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«Akhannouch préféré des marocains», «Incendie Afriquia Gaz», «Attaque à Paris» : Un brutal retour à la réalité

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La trêve fut courte. Les Marocains étaient encore sur les nuages quand la triste réalité les a très vite rattrapé. Une réalité qui porte le nom de Aziz “Scoumoune” Akhannouch. Au lendemain de la réception royale historique et émouvante réservée aux Lions de l’Atlas et à leurs mamans, la gueule de bois fut sévère. Les images terribles de l’explosion spectaculaire de l’un des plus grands dépôts des GPL privés, propriété du milliardaire suscité, ont fait le tour du monde. Vingt quatre heures plus tard, Akhannouch reconnu pour être l’homme politique le plus impopulaire de l’histoire du Maroc moderne, se voit désigner personnalité préférée des marocains selon un curieux, pour ne pas dire honteux sondage du magazine TelQuel. L’attaque mortelle à Paris tuant trois étrangers assombrit davantage le tableau.

Le retour à la réalité est brutal. L’année 2023 s’annonce rude, très rude. Que Dieu nous couvre de sa Miséricorde.

Qu’est ce qui est le plus choquant ?

  1. L’explosion d’un important dépôt de la ressource la plus prisée au monde ces derniers mois, le gaz ?
  2. La conflagration de la réputation et l’honneur de l’un des supports de presse les plus respectés du Royaume ?

La réponse a cette interrogation est laissée à la discrétion de nos lecteurs. Toutefois, nous vous prions de noter que les murs ça se reconstruit, le gaz ça s’achète tandis que la crédibilité n’a pas de prix.

C’est officiel, le dernier magazine francophone papier indépendant, hérité des temps heureux, est officiellement tombé dans l’escarcelle du milliardaire Aziz Akhannouch.

Nous aurions dû nous méfier de cet interview exclusif donné, ce 16 décembre, par le Directeur de publication de TelQuel, depuis Washington D.C., s’il vous plait, au Chef du gouvernement qui participait au Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique.

La proximité physique des deux hommes nous aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Mais nous avions tous les yeux, les oreilles, le coeur rivés au Qatar. Nous n’avons lu ni l’interview, ni même remarqué le voyage d’Akhannouch. Pire, le tweet «historique» de Biden citant le Chef du gouvernement est passé complètement inaperçu chez-nous au Maroc.

Le 22 juillet dernier, M. Reda Dalil nous avait pourtant gratifié d’un édito tonitruant réagissant à la campagne digitale contre le Chef du Gouvernement, sous le titre : Akhannouch doit-il dégager ?

Le Directeur de publication avait entamé son édito par une affirmation à l’extrême opposé du sondage qui va publier 5 mois plus trad.

«Comment passe-t-on du statut de ministre le plus apprécié du pays à celui d’un chef du gouvernement aussi impopulaire ? Le cas Akhannouch est une énigme» a-t-il écrit.

TelQuel a longtemps résisté aux chants des sirènes du milliardaire et de ses rabatteurs. Le magazine de Khalid El Hariri, nous gratifié des plus belles «Unes» sur l’amère réalité du gouvernement Akhannouch, aka son incompétence. Les dossiers étaient équilibrés, objectifs et sans agressivité aucune.

L’impopularité de Aziz Akhannouch a atteint des niveaux rares de l’histoire politique du Royaume. Au point que des chantes populaires le maudissant sont répétés dans les mariages dans le Maroc profond.

La chute de TelQuel est vertigineuse. Le retournement de veste est assumé. Le pseudo-sondage est une faute.

Comment TelQuel a pu écrire un énormité pareille : «Aziz Akhannouch l’âge d’or du RNI» ?

M. Reda Dalil devrait relire l’histoire politique du pays avant de publier de bêtises sponsorisées. Quid du RNI présidé par Ahmed Osman, gendre de feu Mohammed V et époux de leur SAR Lalla Nezha ?

De plus, placer dans sa Cour’ Akhannouch avec Regragui et Bourita, n’est-ce pas de la mauvaise fois ? TelQuel falsifie-t-elle la réalité et l’histoire en incrustant l’image de son sponsor au dépend de personnalités qui ont bien mérité le coeur des marocains?

Aziz Akhannouch se prépare pour le choc de 2023

Pour comprendre cette «OPA» de Aziz Akhannouch sur la dernière citadelle de la presse francophone indépendante, nous vous invitons à lire la monographie publiée par Africa Intelligence sur le milliardaire. Un papier publié le 16 décembre. Le jour même de l’inattendu entretien exclusif à Washington de TelQuel, et au lendemain de la visite de la cheffe de la Diplomatie française en visite au Maroc, Catherine Colonna.

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Africa Intelligence, reconnu pour sa proximité avec la communauté des renseignements français, a effectué un «profiling» du «carré des fidèles» d’Akhannouch. Un cercle sur lequel ce dernier s’appuierait, selon le site d’information, pour remonter la pente après une première année désastreuse.

La monographie d’Africa Intelligence nous n’apprend rien de nouveau, malgré son titre racoleur : «Le commando d’Aziz Akhannouch pour transformer la primature en véritable centre de pouvoir». Toutefois, le travail a le mérite de documenter l’entourage de la première fortune du pays et de commenter chaque membre de l’équipe Akhannouch avec une lecture bien française.

A commencer par cette étrange flatterie à l’endroit de l’ancien pigiste de Le Monde, Youssef Aït Akdim. Africa Intelligence lui donne le titre fallacieux de tête pensante de la campagne électorale d’Akhannouch. Oubliant de mentionner que le journaliste était responsable des plus grands scandales qui ont entaché cette campagne ainsi que d’évoquer le fait décisif de la victoire d’Akhannouch, qui sont les fonds illimités qui ont inondé la presse, Facebook puis les circonscriptions.

Selon Africa Intelligence, le carré des fidèles du Chef du Gouvernement est constitué de :

  1. Youssef Aït Akdim, conseiller en communication.
  2. Ichrak Moubsit, DG de la société de presse Caractères.
  3. Lamia Bouzbouz, nouvelle conseillère en communication.
  4. Wafae Jamali, Secrétaire générale du chef du gouvernement ( fidèle des fidèles ).
  5. Jalila Nasraoui, Directrice de cabinet.
  6.  Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement et protégé d’Aziz Akhannouch.
  7. Younes Abchir, Chargé des affaires politiques.
  8.  Chafik el-Oudghiri, Directeur des relations avec le Parlement.
  9. Ghali Fassi-Fihri, Conseiller chargé du pôle Relance économique.
  10. Ghassane Benchekroun, Directeur financier Akwa.
  11. Brahim el-Mazned, Directeur artistique du Festival Timitar d’Agadir, Conseiller Culture.
  12. Abderrahman el-Andaloussi : ex Valyans, Chef du pôle Veille stratégique.
  13. Mohammed Elmeski, Conseiller Éducation.
  14. Othmane el-Harmouchi, Conseiller Santé.
  15. Jihane Markouch, Chef pôle Affaires juridiques.
  16. Boutaïna Falsy, en charge du dossier la protection sociale.
  17. Marwane Mansouri, en charge du dossier de l’eau.
  18. Mohammed Sadiki, Ministre de l’Agriculture.
  19. Fatim Zahra-Ammor, Ministre du Tourisme.
  20. Chakib Benmoussa, le ministre de l’éducation 
  21. Amina Benkhadra, DG de l’ONHYM.
  22. Jaouad Bahaji, directeur général de l’Office national du conseil agricole (ONCA) et maire RNI de Meknès.
  23. Karim Achengli, le président de la région du Souss Massa.

Curieusement Africa Intelligence n’a pas intégré Mohcine Jazouli dans le carré des fidèles, alors qu’il le qualifie d’ami d’Akhannouch et dans un autre papier daté de 2021 l’avait désigné «premier ministre bis». Le site proche des renseignements français estimerait-il que le ministre délégué chargé des investissements, ne survivrait-il pas à la guerre déclarée contre le Ministère de l’Intérieur ?

«Aziz Akhannouch est parvenu en novembre à arracher à Abdelouafi Laftit le contrôle des CRI, désormais sous la tutelle de son ami Mohcine Jazouli. Peu d’observateurs donnaient pourtant gagnant le ministre délégué chargé des investissements» nuance Africa Intelligence.

Récapitulons la situation Akhannouch :

  1. Contexte international économique et sécuritaire explosif.
  2. Contexte économique et social national très difficiles.
  3. Chantiers de reformes compliqués.
  4. Carré de fidèles constitués de cadres d’Akwa, de jeunes technocrate et de novices en politique.
  5. Incapacité avérée d’Akhannouch de communiquer ou de débattre.
  6. Impopularité record.
  7. Conflit d’intérêt dans la hausse spectaculaire des prix de l’énergie.
  8. Guerre déclarée contre L’intérieur.
  9. Guerre déclarée contre le PAM, premier parti de son alliance gouvernementale, au sujet du portefeuille de communication, la stratégie énergétique et le programme Forsa, entre autres.
  10. Refus de nomination de ministres délégués.
  11. Adversaires locaux et ennemies étrangers en embuscade.

Que fait Akhannouch pour affronter cette année charnière et toutes ces difficultés ?

Il tente tout simplement et uniquement de se protéger et redorer son image en réorganisant sa communication et en resserrant ses hommes de confiance.

Les réunions mensuelles de Ichrak Moubsit dans le fameux restaurant casablancais avec les journalistes n’ayant pas porté leurs fruits sur le long terme, Akhannouch ressort LaVie Economique et se paye TelQuel.

Incendie STOGAZ : Akhannouch responsable

Que l’origine de l’incendie qui a détruit le dépôt gazier de Mohammedia de Aziz Akhannouch soit accidentelle ou malveillante, l’alerte est à prendre au sérieux.

D’une part nous devons en ce temps de guerre mondiale protéger nos intérêts vitaux et nos installation sensibles. D’autre part, nous devons mettre fin à ce conflit d’intérêt du Chef du Gouvernement.

Peut-être si ce dernier n’avait pas abandonné à sa fille Soukayna Akhannouch la gestion exécutive de son empire Akwa, le dépôt de Mohammedia n’aurait pas brulé.

Quand les directeurs d’Akwa sont impliqués dans la gestion du parti de leur président et de la chefferie du gouvernement, qui veille au respect des mesures de sécurités des installations stratégiques du premier fournisseurs des hydrocarbures du Royaume ?

Nous avons besoin d’un Chef du Gouvernement qui a la tête claire et l’attention exclusive à la gestion de l’exécutif. Il est humainement impossible d’être à l’écoute du peuple quand on est phagocyté par les affaires.

Aziz Akhannouch est au centre de plusieurs incendies déclarés. Entre Bruxelles, Akwa, Laftit, Ouahbi, les affaires des marocains sont bâclés.

La France n’est plus un partenaire fiable

L’attaque raciste contre des Kurdes à Paris est la confirmation que ce pays est plus une source de déstabilisation de notre région qu’un pays partenaire cherchant paix et codéveloppement. Les attaques systématiques et injustifiées contre les minorités arabes et musulmanes sont devenus une politique d’Etat.

Preuve que l’administration Macron ne veut pas de relation saines avec le Royaume, c’est ce chantage médiatique ignoble de L’Elysée instrumentalisant la radio publique France Inter contre le Chef du Gouvernement, alors que la ministre des Affaires Etrangères françaises était en visite officielle à Rabat. D’une main, Macron nous lance l’os des visas, d’une autre main il lâches les chiens.

Nos lecteurs doivent être certains que le Maroc est en meilleure position que la France.

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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