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Premier pas vers l’obligation vaccinale, l’Allemagne impose un quasi confinement aux non vaccinés

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Keys points :

  • Angela Merkel et son successeur Olaf Scholz ont annoncé ce jeudi 2 décembre le durcissement des restrictions visant les personnes non vaccinées contre le Covid-19.
  • Un quasi-confinement sera imposé aux allemands non vaccinés. Ils seront interdit d’accès, sur tout le territoire, aux bars, restaurants, théâtres, cinémas, salles de spectacle, de sports, mais aussi commerces non essentiels et marchés de Noël.
  • Seules les personnes vaccinées contre le coronavirus ou guéries d’une infection sont pour le moment autorisées à entrer dans les magasins et les événements culturels et de loisirs.
  • Un projet de loi sur l’obligation vaccinale, à laquelle Olaf Scholz et Angela Merkel sont favorables, serait soumis au parlement pour une entrée en vigueur en février ou mars.
  • L’Allemagne a vacciné 68,7% de sa population et 80% des adultes.
  • Les personnes non vaccinées sont déjà soumises depuis plusieurs semaines à des restrictions d’accès à la vie publique mais les règles sont à géométrie variable et ne couvrent pas l’ensemble des régions.

«La quatrième vague doit être brisée car nous n’y sommes pas encore parvenus», a déclaré la chancelière sortante Angela Merkel lors d’une conférence de presse.

Selon Reuters, le gouvernement fédéral allemand et les autorités des Länder sont convenus jeudi de prendre de nouvelles mesures de restriction pour tenter d’endiguer la quatrième vague de l’épidémie de COVID-19 et envisagent l’instauration d’une obligation vaccinale à compter de février prochain.

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Le nouveau dispositif leur interdit sur tout le territoire l’accès aux bars, restaurants, théâtres, cinémas, salles de spectacle, de sports, mais aussi commerces non essentiels et marchés de Noël.

Ils doivent aussi désormais limiter leurs contacts, à domicile ou à l’extérieur, à deux autres personnes maximum d’un autre foyer.

Avant la réunion, le ministre sortant de la Santé, Jens Spahn, avait de qualifié le dispositif de « confinement, pour ainsi dire, des personnes non vaccinées ».

De nouvelles restrictions vont également toucher l’ensemble de la population, rapporte l’AFP :

  • La fréquentation des grands rassemblements, comme les matchs de football de la Bundesliga, devra être plafonnée à 30 % de la capacité d’accueil totale.
  • Les clubs et boîtes de nuit vont à nouveau fermer dans les zones où le taux d’incidence hebdomadaire dépasse 350, soit neuf régions sur 16, dont la capitale Berlin où la vie nocturne peine à se remettre des précédents verrouillages liés à la pandémie.

Vers une obligation vaccinale dans toute l’Europe ?

A rebours de ses promesses de campagne, le successeur d’Angela Merkel, a finalement cédé devant la pression importante sur le système hospitalier, annonçant qu’il se pencherait sur la vaccination obligatoire avant la fin de l’année pour une entrée en vigueur en février ou mars.

Selon le journal Libération, le taux d’incidence dans le pays (nombre de cas pour 100 000 habitants sur une semaine) se stabilise à 440 depuis deux jours. Mais la situation reste préoccupante avec près de 60 000 cas d’infections en moyenne enregistrés chaque jour. Le variant omicron a déjà mis le pied dans le sud du pays. Quatre cas ont été confirmés dans le Bade-Wurtemberg, et d’autres sont suspectés en Bavière.

L’armée a d’ailleurs été mobilisée pour transférer en avion des malades en soins intensifs vers le nord du pays, moins touché.

Alors que presque un tiers des Allemands ne sont toujours pas vaccinés, le gouvernement d’Olaf Scholz a décidé de ne plus ménager les réfractaires, accusés d’être responsables de la saturation des hôpitaux (90 % des places en soins intensifs sont occupées).

C’est dans ce contexte que l’Allemagne s’invite au débat autour de l’obligation vaccinale qui prend de l’ampleur ces dernières semaines en Europe.

L’Autriche a déjà annoncé le mois dernier qu’elle rendrait la vaccination contre le COVID-19 obligatoire à compter de février prochain.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé qu’une telle éventualité devait être discutée à l’échelle européenne, même si ces décisions relèvent des prérogatives des Etats membres.

«L’obligation vaccinale n’est pas le choix que la France a fait», a rappelé mercredi le ministre français de la Santé, Olivier Véran, en marge d’un déplacement dans un centre de vaccination parisien.

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