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Paul Packer : «En tant que juif américain, je me sens plus en sécurité en marchant dans les rues du Maroc que dans celles des États-unis»

Paul Packer, capital-investisseur et ancien président de la Commission des États-Unis pour la préservation du patrimoine américain à l'étranger a fait sensation à Marrakech. Invité d'honneur de la première édition marocaine du Forum Mondial de l'Investissement, organisé par Global Media Holding et The Jerusalem Post, M. Packer a affirmé qu'il avait plus peur, en étant juif, de marcher dans les rues de New York que dans les rues de Casablanca ou Marrakech. «Un état de fait qui ne date pas de la signature des Accords d'Abraham mais le fruit de la vision de tolérance et de paix du Roi Mohammed VI» a-t-il souligné.

L'interview en tête-à-tête de l'homme d'affaires américain Paul Packer avec le rédacteur en chef du Jerusalem Post, Yaakov Katz à Marrakech restera gravée dans les annales du Global Investment Forum. Un événement organisé par le journal israélien suscité, le groupe média marocain GMH fondé par M. Ahmed Charaï et le journal anglophone émirati Khaleej Times.

Paul Packer était invité au prestigieux forum, en sa qualité de dirigeant de Globis Acquisition Corp, une société d'investissement américaine qui a fait sa première opération à l'international en dehors d'Israël, en prenant le contrôle d'une entreprise marocaine. Il s'agit de la société Forafric qui deviendra peu de temps, la première société agroalimentaire africaine et la première société basée au Maroc à s'introduire en bourse aux États-unis.

Ses actions ordinaires sont cotées au Nasdaq sous le symbole «AFRI» et sa capitalisation boursière d'élève à 301.61 million $.

De part l'originalité et le succès de ce «use case» qui a brisé le plafond de verre en matérialisant des ponts d'affaires entre le Maroc, les États-unis et Israël, son architecte Paul Packer a été le premier participant au Forum de Marrakech à répondre aux questions du rédacteur en Chef du célèbre journal The Jerusalem Post.

Le cadre de l'entretien était «Banque, Finance et Fintech. Le Maroc, porte d'entrée de l'Afrique». Les questions du journalistes se sont attardées sur le climat des affaires au Maroc et les opportunités d'investissement dans le Royaume.

M. Packer a assuré que son expérience entant que dirigeant de Foraric, lui a démontre que le Maroc est bel et bien la porte d'entrée de l'Afrique. «Au cours des dix prochaines années, le Maroc atteindra 2 milliards de personnes avec des accords de libre-échange avec 100 pays», a-t-il déclaré. «C'est quelque chose sur lequel nous sommes prêts à parier et à investir. Le Maroc est prêt à accueillir les capitaux occidentaux.». L'homme d'affaires a ajouté que Casablanca n'est qu'à six heures d'avion de New York.

Packer a partagé sa fascination du niveau élevé de l'éducation que propose l'Université de Benguerir qu'il avait visité la veille du Forum. Il a souligné que chaque année, l'UM6P formait 500 ingénieurs. «C'est un joyau caché ici au Maroc», a-t-il déclaré. «Ce sont les jeunes ingénieurs marocains qui pourraient vraiment être un " 1+1=4" pour les investissements» a-t-il ajouté.

«Pour un juif américain, les rues de Casablanca et de Marrakech sont plus sures que celles de New York»

En réponse à la question du rédacteur en chef du Jerusalem Post, Yaakov Katz, sur le climat des affaires au Maroc, Packer a répondu qu'il se sentait plus en sécurité en marchant dans les rues de Casablanca et de Marrakech qu'en marchant à New York, louant les efforts et la vision du roi Mohammed VI.

Ci-après la retranscription exacte de cet échange qui a marqué cette première édition marocaine du Global Investment Forum.

Yaakov Katz : Je suis curieux de savoir ce que ça fait de faire des affaires ici (Maroc). Les gens pourraient dire que le Maroc, c'est dur. C'est beaucoup de bureaucratie et de paperasserie. Je suppose que certains de vos amis de Wall Street pensent qu'en tant qu'éminent juif américain, c'est étrange que ce soit vous qui que vous veniez ici pour faire des affaires. Comment vous expliquez cela ? Qu'est ce que vous leur dites ?

Paul Packer : «Je leur dit, qu'en tant que juif américain, je me sens beaucoup plus en sécurité en marchant dans les dans les rues du Maroc que dans les rues de n'importe où à New York en ce moment ou en Amérique. Vous savez c'est quelque chose qui existait même avant les Accords d'Abraham. C'est grâce à sa majesté le roi Mohammed VI, sa vision pour la tolérance mais pas seulement ! Aussi une vision pour les droits de l'Homme et les droits de la Femme ici au Maroc».

«A tous ceux qui m'ont demandé :  n'avez-vous pas peur au Maroc ? »

«Peur au Maroc ?! J'ai plus peur de marcher en Amérique en tant que juif que de marcher dans les rues de Casablanca, Marrakech ou n'importe quelle autre ville du Royaume».

«Non seulement nous sommes bien accueillis, je suis bien accueilli, mais une fois qu'ils entendent que tu es juif nous ne sommes pas des cousins nous sommes des frères !

C'est quelque chose pour laquelle je dois vraiment remercier le roi Mohammed VI.»

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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