom), actuellement basé à Stuttgart, déménagera à Mons, en Belgique, où se trouve le commandement de l’Otan, ce qui épargnera au général américain qui dirige traditionnellement les deux commandements des allers-retours entre les deux pays.

Une escadrille d’avions de chasse F-16 basée en Allemagne sera envoyée en Italie, plus près de la mer Noire où ils pourront protéger le flanc sud-est de l’Otan, a indiqué le ministre de la Défense.

Changement stratégique majeur

Le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), qui se trouve aussi à Stuttgart, pourrait aussi déménager, mais aucune décision n’a encore été prise.

Les 2.500 militaires de l’US Air Force postés sur la base de Mildenhall, au Royaume-Uni, et qui devaient se repositionner en Allemagne, resteront au Royaume-Uni.

Washington envisage aussi de repositionner des forces en Pologne et dans les Etats baltes, si un accord est trouvé avec ces pays sur leur statut.

le ministre américain de la Défense a indiqué que les premiers mouvements pourraient intervenir dans «quelques semaines», mais aucun retrait massif n’est prévu dans l’immédiat.

Le numéro deux de l’état-major américain, le général John Hyten, a souligné que le projet n’était pour le moment qu’un «concept». «Il faut maintenant en faire un plan», a-t-il ajouté.

«Le repositionnement de nos forces en Europe représente un changement stratégique majeur et positif», a assuré le chef du Pentagone. Il permettra de «relever le niveau de dissuasion des Etats-Unis et de l’Otan contre la Russie, de renforcer l’Otan, de rassurer les alliés et d’améliorer la flexibilité stratégique des Etats-Unis».

Même si leur nombre a diminué depuis la Guerre froide, l’Allemagne accueille plus de soldats américains que n’importe quel autre pays européen, un héritage de l’occupation alliée après la Seconde Guerre mondiale.

Le retrait de ces forces américaines pourrait avoir un impact financier important pour les villes concernées, notamment Stuttgart où se trouvent les commandements pour l’Europe et l’Afrique.

Le maire de Stuttgart Fritz Kuhn a regretté cette «mesure punitive contre un allié» et Roger Lewentz, le ministre de l’Intérieur de l’Etat régional de la Rhénanie-Palatinat où sont basés 18.500 soldats américains, a souligné que sa région devait se préparer «à des pertes d’emplois allemands» à cause de cette décision.

Mais la Lituanie s’est réjouie de la possibilité d’accueillir plus de forces américaines sur son sol, où elles sont actuellement déployées par rotations. «Nous avons dit à plusieurs reprises aux Etats-Unis que nous voulions qu’ils pensent à la Lituanie pour un déploiement permanent de leurs forces», a indiqué à l’AFP le ministre de la Défense Raimundas Karoblis.

Un espion égyptien démasqué en Allemagne

La police a allemande a indiqué jeudi avoir ouvert une enquête contre un espion égyptien présumé travaillant pour le service de presse de la chancelière Angela Merkel. L’homme est soupçonné « d’avoir travaillé pendant des années pour le compte d’un service de renseignement égyptien », a souligné le Renseignement intérieur allemand dans un rapport, précisant que l’enquête ouverte en décembre 2019 « se poursuit » aujourd’hui.

Il n’a pas donné d’informations sur son identité ou sur son sort au cours des derniers mois, parlant seulement de « mesures » prises par la police à son encontre.

Selon le quotidien allemand Bild, l’homme est un employé de la fonction publique allemande « de grade intermédiaire », hiérarchiquement à un niveau plus élevé que les débutants mais ne faisant pas partie de la haute fonction publique.

Il travaillait notamment au service des visites du centre de presse fédéral allemand, le Bundespresseamt, un service chargé notamment de la communication sur les activités de la chancellerie. Cette affaire est en conséquence très embarrassante pour Angela Merkel.

L’espion présumé s’occupait notamment dans ce cadre d’accueillir les visiteurs. Selon Bild, il pourrait en particulier avoir par ce biais surveillé des journalistes égyptiens.

Selon le rapport du Renseignement intérieur allemand, tant le service d’espionnage extérieur égyptien (GIS) que son service de renseignement intérieur (NSS) sont actifs en Allemagne.

Leur objectif est notamment de collecter des informations sur des opposants au régime égyptien du président Abdel Fattah al-Sissi qui vivent dans le pays. Et en particulier des sympathisants de la confrérie des Frères musulmans, interdite depuis 2013 en Égypte.

Les services égyptiens s’intéressent aussi aux membres de la communauté chrétienne des Coptes et tentent de recruter des ressortissants égyptiens comme espions. « Ils profitent pour cela des déplacements qu’effectuent ces personnes dans les représentations diplomatiques égyptiennes en Allemagne ou des voyages qu’ils effectuent » dans leur pays d’origine, souligne le rapport.

Avec AFP

Premier ministre français : l’UE n’a pas été à la hauteur de la crise

Le Premier ministre français Edouard Philippe a estimé mercredi que l’Union européenne n’avait pas «été à la hauteur de la crise» du coronavirus, tout en se félicitant du «plan très ambitieux» de relance initié lundi par la France et l’Allemagne.

«Probablement pourrons-nous dire avec un peu de recul que l’Union européenne n’a pas rien fait et a été utile», a souligné le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat.

«Mais est ce que véritablement elle a été à la hauteur de cette crise ? Je ne le crois pas», a-t-il ajouté, en répondant à Hervé Marseille, président des sénateurs de l’Union centriste.

Cependant, Edouard Philippe a salué le «plan très ambitieux visant à permettre le financement d’une relance» à hauteur de 500 milliards d’euros, proposé lundi par Emmanuel Macron et Angela Merkel.

«Bien souvent, lorsque la crise européenne est là, c’est dans la capacité de la France et de l’Allemagne à s’entendre et à entraîner que l’on trouve la solution», a-t-il fait valoir.

«Il n’y a pas eu de précédent à ce type d’annonce. Pourquoi ? Parce que, et je le dis avec beaucoup de plaisir, l’Allemagne a bougé», a encore estimé le premier ministre, avant de vanter le rôle de la France dans cette évolution.

«Je n’exclus pas (…) que l’Allemagne ait bougé parce que la France elle même a bougé», a-t-il commenté.

Selon le Premier ministre, l’Allemagne «a vu que la France, en s’attaquant à des réformes de structure, qui parfois avaient été évoquées mais pas réalisées, voulait effectivement préparer l’avenir sérieusement».

«C’est la seule raison que j’identifie pour pouvoir faire fonctionner de nouveau ce moteur franco-allemand, dont nous savons tous qu’il est indispensable au redémarrage de l’Europe», a-t-il souligné.

Plusieurs milliards de dollars investis dans les Énergies renouvelables, partis en fumée. Une bérézina planétaire

Le plus prestigieux des hebdomadaires allemands, Der Spiegel, a consacré la couverture de son premier numéro du mois de mai à l’échec du plus grand projet planétaire de transition énergétique, Energiewende. On y apprend que malgré que l’Allemagne ait dépensé, depuis 2010, plus de 240 milliards de dollars en énergies renouvelables, ses émissions de gaz à effet de serre sont restées au même niveau… qu’en 2009. En fait le grand gagnant de cette mobilisation mondiale de la transition énergétique s’est avéré être le GNL, Gaz Naturel liquéfié, ainsi que l’armada des méthaniers américains qui irriguent depuis 5 ans, en toute discrétion, toute la planète en Gaz de schiste. Le monde a changé depuis le célèbre documentaire d’Al Gore «Une vérité qui dérange» diffusé en 2006. Les climatosceptiques logent à la Maison Blanche, les mines de charbon reprennent leurs activités de plus belle, les découvertes des gisements de pétroles et de gaz n’ont jamais été aussi nombreuses et d’aucuns n’envisagent d’arrêter le nucléaire. La transition vers les énergies renouvelables est vouée à l’échec car les industriels modernes ne veulent tout simplement pas pas retourner à la vie prémoderne.

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