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Khalil Hachimi Idrissi

Cherté du gasoil : Akhannouch «incriminé», Khalil Hachimi Idrissi «complice»

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Nous avons toujours eu l’illusion que l’obédience de cet haut fonctionnaire, en charge de l’une des vitrines et porte-drapeaux du Royaume, la MAP, était exclusive à Dieu, à la Patrie et au Roi. Quel a été notre choc, quand nous nous sommes rendu compte, preuve à l’appui, qu’il y a tromperie sur la marchandise. L’obédience «première» de Khalil Hachimi Idrissi, Directeur Général de l’agence nationale marocaine de presse, va d’abord à son ancien employeur, Aziz Akhannouch.

L’encens royal, payé par le contribuable, qui sature 24h/24 l’étage du spacieux bureau du «roi» de la MAP, n’est finalement, qu’enfumage et mystification. KHI, comme il se plait de se designer, suit la mode des Azaitar, à savoir s’approprier les codes de la Maison Royale pour se donner l’illusion du pouvoir.

Khalil Hachimi Idrissi nous a gratifié ce jeudi après-midi d’une drôle de dépêche. Ce n’est ni un communiqué, ni un éditorial signé, ni un reportage, ni une interview, ni une analyse. Juste un texte menaçant et condescendant. Typiquement, le genre de livrable que produisent les agences de communication pour briefer les rédactions au profit de leur clients en situation de crise.

Ladite dépêche reprend fidèlement les éléments de langage élaborés par l’agence de RP de Aziz Akhannouch, PR Média, avec qui la MAP est également sous contrat commercial. Un choix de réponse institutionnelle assumé et porté par Khalil Hachimi Idrissi en réponse à la campagne populaire contre la cherté du gasoil.

Le souci avec cette dépêche, non signée ni par les journalistes de la MAP, ni par un membre du gouvernement, prend subitement le statut de décret, de circulaire, de missive venant tout juste du «Bureau16». Alors que dans les faits, ce n’est que l’instrumentalisation d’un organe de presse officiel de l’État par le cartel des hydrocarbures qui a pris en otage tout un pays. Les marocains sont entrain de payer très cher la stratégie de dégradation du statut de la MAP.

En agissant de la sorte, Khalil Hachimi Idrissi n’a pas uniquement commis une faute professionnelle. Il s’est mis dans une position de complicité avec le cartel des hydrocarbures qui a siphonné durant des années les ressources de l’Etat et aujourd’hui les poches des marocains.

Oui, le DG de la MAP est complice, car il savait pertinemment que le commanditaire, aka Aziz Akhannouch, est officiellement et populairement incriminé pour entente sur les prix du carburant et fausses déclarations à la Caisse de compensation. Le rapport du Conseil de la Concurrence élaboré par Driss Guerraoui l’accuse sans équivoque possible. Les mises en garde de son successeur, Ahmed Rahhou vont également dans le même sens. De plus, les aveux de l’ancien Chef de Gouvernement Abdelilah Benkirane incriminent Aziz Akhannouch et Afriquia Gaz et Afriquia SMDC de falsification de factures de compensation.

En instrumentalisant le statut officiel de la MAP pour essayer de sauver son ancien employeur, Khalil Hachimi Idrissi s’est glissé dans un marécage nauséabond de mensonges et de tentatives de manipulation de l’opinion publique.

Dix points clés pour comprendre la communication de crise de Aziz Akhannouch et l’instrumentalisation de la MAP

Le milliardaire et Chef du cartel des hydrocarbures et accessoirement Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, poursuit depuis son ascension au pouvoir, une politique visant à détruire le pouvoir d’achat des Marocains et les appauvrir davantage. La montée en puissance de la grogne populaire a été confrontée par une communication de crise fétide en complicité avec le DG de la MAP.

Ci-après, dix points clés pour comprendre cette communication trompeuse et déloyale :

Point 1 : Khalil Hachimi Idrissi, la chute

L’actuel Directeur Général de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi, est complètement dépassé par les événements. L’impasse dans laquelle se trouve le gouvernement face aux défis économiques et sociaux induits par le contexte international est aggravée par l’incapacité totale du Chef du Gouvernement à s’adresser aux Marocains.

L’ascendant psychologique de Aziz Akhannouch sur le DG de la MAP est double. Le premier est de par sa qualité d’ancien salarié du milliardaire du temps où il officiait comme journaliste à Aujourd’hui le Maroc. Le second est la tutelle de la chefferie de gouvernement sur la MAP. De plus, KHI s’est assuré des ennemis puissants au sein de la profession dans une course au pouvoir et à l’influence.

Point 2 : La MAP, décrédibilisée

En acceptant de parler en lieu et place du gouvernement, la MAP a perdu toute sa crédibilité. Khalil Hachimi Idrissi a bien oublié que Aziz Akhannouch n’est pas l’État. Et que l’agence de presse, dont il a la charge, est l’un des mécanismes de communication de l’Etat. Surtout pas celui d’un Chef de gouvernement incriminé par d’autres organes publiques de contrôle, à savoir le Conseil de la Concurrence et le Parlement, de pratiques anticoncurrentielles et de conflit d’intérêt manifeste.

Point 4 : Akhannouch, l’argent pour seul maître

«La collusion de la presse, de la finance et de la politique a créé une grouillante faune où l’on trafique et agiote en Bourse comme on trafique et agiote en politique», avait écrit Jean-Louis Bory dans sa préface de Bel-Ami de Maupassant. Ainsi, sans mécanismes de contrôle, l’argent, et non la gouvernance élective, détermine les choix des politiques publiques à mettre en place. Aziz Akhannouch s’est payé la chefferie de gouvernement en déboursant quelques millions de dirhams pour venir amasser des milliards en contrôlant les politiques publiques, les prix des hydrocarbures et bien évidemment la concurrence.

Point 5 : Entente sur les prix, la MAP ramène sans le savoir la preuve du délit

«Biden exhorte les compagnies pétrolières à accroître l’offre et juge les marges bénéficiaires élevées « inacceptables ».» a titré CNN, suite à une lettre adressée par le président américain aux compagnies pétrolières de son pays. Une décision politique inédite pour une nation qui prône un libéralisme absolu. Un contraste sidérant avec la posture du gouvernement marocain face à la crise.

Aziz Akhannouch ne parle pas aux Marocains et ne prend aucune décision pour contenir l’inflation, en dépit de la souffrance et de la grogne populaire. Laquelle colère s’amplifie crescendo surtout à chaque publication de Forbes qui nous rappelle combien ce milliardaire devient chaque jour scandaleusement plus riche. Une fortune ammassée sur le dos du peuple marocain impuissant qui subit immédiatement la hausse des cours internationaux des hydrocarbures. Sans pour autant bénéficier de l’impact à la baisse sur les prix.

A ce propos, cette phrase publiée sur la MAP « Il faut que le stock acheté à un prix supérieur soit écoulé» incrimine davantage Aziz Akhannouch et confirme les accusations du Conseil de la Concurrence sur le délit de l’entente d’Afriquia sur les prix. Une conversation WhatsApp d’un groupe de gérants de stations de service, toutes sociétés confondues, fuitée sur les réseaux sociaux, reprenait les mêmes éléments de langage que la dépêche en question.

Aziz Akhannouch est resté impuni à cause de l’embargo et médiatique la politique de désinformation à laquelle s’est jointe aujourd’hui la MAP.

Point 6 : Akhannouch détient plus que 30% de part de marché en carburant liquide

En rapportant mensonge, contrevérités et désinformation dans sa dépêche calomnieuse, Khalil Hachimi Idrissi s’est rendu complice d’un Chef de Gouvernement incriminé «d’abus de fonction», de «conflit d’intérêts» et «d’abus de confiance».

Mensonge 1 : La MAP a écrit «Soixante pour cent du prix de l’essence à la pompe est constitué de fiscalité (TVA+TIC)». C’est complètement faux. On vous renvoie au rapport de la mission d’information parlementaire sur la distribution des carburants au Maroc.

Ce rapport nous apprend que la pression fiscale appliquée par l’administration marocaine entre TIC et TVA, et qui entre dans la composition des prix, est de 42 % pour l’essence et 34,5 % pour le gasoil. Et non 60% comme l’a rapporté la MAP.

En plus de ces taxes, les distributeurs ajoutent les frais du fret, les coûts liés au stockage, au port en plus des assurances et le prix du litre raffiné importé, les marges des distributeurs grimpent à 20%.

« Ce n’est pas le consommateur final qui profite de cette pression fiscale jugée basse au Maroc. Les distributeurs cherchent continuellement à gagner davantage », a déclaré un membre de la commission parlementaire.

Mensonge 2 : La MAP a écrit « Toute modification de cette fiscalité impactera à la hausse le prix du Gaz butane, du sucre et des céréales et aura un impact direct sur le pouvoir d’achat des Marocains».

–> Gaz butane : La MAP a omis délibérément de mentionner que Aziz Akhannouch détient plus de 46% de part de marché dans le GPL à travers son Groupe Afriquia Gaz. Il dispose de la plus importante infrastructure gazière au Maroc. Cette infrastructure couvre l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur du GPL : importation, stockage, emplissage et distribution.

Une omission délibérée car le sujet du GPL, déconstruit tout l’argumentaire du Cartel des hydrocarbures. Le niet catégorique de Aziz Akhannouch de baisser les taxes (TIC+TVA) n’a pas d’impact direct sur le pouvoir d’achat.

D’une part, du fait de l’augmentation vertigineuse du prix du carburant, l’impôt engrangé par l’Etat durant les six premiers mois de 2022, correspond en volume à toute la recette TIC+TVA de 2021.

D’autre part, le pouvoir d’achat des marocains s’est déjà nettement détérioré à cause de la cherté du gasoil et par ricochet du transport. Aziz Akhannouch maintient le taux de l’impôt élevé pour pouvoir se sucrer et financer confortablement son activité GPL. Comme il détient presque la moitié de part de marché, et que la bouteille du Butane étant toujours subventionnée, il a tout intérêt à ce que la compensation soit toujours fournie en cash.

–> Carburants liquide : La MAP a écrit : « Sur le marché des hydrocarbures, la compagnie Afriquia, qui est directement assimilée au Chef de gouvernement, pèse à peine 20% du marché ». Ceci est un mensonge. Une volonté délibérée de manipuler l’opinion publique en présentant des données erronées.

En effet, avant la campagne de boycott qui a secoué l’empire d’Akhannouch, Akwa arborait fièrement deux indicateurs : la part de marché et le pourcentage des volumes écoulés. La part de marché n’est que le nombre de stations de service que détient Akhannouch divisé par le nombre totale des stations du pays. Alors que le véritable indicateur est combien importe et combien vend de carburant aux marocains.

Ainsi, quand la MAP laisse passer la formulation «pèse à peine 20% du marché » elle est totalement dans la désinformation.

Tout d’abord, selon les données fournies par le Conseil de la concurrence, «trois grands majors se partagent plus de 56% du marché: Afriquia détient à 25%, Vivo Energy, distributeur de la marque Shell, avec 17% et Total Maroc avec 14%». Plus important encore, le volume écoulé par Afriquia SMDC représente 30% du volume global rien qu’en Gasoil, soit le volume de Total et Vivo Energy réunis.

Sachant que Aziz Akhannouch n’a jamais communiqué sur ses ventes en kérosène et en fuel industriel!

La véritable part de marché d’Afriquia dépasse les 30%

Par ailleurs, au vu des antécédents de pratiques malveillantes du cartel d’hydrocarbures, les données fournies par le conglomérat pourraient éventuellement être «retravaillées».

Des passages du rapport de Driss Guerraoui accusant le Cartel des hydrocarbures de pratiques menaçant le pouvoir d’achat des marocains

Point 7 : 4,6 millions de marocains scandent #Dégage_Akhannouch

Une massive campagne digitale a éclaté jeudi 14 juillet exigeant la baisse des prix du carburant et le départ du Chef de Gouvernement. Trois hashtags ont émergé de cette mobilisation : #7dh_Gazoil , #8dh_Essence, #Dégage_Akhannouch.

Aziz Akhannouch ne s’est rendu compte de la grogne populaire, exprimée sur les réseaux sociaux, que lorsque il a été hué et chassé de son propre festival, sur son propre territoire, Agadir.

Ses équipes de bras cassés et d’incompétents qui lui servent de conseillers, n’ayant pas pu faire quoique ce soit, Akhannouch tétanisé de revivre le cauchemar du boycott, fait appel à l’aide étrangère, plus précisément le Qatar.

Ayant accès à Hamad ben Khalifa Al Thani, depuis que ce dernier vient passer ses vacances au Maroc avec son épouse cheikha Mozah, et avec qui il aurait des intérêts financiers, Akhannouch reçoit un coup de pousse du l’homme des renseignement Marc Owen Jones. Ce dernier, publie des tweets illustrés par des graphes illisibles, appuyant la réthorique de la théorie de complot.

Les équipes d’Akhannouch ont enfin de quoi se mettre sous la dent pour tenter de briser l’élan de la mobilisation. La vague est trop importante, le Chef du gouvernement sort sa dernière carte Khalil Hachimi Idrissi.

La MAP accepte de participer à la diabolisation de cette mobilisation. Pour cela, elle reprend le chiffre du «500» sorti de nul part par le chargé de la propagande digitale du Qatar et d’Al Jazeera, durant le printemps arabe, Marc Owen Jones.

«La campagne numérique n’est pas le fait d’un mouvement populaire, elle est alimentée notamment par plus de 500 faux comptes créés instantanément par des milieux malveillants inconnus pour l’heure pour mener campagne contre le Chef du gouvernement» écrit la MAP.

Sauf que, les 500 faux comptes viennent d’une supposée analyse réalisée uniquement sur Twitter, occultant les autres plateformes notamment Facebook. Les vrais chiffres de la campagne dépassent les 4,6 millions de personnes mobilisés et frôlent les 100 millions de personnes touchés.

Chiffre au vendre 22 juillet du nombre de publications du hashtag #7dh_gazoil sur Facebook

Point 8 : Un précédent gravissime

«L’injonction» publiée par la MAP constitue un acte sans précédant qui ne peut être ignoré ni toléré. En plus du format et du style de la dépêche qui ne correspond à aucune catégorie journalistique, l’agence de presse nationale a participé à une manœuvre de désinformation à grande échelle du cartel des hydrocarbures.

Khalil Hachimi Idrissi est complice de la diffusion de fake-news et d’informations éronnées visant à manipuler l’opinion publique, au profit d’un Chef de Gouvernement mouillé jusqu’au cou.

Point 9 : Faiblesse de la majorité gouvernementale

Ce n’est pas à Khalil Hachimi Idrissi de se substituer à la majorité gouvernementale pour contenir le ras-le-bol des marocains. Et ce n’est pas à PR Média de réfléchir sur la ligne de défense et les éléments de langages dudit gouvernement.

Face à une crise sociale, la réponse doit être politique. Cela veut dire courage, communication, empathie et stratégie. Le comble, est que Aziz Akhannouch ne dispose d’aucune de ces qualités. De plus, il ne peut compter ni sur les membres de son parti, complètement cramés, ni sur sa majorité gouvernementale. Laquelle majorité ne s’est même pas donnée la peine de faire semblant de se réunir pour traiter les urgences du pays.

Point 10 : L’exécutif et le législatif, à la botte des intérêts du Cartel

Aziz Akhannouch a suspendu, gelé, retardé ou annulé toutes les réformes qui ont été initiées et qui constataient une menace pour ses intérêts commerciaux et de son Cartel.

Les 10 réactions les plus pertinentes à l’article de la MAP

1. «La stabilité du pays repose sur des symboles, sur ses institutions, sur une armée et sur des services de sécurité constamment en éveil» – Mustafa Elfanne, Journaliste

2. «Ils nous prennent pour des ânes» – Abdelaziz El Abdi, Essayiste.

3. «Ce discours ( celui de la MAP ) contient des mensonges et appel à la violence et la haine» – Younes Masskine, Journaliste

4. «L’article de la MAP est la preuve ultime que la campagne #Dégage_Akhannouch fait très très mal» – Omar El Hyani, élu FDG

https://twitter.com/Omar_H_/status/1550136790740353024

5. «Les gens ont le droit de s’offusquer» – Citoyenne

6. «La MAP compromet davantage Akhannouch et redonne de l’élan à la campagne du hashtag» – Achkayen, Site d’information

7. «Article stupide et une équipe de communication stupide» – Khalid Elbekkari, activiste politique

8. «La MAP jette de l’huile sur le feu. Y a-t-il quelqu’un de raisonnable pour mettre fin à cette farce?» – Oussama Chehbi

9. «La MAP, agence au service d’Akhannouch, qualifie les Marocains de haineux», page FB Maroc Flash

10 . «Grâce à la MAP porte-parole officiel de la MAP, la mobilisation #Dégage_Akhannouch repartira de plus belle» – Adil Semmar, critique cinéma

Édito évènement de Khalil Hachimi Idrissi : «la guerre d’Ukraine est l’expression crue de l’incapacité de l’Occident à inclure la Russie dans leur schéma sécuritaire»

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C’est la première fois depuis l’invasion russe en Ukraine, qu’un officiel explique en toute clarté la position du Royaume vis-à-vis ce conflit. C’est Khalil Hachimi Idrissi, patron de l’agence de presse nationale, qui s’est prêté à l’exercice dans un édito paru sur son mensuel «BAB». Sans détour, l’éditorialiste se prononce pour le dialogue. Une négociation globale et sérieuse qui inclurait entre autres la neutralité de l’Ukraine et l’étude de «l’autonomie de toutes les minorités». Et tout en prenant le soin de ne pas reprendre les mêmes mots du président français, Emmanuel Macron, Hachimi Idrissi qualifie l’OTAN d’«organisation d’un autre âge, voire quasi obsolète». Rien que ça!

Tous ceux qui connaissent Khalil Hachimi Idrissi savent pertinemment, que l’homme dispose d’une bonne maitrise de sa plume et de ses mots. Quand il s’agit du stratégique, il sait quoi écrire, comment et quand.

Connaissant l’impact du papier, KHI a choisi de prendre la parole au sujet du conflit en Ukraine sur son mensuel BAB, distribué à toutes les chancelleries et aux sièges de tous les décideurs politiques et économiques du pays. Le moment est grave, la situation est confuse et les mots et le ton de l’éditorialiste ne manqueront pas de solennité et de clarté.

Hachimi Idrissi fait le choix d’un tire consensuel : «Une paix immédiate». D’emblée, il ne veut pas éliminer les réfractaires des deux camps belligérants et de leurs «fans» respectifs. Puis, il décide de ce mouiller en se prononçant au nom de la position marocaine. «La seule solution possible au conflit ukrainien est comme la position marocaine l’a signifié par deux fois, dans la clarté, est dans le dialogue, la diplomatie, la négociation et le respect de l’intégrité territoriale des nations», a-t-il souligné.

Ensuite, avant d’attaquer le plat de résistance, il fait valoir l’horreur de la guerre, devenue malheureusement un contenu de propagande entre les mains de l’occident alimentant davantage les démons de la violence.

«Cette guerre doit s’arrêter impérativement. Trop de victimes innocentes. Trop de réfugiés. Trop de malheur. Trop de souffrance. Et trop de violence illégitime contre des civils démunis», s’est-il ému.

Ecouter les minorités du Donbass et considérer les besoins de sécurité de Poutine

Alors que Joe Biden et son administration s’acharnent à vouloir imposer une fragilité sécuritaire à la Russie en ne laissant aucun choix aux pays européens, Khalil Hachimi Idrissi s’y inscrit en faux en appelant à un dialogue ouvert aux doléances de Poutine pour éviter le danger d’une troisième guerre mondiale.

«Si le chemin de la paix immédiate passe par une meilleure prise en considération des besoins de sécurité de la Russie par les Européens et l’OTAN, il faut passer par là» a-t-il souligné. Et d’ajouter «Si le chemin de la paix immédiate passe par une neutralité – à inventer – de l’Ukraine dans ses frontières intègres et reconnues, il faut passer par là». Il s’agit de l’une des demandes qu’exige le président russe pour mettre la fin à son «opération spéciale».

«Si les chemins de la paix immédiate passent par un meilleur respect des droits culturels. Une autonomie, de toutes les minorités, il faut, aussi, passer par là», insiste-t-il en faisant allusion à l’autonomie des minorités du Donbass pro-russe, Donetsk et Louhansk.

Il faut se mettre autour d’une table et démarrer une vraie négociation globale et sérieuse sur la sécurité des uns et des autres qui éloignerait le danger d’une troisième guerre mondiale et le spectre d’un affrontement nucléaire généralisé, poursuit-il.

La mort cérébrale de l’OTAN

Par ailleurs, Khalil Hachimi Idrissi pointe du doigt l’impuissance de l’Union européenne à se mettre d’accord sur une politique de défense commune indépendante du diktat de l’OTAN qui inclurait la Russie.

«La guerre d’Ukraine est l’expression crue de l’incapacité des Occidentaux à trouver un nouveau paradigme sécuritaire en Europe qui inclurait la Russie et la rassurerait sur sa sécurité nationale», a-t-il affirmé.

Bien au contraire, explique-t-il, l’OTAN – une organisation d’un autre âge, voire quasi obsolète – a continué à justifier son existence en empêchant le Vieux Continent de se doter d’une défense indépendante, efficiente et autonome, et en antagonisant la Russie en absorbant avec gourmandise presque tous les ex-pays satellites de l’URSS.

L’Ukraine le «proxy» des «vrais» protagonistes

Khalil Hachimi Idrissi ne va pas y aller de main morte pour décrire les postures des occidentaux dans le conflit ukrainien.

«Ce qui devait arriver arriva. De reniements en impostures, de coups tordus en coups de Jarnac, l’Ours russe, quand il a repris quelques forces, s’est rebiffé», estime-t-il.

Pour le patron de la MAP, les européens sont des procrastinateurs chroniques, lents, hésitants et tatoueurs. L’OTAN quand à elle fanfaronne , bluffe et vantardise, tandis que à Joe Biden, il ne fait que pétitionner.

Dans sa lancée, Khalil Hachimi Idrissi fait allusion, à demi-mot, sur le fait que l’Europe n’est finalement que le terrain de guerre entre les «véritables» protagonistes : l’alliance anglo-saxonne et l’héritier de l’URSS.

«Si rien ne justifie l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ni les atermoiements de l’Europe, ni les rodomontades de l’OTAN, ni les pétitions de principes de l’Américain Joe Biden, cette guerre, dont les vrais protagonistes utilisent un «proxie» – l’Ukraine en l’occurrence – pour en découdre, est condamnable, comme toute guerre par ailleurs», soutient-il.

Se battre jusqu’au dernier Ukrainien vivant

La folle escalade soutenue par l’alliance anglo-saxonne et porté par l’homme de spectacle, Volodymyr Zelensky, fait fi de l’avenir de l’Ukraine et de la vie des ukrainiens. L’opinion occidentale quand a elle se planque derrières TikTok, Instagram et Twitter sans aucune conscience des horreurs de la guerre dont la responsabilité est autant partagée entre les russes et les européens.

«Personne en Occident n’est capable de mourir pour les Ukrainiens. Ou plutôt, ils sont prêts à se battre jusqu’au dernier Ukrainien vivant. Mais cela ne le fait pas, comme on dit aujourd’hui», fait observer l’éditorialiste, assurant que «personne ne veut la destruction totale de ce pays et l’épuration cynique et criminelle de ses citoyens».

Pour M. Hachimi Idrissi, «tout le monde sait qu’une victoire russe serait fatalement une victoire à la Pyrrhus. Dramatique et dérisoire».

La guerre de tranchées continue entre Youness Moujahid et Khalil Hachimi Idrissi

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La nouvelle est tombée ce mercredi et c’est une première. Le Conseil National de la Presse présidé par Youness Moujahid retire la carte de presse à Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de l’agence officielle MAP, pour une durée d’une année. Maghreb Intelligence qui a rapporté l’information en exclusivité, qualifie cette décision de «séisme dans le milieu médiatique et de la presse au Maroc». Si la motivation officielle de ce verdict inédit du CNP est le contenu jugé diffamatoire d’un livre édité par la MAP, la réalité des faits est plus complexe. Il s’agit d’un nouvel épisode d’une «guerre de tranchées» entre les deux rivaux de la presse nationale, Youness Moujahid et Khalil Hachimi Idrissi.

Préparez votre bol de popcorn, le récit est autant croustillant que désolant!

Juin 2018, à l’occasion de la constitution du Conseil National de la Presse, une lutte d’influence entre le clan Youness Moujahid et celui de Khalil Hachimi Idrissi éclate au grand jour.

Acte 1 : Constitution du CNP

Le DG de la MAP soutenu par la majorité de ses journalistes, par Nourredine Miftah, Président de la FMEJ et par Ali Bouzerda et Abdessamad Bencherif, respectivement têtes de listes candidates «Le Changement» et «Fidélité et responsabilité», a vigoureusement accusé le SNPM, représenté par le duo Abdallah Bakkali et Youness Moujahid, de verrouiller les élections du CNP en faveur de la liste que soutient le syndicat, à savoir celle de Hamid Saâdni «Liberté, probité et professionnalisme».

Khalil Hachimi Idrissi va pousser ses journalistes de la MAP à déposer plainte en référé auprès du tribunal administratif de Rabat afin d’invalider l’opération d’élection des membres du Conseil national de la presse. Une plainte qui sera rejeté par le tribunal qui s’est déclaré incompétent. Débouté également en appel, le clan MAP décide de boycotter ces élections.

Les protagonistes vont continuer à se harponner par communiqués interposés, même après l’annonce des résultats en faveur de la seule liste en course, celle de Hamid Saâdni qui comprend tous les ténors du Syndicat de la presse.

Acte 2 : Élections des instances du CNP

Le jeudi 4 octobre 2018, la veille des élections des instances du CNP, Khalil Hachimi Idrissi publie l’un de ses communiqués les plus virulents contre des confrères. Il décrit le binôme Younes Moujahid et Abdallah Bekkali «d’individus disqualifiés moralement et discrédités sur le plan déontologique». Encore plus grave, il les met dans le même sac que les membres de la Fédération Internationale des Journalistes en les accusant d’être «au service d’un agenda «étranger» !

«Ces individus ont toujours été au service d’un agenda étranger» a écrit le DG de la MAP dans son communiqué. 

L’offensive à l’arme lourde de Khalil Hachimi Idrissi n’a pas eu l’effet escompté. Le lendemain, soit le vendredi 05 octobre 2018, les membres du CNP élus en juin, se sont réunis au siège du ministère de la Culture et de la Communication, en présence du ministre Mohamed Laaraj, et ont élu Youness Moujahid président du Conseil National de la Presse pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois.

https://twitter.com/IFJGlobal/status/1048238266443599872

Acte 3 : Abdellah Bekkali accuse Khalil Ahchimi Idrissi de dilapidation de deniers publics

Le 9 mai 2019, lors d’une conférence de presse donnée à Tanger, Abdellah Bekkali, président du SNPM aurait accusé Khalil Hachimi Idrissi de dilapidation de deniers publics, entre autres. Le journaliste d’Assabah, rapporte ces propos dans un article publié sur les colonnes du quotidien arabophone. Il n’en fallait pas plus pour que le patron de la MAP porte plainte. D’abord devant le tribunal de première instance de Rabat contre Bekkali et Ramchi, le 27 juin 2019. Six mois plus tard, le tribunal donne son verdit et décide, le 14 janvier 2020, de rejeter la plainte pour vices de forme. Khalil Hachimi Idrissi dépose une deuxième plainte à Casablanca contre le président du SNPM, le journaliste et le directeur de publication du groupe Eco Media, Abdelmounaïm Dilami. Ce n’est que le 5 juillet 2021, soit dix-huit mois plus tard que le verdict est tombé: Abdellah Bekkali est innocenté alors que Dilami et Ramchi sont condamnés pour diffamation à une amende de 10.000 dirhams chacun et 1.000 dirhams chacun au titre des dommages profit du plaignant. Abdellah Bekkali s’en sort miraculeusement.

Acte 4 : Cartes de presse professionnelles «made» par la MAP

Ne s’avouant pas vaincu, le patron de la MAP va tenter en mars 2020, un «forcing» pour s’émanciper du CNP. Dès les premières semaines de l’avénement de la pandémie et peu content de la délivrance des cartes de presse à ses journalistes par le Conseil de Moujahid, il annonce dans une dépêche officielle qu’il allait lancé sa propre carte de presse professionnelle. Encore une fois il ne va pas y aller de main morte. Il va justifier sa démarche inédite par le fait que le CNP est «une association non constitutionnelle, et dans laquelle la MAP n’a le statut ni d’électeur ni d’éligible».

«Les conditions exigées par le Conseil national de la presse (CNP) , — une association non constitutionnelle, et dans laquelle la MAP n’a le statut ni d’électeur ni d’éligible— pour délivrer la carte de presse, ne sont pas opposables à des journalistes du service public qui demeurent régis par le code de la fonction publique et du statut de la MAP conformément à l’art. 3 de la loi 13-89 du journaliste professionnel.» souligne la dépêche.

«(..) c’est la carte de presse professionnelle de la MAP qui prévaut pour les journalistes de l’Agence marocaine de presse à l’exclusion de tout autre carte» s’insurge le DG de l’agence.

Le lendemain, mardi 24 mars, Youness Moujahid répond à cette décision de Khalil Hachimi Idrissi avec autant de virulence. Le président du CNP affirme que «la MAP n’a le statut ni d’électeur ni d’éligible dans le CNP pour délivrer la carte de presse aux journalistes du service public».

Il estime que cette décision constitue une « violation flagrante de la loi 90.13, portant création du CNP, et en particulier de son article 2, qui stipule que l’octroi de la carte de presse professionnelle est du ressort exclusif du Conseil».

«Il est donc faux de prétendre que les journalistes de l’agence ont été privés de leur carte de presse, un paralogisme avancé par la direction de l’agence pour « justifier » sa décision de produire une carte de presse alternative, en violation flagrante de la loi» fustige le communique du CNP.

Acte 5 : Suspension de l’édition et de la distribution des journaux en raison de la pandémie

Le 25 mars, le jour où le CNP s’est réuni pour adopté en plénière le règlement intérieur du régulateur de la profession, Khalil Hachimi Idrissi va attaquer le Conseil encore une fois pour remettre en cause son appel à la suspension de l’édition et de la distribution des journaux en raison du coronavirus.

L’attaque n’a pas réussi à faire couler le CNP, puisque deux mois plus tard, le 11 mai 2020, le règlement intérieur du Conseil sera entériné par décret du Chef du Gouvernement avant d’être publié au dernier Bulletin officiel (numéro 6885 du 25 mai 2020).

Le décret publié, Youness Moujahid se met enfin sur selle pour traiter les affaires relatives à la déontologie ou concernant la médiation et l’arbitrage dont il est saisi. Il ne manquera pas d’ailleurs, sept mois plus tard d’appliquer ses prérogatives sur celui qui voulait sa peau, Khalil Hachimi Idrissi.

Acte 6 : Le Syndicat national de la presse marocaine étrille la MAP

Juin 2021, Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) dirigé par Abdellah Bakkali, allié de Youness Moujahid au sein du CNP, publie un rapport cinglant sur le travail syndical au sein de la MAP durant la période 2019-2021.

Khalil Hachimi Idrissi réplique par une dépêche officielle violente. «Le SNPM n’est pas présent à la MAP car ce syndicat a été incapable de faire élire des délégués. Pas un seul. Nous le mettons au défi de produire un quelconque récépissé légal de constitution. La direction ne peut pas recevoir un syndicat fantôme qui n’a pas une existence légale et formelle en son sein», a-t-il écrit.

Pour le patron de la MAP, le SNPM et ses dirigeants actuels ( Bakkali et Moujahid, ndlr) sont «des hommes du passé pour ne pas dire du passif. Ils ont transformé ce syndicat en rente personnalisée et en officine politique misérabiliste gérée dans l’opacité la plus complète».

Et d’ajouter, «Les syndicalistes honnêtes et authentiques ont été marginalisés. Les responsables actuels, et à leur tête Abdellah Bakkali, que le DG de la MAP a trainé devant la justice pour diffamation, ont conduit ce syndicat au naufrage et à la perte de ses positions, autrefois solides, dans de nombreuses institutions médiatiques».

Acte 7 : Youness Moujahid retire la carte de presse à Khalil Hachimi Idrissi

Youness Moujahid attendra le moment opportun pour enclencher une nouvelle salve contre le patron de la MAP.

Les remous suscités suite à l’édition du livre « Figures de la presse marocaine » par l’agence de presse ont été du pain béni pour le Président du CNP. Tous les griefs du duo Moujahid/ Bekkali y sont rassemblés : mal utilisation des derniers publics, copinage et soupçons de diffamation.

Youness Moujahid va oser l’impensable. Il décide de retirer la carte de presse au DG de l’agence de presse officielle du Royaume, nommé par le Souverain. Du jamais vu!

Techniquement, Khalil Hachimi Idrissi n’a plus le droit d’exercer sa profession de journaliste durant une année entière. La sanction notifiée à Khalil Hachimi Idrissi ce mercredi 9 février 2022 comprend en plus du retrait de la carte de presse, une amende de 50.000 dirhams.

Dès sa publication, le livre incriminé par le CNP a suscité beaucoup de réactions passionnées. Et pour cause, l’auteur a signé un ouvrage où il a autant distribué d’hommage que de coups de chicotte (Expression empruntée de Jeune Afrique).

En décalage avec sa mission de médiateur de la MAP où il est sensé favoriser le débat et la réflexion sur l’éthique et les bonnes pratiques de la profession, Driss Ajbali assume le fait d’avoir «écarter la méthode scientifique pour laisser libre cours à une subjectivité assumée tout au long de son travail de rédaction du livre».

Feu Fahd Yata : « Figures de la presse marocaine » ou les élucubrations subjectives d’un pâle biographe…

Feu Fahd Yata, n’a pas été particulièrement amusé par le récit de Driss Ajbali financé par son ami Khalil Hachimi Idrissi. Le 13/08/2021, il publie un article pour lequel il a choisi un titre qui résume tout le mal qu’il pensait du livre : « Figures de la presse marocaine » ou les élucubrations subjectives d’un pâle biographe

Fahd Yata s’est demandé si l’objectif de l’auteur n’était autre que «de faire la part entre « les copains et les coquins », au gré de ses amitiés, de ses préférences idéologiques, de ses partis-pris et de sa subjectivité».

«Bien évidemment, tous ceux affublés de qualificatifs laudateurs, d’une titraille bassement racoleuse, y trouveront leur compte, tandis que les autres n’y comprendront que bassesse et insignifiance, voyant dans cet ouvrage une machine à régler des comptes, parfois anciens…» s’est-il indigné.

Anis Hajjam : La MAP et la mémoire broyée

L’ancien animateur télé Anis Hajjam, n’a pas manqué d’exprimer lui aussi son étonnement à la lecture du livre de la MAP.

Dans un article publié sur les colonnes de L’Opinion, Anis Hajjam corrige les erreurs et approximations de sa propre biographie parue sur l’ouvrage de Driss Ajbali. «– moi qui ne suis pas né en 1961, moi qui n’ai pas démarré ma carrière à la RTM, moi qui n’ai jamais été membre du jury de Studio 2M, moi qui ne «trainais» pas dans toutes les manifestations et festivals de cinéma, moi qui ne me consacre pas à l’écriture journalistique que récemment, moi qui ne traite pas que de musique…» s’est-il offusqué.

Et d’ajouter «Dommage pour une publication, validée par la MAP, censée servir de référence pour de futures générations amenées à faire des recherches sur le journalisme marocain d’avant et d’hier». 

Anis Hajjam estime que l’ami Khalil Hachimi Idrissi (Driss Ajbali, ndlr) qui qualifie cette belle oeuvre ratée de «travail herculéen» a dû s’arrêter au dénombrement (non exhaustif et parfois insensé) des personnes, pas en fonction de ce qu’ils sont, de ce qu’ils ont donné ou à quoi ressemblait leur parcours.

«Dommage pour un spécialiste du ton que j’ai connu à Paris, dans une autre vie, comme producteur et manager des Frères Bouchnak» a-t-il lancé.

Mustafa Elfanne : Les décisions du CNP comportent une menace pour l’État

Inattendue et choquante, la décision du CNP de retirer la carte au Patron de la MAP a tétanisé les commentateurs. Si Ridouane Erramdani s’est contenté d’écrire la phrase suivante sur son sa page Facebook : «Conseil militaire de la presse…», son confrère Mustafa Elfanne va s’insurger contre le Conseil de Youness Moujahid.

Sur sa page Facebook, Elfanne va se lancer dans une tirade pour laquelle il choisira la chute suivante : «Les décisions rendues par le Conseil menacent l’Etat…».

«Je ne dirai pas que ces décisions ont été rendues en dehors de la loi, hors de la constitution, hors de l’histoire et hors de la géographie. Je dirai plutôt qu’il faut remercier Dieu tout puissant car ce Conseil « souverain » n’a pas assorti ces lourdes peines contre ces journalistes d’une autre peine qui les priverait de liberté» a-t-il écrit.

«Nos collègues de ce Conseil « souverain » (CNP, ndlr) empêchent un haut fonctionnaire nommé par arrêté royal d’exercer sa profession» a-t-il ajouter.

Pour Mustafa Elfanne, cette décision de Youness Moujahid ne serait que «vengeance, règlement de comptes et surtout une manoeuvre préparant les conditions d’un second mandat à la tête du CNP».

En plus de Khalil Hachimi Idrissi, quatre autres journalistes sont sanctionnés par le CNP notamment Ahmed Najim de Goud

Ahmed Najim est l’autre journaliste dont le nom a fuité de la dernière fournée de journalistes sanctionnés par le CNP. Le directeur de publication de Goud a été incriminé pour diffamation à l’encontre d’une «influenceuse politique», Chama Darchoul.

Dans un article diffamatoire il a entre autres sous-entendu que cette jeune dame aurait utilisé son frère travaillant au Cabinet Royal pour accéder à de l’information sensible.

Najim s’est vu retirer sa carte de presse pour une durée de six mois.

Acte 8 : Said Ida Hassan avance que Khalil Hachimi Idrissi remplacerait Nasser Bourita

A la lecture des articles que publie l’ancien directeur du bureau de la MAP à Madrid, Said Ida Hassan sur son site web Andaluspress, on ne peut pas dire qu’il porte Khalil Hachimi Idrissi dans son coeur.

Dans un papier en date du 09 février 2022, soit le jour même de la décision du CNP de retirer la carte de presse au DG de la MAP, Said Ida Hassan avance que les jours de Nasser Bourita étaient comptés à la tête du ministère des Affaires étrangères et que Khalil Hachimi Idrissi serait candidat à sa succession.

L’ancien agencier de la MAP à Madrid et ami de Youness Moujahid, évoque des rumeurs de salons à Rabat sur une éventuelle volonté royale de remplacer Bourita et les lie avec les activités diplomatiques, qu’il qualifie d’intenses, récemment entreprises par Khalil Hachimi Idrissi.

Said Ida Hassan fait allusion à deux rencontres en une semaine du patron de la MAP avec l’ambassadrice de Jordanie et celui de l’Inde.

Ce sont les expressions utilisées dans les dépêches résumant ces rencontres qui ont poussé entre autres le fondateur d’Andaluspress, de penser que Khalil Hachimi Idrissi pourrait succéder à Nasser Bourita.

En effet, la dépêche parle de l’entrevue du DG de la MAP avec l’ambassadeur indien comme «occasion pour les deux parties de passer en revue les moyens d’approfondir la coopération entre les deux pays et de hisser les relations bilatérales à des niveaux supérieurs, particulièrement dans le domaine des médias, en vue de permettre aux peuples des deux pays de mieux se connaître». Une expression usuellement utilisée entre chefs d’Etats ou chefs de diplomatie.

Khalil Hachimi Idrissi rêve de faire de la MAP l’axe central du «pôle audiovisuel public»

Nommé le 27 juin 2011 par le Roi Mohammed VI à la tête de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi a hérité d’une institution qui battait de l’aile.

On se rappelle tous de l’image qu’avaient l’agence de presse officielle durant le printemps arabe, surtout auprès des jeunes qui ont investit les réseaux sociaux.

Il faut reconnaitre à Khalil Hachimi Idrissi d’avoir réussi le pari du web, d’avoir améliorer significativement le «Brand Content» de la marque MAP et d’avoir ouvert l’agence sur le monde.

Nul ne peut nier aujourd’hui le fait que la MAP est devenue la principale sinon l’unique source fiable de l’information au Maroc, dans un monde infesté par les fake-news. Khalil Hachimi Idrissi a également réussi à trouver un mix entre l’info gratuite et payante ainsi qu’à saturer les moteurs de recherches en multipliant les portails notamment les régionaux.

Fort de ce succès, il décide de s’attaquer au pôle audiovisuel public que représente désormais la SNRT. Pour cela, il va enrichir l’arsenal juridique de l’agence en lobbyant, notamment avec le soutien de son ami Mustapha El Khalfi, pour l’entrée en vigueur du projet de loi 02.15 relatif à la réorganisation de la MAP.

La loi n° 02.15 a permis à Khalil Hachimi Idrissi à afficher son objectif de faire sortir l’Agence de la logique du produit unique « la dépêche » et de lancer un service de diffusion audiovisuelle par satellite.

Le 14 octobre 2021, le patron de la MAP lance un signal aux pouvoirs publiques en faisant dire à un «professeur chercheur» tout haut ce qu’il pense tout bas. Dans une dépêche signée par le professeur chercheur, Saïd Tammame, Khalil Hachimi Idrissi affiche son ambition : «La loi 02-15 relative à la réorganisation de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) a conféré à l’Agence de nouvelles missions qui la prédisposent à devenir l’axe central du « pôle public », qui se compose également de la Société Nationale de Radiodiffusion et de Télévision (SNRT) et de la SOERAD-2M».

Particulièrement pressé, il va s’aventurer dans deux expériences audiovisuelles dont l’impact et l’utilité restent encore à démontrer : La radio et la télé de la MAP. Au vu des ressources humaines et moyens financiers dont dispose l’agence, les projets RIM et M24 se sont retrouvés plus en concurrence avec les médias privés qu’avec le trio SNRT, SOREAD et Medi1. Le modèle Khalil Hachimi Idrissi arrive à son plafond de verre.

L’autre perversion du modèle KHI, est le déséquilibre de sa stratégie d’ouverture commerciale de la MAP. Au fil du temps, le portail de l’agence et ses réseaux sociaux sont devenus des espaces publicitaires de marques internationales. Encore plus inquiétant, la MAP a mis à sa crédibilité et son statut en jeu en se laissant utilisée comme outil d’influence sur les politiques publiques, à l’image des campagnes PR du constructeur chinois Huawei, en guerre commerciale pour se placer au Maroc. Encore plus problématique, Khalil Hachimi Idrissi a rendu la MAP plus difficile d’accès aux entreprises marocaines au moment où il déroule le tapis rouges aux marques étrangères.

Notant qu’aucune agence de presse officielle au Monde ne fait de publicité pour une téléphone où une boisson gazeuse., sauf celle de Khalil Hachimi Idrissi.


Références

Coronavirus : La MAP décide d’adopter le télétravail dès ce lundi

L’Agence Marocaine de Presse (MAP) annonce sa décision d’adopter, dès ce lundi, le mode télétravail pour l’ensemble de son personnel journaliste et non journaliste et ce, dans le cadre des efforts visant à lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

L’Agence assure, dans un communiqué, disposer de systèmes, d’équipements et de la logistique nécessaires pour appliquer le mode de télétravail, qui vise, en premier lieu, à éviter la propagation du virus parmi les employés de l’Agence et à épargner, surtout, les membres de leurs familles de tout risque de propagation de ce virus à l’origine d’une pandémie mondiale.

Cette mesure, qui intervient après consultation du médecin de travail de l’Agence, fait suite aux décisions et aux recommandations annoncées cette semaine par le gouvernement marocain et les autorités compétentes dans le but de contrecarrer la propagation du nouveau coronavirus, précise le communiqué de l’agence.

Ainsi, sont mises en mode télétravail, jusqu’à nouvel ordre, les personnes ayant des besoins spécifiques de santé, les femmes enceintes ou allaitantes, soit 41 personnes ainsi que les personnes dont les conjoints travaillent en milieu hospitalier.

A cela s’ajoute, une mise en télétravail avec rotation des équipes selon des plannings préétablis, les personnes dont les enfants sont âgés de moins de 16 ans. Cette mesure concerne 253 personnes. Le personnel des pôles régionaux et internationaux sont également mis en mode de télétravail pour réduire l’exposition du personnel.

Pour le bien de tous, la Direction Générale de la MAP appelle l’ensemble du personnel à respecter les mesures préconisées par les autorités publiques et faire preuve de vigilance face à cette pandémie.

La MAP lance trois nouveaux portails régionaux

L’Agence Marocaine de Presse vient de lancer les portails de ses pôles régionaux de Guelmim-Oued Noun «www.mapguelmim.ma», Dakhla-Oued Ed-Dahab «www.mapdakhla.ma» et Drâa-Tafilalet «www.maperrachidia.ma», accomplissant ainsi son objectif de 12 sites web d’information régionaux.

Dédiés aux informations régionales à caractère politique, social, économique, sportif, environnemental, culturel …, ces nouveaux portails digitaux donnent accès à un contenu diversifié et exhaustif en langues arabe et française, sous forme de dépêches, capsules vidéos, photographies et infographies.

Le contenu des sites est rehaussé par les divers réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram).

À l’image des portails régionaux précédemment lancés, ces sites web disposent d’une rubrique “Agenda”, listant les événements prévus au niveau des régions respectives, une rubrique “MAPBusiness”, qui est le prolongement du service disponible sur le site “www.mapbusiness.ma”, offrant un accès privilégié aux entreprises locales, leur permettant de promouvoir leurs projets en termes de communication et d’apporter de la visibilité à leur image et à leurs produits.

Accessibles, ergonomiques et modernes, les portails digitaux régionaux de la MAP permettent une consultation confortable sur différents supports (smartphones, tablettes, ordinateurs…) et un rubriquage donnant accès aux informations des différentes villes de la région de manière ciblée.

En lançant ces trois nouveaux sites, la MAP a réussi son projet visant à accompagner le chantier structurant de la régionalisation avancée et à couvrir l’ensemble des régions du Royaume.

Ils viennent ainsi s’ajouter aux sites régionaux déjà mis en oeuvre. Il s’agit de “www.maptanger.ma” pour Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, “www.mapoujda.ma” pour l’Oriental, “www.mapfes.ma” pour Fès-Meknès, “www.maprabat.ma” pour Rabat-Salé-Kénitra, “www.mapbenimellal.ma” pour Béni Mellal-Khénifra, “www.mapcasablanca.ma” pour Casablanca-Settat, “www.mapmarrakech.ma” pour Marrakech-Safi, “www.mapagadir.ma” pour Souss-Massa et “www.maplaayoune.ma” pour Laâyoune-Sakia El Hamra.

L’agence russe TASS invite la MAP au Forum économique de Saint-Pétersbourg en 2019

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L’agence de presse officielle russe TASS a invité les hauts responsables de la MAP à participer au Forum économique international de Saint-Pétersbourg début juin 2019. L’invitation a été transmise par Mikhail Gusman, premier vice-président de l’Organisation des agences de presse de l’Asie-Pacifique (OANA), qui a rencontré la semaine écoulée le président de la Fédération atlantique des agences de presse (FAAPA) et directeur général de l’agence de marocaine MAP, Khalil Hachimi Idrissi. La réunion s’est tenue en marge de la 4ème assemblée générale de la FAAPA. Il s’agit là de la seconde rencontre de cette nature entre russes et marocains en moins de deux semaines, ce qui dénote non seulement d’un grand pas vers une coopération raffermie entre Rabat et Moscou dans le domaine sensible de l’information, mais d’une nouvelle ère de la coopération entre deux pays liés, depuis la visite de Mohammed VI à Moscou en 2016, par un Partenariat stratégique approfondi.

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Le Maroc se dotera d’une media City avec l’aide des Emirats arabes unis

La visite au Maroc du ministre d’Etat et président du Conseil national supérieur de l’audiovisuel émirati, Soltane Ben Ahmed Al-Jaber a été l’occasion pour les deux parties de prospecter de nouvelles pistes de coopération et de raffermir celle qui existe déjà entre eux. Et c’est dans le but de renforcer la coopération entre Rabat et Abu Dhabi dans les domaines de la presse écrite, de l’audiovisuel, de la formation et des droits d’auteurs qu’un protocole de coopération a été paraphé le 25 décembre par Mohamed El Aaraj, ministre de la Culture et de la Communication et Soltane Ben Ahmed Al-Jaber, ministre d’Etat et président du Conseil national des médias aux Emirats. Marocains et émiratis ont été unanimes à dire que le texte, en tant que produit phare des médias, a beaucoup reculé et que le journalisme sera dans le futur essentiellement digital et multimédia.

Lors de cette rencontre, le ministre de la Culture et de la Communication, tout en louant l’excellence des relations bilatérales, a révélé qu’il « existe une forte volonté de soutenir la coopération en matière de développement des offres des médias audiovisuels destinés à réaliser le pluralisme, tout en prenant en considération les défis associés aux technologies numériques ».

De son côté, Soltane Ben Ahmed Al-Jaber a mis en relief la qualité des relations « stratégiques » bilatérales. Il a ajouté que le secteur des médias est un secteur vital et que les deux pays sont animés par la volonté de structurer leur coopération institutionnelle en instituant un échange régulier entre les administrations d’une part et entre les professionnels du secteur audiovisuel d’autre part via les instituts de formation. « Nous voulons bénéficier de l’expérience marocaine dans ce domaine et à ce que le Maroc puisse bénéficier de notre expérience, d’autant plus que le Royaume dispose de médias de qualité », a assuré le ministre d’Etat émirati.

Le même jour, le siège de l’agence officielle MAP a abrité une rencontre entre Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de la MAP et Mohamed Gualal Al-Rayssi, directeur exécutif de l’agence de presse émiratie, WAM. La partie émiratie a manifesté sa disposition à aider la MAP dans la réalisation d’une Media City au Maroc. Les Emirats ont acquis au fil des ans une solide expérience dans le domaine et comptent actuellement six Media City.

Les discussions entre les deux responsables ont également porté sur la coopération dans le domaine du développement de produits multimédias. Les deux responsables ont été unanimes à dire que le texte, en tant que produit phare des agences, a beaucoup reculé et que le journalisme d’agence sera dans le futur essentiellement digital et multimédia (TV, audio, photo, infographie). Pour en prendre acte, les deux agences ont décidé d’élargir le périmètre de leur coopération (accord de 2011) à toute la panoplie de produits digitaux mis à la disposition de leurs clients. La MAP et la WAM ont convenu d’échanger leurs expertises dans le domaine des médias digitaux, de la formation et de couverture des grands évènements qui ont lieu soit au Maroc, soit aux Emirats. Les Emirats qui ont célébré au début de ce mois, le 47ème anniversaire de leur Journée nationale entretiennent des relations distinguées avec le Maroc. Hissées ces dernières années au niveau de partenariat stratégique, ces liens sont en constante amélioration.

Khalil Hachimi Idrissi veut former ses équipes en Russie

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Le directeur général de l’agence de presse marocaine MAP, Khalil Hachimi Idrissi, et le chef du Centre des projets internationaux à l’agence russe SPUTNIK, Vasily Vladimirovich Pushkov, ont signé, lundi, un accord qui vise à établir un partenariat bilatéral et une coopération fructueuse entre les deux agences sur le territoire russe et marocain. SPUTNIK avait l’habitude de relayer les informations et les positions officielles de l’Algérie et du polisario, en particulier celles attentant aux intérêts du Maroc, mais depuis quelques semaines, les observateurs avertis ont constaté un changement de ton, une plus grande objectivité de l’agence russe dans le traitement des informations concernant cette région du monde.

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Maroc – Chine : Accord de coopération entre les deux agences d’information d’Etat des deux pays

Un accord de coopération sur 3 années a été signé, vendredi à Rabat, entre l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et l’Agence Chine nouvelle (Xinhua), visant  « à renforcer la coopération bilatérale et consolider les relations professionnelles entre les deux Agences, donnant ainsi une impulsion aux relations séculaires qu’entretiennent les deux pays. »

Signature d’un accord de coopération entre la MAP et l’Agence Chine nouvelle

En vertu de cet accord, Signé par le Directeur général de la MAP, M. Khalil Hachimi Idrissi et le rédacteur en chef de Xinhua, M. He Ping, les deux agences s’accordent mutuellement le droit d’échanger, via le réseau internet et les moyens techniques offerts, leurs informations aussi bien dans le texte que le multimédia en langue arabe, française et anglaise.

Cet accord, avec effet immédiat et valable pour trois années renouvelables, vise à renforcer la coopération entre les deux agences dans le domaine des réseaux sociaux et des informations de communication et d’internet, ainsi que d’autres nouveaux moyens d’information.

Les deux agences se sont également engagées à accorder, dans la mesure du possible, facilités et assistance à leurs envoyés spéciaux et à leurs correspondants au Maroc et en Chine.

La MAP et Xinhua se sont également mises d’accord pour un échange de visites des journalistes et des techniciens, selon un agenda préétabli en accord entre les deux parties.

“Les transformations que vit le monde des médias aujourd’hui requiert, outre le développement du cœur du métier de l’Agence, une diversification des produits et une production de l’information sur tous les supports”, a relevé M. Hachimi Idrissi.

De son côté, M. Ping a mis l’accent sur les mutations que connait le monde médiatique et l’apparition de nouveaux moyens d’information, notamment les réseaux sociaux.

Ainsi, il s’avère nécessaire et primordial de développer de nouveaux produits et moyens d’information pour l’Agence de presse, a recommandé M. Ping.
Par ailleurs, M. Ping a jeté la lumière sur le partenariat stratégique liant le Maroc et la Chine, notant que cet accord va renforcer et approfondir davantage les relations bilatérales.

Le premier accord de coopération entre la MAP et l’Agence Chine Nouvelle a été signé le 18 décembre 1984 à Rabat et modifié à Pékin le 6 février 2002, dans le cadre de la visite de SM le Roi Mohammed VI en Chine, puis le 30 novembre 2007.

Il est à signaler que la MAP dispose d’un bureau ouvert à pékin depuis 2005.

Avec MAP