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Ahmed Charaï : Face à la crise, Akhannouch doit s’engager «plus personnellement» dans la recherche d’investisseurs

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L’économie mondiale est en crise. La plus grave du genre depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a trouvé naissance avec la crise financière de 2008, pour s’amplifier avec le Covid et s’intensifier avec le choc de la guerre en Ukraine. Face à cette conjoncture exceptionnelle qui fait vaciller les économies les plus stables, l’action de l’exécutif marocain est jugée par bon nombre d’observateurs «d’improductive». Dans son dernier éditorial, Ahmed Charaï s’est préoccupé du fait que le gouvernement reste davantage sous l’emprise de la politique politicienne que mobilisé pour résorber le chômage et améliorer le quotidien des gens.

L’économie mondiale est désormais sur le pied de guerre. Exacerbée par un militarisme croissant, la crise économique ne ressemble pas à une autre depuis la Seconde Guerre mondiale. Tous les voyants sont au rouge écarlate: inflation record, crises alimentaires et énergétiques mondiales, perturbations de la chaîne d’approvisionnement…

Une situation que rappelle Ahmed Charaï dans son dernier édito paru sur «L’Observateur du Maroc & d’Afrique» : «La pandémie a déstructuré les circuits d’approvisionnement ; le cycle inflationniste, très violent, fait vaciller les économies réputées les plus stables. La peur d’une récession n’est pas un fantasme, la conjonction de plusieurs phénomènes, chute de la consommation, renchérissement des matières premières etc…peuvent impacter négativement l’économie mondiale».

Alors que les défis colossaux de cette conjoncture inédite pèsent sur toute la planète, M. Charaï constate que la réponse des États démocratiques a été des choix claires et assumés de politiques économiques.

Pour illustrer ses propos, l’éditorialiste cite les choix économiques qui se sont imposés comme le principal déterminant du jeu politique dans deux grands pays du G20, la France et l’Australie.

«Alors que des observateurs mettaient en avant des sujets comme l’émigration, l’insécurité, c’est sur la question du pouvoir d’achat que se sont jouées les élections en France», souligne M. Charaï. Quand aux travaillistes australiens, pour conquérir le pouvoir de l’ile-continent, «ils ont proposé une relance par le soutien de la demande et le renforcement des services publics» a-t-il poursuivit.

L’analyse de l’éditorialiste aboutit à la conclusion que «l’économie s’impose désormais comme le sujet principal de l’action politique et élague la politique politicienne qui paraît de plus en plus éloignée des préoccupations des citoyens, d’une jeunesse de plus en plus exigeante et bien informée».

La transition est toute faite par l’analyste pour aborder le cas Maroc.

Appel du pied au «capitaine d’industrie» Aziz Akhannouch

M. Charaï n’a pas caché sa préoccupation quand à la fragilité de la situation socio-économique des «couches populaires» et la posture improductive du gouvernement Akhannouch, affichée jusqu’à ce jour.

«L’inflation, même maîtrisée, érode le pouvoir d’achat, surtout des couches populaires.» s’est-il alarmé.

Et d’ajouter : «L’exécutif a des atouts. Il devrait les jouer pleinement pour renforcer l’attractivité du pays au lieu de s’enfermer dans les schémas de basse politique et se soustraire à ces méandres médiocres et improductifs».

M. Charaï estime que l’économie doit primer sur le reste. A ce propos, il fustige les mesures courtermistes prises par le gouvernement, dépouillées de toute stratégie d’investissement.

«Les réponses conjoncturelles, bien que nécessaires, ne peuvent être l’alpha et l’oméga des politiques publiques. C’est l’investissement qui est la clé de l’émergence, de la création d’emplois et donc de l’amélioration du niveau de vie.» a-t-il écrit.

Et de poursuivre : « le Chef du Gouvernement, fort de sa stature de capitaine d’industrie, ce qui est une force et non une tare, doit s’engager plus personnellement dans la recherche d’investisseurs. Il serait utile au pays dans cette posture ».

La conclusion du plaidoyer d’Ahmed Charaï sonne comme une piqûre de rappel sur les conséquences politiques de l’inefficacité économique du gouvernement Akhannouch : «Au final, ce gouvernement sera jugé sur sa capacité à résorber le chômage et améliorer le quotidien des gens. Le reste n’est que palabre sans intérêt réel pour les citoyens.»

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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