fbpx

Le Maroc en quête de sous-marins pour sa nouvelle base atlantique

Partager

Le Maroc s’est armé de manière significative au cours de la dernière décennie. Des chasseurs F-16 modernisés, un arsenal de missiles à la pointe de la technologie, des chars de bataille Abrahams modifiés aux États-Unis, des drones «MQ-1 Predator UAS»ou encore le satellite «espion» Mohammed VI-A. Le saut qualitatif dans le matériel et l’armement des forces armées marocaines a été suivi avec un grand intérêt pour les forces armées espagnoles. Et des sources militaires de haut niveau admettent que le saut technologique que le Maroc a connu est particulièrement remarquable en ce qui concerne la Marine Royale.

La mise en service de trois corvettes, une frégate française FREMM ou l’ouverture de sa base d’opérations navales sur l’Atlantique dans la ville de Ksar Sghir, à la verticale de la mer Méditerranée, ont constitué une étape importante pour la marine marocaine. Mais il manque quelque chose: le Maroc n’a pas de sous-marins rapporte ce mardi le site espagnol el confidencial digital.

Rabat aspire à un sous-marin

C’est une vieille aspiration de la marine royale qui, jusqu’à aujourd’hui, ne s’est pas matérialisée, malgré les tentatives successives. Mais comme le savent les sources de la Marine consultées, Rabat va redoubler d’efforts à cet égard dans les mois à venir.

L’information qui est parvenue aux commandements espagnols est que le Maroc aurait intensifié la recherche de navires sous-marins principalement après les dernières démarches entreprises par son voisin et rival géostratégique, l’Algérie.

L’Algérie a récemment annoncé qu’elle avait commandé l’achat de deux nouveaux sous-marins de la classe «Kilo» de type 636M – la classe améliorée «Kilo» – en Russie, qui s’ajouteront aux deux autres commandés en 2014 et déjà livrés. C’est l’un des sous-marins diesel les plus silencieux au monde.

À ces sous-marins s’ajoutent les quatre «Kilo soviétiques » déjà opérationnels, mais qui, en raison de leurs caractéristiques et de leur usure, ne servent que d’appareils de défense côtière.

L’équilibre militaire dans le détroit

Cela a provoqué l’ouverture même d’un débat sur l’équilibre de la puissance militaire dans le détroit qu sein de la marine espagnole, étant donné que l’Espagne dispose actuellement d’un nombre «insuffisant » de sous-marins pour la surveillance de l’ensemble du littoral, et attend l’arrivée des sous-marins S-80.

Et dans ce processus, le dernier qui a décidé de déplacer le fichier a été le Maroc. Les sources consultées assurent connaître les projets de Rabat d’acquérir au moins un sous-marin pour sa base de Ksar Sghir. Un premier pas dans le long chemin qui le sépare de la confrontation face à son rival, l’Algérie, en termes de capacité sous-marine.

Parmi les options gérées dans le passé mais non concrétisées, l’achat d’un sous-marin russe de classe Amur, l’acquisition d’un navire de 5e génération capable de transporter la technologie de propulsion anaérobie (AIP) qui réduit considérablement le besoin en oxygène et augmente le temps pendant lequel il peut rester immergé.

Une autre option traitée dans le passé, mais qui ne s’est pas non plus concrétisée, est l’achat de sous-marins d’occasion. En 2017, les marocains ont envisagé l’achat de certains anciens sous-marins grecs, destinés principalement à servir de “formation” aux futurs équipages d’un sous-marin plus moderne.

Noureddine Boughanmi, journaliste polyglotte avec plus de trois décennies d'expérience dans différents supports marocains et étrangers. Passionné de littérature, d'actualité et d'art, il a interviewé, en français, en anglais et en arabe des dizaines d'acteurs politiques de renommée mondiale. Durant les années 1980 et 1990 il a roulé sa bosse entre la Tunisie, la France, l'Indonésie, l'Afrique du Sud avant de s'installer définitivement au Maroc

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

- Advertisement -