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Enseignement : Les contractuels durcissent le ton

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Après l’échec de la rencontre du 9 mars dernier entre Saïd Amzazi et les syndicats les plus représentatifs qui n’a abouti à aucun accord, mais à une série de propositions. Chose qui a irrité les enseignants contractuels. La Coordination nationale des enseignants des AREF a décidé de prolonger le mouvement de grève d’une semaine.

Les propositions soumises par Saïd Amzazi aux syndicats devraient entrer rapidement en vigueur et de manière irréversible. Le ministre de tutelle a indiqué que chaque académie régionale recrutera et gèrera ses effectifs selon ses besoins et ses moyens. Les enseignants contractuels ne seront plus sous contrats. « Ils seront intégrés aux académies régionales, au même titre et dans les mêmes conditions que les effectifs de n’importe quel établissement public avec les mêmes avantages. Ils ne seront donc pas fonctionnaires. », indique un communiqué du département de l’Education nationale. Cette offre du gouvernement n’a pas plu aux syndicats présents lors de la réunion. Dans la nuit du samedi au dimanche, ils ont publié un communiqué annonçant leur désaccord avec le gouvernement et s’accrochent à leur devise « l’intégration à la fonction publique ou le blocage ».

Des concessions gouvernementales jugées insuffisantes

Près de 55.000 enseignants contractuels et des 15.000 autres en cours de formation sont concernés. Le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi a souligné que les propositions du gouvernement concernant le statut des AREF visent à rehausser la qualité du recrutement par contrat. Il a ajouté que ces propositions visent à améliorer le statut actuel basé sur le recrutement par contrat, en migrant vers une situation réglementaire similaire à celle des fonctionnaires soumis au statut particulier du personnel de l’Education nationale et ce, dans le cadre du recrutement par les AREF. M. Amzazi a affirmé que les propositions du gouvernement portent sur les axes de l’amendement des dispositions du statut des cadres des AREF et les droits qui y seront incorporés, ainsi que sur l’adoption de ces amendements. Il a précisé que l’axe d’amendement du statut concerne, notamment, l’abandon du système contractuel et la résiliation du contrat, qui n’est plus en vigueur. Plusieurs avantages dédiés aux fonctionnaires seront accordés au personnel des AREF y compris le droit à l’avancement de grade et d’échelle tout au long de leur carrière. Quelque temps avant la dite réunion, le Chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani avait affirmé à la MAP, que l’Exécutif est soucieux de « fournir les conditions de stabilité et de sécurité professionnelles à ces enseignants », à l’instar de leurs collègues régis par le statut du ministère de l’Education nationale. Il a émis l’espoir de voir ce dialogue déboucher sur des résultats « positifs ».

Au terme de la rencontre, tenue avec les représentants du Syndicat national de l’enseignement, de la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement, de la Fédération autonome de l’enseignement et de la Fédération nationale de l’enseignement, M. Amzazi a assuré que les amendements nécessaires seront adoptés lors d’une session extraordinaire des conseils d’administration des AREF, prévue incessamment. Le gouvernement voit dans le recrutement régional un choix stratégique, inscrit dans le cadre de l’implémentation de la régionalisation avancée. Dans un communiqué, le ministère a affirmé veiller « à assurer aux cadres des AREF les conditions adéquates de stabilité et de motivation, au service de l’intérêt supérieur des élèves », tout en se déclarant disposé à poursuivre le dialogue avec les syndicats. Selon toute vraisemblance, ces bonnes intentions ne semblent pas contenter les contractuels ? Le bras de fer promet de continuer entre le ministère et les grévistes.

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