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La Grande Loge Nationale Marocaine dénonce la diplomatie «bornée» et «arrogante» d’Emmanuel Macron

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La Grande Loge Nationale Marocaine, d’obédience maçonnique et fidèlement et entièrement dévouée à sa Patrie, le Maroc et à son Souverain, le Roi Mohammed VI, a exposé dans sa dernière réunion sa vision très critique de la diplomatie «arrogante et bornée» du Président français Emmanuel Macron.

La réunion discrète de la Grande Loge Nationale Marocaine, la structure qui regroupe les francs-maçons du Maroc, dans un hôtel au centre de Rabat a tourné au procès du président français, Emmanuel Macron, rapporte Maghreb Intelligence.

«Les francs-maçons du Maroc, comme partout ailleurs, sont très déçus par Emmanuel Macron dont ils avaient fortement soutenu la candidature», indique le site d’information citant une source proche de la Grande Loge Nationale Marocaine à Rabat.

«Jour après jour, nous remarquons que la France est très mal gouvernée. De plus, la diplomatie française, sous Macron, part dans tous les sens», fustige la même source.

Les membres de la La Grande Loge Nationale Marocaine constatent les échecs à répétition du président français dans sa politique étrangère en globalité et plus encore au Maghreb et en Afrique.

«Les francs-maçons marocains avaient émis de sévères critiques quant à la politique maghrébine de Macron, mais également dans tout le continent africain où la France enchaîne les déboires depuis plusieurs années», souligne la source de Maghreb Intelligence.

Jamais les relations entre Paris et Rabat n’ont été aussi exécrables. Si le Maroc a toujours fait preuve de retenue et de sagesse vis-à-vis son partenaire historique, la France sous Macron a montré son visage diabolique.

La crise des visas à travers l’Elysée voulait faire pression sur le Maroc a fait pschitt. Car le Maroc regardait ailleurs. Et comme l’a si bien dit Nasser Bourita à l’occasion de la toute dernière visite de la Chef de la diplomatie française : « Au sujet des visas, des mesures unilatérales ont été prises. Le Maroc c’est interdit de les commenter par respect à une décision souveraine et unilatérale prise par les autorités françaises. Aujourd’hui la décision de reprise est une décision encore une fois unilatérale que le Maroc encore une fois respecte et nous confrontera pas officiellement ».

Dans une analyse de l’Institut Montaigne en date du 18 novembre 2019, publiée sous le titre «Macron ou les dangers de l’arrogance en diplomatie», Dominique Moïsi, politologue et géopoliticien français a écrit : « Un de mes amis allemands qui fut membre du gouvernement d’Angela Merkel, il n’y a pas si longtemps de cela, me faisait remarquer récemment que la chancelière commençait à s’irriter de l’assurance, frôlant l’arrogance, avec laquelle elle était traitée par le jeune président français. Elle allait presque jusqu’à regretter son prédécesseur, François Hollande. »

Et de conclure : « En dépit de ses limites nombreuses, la « vieille diplomatie », faite de modération, de nuances, de recherche de compromis, a aussi du bon. Il est difficile d’avancer le multilatéralisme de manière unilatérale. »

«Akhannouch préféré des marocains», «Incendie Afriquia Gaz», «Attaque à Paris» : Un brutal retour à la réalité

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La trêve fut courte. Les Marocains étaient encore sur les nuages quand la triste réalité les a très vite rattrapé. Une réalité qui porte le nom de Aziz « Scoumoune » Akhannouch. Au lendemain de la réception royale historique et émouvante réservée aux Lions de l’Atlas et à leurs mamans, la gueule de bois fut sévère. Les images terribles de l’explosion spectaculaire de l’un des plus grands dépôts des GPL privés, propriété du milliardaire suscité, ont fait le tour du monde. Vingt quatre heures plus tard, Akhannouch reconnu pour être l’homme politique le plus impopulaire de l’histoire du Maroc moderne, se voit désigner personnalité préférée des marocains selon un curieux, pour ne pas dire honteux sondage du magazine TelQuel. L’attaque mortelle à Paris tuant trois étrangers assombrit davantage le tableau.

Le retour à la réalité est brutal. L’année 2023 s’annonce rude, très rude. Que Dieu nous couvre de sa Miséricorde.

Qu’est ce qui est le plus choquant ?

  1. L’explosion d’un important dépôt de la ressource la plus prisée au monde ces derniers mois, le gaz ?
  2. La conflagration de la réputation et l’honneur de l’un des supports de presse les plus respectés du Royaume ?

La réponse a cette interrogation est laissée à la discrétion de nos lecteurs. Toutefois, nous vous prions de noter que les murs ça se reconstruit, le gaz ça s’achète tandis que la crédibilité n’a pas de prix.

C’est officiel, le dernier magazine francophone papier indépendant, hérité des temps heureux, est officiellement tombé dans l’escarcelle du milliardaire Aziz Akhannouch.

Nous aurions dû nous méfier de cet interview exclusif donné, ce 16 décembre, par le Directeur de publication de TelQuel, depuis Washington D.C., s’il vous plait, au Chef du gouvernement qui participait au Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique.

La proximité physique des deux hommes nous aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais nous avions tous les yeux, les oreilles, le coeur rivés au Qatar. Nous n’avons lu ni l’interview, ni même remarqué le voyage d’Akhannouch. Pire, le tweet «historique» de Biden citant le Chef du gouvernement est passé complètement inaperçu chez-nous au Maroc.

Le 22 juillet dernier, M. Reda Dalil nous avait pourtant gratifié d’un édito tonitruant réagissant à la campagne digitale contre le Chef du Gouvernement, sous le titre : Akhannouch doit-il dégager ?

Le Directeur de publication avait entamé son édito par une affirmation à l’extrême opposé du sondage qui va publier 5 mois plus trad.

«Comment passe-t-on du statut de ministre le plus apprécié du pays à celui d’un chef du gouvernement aussi impopulaire ? Le cas Akhannouch est une énigme» a-t-il écrit.

TelQuel a longtemps résisté aux chants des sirènes du milliardaire et de ses rabatteurs. Le magazine de Khalid El Hariri, nous gratifié des plus belles «Unes» sur l’amère réalité du gouvernement Akhannouch, aka son incompétence. Les dossiers étaient équilibrés, objectifs et sans agressivité aucune.

L’impopularité de Aziz Akhannouch a atteint des niveaux rares de l’histoire politique du Royaume. Au point que des chantes populaires le maudissant sont répétés dans les mariages dans le Maroc profond.

La chute de TelQuel est vertigineuse. Le retournement de veste est assumé. Le pseudo-sondage est une faute.

Comment TelQuel a pu écrire un énormité pareille : «Aziz Akhannouch l’âge d’or du RNI» ?

M. Reda Dalil devrait relire l’histoire politique du pays avant de publier de bêtises sponsorisées. Quid du RNI présidé par Ahmed Osman, gendre de feu Mohammed V et époux de leur SAR Lalla Nezha ?

De plus, placer dans sa Cour’ Akhannouch avec Regragui et Bourita, n’est-ce pas de la mauvaise fois ? TelQuel falsifie-t-elle la réalité et l’histoire en incrustant l’image de son sponsor au dépend de personnalités qui ont bien mérité le coeur des marocains?

Aziz Akhannouch se prépare pour le choc de 2023

Pour comprendre cette «OPA» de Aziz Akhannouch sur la dernière citadelle de la presse francophone indépendante, nous vous invitons à lire la monographie publiée par Africa Intelligence sur le milliardaire. Un papier publié le 16 décembre. Le jour même de l’inattendu entretien exclusif à Washington de TelQuel, et au lendemain de la visite de la cheffe de la Diplomatie française en visite au Maroc, Catherine Colonna.

Africa Intelligence, reconnu pour sa proximité avec la communauté des renseignements français, a effectué un «profiling» du «carré des fidèles» d’Akhannouch. Un cercle sur lequel ce dernier s’appuierait, selon le site d’information, pour remonter la pente après une première année désastreuse.

https://twitter.com/Africa_In_FR/status/1603652441035182085

La monographie d’Africa Intelligence nous n’apprend rien de nouveau, malgré son titre racoleur : «Le commando d’Aziz Akhannouch pour transformer la primature en véritable centre de pouvoir». Toutefois, le travail a le mérite de documenter l’entourage de la première fortune du pays et de commenter chaque membre de l’équipe Akhannouch avec une lecture bien française.

A commencer par cette étrange flatterie à l’endroit de l’ancien pigiste de Le Monde, Youssef Aït Akdim. Africa Intelligence lui donne le titre fallacieux de tête pensante de la campagne électorale d’Akhannouch. Oubliant de mentionner que le journaliste était responsable des plus grands scandales qui ont entaché cette campagne ainsi que d’évoquer le fait décisif de la victoire d’Akhannouch, qui sont les fonds illimités qui ont inondé la presse, Facebook puis les circonscriptions.

Selon Africa Intelligence, le carré des fidèles du Chef du Gouvernement est constitué de :

  1. Youssef Aït Akdim, conseiller en communication.
  2. Ichrak Moubsit, DG de la société de presse Caractères.
  3. Lamia Bouzbouz, nouvelle conseillère en communication.
  4. Wafae Jamali, Secrétaire générale du chef du gouvernement ( fidèle des fidèles ).
  5. Jalila Nasraoui, Directrice de cabinet.
  6.  Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement et protégé d’Aziz Akhannouch.
  7. Younes Abchir, Chargé des affaires politiques.
  8.  Chafik el-Oudghiri, Directeur des relations avec le Parlement.
  9. Ghali Fassi-Fihri, Conseiller chargé du pôle Relance économique.
  10. Ghassane Benchekroun, Directeur financier Akwa.
  11. Brahim el-Mazned, Directeur artistique du Festival Timitar d’Agadir, Conseiller Culture.
  12. Abderrahman el-Andaloussi : ex Valyans, Chef du pôle Veille stratégique.
  13. Mohammed Elmeski, Conseiller Éducation.
  14. Othmane el-Harmouchi, Conseiller Santé.
  15. Jihane Markouch, Chef pôle Affaires juridiques.
  16. Boutaïna Falsy, en charge du dossier la protection sociale.
  17. Marwane Mansouri, en charge du dossier de l’eau.
  18. Mohammed Sadiki, Ministre de l’Agriculture.
  19. Fatim Zahra-Ammor, Ministre du Tourisme.
  20. Chakib Benmoussa, le ministre de l’éducation 
  21. Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM.
  22. Jaouad Bahaji, directeur général de l’Office national du conseil agricole (ONCA) et maire RNI de Meknès.
  23. Karim Achengli, le président de la région du Souss Massa.

Curieusement Africa Intelligence n’a pas intégré Mohcine Jazouli dans le carré des fidèles, alors qu’il le qualifie d’ami d’Akhannouch et dans un autre papier daté de 2021 l’avait désigné «premier ministre bis». Le site proche des renseignements français estimerait-il que le ministre délégué chargé des investissements, ne survivrait-il pas à la guerre déclarée contre le Ministère de l’Intérieur ?

«Aziz Akhannouch est parvenu en novembre à arracher à Abdelouafi Laftit le contrôle des CRI, désormais sous la tutelle de son ami Mohcine Jazouli. Peu d’observateurs donnaient pourtant gagnant le ministre délégué chargé des investissements» nuance Africa Intelligence.

Récapitulons la situation Akhannouch :

  1. Contexte international économique et sécuritaire explosif.
  2. Contexte économique et social national très difficiles.
  3. Chantiers de reformes compliqués.
  4. Carré de fidèles constitués de cadres d’Akwa, de jeunes technocrate et de novices en politique.
  5. Incapacité avérée d’Akhannouch de communiquer ou de débattre.
  6. Impopularité record.
  7. Conflit d’intérêt dans la hausse spectaculaire des prix de l’énergie.
  8. Guerre déclarée contre L’intérieur.
  9. Guerre déclarée contre le PAM, premier parti de son alliance gouvernementale, au sujet du portefeuille de communication, la stratégie énergétique et le programme Forsa, entre autres.
  10. Refus de nomination de ministres délégués.
  11. Adversaires locaux et ennemies étrangers en embuscade.

Que fait Akhannouch pour affronter cette année charnière et toutes ces difficultés ?

Il tente tout simplement et uniquement de se protéger et redorer son image en réorganisant sa communication et en resserrant ses hommes de confiance.

Les réunions mensuelles de Ichrak Moubsit dans le fameux restaurant casablancais avec les journalistes n’ayant pas porté leurs fruits sur le long terme, Akhannouch ressort LaVie Economique et se paye TelQuel.

Incendie STOGAZ : Akhannouch responsable

Que l’origine de l’incendie qui a détruit le dépôt gazier de Mohammedia de Aziz Akhannouch soit accidentelle ou malveillante, l’alerte est à prendre au sérieux.

D’une part nous devons en ce temps de guerre mondiale protéger nos intérêts vitaux et nos installation sensibles. D’autre part, nous devons mettre fin à ce conflit d’intérêt du Chef du Gouvernement.

Peut-être si ce dernier n’avait pas abandonné à sa fille Soukayna Akhannouch la gestion exécutive de son empire Akwa, le dépôt de Mohammedia n’aurait pas brulé.

Quand les directeurs d’Akwa sont impliqués dans la gestion du parti de leur président et de la chefferie du gouvernement, qui veille au respect des mesures de sécurités des installations stratégiques du premier fournisseurs des hydrocarbures du Royaume ?

Nous avons besoin d’un Chef du Gouvernement qui a la tête claire et l’attention exclusive à la gestion de l’exécutif. Il est humainement impossible d’être à l’écoute du peuple quand on est phagocyté par les affaires.

Aziz Akhannouch est au centre de plusieurs incendies déclarés. Entre Bruxelles, Akwa, Laftit, Ouahbi, les affaires des marocains sont bâclés.

La France n’est plus un partenaire fiable

L’attaque raciste contre des Kurdes à Paris est la confirmation que ce pays est plus une source de déstabilisation de notre région qu’un pays partenaire cherchant paix et codéveloppement. Les attaques systématiques et injustifiées contre les minorités arabes et musulmanes sont devenus une politique d’Etat.

Preuve que l’administration Macron ne veut pas de relation saines avec le Royaume, c’est ce chantage médiatique ignoble de L’Elysée instrumentalisant la radio publique France Inter contre le Chef du Gouvernement, alors que la ministre des Affaires Etrangères françaises était en visite officielle à Rabat. D’une main, Macron nous lance l’os des visas, d’une autre main il lâches les chiens.

Nos lecteurs doivent être certains que le Maroc est en meilleure position que la France.

Faut-il démettre Mohamed Boudrika de toutes ses fonctions officielles ?

Mohamed Boudrika a déshonoré le Maroc ! Ses agissements ne doivent pas passer sous silence et rester impunis. Après avoir été arrêté par la police qatarie pour distribution illégale de billets d’entrée aux matchs du Maroc, ce parlementaire, sans aucun scrupule, ni morale, a joué des coudes pour mendier une photo avec le président français, juste après la défaite de l’équipe nationale. Une bassesse du protégé de Aziz Akhannouch qui a donné des haut-le-coeur aux marocains.

«Traitre», «Voleur», «Paria» tels sont les qualificatifs qu’ont scandé les marocains à Doha et sur les réseaux sociaux à l’endroit de Mohamed Boudrika, député Rassemblement national des indépendants de Aziz Akhannouch.

A lui seul, Boudrika a gâché l’harmonie et la joie des marocains la veille du match contre la France. Selon Barlamane.com, ce parlementaire illettré, a provoqué un énorme scandale en alimentant un circuit souterrain de la billetterie consacrée aux matchs du Maroc. Le site d’information évoque l’implication personnelle et avérée de Bourika dans le monopole, le clientélisme et le favoritisme et le détournements de billets en sa qualité de membre du bureau fédéral de Fédération royale marocaine de football (FRMF).

Selon la même source, Boudrika aurait distribué les billets du match Maroc-France à son entourage et à des membres du RNI, en dehors de toute légalité. Lesquels billets se sont négociés au prix de mille euros dans le marché noir. La revente de centaines de billets a engendré des mouvements de foule qui ont alerté les autorités qataris.

Mohamed Boudrika aurait été ensuite pris la main dans le sac et aurait été arrêté puis gardé au poste de police durant plus d’une heure. C’est Fouzi Lekjaa qui aurait réussi à le libérer.

Ce scandal de Boudrika n’a pas surpris les commentateurs. En effet, Barlamane.com revient sur les multiples récits sur l’appropriation illégale par l’ancien président du Raja de terres privées à travers des transactions foncières frauduleuses à grande échelle.

«Le système Boudrika est pervers, digne d’un parachuté de la dernière minute : arroser de bienfaits son fief pour s’assurer sa fidélité et sécuriser son territoire politique» écrit le site d’information.

Photo avec Macron après la défaite de son pays. Bassesse écoeurante

«La première qualité chez les fourbes, c’est la bassesse.»

Peut-on tomber plus bas ? Alors que l’équipe nationale n’a pas encore digéré sa défaite et les milliards de supporters pleurent encore l’élimination de leur équipe favorite, un responsable marocain n’a qu’une idée, se prendre en photo avec Macron, l’arrogant, le condescendant président français.

C’est plus que de l’inconscience, de l’ignorance et de bassesse, c’est de la traîtrise. Surtout que Mohamed Boudrika est membre du bureau politique du parti au pouvoir le RNI et secrétaire du bureau de la Chambre des représentants.


Mohamed Boudrika a gâché la fête et la joie des marocains et a déshonoré son pays. Y aurait-il une enquête indépendante pour faire la lumière sur les agissements avérés de cette personne indigne de ses responsabilités ?

A date d’aujourd’hui, le chef du Gouvernement, par ailleurs président en exercice du RNI, est resté muet sur ce scandale qui ternit gravement l’image du Maroc. Même constat pour le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami et le président de la FRMF, Fouzi Lekjâa.

Aziz Akhannouch aura-t-il le courage de démettre de ses fonctions son protégé ?

Le sale jeu de Macron pour occire le Maroc de la Coupe du Monde

La présence de Yassine Mansouri et d’Abdellatif Hammouchi dans les tribunes officielles du stade Al-Thumama lors de la victoire historique du Maroc contre la Belgique a fait mal, très très mal au condescendant Emannuel Macron. Pour ne pas subir la même humiliation footballistique que les belges, Vulcain a mit en branle la machine à salir contre l’Émir du Qatar avant d’envoyer son maître-espion Bernard Emié pour «superviser» le match de la demi-finale France-Maroc. Quand la 7ème puissance mondiale tremble de simples cris de jeunes supporters, c’est que le colosse en pied d’argile craint le pire. L’ascension d’une nation, d’un continent.

Bernard Emié, patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur français à Alger serait à Doha pour «superviser» les coulisses du match de la demi-finale Maroc-France. Cette démarche à tout l’air d’être une réponse très remarquée de Yassine Mansouri et d’Abdellatif Hammouchi à la qualification du Maroc aux huitièmes de finale face à la Belgique.

Le maître-espion français aurait été dépêché par Emmanuel Macron pour accentuer la pression sur l’Emir du Qatar afin de mettre fin à tout soutien logistique, diplomatique ou morale aux marocains qui sont arrivés de partout dans le monde, en plusieurs milliers, pour soutenir leur équipe.

Le Maroc a surpris le monde à tous les niveaux. Aussi bien sur le plan de jeu que sur le plan humain, ferveur, unité et civilité. Jamais une équipe outsider un soutient universel comme celle du Maroc. Cela fait peur à l’esprit condescendant et colonial de certains pays européens.

Paris, Berlin et Bruxelles, pression maximale sur l’émir du Qatar

Les trois capitales phares d’un continent qui vit sa première guerre fratricide depuis la deuxième guerre mondiale, profitent de la Coupe du Monde pour exercer une pression énorme sur le dirigeant du pays organisateur.

C’est Berlin qui a entamé les hostilités en menant une guerre médiatique contre Doha, utilisant les droits des minorités LGBT pour pousser Tamim Ben Hamad à accepter des conditions préférentielles pour un énorme contrat gazier.

Pour leur part, Paris et Bruxelles ses ont mis en tandem, au lendemain de la disqualification de l’équipe belge de la Coupe du Monde pour multiplier les attaques contre le Qatar.

Le 9 décembre, la veille du match Maroc- Portugal, les autorités belges qui aurait été alimentées par de la documentation française ont procédé à l’interpellation de 5 euro-députés, dont la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, pour des soupçons de corruption en faveur de Qatar.

Au cours de l’opération, la police belge dis avoir a mis la main sur «environ 1,5 millions d’euros en liquide».

Sabotage du pont aérien entre le Maroc et le Qatar

Le dispositif exceptionnel déployé par le Maroc pour assurer la présence d’un maximum de supporters des Lions de l’Atlas a fait la une de toutes les agences de presses internationales et des plus grands médias des quatre coins du monde.

En plus des milliers de marocains présents sur place, 30 vols ont été programmés depuis l’aube du mardi 13 à l’aube du mercredi 14 décembre, jour du match. Une machine logistique redoutable a été mise en place par l’appareil de l’Etat marocain pour doter chaque marocain à Doha d’un ticket du match.

Les prévisions de remplissage du stade Al-Bayt de capacité de 58 895 donnaient à mardi midi, 45.000 pour les marocains et 5000 pour les français. Selon des sources concordantes, le président français qui avait annoncé sa présence lors de ce match aurait intervenu ainsi que son maître-espion, Bernard Emié, pour saboter ce pont aérien.

En dépit de cette pression, le Maroc a réussi à faire voler 23 avions sur les 30 et fournir le maximum de billet du match à ses supporters enflammés.

10.000 policiers mobilisés en France ce mercredi jour du match

La police française s’est préparée à la demi-finale de la Coupe du monde de football contre le Maroc mercredi.

Quelque 10 000 policiers ont été mobilisés dans tout le pays, dont 5 000 postés dans la région Île-de-France autour de Paris et quelque 2 200 dans la capitale, soit deux fois plus de personnel de sécurité que pour les précédents matches clés de la Coupe du monde, a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne de télévision France 2.

L’ascension du Nation, l’ascension d’un continent

Un nouvel ordre mondial se dessine sous nos yeux durant cette Coupe du Monde de Football. La descente aux enfers du continent européen précipitée par la guerre fratricide en Ukraine, s’est manifestée par l’élimination successive des puissances européennes : D’abord la Belgique, puis l’Espagne, et enfin le Portugal en quart de finale.

Avec la France aujourd’hui, le Maroc est le symbole de l’ascension de tout le contient africain et de l’émancipation de plus d’1 milliard d’africains face à ses anciens colonisateurs.

L’extraordinaire ferveur des opprimés autour du Maroc a fait trembler ces colosses européens aux pieds d’argile. Le Maroc, ce pays pluriel, multidimensionnel, ouvert et jeune suite espoir, l’admiration et écrit l’Histoire.

Maroc-France, tout pour la gagne : Un avion de supporters toutes les heures pour Doha

Comme l’a annoncé Abdelhamid Addou, PDG de la Royal Air Maroc, le pont aérien Casablanca-Doha permettant aux supporters des Lions de l’Atlas a bien eu lieu. Pas moins de 20 vols direct sur 30 sont arrivés à destination ce mardi 13 décembre. Un dispositif logistique exceptionnel pour un évènement historique.

La gagne, rien que la gagne et tout pour la gagne. C’est le leitmotive de tout Marocain où qu’il soit sur le globe à la veille de la première participation de leur sélection nationale à une demi-finale de la Coupe du Monde.

Au moment où Walid Regragui et ses Lions se préparent pour affronter les Bleus, le Maroc en entier se prépare pour vivre cette confrontation haute en couleurs et riche en symboles.

Il ne s’agit pas d’un match de football ordinaire. Nous sommes dans une représentation d’un couple qui se déchire, se dévore. Telle une ultime confrontation entre Eros et Thanatos. Le premier est jeune, bouillonnant, valeureux et pressé. Le second est vieux, jaloux, condescendant et rancunier.

Ce mercredi 14 décembre à 20 h GMT+1, plusieurs milliards de téléspectateurs auront les yeux rivés sur la première demi-finale d’un pays pluriel : africain, arabe, amazigh, musulman et fier de son affluent hébraïque, dans l’un des plus grands événements sportifs de la planète, organisé pour le première fois de son histoire dans un pays arabo-musulman.

Et rien au monde, le Maroc, ce jeune outsider dans le contexte d’un ordre mondial en construction, ne laissera passer cette occasion pour être à la hauteur de la promesse, du potentiel et de l’espoir qu’incarnent les Lions de l’Atlas.

Arrivée des premiers vols du ponts aérien Casablanca- Doha à l’aéroport International Hamad

Regragi , Hakimi, Boufale et les autres ne seront pas seuls. La machine redoutable du Makhzen, dans sa représentation la plus noble, a déployé un dispositif exceptionnel et historique pour permettre à plus de 40.000 supporters marocains de remplir les 68 895 places du stade Al-Bayt.

Les supporters marocains récupérant leur ticket de la demi-finale

Ils seront probablement 45.000 personnes qui scanderont à l’unisson « Allah, Alwatan, Almalik » et feront trembler les Bleus avec le fameux cri de guerre « SirSirSir ».

C’est un véritable pont aérien qui a été mis en place par la Royal Air Maroc à destination du Qatar, ce mardi 13 décembre. En effet, dès 5h du matin, un avion atterrit toutes les heures à l’aéroport International Hamad (HIA). Les supporters sont ensuite conduit vers une esplanade pour récupérer leur ticket souvent gratuit avant d’être dispatché vers leurs hôtels.

Une logistique redoublement efficace qui enflamme davantage la ferveur populaire historique qui entoure la sélection marocaine des Lions de l’Atlas. Laquelle ferveur est sans aucun doute un formidable moteur pour réussir l’impossible.

Allah, Al Watan, Al Malik !

Ahmed Charai : «La victoire du Maroc c’est l’espoir d’un nouvel ordre mondial»

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Les victoires sensationnelles et retentissantes du Maroc contre les grandes puissances européennes que sont la Belgique, l’Espagne et le Portugal (match nul contre la Croatie) et la victoire contre le Canada, pays d’Amérique du Nord, ont non seulement marqué l’histoire, mais aussi confirmé l’ascension du Royaume Chérifien et de l’Afrique.

Les lions de l’Atlas ont jeté les bases du démantèlement du complexe d’infériorité, inspirant l’espoir pas uniquement aux africains et arabes mais également au reste du monde resté longtemps dans l’ombre de l’Europe.

«Si le système de la Coupe du Monde a fonctionné permettant à un outsider de gagner, d’autres systèmes mondiaux basés sur des règles transparentes peuvent également fonctionner» écrit Ahmed Charai, auteur d’un article paru dans la revue américaine The National Interest.

Le 12 décembre 2022, Ahmed Charai, éditorialiste et analyste géopolitique, a publié un article en anglais intitulé « La véritable signification de la victoire du Maroc en Coupe du monde de football » dans la revue américaine The National Interest. La publication est intervenue quelques jours après la qualification du Maroc à la demi-finale de la Coupe du Monde au Qatar suite à sa victoire sur le Portugal de la star mondiale et cinq fois ballon d’or Cristiano Ronaldo .

Tous les commentateurs du football estiment que cette Coupe du monde du Qatar est l’une des plus passionnantes de l’histoire récente. D’aucuns, de leur vivant, ont été témoin d’autant de surprises dans les phases de groupes, et au-delà de la Coupe du monde. Les outsiders africains et asiatiques ont rendu ce tournoi sportif planétaire particulièrement fascinant et captivant.

«Avec sa victoire sur le Portugal samedi, l’équipe du Maroc est devenue la première équipe africaine et arabe à se qualifier pour les demi-finales de la Coupe du monde. Au delà des statistiques, cette victoire a des implications culturelles et politiques à la fois pour les États-Unis et pour le monde entier, que les outsiders ne voient peut-être pas immédiatement», écrit M. Charaï en guise d’introduction.

En effet, le Maroc n’est pas seulement le tout premier pays africain à atteindre les demi-finales, c’est aussi la première équipe arabe à réaliser cet exploit, et ce sur les terres du premier pays arabe à accueillir la Coupe du monde. C’est pour dire à quel point le Maroc de Mohammed VI a marqué l’histoire avec ce tour de force.

Ahmed Charai rappelle dans son article la concomitance de l’exploit du Maroc avec une autre date fortement symbolique : «La victoire du Maroc survient également le jour de l’anniversaire d’un autre événement qui a permis de franchir des barrières. Il y a 52 ans, le Maroc est devenu le premier pays africain à participer à une Coupe du monde, qui était auparavant réservée aux équipes européennes et sud-américaines».

«Se sont des courants politiques et culturels qui font leur apparition» souligne-t-il.

L’ADN de l’équipe marocaine : «Une identité stratifiée, une appartenance plurielle et de la tolérance»

Outre les victoires sensationnelles du Maroc, se sont les personnalités singulières des joueurs marocains qui ont fait la joie des supporters et des téléspectateurs du monde entier.

«L’équipe marocaine compte de nombreux joueurs qui sont nés et ont grandi aux Pays-Bas, en France, en Belgique et dans d’autres pays européens», rappelle Ahmed Charai.

«Ils étaient les enfants d’immigrants. Leurs parents ont respecté la loi, ont travaillé dur et ont construit leur vie dans leur nouveau pays. Ils ont grandi en apprenant les valeurs du labeur, de la tolérance et, dans les écoles, en travaillant aux côtés de coéquipiers de différentes confessions et langues, qu’ils soient natifs ou nouveaux arrivants» poursuit-il.

M. Charaï informe le lectorat du «The National Interest» que ces nouvelles générations de Marocains Résidents à l’Etranger ont épousé les valeurs de leur pays de naissance sans pour autant se détacher de leur pays d’origine, le Maroc.

«À l’âge adulte, ces athlètes ont reconnu leurs liens familiaux avec la terre de leurs ancêtres, ce qui a permis aux Marocains de les accepter comme les leurs, mais ils n’ont pas ressenti le besoin de se prononcer contre les terres où ils résidaient légalement». a-t-il affirmé.

Pour l’analyste, l’alchimie entre les joueurs de l’équipe nationale marocaine, d’appartenance plurielle, qui a donné lieu à cet exploit historique est l’expression du succès du libéralisme et de la tolérance.

«Ce type d’identité stratifiée, teintée de tolérance, est de plus en plus courant sur les lieux de travail et dans les domaines d’activité de notre monde globalisé» explique-t-il.

Et d’ajouter « Nous acceptons que des acteurs clés puissent venir de n’importe où et s’unir au-delà des clivages culturels. C’est une chose qu’un consultant de haut vol de Boston reconnaisse ce fait, c’en est une autre qu’un ouvrier de l’automobile de Tanger ou un éleveur aux confins du Sahara l’accepte comme une hypothèse de base tacite. Pourtant, cela s’est produit. C’est une victoire importante et méconnue du libéralisme et de la tolérance».

Équilibre entre réussite individuelle et liens familiaux

Les photos de Hakimi, Boufal ou Bounou célébrant leurs succès avec leurs membres de familles ont fait le tour du monde. Des images qui ont marqué et attendri les mamans avant les papas, renforçant davantage la légende ce groupe de héros arabo-africains.

Cet aspect culturel de l’équipe du Maroc, qui s’est manifesté dans la manière respectueuse dont les familles sont traitées et représentées n’a pas échappé à l’éditorialiste. Qualifiant ce respect des parents de valeur universelle permettant d’établir un équilibre entre réussite individuelle et les liens familiaux.

«Les joueurs marocains ont voyagé à la Coupe du monde avec leurs parents, un fait répété sans cesse dans les médias marocains» a-t-il écrit.

Sur les réseaux sociaux, les parents des joueurs apparaissent souvent à l’arrière-plan et parfois au premier plan.

Soufiane Boufale célébrant avec sa maman la victoire contre le Portugal à Doha

«Le respect des parents était autrefois une valeur universelle, même si elle n’était pas toujours honorée chez les jeunes adultes. Aujourd’hui, a émergé l’idée que l’on ne peut s’épanouir pleinement que lorsque l’on éjecte ou que l’on rejette toutes les personnes de son passé» se désole M. Charaï.

Et de s’insurger : «C’est une erreur ! Cette victoire en Coupe du monde montre que même les stars peuvent trouver un équilibre entre réussite individuelle et liens familiaux. Les jeunes diplômés de l’université pourraient en prendre note».

La victoire du Maroc c’est l’espoir d’un nouvel ordre mondial

Le monde vit depuis 2008 au rythme de crises géoéconomiques et géopolitiques ébranlant l’ordre mondial unipolaire établi depuis la chute de l’Union soviétique.

Comme pendant les deux conflits mondiaux du vingtième, le football, le sport le plus populaire de la planète, trouve aujourd’hui un terrain favorable à son épanouissement.

Le Qatar, n’est pas seulement le pays organisateur de la Coupe du Monde 2022, il est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel. Une denrée rare qui a mis à genou toute l’Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’une des stratégies visant à renforcer la position mondiale du Qatar et son soft power a été l’information et le sport. Une stratégie qui a porté ses fruits puisque le pays a été depuis la première guerre du Golfe au centre des transformations de la région arabo-muslumane.

Principaux risques géopolitiques – Source Kroll

L’organisation de l’un des plus grands événements sportifs du monde sur le sol d’un pays 27 fois plus petit que la Pologne est loin d’être une histoire de mégalomanie d’un cheikh. Cette Coupe du Monde pourrait constituer une distraction qui effacerait les inquiétudes nées de la guerre de l’Ukraine et de la Pandémie. Mais également un possible rééquilibrage de l’ordre mondial.

Au vu de ce contexte, ce qu’a produit le Maroc au cours de cette Coupe du Monde, en émotion et en joie ne peut être un fait anodin. C’est un marqueur d’histoire, particulièrement significatif pour les communautés africaines, arabes et musulmanes. Une invitation à une conception de l’avenir d’un monde en souffrance.

Le test de tout système fondé sur des règles est de savoir ce qui se passe lorsque les nouveaux venus gagnent

Ahmed Charai – The National Interest

Dans son analyse, Ahmed Charaï fait le rapprochement entre un évènement sportif érigé par des règles claires permettant aux outsiders de décrocher leur place et l’ordre mondial.

«La Coupe du monde révèle qu’un ordre international fondé sur des règles, s’appuyant sur de nombreux pays et cultures, peut réussir, même lorsque les favoris régionaux perdent» écrit subtilement M. Charaï.

Pour notre éditorialiste rien ne vaut qu’un système érigé par des règles claires et transparentes qui permet l’ascension des nouveaux venus.

«L’excellente équipe du Portugal a dû être stupéfaite. On dit que le légendaire joueur portugais Cristiano Ronaldo a pleuré. Pourtant, personne n’a contesté les règles ou le résultat. Le test de tout système fondé sur des règles est de savoir ce qui se passe lorsque les nouveaux venus gagnent» a-t-il affirmé.

Et d’ajouter toujours avec la même subtilité : «Nous constatons ici que le système a fonctionné et cela suggère que d’autres systèmes mondiaux basés sur des règles transparentes peuvent également fonctionner».

Un hymne à la paix

Jamais une victoire d’un pays à la coupe du Monde n’a rassemblé autant de populations hétérogènes. Ceci est le fruit de l’identité plurielle du Royaume, africaine, arabe, amazighe, méditerranéenne, son ouverture sur le monde et la paix spirituelle garanties et préservées par le Roi Mohammed VI.

Cet appel à la paix du modèle marocain partagé par le monde entier a interpellé M. Charaï. Pour l’illustrer, il a choisi de souligner la célébration des israéliens de l’exploit du Maroc.

«Après la victoire télévisée du Maroc, plusieurs israéliens d’origine marocaine ont envahi les rues en liesse, rejoints par de nombreux Israéliens n’ayant aucun lien avec le Maroc. Cela suggère que de nombreuses personnes éprouvent des sentiments plus chaleureux envers leurs voisins que ne l’imaginent les extrémistes» a-t-il écrit.

«Arabes et Juifs célébrant côte à côte, sans que personne ne le mette en scène pour les caméras du monde entier. Cela devrait nous donner l’espoir que les accords d’Abraham, qui ont permis à quatre nations arabes (dont le Maroc) de reconnaître diplomatiquement Israël, puissent aboutir» s’est-il félicité.

Ahmed Charaï conclut sa tribune par une célèbre citation d’Albert Camus, lauréat du prix Nobel de littérature : « Le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités »

Pour Albert Camus, le théâtre et le football sont vécus comme une véritable école de la vie où l’on apprend la nature humaine.

« La façon dont les gens jouent à des jeux révèle quelque chose sur leurs valeurs et leurs hypothèses. Dans le cas du Maroc, cela est révélateur de très bonnes choses » conclut M.Charaï.


M. Ahmed Charai est le Président-Directeur Général de Global Media Holding et Conseiller pour le Moyen-Orient aux États-Unis et à l’étranger. Il siège au conseil d’administration de nombreux groupes de réflexion et ONG, dont Atlantic Council, the International Center for Journalists, International Crisis Group, et le Jerusalem Institute for Strategy and Security. Ses articles sont parus dans des publications américaines et israéliennes de premier plan.

Martine fait son cirque

Martine s’ennuie.

Elle se remémorera les sages mots du grand Roi : « De quoi te plaindrais-tu ? Tu as tout ce que tu veux. Une enfant gâtée n’est pas triste, elle s’ennuie».

Pourtant, elle a attendit longtemps, très longtemps qu’on l’amuse. Elle en a été encore plus malheureuse. Plus ennuyée.

Martine imagina alors un pays des merveilles. Son pays des merveilles, où elle serait vénérée de ses sujets et aimée du peuple.

De la peau du Lion se vêtit-elle. Martine fit une promenade dans son pays imaginaire. Elle voulu que l’on identifiât, que l’on craignît.

Après Martine à la mer, Martine à l’école ou encore Martine fait du tourisme, l’appétit de Martine à l’amour du peuple ne faisait que grandir.

Enfiévrée par la lourde peau du Lion, flattée par Sots, Fripons et Lourdauds, Martine en voulut davantage.

Martine se lia d’amitié avec Sousouf le Marin, le mignon déchu du grand Roi. Elle accourut à sa modeste demeure parentale dans les faubourgs de la capitale, lui vendre sagesse, autour d’un couscous, juste après la sortie du jeune homme du bagne.

Un petit bout de cheveux échappasse par malheur de la peau du Lion. La Fourbe et l’Erreur fussent découvertes.

Force gens en ont fissent du bruit. Martine s’envolât alors au pays de l’érable.

Martine trouvât à son accueil son vassal, Leaks le Routier. Lequel feudataire, criât par tous les carrefours : Martine vendait la sagesse. Et les MRE crédules, de courir à l’achat.

Le soir venu, Leaks le Routier offre un banquet à Martine suivi d’un spectacle donné par troubadour, un gueux errant, à milles instruments.

Le temps d’un motet, Martine se sentit enfin heureuse.

Elle s’amusait enfin.

Emportée par la mélodie, enivrée part l’ivresse du bonheur d’être enfin vue, Martine dansât et chantât à tue-tête :

Allez, remue-toi bébé, maintenant (remue-toi bébé)
Tortille-toi et crie (tortille-toi et crie)
Allez, allez, allez, allez, bébé, maintenant (allez, bébé)
Viens, on va s’époumoner (s’époumoner)
Eh bien, tu te démènes bien, maintenant (te démènes bien)
Tu sais, tu es si jolie (tu es si jolie).


Violences au L’Boulevard : Une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la politique

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Bien-pensants, politiques, nantis, bobos.

Taisez-vous ! Honte à vous !

On vous a démasqué.

Ni guerres, ni inflation, ni cherté du carburant, ni crise de l’eau, ni détournement des deniers publics, ni enfants dans la rue ne vous émeuvent.

Mais, on vous entend criailler après le refus d’un visa Schengen, les petites phrases trash d’un rappeur…. et les photos des festivaliers en transe de L’Boulevard.

Les délits et incivilités commis par une minorité de jeunes, amplifiés par une presse racoleuse, vous ont-ils à ce point terrorisé? Vous, qui êtes barricadés dans vos villas et Compounds, Khoudenjal dans le sang, Ch’wa entre les dents, verre de vin blanc à la main, traits de coke dans le nez et passeports rouges dans la poche.

Votre premier réflexe est de vouloir chercher à se protéger à tout prix des fauteurs de troubles et de se replier sur votre groupe d’appartenance, votre famille idéologique, votre parti politique, votre clan, votre smala.

La violence destructrice, c’est celle que vous faites subir à des pans entiers de la population marocaine. Violence de votre hypocrisie, de votre mépris, de votre lâcheté. Violence à l’origine des inégalités, du chômage en masse et de la précarisation généralisée.

A défaut de politiques publiques fortes, le foot et les festivals dont L’boulevard restent les maigres et rares occasions pour notre jeunesse de s’évader du désespoir dans lequel vous les avez contraints de vivre.

Bien-pensants, politiques, nantis, bobos.

Betweenatna…

Vous aves surfé et survécu à la vague «Nayda» durant vingt ans.

Allez-vous survivre au Tsunami «Li Nayde» ?

Il était 18h15 quand on est arrivé ce vendredi devant les portes du stade R.U.C Rugby où se tenait, depuis une semaine, le Festival L’Boulevard. La file d’attente formée à l’extérieur du bâtiment était immense, longue de plus de 600 m.

Nous avons emprunté l’entrée presse. Double contrôle d’agents de sécurité. Badges et bracelets étaient obligatoires.

D’un coup, nous nous sommes senti vieux.

Jeunes filles et jeunes hommes de 13 à 25 ans, propres, calmes, sereins et heureux. Pas de hippies, pas de punks, pas de déguisements voyants ni de hordes de fumeurs avachis sur le sol.

Un jeune rappeur était sur scène. C’était sa première. 2000 à 3000 jeunes étaient captivés sur son flow.

Les 10.000 jeunes restants, étaient des promeneurs. Tels des figurants d’une brochure de l’éden dont rêve tout jeune urbain du 21ème siècle.

Plusieurs couples de jeunes gens s’entrelaçaient. Des mamans portant le foulard, accompagnaient leurs ados, courraient après leurs plus petits. De temps à autre, quelques souffles de la fleur de Ketama titillaient les narines. A gauche de la scène, des tentes de vendeurs de sodas et de sandwich servaient les plus affamés.

Je me retourne vers mon accompagnateur et je lui lance:

«C’est la première fois que j’assiste à L’Boulevard. Comment se fait-il que je ne sente aucune agressivité? Je ne vois aucun harcèlement de filles, souvent mineurs? Pourquoi sommes nous transparents, nous les vieux ?»

«Ils ne se sentent pas jugés» m’a-t-il répondu sans hésitation aucune.

C’était la liberté, ce coin. Un havre de paix… puis les footeux ont débarqué.

Des centaines de jeunes submergeaient le terrain en courant. Du déjà-vu ?

Oui, comme au stade d’Honneur quand les portes s’ouvraient subitement.

En une fraction de seconde, l’atmosphère a changé, devenant menaçant. Instinct de vieillards, nous quittâmes les lieux pour découvrir une foule encore plus grande. Une file qui s’étendait désormais à plus d’1 km.

Les agents de police sentaient la pression et devaient réagir à cet afflux inattendu. La pression était palpable sur le visages des pauvres agents.

Mon accompagnateur s’est inquiété. « Il est 19h10, Plus de 15.000 personnes sont à l’intérieur et le double attendent leur tour !».

Nous allons apprendre, moins de 2 heures après, que L’Boulevard qui fêtait ses vingts années, sera pour la première fois de son histoire, ce vendredi 30 septembre, le théâtre de violences, de vols et de dégradations.

«Je n’ai jamais vu ça» nous a confié Momo, cofondateur de L’Boulevard, que nous avons rencontré le lendemain dans les backstages du Festival.

« Ils n’étaient pas normaux ces fauteurs de troubles qui ont commis ces violences » nous a-t-il dit.

«Pour monter sur les structures de la scène, pour attaquer tout le monde avec des bars de fer qu’ils ont récupérer en démontant des tentes, il faut avaler quelque chose avant !» s’est-il indigné.

Il faut dire que les organisateurs, les artistes, la presse et les festivaliers ont vécu des moments d’horreur absolue.

Aux premiers mouvement des foules, les propriétaires du R.U.C vont verrouiller l’accès des artistes. Des dizaines de jeunes surexcités sont montés en haut des structures de la scène et ont tenté d’envahir les loges des artistes et l’espace presse.

D’autres ont pillé et agressé les festivaliers. Bilan final, pas moins de trente personnes blessées ont été transportées à l’hôpital.

Sur les réseaux sociaux une campagne anti-festival s’est mise en marche. Des allégations non fondées sur le viol d’une mineure est relayée par la presse. La DGSN publiera, lundi 2 octobre un démenti formel.

Les coupables sont tous trouvés : Toto le rappeur qui fait l’éloge du cannabis et L’Boulevard le festival des sataniques.

Du pain béni pour certains politiques qui veulent régler leur compte avec le ministre de la Jeunesse et de la Culture Mehdi Bensaid.

Du pain béni pour la bien-pensance et l’hypocrisie de leur discours sur la vertu.

Du pain béni pour les nantis et les bobos qui étaient en route pour un autre festival, l’aseptisé Moga Festival.

«L’Morphin», «Dollypran», ces opioïdes du Rap qui réveillent les consciences

Pour vous francophones. Pour vous qui n’avez pas eu le temps de lire la presse poubelle, les milliers de publications Facebook et les Fhamators de YouTube. Ce qui s’est passé ce vendredi est de l’ordre de la prise de conscience de la problématique jeune au Maroc.

1. Le Rap n’est plus une niche

Nous l’avons nous même constaté de visu. Comme par ailleurs dans le monde, le Rap/Hip-Hop est désormais le genre musical le plus écouté par les jeunes au Maroc. C’est le résultat de plusieurs facteurs.

Il faut reconnaitre le travail incroyable du L’Boulevard et ses promoteurs qui ont, grâce au programme «Tremplin», pu former et révéler des centaines de talents dans les musiques actuelles.

Les mouvements politiques nés avec le printemps arabes ont également fait du Rap le moyen d’expression privilégié d’un pan entier de la jeunesse. En raison de : son accessibilité (de par la faiblesse des barrières à l’entrée); la liberté de parole et du poids des tabous qu’il offre; l’évolution croissante de l’utilisation du digital, des réseaux sociaux et du streaming.

Le public marocain du Rap / Hip-Hop se compte par millions. C’est une faute de croire le contenir dans un stade fermé d’une capacité de 20.000 personnes. Il ne fallait que voir les scènes de Rabat, Tanger et Agadir de ce mois de septembre. Chacune a réuni pas moins de 100.000 jeunes survoltés.

2. Toto, L’Morphin, Dollypran, Mobydick : la Champions League du RAP

Ce que la presse racoleuse a omis de signaler, c’est que la programmation de ce vendredi 30 Octobre est équivalente à une programmation d’un tournois de football de très haut niveau. Aligner ElGrande Toto, Dollypran, Mobydick, L’Morphin, c’est comme si on réunissait dans la même soirée, le Wydad, le Raja, le MAS et l’AS FAR.

ElGrande Toto : 426 501 686 vues sur YouTube

Dollypran : 43 844 249 vues sur YouTube

Mobydick : 42 777 822 vues sur YouTube

L’Morphin : 27 541 417 vues sur YouTube

ElGrande Toto et Dollypran ont la réputation de ratisser large et d’avoir un public «Khasser», fougueux et écorché vif. Le premier, l’artiste le plus écouté au Maroc et dans le monde arabe sur Spotify, puise beaucoup dans le foot et les supporters du WAC.

Le second, s’adresse dans ces «tracks» à une population de jeunes urbains qui se retrouvent dans ses lyrics crus et trash décrivant la misère de leur quotidien entre chômage, hogra, drogue et cruauté de la société.

Mais celui qui a attiré le plus d’intention de la galaxie Rap marocaine est «L’Morphine». l’Ex M-Psy qui a fait sa première scène L’Boulevard, alors qu’il rappe depuis 1998. Lui qui a préféré une carrière artistique «Underground» s’est exposé pour la première à la vingtième du célèbre festival.

«L’Morphine jouit d’une aura particulière auprès de ses pairs. Comme s’il incarnait, à lui seul, un pan majeur de l’histoire du rap marocain.» ainsi l’ont décrit les organisateur de L’Boulevard.

L’Morphine fait partie des lyricistes les plus pointus et les plus prolifiques du pays (187 morceaux en tout à travers ses différents projets).

Enfin, Mobydick, le rappeur qui a suscité le débat en 2016 en acceptant d’être le visage du parti du PAM en réalisant un clip « Ana Bghit Teghyir ». Lequel clip visait le parti islamiste du PJD.

La présence de Mobydick a participé à l’envenimement de l’atmosphère de la fameuse soirée du L’Boulevard. Tout était prétexte ce vendredi à la violence, le rappeur a été hué et aurait reçu des projectiles du fait qu’il soit de Rabat.

L’hypocrisie de la bien-pensance, le machiavélisme des politiques, la couardise des nantis

La bien-pensance au Maroc est partout. Les discours hypocrites, culpabilisants et moralisateurs inondent les médias classiques et sociaux.

«L’Boulevard» a, depuis vingt-ans, été le punching-ball, le prétexte, le souffre douleur d’une société malade, d’un paysage politique stérile et d’une bourgeoisie affairiste, cupide et étouffante.

Le festival est l’occasion annuelle des politiques et médias de viser soit le plus large électorat, soit le plus vaste audimat. Les maitres mots sont décadence, comportement licencieux et dévergondage.

Cette année, après deux années d’absence en raison du Covid, ElGrande Toto leur a offert le meilleur prétexte sur un plateau d’or en parlant de la consommation du cannabis dans une conférence de presse à quelques jours du festival.

Les déclarations du rappeur ont valu au jeune ministre Mehdi Bensaid une campagne de lynchage en règle. La bien-pensance s’est mise en ordre de bataille pour dénoncer les propos «les propos décadents» de Toto.

Une semaine après, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a procédé à la délivrance de dix autorisations d’exercice des activités de transformation et de fabrication du cannabis.

Loin de nous d’encenser les fauteurs de troubles ou de justifier leur violence. Car cela pourrait provoquer une réaction générant de la haine et de l’incompréhension. Toutefois, pour pouvoir vivre ensemble, pour pouvoir sauver notre jeunesse, il est primordial de faire connaître les logiques réciproques et contradictoires et d’écouter les émotions de nos jeunes et dépasser les jugements péremptoires, définitifs et généralisants.

Contrairement à ce que peut faire entendre quelques voix des deux camps, les institutions sécuritaires sont beaucoup plus ouvertes à l’évolution de notre société. Au moment nous souffrons d’une absence de prise de conscience collective, l’école n’apporte pas à cette jeunesse confiance en elle et en l’avenir et le gouvernement n’apporte pas non plus les réponses adaptées à un public en grande difficulté matérielle et psychologique.

La violence est un révélateur de nos dysfonctionnements sociaux et institutionnels. Ce qui s’est passé à L’Boulevard est une opportunité pour écouter ce que nous ont dit nos jeunes, sur leurs besoins insatisfaits et sur notre difficulté à prendre responsabilité.

Maroc-Israël : Le «Faklore» c’est fini !

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David Govrin is done ! A l’ère #MeToo, encore plus qu’hier, on se relève rarement d’une accusation de harcèlement sexuel. Le diplomate clame pourtant son innocence et se morfond dans le déni, refusant la réalité d’être lui-même responsable, à coups de maladresses, de sa propre fin. On le voit presque marmonner et écrire avec son doigt ensanglanté «Chama, m’a tuer».

Si Govrin a été mis au chômage technique, les relations maroco-israéliennes, les vraies, se sont au contraire davantage affirmées, décomplexées et assumées. La présence de l’Inspecteur général des FAR, Belkhir El Farouk, à Tel Aviv concomitamment avec la «désactivation» de Govrin est forte de symboles mais loin d’être une rupture. La coopération militaire et de renseignement entre le Maroc et Israël, datant des années cinquante a toujours été la règle, au moment où la coopération diplomatique n’a été qu’exception. Dans un monde au bord de l’implosion, il n’y a plus de place au folklore, encore moins au «fake folklore» dont David Govrin en a été l’illustre ambassadeur.

Attribuer la chute fracassante de David Govrin à l’inclassable Chama Darchoul, c’est lui conférer un pouvoir qu’elle n’a pas. L’ancienne et la première «PR» du chef de la mission diplomatique israélienne au Maroc a pourtant menacé, décembre 2021 dans une série de publications sur Facebook, de «tuer l’ambassadeur», son ancien client. Un précédent dans l’histoire de la diplomatie marocaine que nous avons révélé sur les colonnes de le1.ma (Gossip et crêpage de chignon éclaboussent David Govrin).

Si la sulfureuse Mme Darchoul a supprimé depuis, ses publications menaçantes, elle n’a pas pour autant arrêté ses attaques contre le diplomate israélien et contre son véritable adversaire, celui qu’elle qualifie de «lobby des hommes d’affaires».

Ses discours doctrinaux abrupts et ses prises de position tranchées au sujet de la portée stratégique de l’alliance maroco-israélienne, ne sont que l’expression d’une guerre d’influence que se sont livrés une pléthore de protagonistes au lendemain de l’audience accordée par le Roi Mohammed VI à Jared Kushner, durant le ramadan 2019.

En effet, contrairement à l’analyse réductrice de notre influenceuse politique, ce n’est pas une affaire de lutte entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre les «Abraham Accords». C’est une affaire d’Etat, avec des intérêts immédiats à court terme et des intérêts stratégiques à long terme. Ce sont également des acteurs multiples connus et d’autres invisibles jouant leurs partitions sous la conduite d’un seul, unique et intemporel chef d’orchestre.

Dans le camp des favorables aux «Abraham Accords», Mme Darchoul met dans le même panier, Nasser Bourita, Abu Dhabi et le «lobby des hommes d’affaire». Un axe de mal qui, selon elle, agit contre les intérêts du Maroc.

En réalité, Rabat a toujours gardé la main sur le tempo de sa relation diplomatique avec Tel Aviv. Rappelons-nous comment le Roi Mohammed VI a résisté aux pressions de Benjamin Netanyahu, qui a tout essayé pour décrocher une audience. Comment le souverain a fait en sorte à ce que Jared Kushner fasse de Rabat, le point de chute des négociations de paix. Et avec quelle retenue a-t-il géré les sollicitations du très fragile gouvernement Bennett-Lapid.

Et à l’image de sa stratégie avec les américains en 2014, le souverain a imposé à Israël une relation imperméable à son jeu politique interne. Mais également, hors de portée des empoignades entre les juifs marocains installés au Maroc, les juifs marocains du monde et autres israéliens séfarades et ashkénazes.

Clap de fin royal au «Faklore» de la mission israélienne au Maroc

Le discours du Roi Mohammed VI, du 20 août dernier, est tombé comme un couperet sur la tête des membres de la mission israélienne à Rabat.

En effet, ce discours a été qualifié par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux de «rupture diplomatique» concernant la clarification des relations entre le Maroc et ses alliés.

Le Souverain a appelé les pays partenaires du Maroc à «clarifier» leur position sur la question du Sahara et à le soutenir «sans aucune équivoque».

«Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit», a-t-il déclaré dans son discours à l’occasion de la fête dite de la Révolution du roi et du peuple.

«S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque», a averti le souverain.

Plus place donc aux diplomates de parade à l’image de David Govrin et Hélène Le Gal. D’aucuns n’oublierait les déclarations du Chef de mission israélien à l’agence espagnole EFE, affirmant que «les séparatistes du Polisario seraient une partie concernée par le dossier du Sahara avec laquelle le Royaume devait négocier».

David Govrin n’a finalement rien compris de la particularité du Royaume et de la portée de l’affluent hébraïque dans l’identité et de la culture marocaine. Ces errements à répétition ont toujours donné l’impression que le diplomate sort directement d’un épisode du célèbre feuilleton égyptien, Raafat Al-Haggan.

Emberlificoté par le passif de ses expériences jordanienne et égyptienne, submergé par les opportunistes et les intermédiaires, déboussolé par la fragilité de son gouvernement, David Govrin, n’a réussi aucune action palpable, aucun réel rapprochement économique, ni assumé aucune prise de position courageuse.

Il a investit son temps dans le folklore diplomatique, sans vraiment y croire. Instituant ainsi une nouvelle pratique dans la gestion des relations étrangères le « Fake folklore», le «Faklore».

Imbroglio sur la représentativité des israéliens au Maroc

En dehors de quelques formations politiques d’extrême gauche et autres d’obédience islamiste, les marocains ont bien assimilé le pragmatisme de la décision du Chef de l’Etat de la normalisation des relations avec Israël. Si la majorité y voient un gage supplémentaire pour la stabilité du pays, d’autres une opportunité de faire des affaires et de gagner de l’argent.

Ainsi, au lendemain de la signature de l’Accord tripartite Maroc-USA-Israël, plusieurs centaines de courriers de tout genre (évènements, voyages, business plan, partenariat,…) ont submergé les bureaux d’ordres des ministères notamment celui de Nasser Bourita.

Malheureusement, les initiatives sérieuses ont vite été noyées sous le flot des vagues de sollicitations d’intermédiaires opportunistes. En quelques semaines seulement, les critiques et les déceptions se sont enchainées, révélant au grand jour la stérilité de la mission israélienne, l’impéritie de la CGEM, l’hébétude de nos hommes d’affaires et la flétrissure de la vielle garde du judaïsme marocain.

L’exemple de la Chambre de Commerce et d’Industrie Maroc-Israël, CCIM, est édifiant. En presque une année d’existence, aucune seule action concrète n’a vu le jour. Pire, les membres de la Chambre vont découvrir que l’ambition de leur président Saïd Benryane, s’est arrêtée à un salaire mensuel de 30.000 dh.

«Un véritable scandal» nous a confié un proche du dossier. «De plus, Benryane ne rate aucune occasion pour « descendre » Nasser Bourita en public», a-t-il renchérit.

Un ancien ambassadeur qui dénigre le Chef de diplomatie de son pays, bravo la crédibilité.

Par ailleurs, face aux tergiversations de David Govrin, à sa diplomatie folklorique et la disqualification des organisations telles la CGEM et la CCIM, la prudence a vite gagné l’action des institutions officielles marocaines.

Au moment où la communication entre les organisations de défense et de renseignement s’est fluidifiée et intensifiée, celle entre les acteurs économiques s’est presque arrêtée. D’une part, les israéliens ne trouvent presque plus d’interlocuteur marocain disponible ou crédible. D’autre part, le couple Azoulay/Berdugo ont décidé de fermer la porte à tous les nouveaux venus, surtout ceux d’origine marocaine.

Aujourd’hui, la question de la représentativité des israéliens au Maroc est devenue un frein pour le processus de normalisation. A-t-on toujours besoin du tutorat d’André Azoulay et de Serge Berdugo ? Devons-nous privilégier les israéliens d’origine marocaine ? N’avons-nous pas à gagner en s’ouvrant aux autres décideurs et hommes d’affaires israéliens non marocains et non séfarades ?

Outre les enjeux politiques et d’influence évidents, les enjeux économiques sont aussi importants dans cette guéguerre fratricide. Rien que le business de la Cacheroute aiguise les appétits et suscite les velléités bouillonnantes d’une nouvelle génération d’israéliens ambitieux, fortunés et très pressés.

N’en déplaise aux sceptiques, cette situation semble être traitée avec discernement et clairvoyance au plus haut niveau de l’état.

Le 13 juillet dernier, le Roi Mohammed VI a décidé lors d’un Conseil des ministres, le renforcement du dispositif légal encadrant les institutions organisant la communauté juive marocaine par le biais de trois instances :

  1. Le Conseil national de la communauté juive marocaine
  2. La Commission des Juifs marocains de l’étranger
  3. La Fondation du judaïsme marocain.

Les FAR et la galaxie OCP : Coopération militaire et scientifique

La coopération militaire entre le Maroc et Israël a connu son apogée ce mois de septembre avec la participation, sur instructions du roi Mohammed VI, de l’Inspecteur général des Forces Armées Royales, Belkhir El Farouk, à la 1re Conférence internationale sur l’innovation de Défense «CII» à Tel Aviv.

https://twitter.com/ItayBlumental/status/1569561876765483009

Une visite sans précédent qui survient quelques semaines après le déplacement au Maroc du ministre de la Défense israélien Benny Gantz, suivi par la visite officielle du chef de Tsahal, Aviv Kochavi.

Quelques jours après le déplacement du Général El Farouk en Israël, les médias de l’Etat hébreu ont révélé les détails de l’acquisition par le Maroc d’au moins 150 drones à la société israélienne BlueBird Aero Systems. L’objectif est de soutenir diverses missions militaires et de renforcer les capacités de défense aérienne du Maroc.

Il s’agit des drones à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) WanderB et ThunderB qui effectueront des missions de reconnaissance, de surveillance, de défense aérienne et d’urgence.

Bien que la valeur totale de l’accord n’ait pas été divulguée, des sources médiatiques ont déclaré qu’elle atteignait «des dizaines de millions de dollars».

L’intérêt de ce «deal» est qu’une partie des systèmes sans pilote serait construite au Maroc.

Par ailleurs, l’Université Mohammed VI Polytechnique et son bras d’investissement UM6P Ventures sont à ce jour les seuls organisations marocaines non militaires à avoir concrétisé des affaires avec Israël.

Lors de la 5ème édition de «Les Impériales», Yasser Biaz, président de UM6P Ventures a déclaré que son fonds a investit dans une startup israélienne spécialisée dan l’Agritech.

Alors que ce jeudi, Hicham El Habti, Président de l’UM6P était à Tel-Aviv pour signer un accord bilatéral de coopération énergétique entre Israël et le Maroc.

Dans le cadre de cet accord, des recherches bilatérales conjointes seront menées dans des domaines tels que les batteries rechargeables, le recyclage, l’énergie solaire et l’économie de l’hydrogène, ainsi que la résolution du défi majeur que représente pour le Maroc le stockage et le transport de son énergie vers les pays voisins tels que l’Espagne.

Ahmed Charaï : La démocratie est le legs le plus précieux de la reine Elizabeth II à notre civilisation

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La reine Elizabeth II s’est éteinte jeudi 8 septembre en Écosse, à l’âge de 96 ans. Les hommages se sont succédés depuis, pour saluer la mémoire de cette reine qui aura marqué l’histoire. Chez nous, rares sont les personnalités marocaines qui se sont attelées à cet exercice sans tomber dans l’emphase ou la réthorique plébéienne.

Ahmed Charaï sort du lot avec une tribune publiée sur The National Interest, sous le prisme, de la géopolitique, la souveraineté et la démocratie. L’éditorialiste explique comment le legs le plus précieux de la reine Elizabeth à notre civilisation a été la démocratie. Une démocratie qui n’a jamais été autant menacée, l’ordre et le droit internationaux jamais autant mis en péril.

«La démocratie est le cadeau exceptionnel et unique de la Grande-Bretagne à notre monde. Elle mérite d’être préservée» a écrit M. Charaï.

Ci-après le texte intégral de cette analyse publié ce prestigieux magazine américain, sous le titre : « En mémoire de la dernière leçon de la reine Elizabeth II ».

Le cercueil du plus ancien monarque du Royaume-Uni a quitté aujourd’hui son château bien-aimé de Balmoral et a entamé son long voyage vers Londres. Tout au long du trajet, des milliers de personnes assisteront à la dernière procession de la reine Elizabeth II.

Leur chagrin spontané est réel, tout comme la douleur de la fin d’une ère.

Comme le monde entier le constate aujourd’hui, le peuple britannique est émotionnellement lié à sa reine, qui était une constante en des temps turbulents. Elle était la seule chose qui n’a pas bougé des années 1950 à aujourd’hui, et des millions de personnes ont trouvé cette constance réconfortante.

La mort de la reine n’est pas seulement importante pour les Britanniques, mais pour le monde entier.

Ahmed charaï – the national interest

La mort de la reine n’est pas seulement importante pour les Britanniques, mais pour le monde entier. Elle a supervisé la transition pacifique de l’empire au Commonwealth, libérant près d’un quart de la planète de la domination britannique. Aucun autre empire dans l’histoire ne s’est jamais dissous sans guerre civile, invasion ou effondrement financier. Plus d’un tiers de la population mondiale doit sa liberté à une femme qui a relevé l’un des plus grands défis de l’histoire.

À sa naissance, elle n’était même pas en lice pour la couronne, qui était portée par le frère de son père et devait revenir à ses enfants. Pourtant, une série d’événements improbables, dont une abdication historique, la propulse sur le trône en 1952. Elle aurait pu se contenter de présider des événements ritualisés et de profiter de ses châteaux et de ses pavillons de chasse. Mais elle ne l’a pas fait. Elle est devenue la plus grande ambassadrice de la Grande-Bretagne, gagnant la sympathie des côtes africaines et des îles du Pacifique. Elle a apporté la constance qui a rendu le changement possible, pour mettre fin à l’Empire britannique d’une manière différente de celle des empires français, néerlandais ou espagnol – avec la paix, le libre-échange et le maintien (dans de nombreux endroits) de la common law anglaise ( Jurisprudence anglaise ).

Aucun autre empire dans l’histoire ne s’est jamais dissous sans guerre civile, invasion ou effondrement financier

Ahmed charaï – the national interest

Son héritage comprend également un triomphe qui semblait impossible dans les années 1960 et 1970, le sauvetage de l’institution de la monarchie elle-même. À l’époque, les classes instruites considéraient la couronne comme une relique médiévale et débattaient ouvertement de sa disparition. Elles ont été étonnées, en juin 1977, lors du jubilé d’argent de la reine, par les grandes foules et les défilés qui ont été spontanément organisés dans toute la Grande-Bretagne et, plus surprenant, dans tout le Commonwealth. La reine bénéficiait d’un énorme soutien émotionnel, ont-ils appris. Finalement, toutes les discussions sur la fin de la monarchie se sont estompées.

La Grande-Bretagne est la plus ancienne démocratie du monde à fonctionner sans interruption. Elle n’a pas de constitution écrite mais des règles immuables qui ont peu changé au cours des siècles. La monarchie n’a pas de pouvoir exécutif, mais le Souverain incarne la Nation. Ce pouvoir symbolique peut avoir des répercussions sur le monde réel.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le soutien affiché du roi George au Premier ministre Winston Churchill et ses appels répétés à la résistance contre le nazisme ont façonné l’image indélébile de ce peuple vaillant, qui a affronté la barbarie seul et pendant des années. La reine Élisabeth II a fait preuve de la même constance et de la même efficacité.

L’héritage de la reine Elizabeth comprend également un triomphe qui semblait impossible dans les années 1960 et 1970, le sauvetage de l’institution de la monarchie elle-même

Ahmed Charaï – the national interest

Ces règles immuables reposent sur des traditions fortes qui, loin d’être folkloriques, donnent un sens à la monarchie. Ainsi, lorsque le Conseil du Trône proclame Charles III, roi d’Angleterre, c’est plus qu’un cérémonial. C’est la signature d’un contrat entre le souverain et le gouverné. Le souverain prête serment sur les engagements, qui sont les siens par tradition. Il protégera l’Église en tant que chef de la Communion anglicane, une union mondiale de croyants qui constitue le deuxième groupe le plus important du christianisme. Il maintiendra l’unité de la nation et, par-dessus tout, il s’engage à la servir toute sa vie. Il ne fait aucun doute qu’Elizabeth II a pris son serment au sérieux et son héritage repose sur cette simple vérité.

Elizabeth II a chéri la démocratie et rappelé à ses sujets sa valeur incomparable

Ahmed Charaï – The national interest

La reine avait également des leçons essentielles à donner. Élisabeth II est le dernier chef d’État à avoir connu la Seconde Guerre mondiale et ses atrocités. Lorsqu’Elizabeth est montée sur le trône, l’Union soviétique était sous la férule de Joseph Staline et la Chine était dirigée par Mao Zedong. Tout cela lui a appris où mène toujours la dictature, à la misère pour la majorité. Elle l’a vu de ses propres yeux.

Elle a donc chéri la démocratie et rappelé à ses sujets sa valeur incomparable.

La démocratie doit être constamment défendue, comme le montre l’invasion russe en Ukraine. Elle est fragile et, pour ses ennemis, elle semble souvent divisée, faible et peu sûre d’elle-même.

Et c’est là la dernière leçon d’Elizabeth II, la plus universelle : l’Occident doit retrouver sa foi en lui-même, comme la reine n’a jamais manqué de le faire, et en la démocratie elle-même. C’est pour cela que les Ukrainiens se battent et meurent. La démocratie est le cadeau unique de la Grande-Bretagne à notre monde. Elle mérite d’être préservée.


M. Ahmed Charai est le président-directeur général d’un groupe de médias et conseiller pour le Moyen-Orient aux États-Unis et à l’étranger. Il siège au conseil d’administration de nombreux groupes de réflexion et ONG, dont Atlantic Council, the International Center for Journalists, International Crisis Group, et le Jerusalem Institute for Strategy and Security. Ses articles sont parus dans des publications américaines et israéliennes de premier plan.