Le président américain Donald Trump a annoncé via un tweet surprenant, qu’il opposera son veto au rejet du Sénat de sa décision de décréter l’État d’urgence nationale pour financer le mur à la frontière avec le Mexique.
BREAKING: Bipartisan majority in the Senate votes to revoke the #FakeTrumpEmergency and block his racist wall. Next up: #DefundHate by cutting funds to ICE and CBP who terrorize our communities. pic.twitter.com/Bsq0R5MoKy
— MoveOn (@MoveOn) March 14, 2019
Sans surprise, le Sénat américain a voté jeudi, par 59 voix contre 41, contre le projet de déclaration d’urgence nationale de Donald Trump. Ce dernier, ne dérogeant pas à son habitude, a réagi immédiatement sur Twitter et en un seul mot « Veto », avant de déclarer aux journalistes : « Je ferai un veto. Il ne va pas être renversé », a déclaré Trump aux journalistes. « C’est un vote de sécurité à la frontière.» en évitant de répondre aux pluies de question sur les conséquences sur les républicains qui voteront contre le président.
VETO!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) March 14, 2019
Rappelons que Donald Trump a été obligé, le 15 février dernier, d’abattre sa dernière carte, en signant une déclaration d’état d’urgence nationale afin d’obtenir des fonds exceptionnels pour la construction de son mur antimigrants, à la frontière mexicaine, qu’il a promis à ses électeurs. Cette décision, véritable contournement du Congrès, a déclenché une fronde politique et une féroce guérilla judiciaire avec ses opposants. Un bras de fer qui a été précédé par un autre, celui du shutdown qui a duré 35 jours suite au refus du Congrès, de valider le budget faramineux de la construction du fameux mur.
Le vote d’aujourd’hui représente une rupture sérieuse entre Donald Trump et les républicains du Sénat.
Divers sénateurs ont déclaré publiquement leur refus à la déclaration d’urgence de Trump, la qualifiant « d’incompatible avec la Constitution américaine qui donne le pouvoir au Congrès de contrôler les dépenses» ou « d’invitation à une expansion accrue et à des abus de la part des futurs présidents»
En vertu d’une loi vieille de quatre décennies, les présidents ont beaucoup de latitude pour déclarer l’État d’urgence nationale. Le Congrès quant à lui peut voter pour bloquer une telle déclaration à condition d’avoir la majorité des deux tiers.