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Hicham Bourezza, policier tué en service par des extrémistes de Daech

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Dans la nuit du 1 mars dernier est mort assassiné, dans la banlieue de Casablanca, un policier durant l’exercice de ses fonctions. Son corps a été trouvé 48h plus tard, calciné, à l’intérieur d’un canal d’égout. Selon un communiqué de la DGSN, ce crime crapuleux est désormais considéré par les enquêteurs comme un attentat terroriste. Trois extrémistes affiliés à l’organisation terroriste «Daech», ont d’ailleurs été interpellés, ce mercredi 15 mars, pour leur implication présumée dans cette atrocité.

Les services de police du pays sont endeuillés depuis le vendredi 3 mars. L’avant-veille, un de leur collègue, Hicham Bourezza, âgé de 39 ans, marié et père de deux enfants, du commissariat de police, district d’Er-Rahma, a perdu la vie après avoir reçu au moins 6 coups de couteau dans le dos.

Le brigadier Hicham aurait été déclaré disparu par son épouse la nuit du mercredi 1er mars. Il n’était jamais venu pour la récupérer elle et ses enfants pour un diner programmée chez sa mère. Le défunt devait également se rendre au commissariat de police, pour achever les démarches administratives usuelles de fin de service.

Le lendemain, jeudi 2 mars, ses lunettes maculées de sang et brisées et sa caméra embarquée utilisée par les policiers de la circulation ont été retrouvés par des piétons. Une découverte qui va déclencher un branle-bas de combat, surtout avec l’absence de trace de l’arme à feu du policier ainsi que sa voiture qu’il avait l’habitude de garer non loin du rond-point d’Aïn El Guedid, dans la région d’Er-Rahma. Techniciens d’investigation criminelle, plusieurs enquêteurs et véhicules ont été dès lors mobilisés.

Photo prise des réseaux sociaux montrant des lunettes et caméra de fonction du défunt

Quelques heures plus tard, la douloureuse information tombe. Le brigadier Hicham a été retrouvé mort non loin du douar El Khadara aux environs de Had Soualem relevant de la préfecture de Berrechid. Mais ce qui va mettre en émoi l’opinion public est que le corps du défunt a été découvert calciné, à l’intérieur d’un canal d’égout situé dans un lotissement en cours de viabilisation.

Le choc est tel, qu’un émouvant cortège de grands taxis , composé de 82 véhicules, a sillonné les rues qui ont marqué l’existence du policier Hicham Bourezza. Devant la maison du défunt, des citoyens se sont recueillis tout en réclamant justice.

Hommage populaire au policier Hicham Bourezza

Abdellatif Hammouchi, Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, a pour sa part décidé dès le samedi 4 mars d’honorer le policier martyr du devoir. Il a ordonné aux services centraux chargés de la gestion des ressources humaines d’inscrire une promotion exceptionnelle au registre professionnel du défunt, et de la prise en compte de ses effets au profit de sa famille et de ses ayants droit.

Un projet terroriste de «Daech»

Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), publié ce mercredi 15 mars, indique que les opérations sécuritaires menées simultanément par les brigades régionales d’interventions, sous l’encadrement des officiers de la police judiciaire chargés de l’enquête, ont abouti à l’interpellation de trois extrémistes affiliés à l’organisation terroriste «Daech», pour leur implication présumée dans un homicide volontaire dans le cadre d’un projet terroriste dont a été victime un policier lors de l’exercice de ses fonctions.

Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca ont interpellé, mercredi, en étroite coordination avec la brigade nationale de la police judiciaire et la direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont arrêté les deux principaux suspects à Casablanca et dans la région de Sidi Hrazem, près de Fès, tandis que le troisième prévenu a été appréhendé lors d’une opération ultérieure à Casablanca.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les mis en cause ont récemment prêté allégeance à l’émir présumé de «Daech» et projetaient de participer à un projet terroriste local dans l’objectif de porter gravement atteinte à l’ordre public, précise la même source.

Récupérer l’arme du policier et entreprendre un braquage de banque

Les trois suspects avaient décidé de s’en prendre à un fonctionnaire de police en vue de l’exécuter et de s’emparer de son arme de service dans le dessein de braquer une agence bancaire, dont le lieu a préalablement été déterminé et le mode d’attaque défini, dans le but de s’accaparer des sommes d’argent provenant de cet acte criminel, a révélé le communiqué de la DGSN.

Les recherches et investigations ont montré, à ce stade de l’enquête, que les deux premiers suspects ont été chargés de l’exécution du policier victime de cet acte criminel et de la mutilation de son corps, poursuit le communiqué, faisant savoir que les mis en cause se sont pris au policier sur le lieu de son travail au niveau d’un rond-point alors qu’il accomplissait le service de nuit.

Ils l’ont ainsi agressé physiquement à l’aide de l’arme blanche et volé sa voiture personnelle et son arme de service, avant d’incendier son corps dans une zone rurale.

Les recherches ont aussi révélé que les deux suspects ont coordonné leur acte avec le troisième complice, qui partage les mêmes plans extrémistes, dans le but d’altérer les indices du crime et d’effacer les preuves en incendiant le véhicule de la victime.

Saisie des armes du crime et des preuves des faits

Les opérations de ratissage technique et les procédures de fouille ont permis la saisie des armes blanches utilisées dans cet acte et la récupération des menottes ainsi que de l’arme de service de la victime, qui a été dissimulée dans un lieu sûr à Casablanca en vue de s’en servir dans le parachèvement de leur projet terroriste.

Dernier adieu d’une mère à son fils au moment de son inhumation

Les trois suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête confiée par le parquet qui supervise l’enquête au Bureau Central d’Investigations Judiciaires, relevant de la DGST, en vue d’élucider les éventuelles ramifications de cet acte terroriste et ses liens avec des cellules et organisations terroristes internationales, d’identifier de présumés complices impliqués dans cet acte criminel et de déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire ayant coûté la vie au policier victime, martyr du devoir national, alors qu’il accomplissait des services sécuritaires sur la voie publique, conclut le communiqué.

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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