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Hamas

David Govrin s’indigne du support d’El Otmani au Hamas

Key points :

  • Le Chef du bureau de liaison israélien à Rabat David Govrin a publié un tweet ce mardi dans lequel il exprime son indignation au sujet du message de félicitation envoyé par le Chef de gouvernement marocain Saad Eddine El Otmani au leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh.
  • «Soutenir le Hamas c’est soutenir l’Iran» a écrit l’ambassadeur israélien. «Et soutenir l’Iran c’est soutenir un pays qui sème la destruction dans les pays arabes et qui supporte le Polisario» a-t-il insisté.
  • David Govrin avait quitté le Maroc le mardi 11 mai au moment où les tensions entre Israël et le Hamas étaient à leur apogées.
  • Saad Eddine El Otmani a envoyé ce samedi une lettre à Ismail Haniyeh, dans laquelle il lui adresse ses « plus chaleureuses félicitations » pour sa victoire sur Israël.

Que se passe-t-il :

«J’ai été interpellé par la déclaration du chef de gouvernement marocain, M. El Otmani, qui a soutenu et félicité les organisations terroristes Hamas et Jihad islamique soutenues par l’Iran. Quiconque soutient les alliés de l’Iran renforce de facto son influence régionale. Le renforcement de l’Iran, qui sème la destruction dans les pays arabes et soutient le Front Polisario, n’est-il pas en contradiction avec les intérêts du Maroc et des pays arabes modérés? » s’est indigné David Govrin, Chef du bureau de liaison israélien à Rabat dans un tweet en langue arabe publié sur son compte ce mardi 25 mai.

Dimanche dernier, Saad Eddine El Otmani a annoncé sur son compte twitter avoir envoyé un message personnel au chef du groupe du Hamas pour le féliciter de sa « victoire » sur « l’entité sioniste » lors des récents combats entre Israël et la bande de Gaza.

Selon le site d’information Ynet, le Chef de Gouvernement marocain Saad-Eddine El Othmani, a envoyé samedi une lettre au chef du Hamas, Ismail Haniyeh, dans laquelle il lui adresse ses « plus chaleureuses félicitations » pour « la victoire remportée par le peuple palestinien et la résistance suprême après l’accord de cessez-le-feu entre les factions de la résistance et l’entité sioniste ».

El Otmani s’était entretenu, , le 11 mai dernier, avec le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, et avoir érigé la situation des Palestiniens « au sommet de ses préoccupations ».

C’est depuis Israël que David Govrin a écrit son tweet. Il avait rejoint son pays le 15 mai dernier pour des raisons familiales liées à « l’hospitalisation de son père ».

The Big Picture

Le Maroc a été le troisième État arabe à normaliser ses liens avec Israël en 2020 dans le cadre d’accords négociés par les États-Unis, rejoignant ainsi les Émirats arabes unis et Bahreïn. Saad Eddine El Otmani, issu du Parti islamiste de la justice et du développement (PJD) proche da la galaxie des frères musulmans et très attaché à la cause palestinienne, a été le signataire de l’accord tripartite entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis. C’est évènement historique annonçait une ère nouvelle dans les relations entre le Rabat et Tel-Aviv. 

Très attaché au pouvoir et particulièrement docile quand il s’agit d’influence américaine, le PJD , toute structures confondues, du bureau politique à la jeunesse, s’est résigné à la décision du Roi Mohammed VI de la reprise des relations avec Israël, laissant à son bras religieux, le Mouvement unicité et réforme (MUR), le rôle de catalyseur des voix dissonantes du parti clairement anti-normalisation.

Les échauffourées puis les affrontements armés qui ont éclaté les derniers jours du Ramadan ont mis le Chef du gouvernement islamiste dans l’embarras, ne sachant pas sur quel pied danser. Celui du signataire de la normalisation ou celui du frère musulman historiquement solidaire avec son frère Ismail Haniyeh.

Heureusement pour El Otmani, les provocations de l’extrême droite israélienne et de Netanyahu ont exaspéré l’administration Biden qui a laissé monter une campagne médiatique propalestinienne jamais observée dans l’histoire du conflit.

Quatre jours après avoir parlé avec l’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani et deux jours avant son entretien avec Ismael Qaani, commandant de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne, Ismail Haniyeh leader du mouvement Hamas qui dirige la bande de Gaza a téléphoné à Saad Eddine El Otmani en sa qualité de Chef de Gouvernement.

https://twitter.com/NadeebQa/status/1391102904992403460

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, a informé Saad Eddine El Otmani sur « les événements dangereux qui se déroulaient dans les territoires palestiniens, en particulier à Al Qods-Est et dans la bande de Gaza, les tentatives de judaïsation de la ville sainte et la prise du quartier de Sheikh Jarrah ainsi que les incursions répétées dans la Mosquée Al Aqsa », a indiqué un communiqué de la Chefferie du gouvernement marocain.

Lors de cet entretien El Otmani a réitéré au chef du Hamas « le rejet catégorique du Royaume du Maroc de toutes les mesures des autorités d’occupation qui affectent le statut juridique de la mosquée Al-Aqsa et d’Al Qods Al-Sharif ou violent les droits légitimes du peuple palestinien ». Il a également assuré à Ismaël Haniyeh que le Maroc considère toujours la question palestinienne comme sa « cause nationale ».

Cet entretien «autorisé» semble avoir donné des ailes au Secrétaire Général du PJD. Ce dernier n’est pas peu satisfait des points qu’il a regagné auprès du Hamas qui avait qualifié la reprise des relations entre le Maroc et Israël de «péché politique qui ne sert pas la cause palestinienne» et de «décision qui encourage l’occupation et nie les droits du peuple palestinien». Mais également auprès de sa base partisane et d’une opinion publique nationale et arabe majoritairement en faveur de la «résistance» palestinienne. Il ne va pas s’arrêter aux déclarations, il va organiser et participer, cette fois-ci en sa qualité du Chef du parti islamiste, à un forum virtuel sous le thème «Palestine la Résistance, Palestine la Victoire». A l’issue de cet évènement, El Otmani ira même jusqu’à envoyer une lettre de félicitation au Hamas pour sa victoire contre le Hamas après le cessez-le-feu imposé par Biden.

Si le Royaume a toléré ces échanges avec le Hamas, ce n’est nullement en raison de la pression de l’opinion publique ou médiatique mais en raison d’un revirement géopolitique initié par la nouvelle administration Biden en ce qui concerne l’ensemble du Moyen-Orient.

Biden semble ne pas apprécier la politique du fait accompli que Netanyahu a souhaité lui imposer. Peu pressé à intervenir, le nouveau président veut être maitre des leviers d’action dans la région. Pour la première fois donc, des médias comme AP et CNN ont participé au relais d’un récit propalestinien évitant de donner beaucoup d’espace sur l’appui technique et militaire de l’Iran au Hamas.

Si l’Egypte a été autorisée et chargée à reprendre son rôle de médiateur auprès du Hamas, rejoignant le Qatar, la Jordanie ou la Turquie, le Maroc aurait jugé bon, de maintenir un lien de communication avec le mouvement palestinien. Une décision tactique qui permet au Royaume de maintenir son influence sur un dossier clé de l’avenir de l’ensemble de la région.

L’autorisation du gouvernement de sit-in le 15 mai à Rabat, organisé par des proches du PJD et d’Adl Wa Al Ihsan s’inscrit dans cette approche pragmatique de la diplomatie marocaine.

Cette posture exprime également un alignement parfait de la diplomatie marocaine avec celle de Washington et conforte les analyses qui prédisent un rôle géopolitique clé du Royaume.

Ahmed Charaï : Biden devrait prendre les devants pour relancer le processus de paix israélo-palestinien

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Depuis sa prise de fonction en janvier 2021, le président américain Joe Biden a montré peu d’engagement et beaucoup de prudence dans la poursuite de la mise en œuvre des accords de paix israélo-palestiniens enclenchés par son prédécesseur. Contrairement au dossier iranien pour lequel la nouvelle administration a affiché une forte détermination, Biden a choisi une approche «Stand Back» au sujet des «Accords d’Abrahams». Laquelle posture est devenue insoutenable avec l’éclatement du conflit armé entre israéliens et palestiniens. En effet, alors que les roquettes du Hamas pleuvaient sur les villes israéliennes, et que l’artillerie israélienne ripostait en bombardant et détruisant des bâtiments dans la bande de Gaza tuant femmes et enfants, le président Biden est resté longtemps muet face à l’escalade de la crise. «Le prolongement des combats armés à Gaza menace les fondations des accords de paix et de réconciliations naissants qui n’ont pas encore été fermement enracinés» alerte Ahmed Charaï dans son édito dans The Jerusalem Post. «Le président Biden devrait prendre les devants et chercher à mobiliser toutes les parties prenantes afin de créer une nouvelle initiative multilatérale pour relancer les efforts de paix israélo-palestiniens», recommande l’éditorialiste. Dans son autre «paper analysis» paru sur The National Interest, M. Charai, estime que le conflit armé qui se déroule actuellement en Israël est le résultat de l’impasse politique de Netanyahu, incapable de former une coalition gouvernementale solide et de la guerre par procuration que mène l’Iran via «son proxy», le Hamas.

Ahmed Charai a été l’un des premiers analystes à alerter sur la gravité de l’escalade armée entre palestiniens et israéliens et à noter la politique de retrait de Joe Biden dans sa gestion du conflit israélo-palestinien, et ce dès les premiers signes avant- coureurs de la crise qui enflamme aujourd’hui la région.

C’est dans un éditorial paru sur The Jerusalem Post et d’un «paper analysis» publié sur The National Interest le 13 mai dernier, que l’analyste a plaidé pour l’urgence d’un rôle plus activiste de Joe Biden et de son administration pour mettre fin aux affrontements meurtriers et pour préserver les accords de paix signés par son prédécesseur, ainsi que la réconciliation entre Tel-Aviv et les capitales arabes, avancée remarquable et décisive pour une coexistence pacifique entre palestiniens et israéliens.

«Le monde regarde avec détresse la souffrance des Palestiniens et des Israéliens victimes d’une autre série de conflits qui, selon toute vraisemblance, changera peu mais nuira à beaucoup» a écrit M. Charai.

«Cette fois-ci, l’affrontement est plus laid et peut s’avérer plus meurtrier que n’importe quelle conflagration précédente entre l’État hébreux et les factions armées palestiniennes», prédisait l’analyste.

Biden, la tête ailleurs

Dans des déclarations publiques, le président américain, son secrétaire d’État Antony Blinken ainsi que son ministre de défense ont répété avec force la formule américaine standard concernant le droit d’Israël à la légitime défense face aux tirs de roquettes palestiniennes.

Tout en se déclarant préoccupé par le nombre croissant de Palestiniens tués dans les frappes aériennes israéliennes, ils ont établi une «distinction claire et absolue» entre «une organisation terroriste ciblant des civils et Israël ciblant les terroristes».

Joe Biden n’a vu aucune «réaction excessive significative» dans la réponse israélienne à la pluie de missiles du Hamas, un jugement qui pourrait être compris comme un feu vert implicite pour que l’opération se poursuive, malgré les appels au calme de la communauté internationale.

Par ces déclarations ainsi que par trois vétos en une semaine contre un texte du Conseil de sécurité condamnant l’Etat hébreux, Washington donne à Israël une «carte blanche» pour répondre aux attaques des factions armées palestiniennes jusqu’au moment où il sera jugé qu’Israël aurait réussi de détruire l’infrastructure militaire du Hamas.

Mais en même temps, la nouvelle administration américaine indique clairement que ses priorités diplomatiques se situaient ailleurs. Elle continue d’imposer une approche minimaliste discrète, naviguant dans un cimetière d’initiatives de paix qu’elle a dirigée, essayant de faire le tout contraire de l’administration Trump.

Une pression ferme de Joe Biden pour empêcher une escalade majeure à Gaza

Joe Biden et son administration ont utilisé jusqu’à aujourd’hui un ton bienveillant, appelant à la désescalade de la violence et à la nécessité pour les Israéliens et les Palestiniens «d’être en mesure de vivre en sécurité» et de «jouir dans la même mesure de la liberté, de la sécurité, de la prospérité et de la démocratie», souligne M Charaï.

Toutefois, estime l’éditorialiste, l’administration Biden gagnerait à s’investir davantage pour mettre fin à cette vague d’escalade, la plus intense depuis sept ans.

Reconnaissant que les priorités de l’administration américaine en matière de politique étrangère se trouvent ailleurs, Ahmed Charaï considère qu’une posture plus «militante» pourrait commencer par «une série de petits pas qui signaleraient une volonté d’impliquer les parties locales» à savoir :

1.L’administration américaine devrait agir rapidement pour pourvoir le poste vacant d’ambassadeur américain à Jérusalem; «un tel déménagement ne coûte rien d’autre que des cables diplomatiques», précise notre analyste.
2.Biden qui avait tardé à parler avec Mahmoud Abbas, devrait donner une plus forte influence internationale au président palestinien. Un tel coup de pouce est indispensable pour que le dirigeant modéré ne soit pas éclipsé par les extrémistes du Hamas. «Même si l’éclat de l’Autorité palestinienne s’est estompé ces dernières années, elle reste néanmoins le représentant internationalement reconnu du peuple palestinien. Qui de surcroit affirme toujours l’engagement en faveur d’une solution à deux États».
3.Une pression ferme de l’administration américaine pour empêcher une escalade majeure à Gaza pourrait servir le double objectif de réaffirmer le leadership américain dans la région et de sauvegarder une nouvelle tête de pont pour la coexistence arabo-israélienne.

Un engagement volontariste de Joe Biden servira un objectif immédiat et urgent, affirme M. Charaï. Car une fois un état de calme serait rétabli, une nouvelle initiative multilatérale pour relancer les efforts de paix israélo-palestiniens s’impose. Le président américain devrait prendre les devants et chercher à mobiliser les parties prenantes à même d’assurer des résultats fructueux. Lesquelles parties prenantes devraient être constituées «des Émirats arabes unis, du Bahreïn, du Maroc, de la Jordanie, de l’Égypte et de l’Union européenne».

Guerre par procuration entre l’Iran et Israël

Avec le déplacement de la politique étrangère américaine vers la Chine, la mise en veille des «Accords d’Abraham» et la baisse considérable de la pression de la communauté internationale sur l’Iran, le régime des mollahs a profité de l’impasse électorale israélienne et des manœuvres de l’extrême droite du pays pour déplacer la guerre qui fait rage entre Tel-Aviv et Téhéran depuis l’assassinat de Qassem Soleimani, numéro 2 du régime, au cœur des territoires palestiniens.

Dans une interview diffusée sur la chaine de télévision irakienne Al-Ahd TV en date du 7 mai 2021, un haut responsable du Jihad Islamique Palestinien, Ramez Al-Halabi, a déclaré que les roquettes utilisées par la faction pour cibler Tel Aviv portent la signature de l’Iran et de Quassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) tué en janvier 2020 lors d’une frappe aérienne américaine à Bagdad.

Il a affirmé que les membres des factions étaient formés par le CGRI et que l’argent iranien était utilisé pour acheter des armes pour les factions armées à Gaza et au Liban. Al-Halabi a ajouté que chaque maison de Gaza a le portrait de Soleimani et que «ce sont eux [l’Iran] qui nous soutiennent avec des armes, de l’argent et de la nourriture».

L’Iran fournit nos missiles, armes, fonds et nourriture, nos hommes armés «ont été formés par nos frères dans le GRI»; Sans l’aide de l’Iran, nous ne serions pas en mesure de tirer des roquettes sur Tel Aviv. Qassem Soleimani a personnellement supervisé le transfert de roquettes vers Gaza.

Entre l’axe Jérusalem et Beyrouth, l’axe Jérusalem et Bagdad, l’axe Jérusalem et Damas, l’axe Jérusalem et Sanaa, l’axe entre Jérusalem Téhéran, est l’axe victorieux.

Ramez Al-Halabi Haut responsable du Jihad Islamique palestinien

Dans une interview du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en date du 27 décembre 2020, ce dernier a révélé que les avions israéliens avaient bombardé des usines d’armes au Soudan, car ils disposaient d’entrepôts d’armes, de munitions et de missiles qui seront envoyés plus tard, par des moyens divers, dans la bande de Gaza.»

Dans une autre déclaration cette fois-ci de Mahmoud Al-Zahar, en date du 28 décembre 2020, le haut responsable du Hamas a remercié l’Iran sur la fourniture du missile antichar russe le Kornet. Al-Zahar a affirmé que ce missile est devenu nécessaire à la lutte contre l’Etat d’occupation car il lui sera difficile de s’approcher des frontières de Gaza.

Aujourd’hui, il y a donc plus aucun doute sur les responsabilités de Téhéran dans l’approvisionnement continu en matériel de guerre en faveur à la fois des milices armée palestiniens et également au profit des rebelles chiites houthis du Yémen. D’ailleurs, la stratégie des «attaques en essaim» avec des batteries mobiles activées simultanément afin d’atteindre la saturation des batteries israéliennes du système d’interception «Iron Dome» est la même qui a été utilisée contre l’Arabie Saoudite et son système de défense antiaérien Patriot, endommageant entre autres une installation stratégique d’Aramco.

Le Hamas a réussi à lancer plus de 3000 missiles et roquettes en une semaine atteignant des fois une portée de plus de 250 km. Une artillerie en quantité et en qualité incroyables à travers laquelle Téhéran a réussi à mener une guerre par procuration au cœur d’Israël.

«Comme dans chaque cycle de conflit israélo-palestinien, le combat entre les deux parties est transmis et amplifié à travers la région, alimentant encore plus d’animosité envers les Israéliens dans le monde arabe», indique Ahmed Charaï.

L’Iran profite de cette dynamique négative et de cet environnement empoisonné. Le recours à la violence aveugle est assimilé à du courage, donnant l’illusion aux yeux de nombreux Palestiniens, que le Hamas était la seule force disposée à «tenir tête à Israël» et à «défendre al-Aqsa» contre l’empiétement israélien.

Ce machiavélisme iranien isole jour après jour les Palestiniens et autres Arabes sympathisants de la paix et de la réconciliation. Ils sont confrontés à la marginalisation ou sont qualifiés de traîtres. Cela s’étend même à ceux, comme le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, avec de longs antécédents d’opposition à la politique israélienne, s’indigne M. Charaï.

Et d’ajouter, une confrontation prolongée menacerait sûrement la stabilité sociale en Cisjordanie, qui jusqu’à présent a été une oasis de calme.

Une sévère crise politique en toile de fond

Quatre élections en moins de deux ans et toujours pas de majorité claire pouvant constituer le gouvernement israélien. Après l’échec de Benjamin Netanyahu à former une coalition, le président israélien Reuven Rivlin a donné, mercredi 5 mai jusqu’au 2 juin, mandat au chef de l’opposition, Yaïr Lapid, de former un gouvernement.

Quelques jours après, Itamar Ben-Gvir, chef du parti extrémiste Otzma Yehudit (Force juive), allié de Netanyahu, va mettre un coup de pression en participant aux affrontements à Cheikh Jarrah et autour du mont du Temple. Deux évènements déclencheurs de l’actuel escalade meurtrière.

Ces évènements vont certainement peser sur la gauche qui a suspendu ses négociations pour former un gouvernement. Son échec donnerait à Netanyahu, en procès pour corruption, une nouvelle chance à travers une cinquième élection. Mais à quel prix. Le Hamas financé par le Qatar et armé par l’Iran se positionne en défenseur de Gaza avec 2 millions de Palestiniens pris en otage. L’organisation islamo-nationaliste réussi à fédérer une large frange des musulmans de par le monde ainsi que le mouvement palestinien en mal de leadership et sans horizon politique, en prétendant incarner la défense de Jérusalem et plus particulièrement de la mosquée al-Aqsa.

«Il est à peine besoin de dire que la paralysie politique en Israël au cours des deux dernières années a largement contribué à cette impasse» écrit Ahmed Charai dans son analyse parue sur The National Interest.

«La plupart des dirigeants du pays s’attachent étroitement à survivre aux épreuves politiques de l’époque, ne laissant aucune place à l’empathie stratégique à long terme sans laquelle Israël ne peut établir des relations amicales et pacifiques avec ses voisins palestiniens. Pour le bien de l’avenir de leur pays, ils doivent travailler pour transcender ces deux épreuves – et leurs propres ego conflictuels – pour parvenir à un cessez-le-feu.» conclut-il.


M. Ahmed Charai est éditorialiste et éditeur de presse, Administrateur de Plusieurs Think tank à Washington – Membre du Conseil d’Administration du “Center for Strategic and International Studies” à Washington, – – Membre du Directoire de l’ONG “Search for Common Ground” à Washington, – Membre du Conseil du Directoire de ” The Atlantic Council of United States” à Washington – Membre du Conseil Editorial Consultatif de “The National Interest’s Magazine” à Washington. – Membre du Conseil d’Administration du “The Foreign Policy Research Institute” à Philadelphia– Membre du Conseil d’Administration du International Crisis Group. Mr Charai est aussi membre du conseil Consultatif de Gatestone Institute à New York. Mr Charai, s’exprime souvent dans de grands journaux et médias américains dont le Wall Street Journal, New York Times, Le Monde, Fox News, National Interest Magazine, Huffington Post.

Accord Israël/Hamas pour mettre fin à un mois d’échanges de tirs à Gaza

Le mouvement islamiste palestinien Hamas et les autorités israéliennes ont annoncé lundi soir un accord pour mettre un terme à près d’un mois d’échanges de tirs quasi-quotidiens dans et autour de la bande de Gaza.

« Au terme de dialogues et de différents contacts, le dernier en date avec l’émissaire du Qatar Mohammed el-Emadi, un accord a été conclu pour contenir l’escalade et mettre fin à l’agression sioniste contre notre peuple », a indiqué dans un communiqué le bureau du chef politique du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar.

L’armée israélienne bombarde presque toutes les nuits depuis le 6 août dernier la bande de Gaza en représailles à des lancers de ballons incendiaires, voire des tirs de roquettes, depuis ce territoire palestinien vers Israël.

Ces échanges avaient fait quelques blessés mais aucun mort direct hormis quatre combattants du Jihad islamique, second groupe islamiste armé de Gaza, décédés dans l’explosion d’une bombe qu’ils destinaient à Israël.

En réponse aux ballons incendiaires, qui ont déclenché plus de 400 incendies en Israël selon une compilation des bilans des services des pompiers, l’Etat hébreu avait aussi resserré son blocus de Gaza en vigueur depuis plus d’une décennie.

Les autorités israéliennes avaient notamment interdit ces dernières semaines l’accès à la Méditerranée aux pêcheurs gazaouis, fermé Kerem Shalom, seul point de passage des marchandises vers Gaza depuis Israël, et stoppé les livraisons de carburant à ce territoire palestinien, ce qui a obligé la seule centrale électrique de la bande de Gaza à fermer.

Cette montée des tensions à Gaza s’est doublée dans la dernière semaine de premiers cas de Covid-19 hors des « centres de quarantaine » locaux, faisant craindre une propagation rapide du virus sur un territoire réduit, densément peuplé et où la moitié des deux millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté, de surcroît bombardé et privé d’électricité.

Dans la foulée de l’annonce du Hamas, le Bureau de coordination des activités du gouvernement israélien dans les Territoires palestiniens (Cogat) a confirmé la réouverture de Kerem Shalom, la livraison dès mardi de carburant à Gaza, et la reprise de la pêche en Méditerranée à l’intérieur de 15 milles nautiques.

Médiateurs qataris et égyptiens

Selon une source au sein du Hamas requérant l’anonymat, la livraison de carburant permettra de mettre en marche dès mardi la centrale électrique de Gaza.

Toujours selon cette source, l’ensemble des factions palestiniennes présentes dans la bande de Gaza ont convenu de cesser les tirs de ballons incendiaires et de projectiles.

« Si le Hamas, qui est responsable de toutes les mesures prises dans la bande de Gaza, échoue à (remplir) ses obligations (de restaurer le calme), Israël agira en conséquence », ont prévenu lundi soir les autorités israéliennes.

Une délégation égyptienne s’était rendue il y a deux semaines à Gaza et à Tel-Aviv pour tenter de calmer le jeu entre le Hamas et Israël qui se sont déjà livré trois guerres (2008, 2012 et 2014).

Puis la semaine dernière, l’émissaire du Qatar pour la bande de Gaza, Mohammed el-Emadi avait mené un nouveau round de pourparlers pour éviter que la situation ne dégénère à nouveau.

Lundi, il a salué le rôle majeur de la direction du Hamas dans la conclusion d’un accord. Le mouvement a pris en compte « les conditions de vie difficiles des habitants de Gaza, surtout au regard de la propagation du coronavirus », a souligné l’émissaire qatari dans un communiqué.

35 millions de dollars par mois pour le Hamas payé par le Qatar

Sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et de l’ONU, le Hamas et Israël avaient convenu l’an dernier d’un accord de trêve qui prévoit une aide mensuelle de 30 millions de dollars, payée par les Qataris, à Gaza, ainsi qu’une série de projets économiques pour juguler le chômage qui y dépasse les 50%.

Selon une source au sein du mouvement, le financement du Qatar passera de 30 à 35 millions de dollars par mois. Et selon le bureau de Yahya Sinouar, des « projets » seront plus tard annoncés.

Le Hamas souhaite notamment l’extension d’une zone industrielle à Gaza et une hausse des permis permettant à des ouvriers gazaouis d’aller travailler en Israël, séparé de l’enclave par une barrière hautement sécurisée.

L’an dernier, l’Etat hébreu avait accordé environ 5.000 permis de travail à des Gazaouis. Et lors de discussions via le Qatar, le Hamas a dit vouloir doubler ce nombre une fois traversée la crise du nouveau coronavirus.

Le chef du Hamas visite l’hôpital militaire de campagne des FAR déployé à Gaza

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, accompagné d’un certain nombre de dirigeants du mouvement de la résistance palestinienne, ont visité l’hôpital de campagne marocain établi par les Forces armées royales dans la bande de Gaza et y ont rencontré le personnel médical, paramédical et administratif. L’implication du Royaume dans ce domaine, reflète l’engagement ferme de du roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al-Qods, au profit des questions humanitaires et des valeurs de solidarité, notamment concernant la cause palestinienne.

C’est le le colonel Ahmed Bounaïm, médecin-chef de l’hôpital de campagne médico-chirurgical de Gaza qui a reçu la délégation du Hamas qu’il a conviée à une petite réception.

L’officier supérieur des FAR a expliqué à la délégation palestinienne comment le Royaume du Maroc veille à travers le déploiement de cette structure à porter haut les valeurs de solidarité et à soutenir le peuple palestinien dans l’épreuve et la souffrance causées par les conditions d’occupation et le blocus imposé par Israël.

Le Colonel Ahmed Bounaim a profité de cette occasion pour expliquer à Ismaël Haniyeh comment les équipes médicales marocaines accordent un intérêt particulier au volet psychique des patient eu égard à leurs conditions difficiles et veillent aussi à assurer une meilleure prise en charge des bénéficiaires à travers le bon accueil, le traitement médical, les opérations chirurgicales compliquées et la remise de médicaments aux personnes malades nécessiteuses ainsi qu’aux établissements locaux de santé.

Palestine : La Marche du Retour se transforme en bain de sang et Israël sévit en toute impunité

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L’armée d’occupation israélienne a commis vendredi 30 mars une énième boucherie contre le peuple palestinien lors de la Marche pacifique du «Retour» organisée par les habitants de Gaza à l’occasion de la commémoration du 42ème anniversaire de la Journée internationale de la Terre, le long du mur de la honte. Le bilan encore provisoire s’élève selon le ministère palestinien de la santé à 16 morts et plus de 1400 blessés.

Le Conseil de sécurité a accouché d’une souris et n’a abouti à aucune décision

L’occupant a mobilisé tout son arsenal répressif et posté des centaines de snipers pour canarder à balles réelles les dizaines de milliers de pacifistes palestiniens. Il a même eu recours à des drones pour larguer des bombes lacrymogènes contre les marcheurs.

Le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a décrété ce samedi, une journée de deuil. Le Conseil de sécurité de l’Onu s’est réuni d’urgence vendredi soir à la demande du Koweït pour débattre de la situation sur le terrain et du bain sanglant qui s’en est suivi.

Fidèle à son habitude quand il s’agit du dossier palestinien, le Conseil de sécurité a accouché d’une souris et n’a abouti à aucune décision. D’ailleurs, depuis la création d’Israël, des centaines de résolutions sont restées lettres mortes. Pratiquement, la seule et unique résolution onusienne respectée par Israël est celle de son acte de naissance.

De ce fait, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est contenté de réclamer une «enquête indépendante et transparente» sur ce qui s’est passé à Gaza. La belle affaire !

Même si Tayé-Brook Zerihoun, numéro deux du département des affaires politiques de l’ONU avait déclaré : «Israël doit assumer ses responsabilités dans le cadre des droits humains et du droit humanitaire international. La force létale doit être autorisée en dernier recours et les décès qui pourraient en découler doivent faire l’objet d’une enquête en bonne et due forme de la part des autorités ».

En désespoir de cause de voir leur cause renvoyée aux calendes grecques, surtout en raison du manque de soutien de la part d’un monde arabe , déchiré et paralysé par des querelles intestines depuis la nuit des temps, se contentant toujours à l’instar de la Ligue arabe de communiqués laconiques de condamnation et de solidarité avec le peuple palestinien, une solidarité beaucoup plus formelle que réelle.

Et l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche avec dans ses valises tout un plan pour remodeler le Moyen Orient et imposer son diktat aux Palestiniens au grand bonheur d’Israël, les Palestiniens n’ont plus aucun choix que de compter sur eux-mêmes.

Ils l’ont compris bien qu’ils soient gangrénés par des divisions, et un bras de fer à non plus finir entre le Hamas et l’OLP, et c’est dans cette logique que s’inscrit cette «Marche du Retour » qui doit en principe se poursuivre jusqu’au 15 mai prochain, date anniversaire de la Nakba, qui a vu la naissance d’Israël sous la Palestine et l’expulsion de centaines de milliers de palestiniens, forcés à l’exil ou prisonniers dans leur propre pays.

Arabie Saoudite/Israël : vers une normalisation des relations ?

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La deuxième chaîne israélienne a, pour la première fois, accueilli un journaliste saoudien, Abdelhakim Al Hamid, directeur du Centre d’études sur le Moyen-Orient de Jeddah, pour commenter la grave crise diplomatique à laquelle fait face le Conseil de Coopération du Golfe. Cette sortie, loin d’être anodine, exprime la volonté de l’Arabie saoudite de s’ouvrir sur son environnement à l’horizon de 2030, et intervient à un contexte régional crucial, quelques jours seulement après l’inauguration à Ryadh du Centre international de la lutte contre la pensée extrémiste #GCCEI, une sorte de PC opérationnel mondial qui allie techniques digitales, cyber-guerre et veille sensible en vue de la prise rapide de décision politiques à Washington et dans certaines capitales arabes.


En réponse à une question du présentateur israélien au sujet de l’objectif recherché par la rupture des relations diplomatique avec le Qatar, l’invité saoudien a expliqué que cette décision fait partie d’un plan politique adopté par l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte, surtout après le sommet de Ryadh, auquel a participé le président américain Donald Trump, selon lequel «il n’y a pas de place dans ces pays pour les groupes terroristes qui utilisent la religion pour atteindre des intérêts politiques, comme le Hamas et le Jihad islamique palestinien.»

Il a souligné que ces pays ont pris la décision de s’orienter vers la paix, et de parvenir à celle-ci au Moyen-Orient. «La première étape vers cet objectif est d’assécher les sources de financement du terrorisme (…) Il n’y aura de place pour aucun groupe extrémiste que ça soit les Frères musulmans ou tout autre groupe religieux, qui utiliserait la religion pour atteindre des intérêts politiques ou contribue à la propagation de la pensée extrémiste, au nom de la religion ou au nom de la résistance ou au nom du djihad.»

Pour Abdelhakim Al Hamid, «la balle est dans le camp du Qatar (…) et Doha va certainement recourir aux États-Unis ou à l’Union soviétique [sic] pour une médiation, mais aussi bien Washington que Moscou, s’il veulent aider le Qatar, ne le feront que si Doha se débarrasse de son soutien au terrorisme et aux groupes qui prônent la violence.»
«Il est temps de construire un nouveau Moyen-Orient fondé sur la paix, l’amour et la coexistence et le rejet de la haine (…) La violence et la culture de l’extrémisme n’apporteront au Moyen-Orient que davantage de pertes» a-t-il conclu.

LE1.

Israël ouvre son bureau au siège de l’OTAN après la levée du Veto turc

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Après plusieurs années de blocage, la Turquie a levé son opposition pour qu’Israël puisse ouvrir un bureau de représentation au sein du quartier général de l’OTAN à Bruxelles

Le gouvernement israélien a été notifié hier mardi (03.05.2016) par l’OTAN de son accord pour qu’Israël, Etat non-membre, puisse mettre en place une représentation à son siège de Bruxelles, un signe provisoire de rapprochement entre l’Etat juif et membre de l’OTAN en Turquie.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé, au cours d’une réunion des ministres appartenant à son parti, le Likoud, que la Turquie a levé son opposition, qui bloquait la décision depuis plusieurs années.

L’OTAN a déclaré par ailleurs, dans un communiqué, que l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Union européenne, David Walzer, pouvait désormais diriger sa mission du siège de l’alliance.

Nous avons dit que nous pouvons l’accueillir si tous les pays sont traités de la même manière

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a déclaré de son côté, qu’Ankara avait discuté de l’ouverture de la mission israélienne à l’OTAN avec le secrétaire général Jens Stoltenberg. « Nous avons dit que nous pouvons l’accueillir si tous les pays sont traités de la même manière », a précisé Cavusoglu. «Il est important que non seulement Israël, mais d’autres partenaires du Sud se voient accorder le même droit. »

L’agression israéliene contre « flottille de la paix  » pour Gaza

A la suite de l’agression de la marine israélienne contre la “flottille de la paix » pour Gaza, en mai 2010, au cours de laquelle neuf citoyens turcs avaient été tués par les commandos israéliens, les relations entre la Turquie et Israël étaient très tendues, et Ankara s’opposait à toute activité militaire conjointe entre l’OTAN et Israël.

Comme le note Haaretz, les liens entre l’OTAN et Israël (qui n’en est pas membre) sont pourtant étroits, mais les règles internes de l’OTAN exigent l’accord unanime de tous les pays membres pour la coopération militaire avec les pays non-membres.

Pendant que le mouvement de défense des droits des Palestiniens se consacre à la énième campagne censée « stopper Israël », celui-ci a poursuivi son annexion de la Palestine tout en consolidant sa pénétration de toutes les instances stratégiques de pouvoir. Silvia Cattori.

Depuis 2010, la participation de l’armée israélienne aux exercices militaires conjoints donc avait été “gelée”, en dépit des fortes pressions exercées sur la Turquie par les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN.

Le gouvernement israélien interprète par conséquent la levée de l’opposition d’Ankara à l’ouverture de sa représentation au quartier-général bruxellois de l’OTAN comme un signe supplémentaire du désir de la Turquie de normaliser ses relations avec Israël. Il y a quelques jours, cependant, le Premier Ministre turc, Ahmet Davutoglu a posé comme condition à la signature d’un accord de réconciliation qu’une solution intervienne au problème de l’approvisionnement en eau et en électricité dans la Bande de Gaza. Les deux problèmes sont liés, puisque l’énergie électrique manque pour faire fonctionner une usine d’épuration d’eau. La Turquie a proposé depuis des années d’envoyer un navire-centrale électrique à Gaza, mais Israël s’y est jusqu’ici toujours opposé.

Des pourparlers devraient reprendre dans une quinzaine de jours entre Israël et la Turquie, et il semble que les précédentes rencontres ont déjà permis de progresser, notamment à propos de la construction d’une centrale électrique à Gaza (au financement de laquelle l’Allemagne participerait) ainsi que d’une usine de désalinisation de l’eau de mer (on peut évidemment se demander combien de temps après leur inauguration ces installations vitales seraient bombardées par l’aviation israélienne).

Un point de crispation demeure, selon Haaretz : la Turquie refuse d’ordonner la fermeture du bureau de représentation du Hamas dans sa capitale, alors qu’Israël affirme que ce bureau sert à planifier et à financer “des activités terroristes” en Cisjordanie occupée.

Avec ReutersHaaretzPourlapalestine.be