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Les hôpitaux marocains gonfleraient-ils le nombre des décès Covid?

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La légende urbaine n’a cessé d’enfler depuis mi-juillet : «hôpitaux et cliniques comptabiliseraient systématiquement toutes les victimes d’arrêts cardiaques, d’AVC et de complications du diabète en décès Covid». Une légende qui prend une nouvelle tournure avec la multiplication d’images partagées sur les réseaux sociaux montrant les morts du coronavirus transportés, entassés les uns sur les autres. Des images souvent accompagnées par des scènes de colère et d’hystérie de familles désarmées, à qui on a demandé de ne rien payer si la cause de la mort est déclarée Covid.

Il a fallu moins de deux mois pour que la rumeur s’installe dans les foyers marocains. Des récits relatant la rapidité surprenante avec laquelle la mort de proches a été comptabilisé «Coronavirus», ont occupé les réunions de famille durant l’été.

Puis une nouvelle rumeur va circuler : «Les hôpitaux gagnent des milliers de dollars pour chaque décès Covid déclaré». De peur de poursuites judicaires et dans l’absence de toute preuve, personne n’en parlait publiquement mais tout le monde y croyait dans l’absence totale d’une communication officielle, transparente et rassurante.

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Cependant ce qui va provoquer la levée de boucliers sur le sujet c’est la nouvelle procédure d’inhumation qui semble être devenue la règle dans certains établissements de santé. Le transport des morts ne se fait plus de manière individuelle. Désormais l’ambulance porte quatre corps entassés l’un sur l’autre. Une pratique qui a été documentée dans la vidéo ci-après.

Il est probable que comme le coût de l’inhumation soit pris en charge par l’hôpital et non la famille, un transport collectif permettrait à l’établissement de faire des économies.

Le COVID-19 est aussi une urgence de communication

«Le COVID-19 n’est pas seulement une urgence de santé publique, c’est aussi une urgence de communication», a déclaré le Secrétaire Général des Nations-Unies, Antonio Guterres mercredi dans un message à l’occasion d’une réunion de l’Organisation mondiale de la Santé sur la gestion de l’infodémie.

Le gouvernement marocain fait malheureusement partie de ces pays qui n’ont pas fait de la communication une urgence durant cette pandémie. Les décisions incohérentes du dimanche soir et les chiffres bruts lancés quotidiennement sans explications, ni conseil ni pédagogie ont laissé le champ libre à toutes les rumeurs et à toutes les pratiques.

Préoccupés par les affaires, les élections à venir et leurs carrières les ministres se sont tous déresponsabilisés de la gestion de la pandémie laissant le ministère de l’Intérieur et la DGSN seuls face à des citoyens désemparés.

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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