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Boris Johnson

Boris Johnson était le chouchou de Kiev. Maintenant qu’il s’en va, Zelenskyy craint le pire

Lorsque Boris Johnson a finalement annoncé qu’il quittait son poste de Premier ministre britannique jeudi, après avoir désespérément tenté de s’accrocher au pouvoir malgré une rébellion historique du gouvernement, sa décision a suscité un sentiment de soulagement au palais de Westminster -la chambre du parlement-. À Kiev, c’est la douche froide et le désespoir.

Avec CNN & VOA

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été l’un des plus ardents soutiens occidentaux de l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Sa démission, annoncée jeudi, interpelle les ukrainiens et les observateurs internationaux sur le futur de la politique Britanique envers le conflit.

Boris Johnson a été l’un des plus ardents défenseurs de l’Ukraine, avant et après l’agression russe. Il a alloué le deuxième plus important budget d’aide militaire et humanitaire au gouvernement de Zelenskyy après les Etats-unis. Plus de 4,6 milliards de dollars depuis le début de l’année. Une manne financière et un appui militaire et de renseignement désormais menacés après l’annonce de la démission du premier ministre Britanique jeudi dernier.

Le premier ministre démissionnaire a été l’un des premiers dirigeants occidentaux à se rendre à Kiev après l’invasion russe, défilant dans les rues de la capitale aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, quelques jours seulement après le retrait des troupes russes de la périphérie de la ville.

Les deux hommes ont tissé des liens étroits, postant fréquemment des messages publics d’admiration et de soutien l’un envers l’autre sur les médias sociaux. Ces dernières semaines, Zelenskyy a explicitement exprimé son souhait de voir Johnson rester en poste.

Dans son discours de démission de jeudi, Johnson a fait une mention spéciale de l’Ukraine. «Permettez-moi de dire maintenant au peuple ukrainien que je sais que nous, au Royaume-Uni, continuerons à soutenir votre combat pour la liberté aussi longtemps qu’il le faudra», a-t-il déclaré.

Johnson a parlé à Zelenskyy au téléphone immédiatement après sa démission, réitérant le soutien de la Grande-Bretagne. Selon des responsables gouvernementaux, il a terminé la conversation en disant au président ukrainien : «Vous êtes un héros, tout le monde vous aime».

«Nous avons tous appris cette nouvelle avec tristesse. Pas seulement moi, mais aussi toute la société ukrainienne», a déclaré Zelensky à Johnson lors de cet appel téléphonique. «Nous ne doutons pas que le soutien de la Grande-Bretagne sera préservé, mais votre leadership personnel et votre charisme l’ont rendu spécial», a ajouté Zelensky.

Si l’Ukraine et Zelensky peuvent toujours compter sur l’appui de l’ensemble du complexe militaro-intellectuel, d’aucun des dirigeants du monde occidental ne pourra justifier une engagement aussi poussé que celui de Boris Johnson. Ce dernier a par ailleurs toujours cultiver une animosité irréductible envers Poutine. Les affaires d’empoisonnement d’opposants politiques russes, notamment Navalny, Skripal et Litvinenko ont accéléré la dégradation des relations entre deux pays.

L’audace de Johnson vs la timidité de Scholz et le double jeu de Macron

Kristine Berzina, chargée de la politique de sécurité et de défense au German Marshall Fund des États-Unis, a déclaré qu’outre le soutien militaire du Royaume-Uni, la personnalité de Boris Johnson a joué un rôle important dans la manière dont les Ukrainiens le perçoivent.

«L’éclat et l’audace du soutien de Johnson au combat de l’Ukraine … contrastent fortement avec le soutien discret apporté par le chancelier allemand (Olaf) Scholz. Voilà un dirigeant d’une grande puissance européenne, une puissance nucléaire, qui n’avait pas peur de soutenir l’Ukraine et d’interpeller la Russie», a-t-elle déclaré à CNN dans un courriel.

Alors que le président français Emmanuel Macron a fait l’objet de critiques de la part de Zelensky, qui l’a accusé de tenter d’apaiser le président russe Vladimir Poutine, alors que Boris Johnson a toujours été considérée comme un soutien sans équivoque.

Le Premier ministre britannique sortant est si populaire en Ukraine que plusieurs villes ont déjà proposé de donner son nom à des rues. Lorsque la nouvelle de sa démission a été annoncée, la principale chaîne de supermarchés, Silpo, a ajouté à son logo une illustration de la tignasse de cheveux blonds en désordre, caractéristique de Johnson.

Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhailo Podolyak a qualifié Johnson de «héros», tandis que le ministre des affaires étrangères Dmytro Kuleba a déclaré que le dirigeant britannique était «un homme sans peur, prêt à prendre des risques pour la cause à laquelle il croit».

Peter Kellner, expert britannique en matière de sondages, journaliste et chercheur invité à Carnegie Europe, a déclaré que le dévouement de Johnson envers l’Ukraine était probablement inspiré par l’histoire — et par ses propres ambitions politiques.

«L’Ukraine a donné à Johnson une rare chance d’imiter son héros : prendre une position dure et sans compromis sur une question à la fois morale et militaire», a-t-il déclaré à CNN, faisant référence à l’admiration bien connue de Johnson pour le leader britannique de la Seconde Guerre mondiale, Winston Churchill. L’expert en sondage politique a ajouté que Bori Johnson a souvent essayé d’utiliser la crise ukrainienne en période de crise dans son propre pays.

L’invasion russe est survenue à un moment où Johnson était submergé par les scandales, notamment le «Partygate». L’inflation historique qui secoue le Royaume-unis lui a été fatale, a-t-il noté.

«Il n’est pas le premier, et ne sera pas le dernier, dirigeant national à utiliser la fermeté à l’étranger pour masquer la faiblesse à l’intérieur.», souligne l’expert.

Boris Johnson a utilisé la guerre en Ukraine «pour détourner le regard du public» : Ex-conseiller principal du Kremlin au Royaume-Uni

L’ex-conseiller en chef de Johnson, Dominic Cummings, estime cependant que le Premier ministre britannique «utilisait la guerre en Ukraine pour distraire le public» des questions relatives à sa propre gouvernance en Grande-Bretagne.

Glyn Morgan, professeur associé de sciences politiques à l’université de Syracuse, a également mis en doute les motivations de Johnson.

«Si l’on était cynique, on pourrait penser que l’engagement de Johnson en Ukraine reflétait un effort éhonté pour détourner l’attention de ses relations de longue date avec des intérêts commerciaux russes et de sa popularité en chute libre au Royaume-Uni à l’époque», a-t-il déclaré.

«Si l’on était romantique, on pourrait penser que l’engagement de Johnson en faveur de l’Ukraine reflétait un penchant très britannique pour l’outsider, le héros courageux qui s’oppose à la grande brute. Johnson n’est rien d’autre qu’un romantique, qui se voit comme le héros d’une épopée.»

La Russie, quant à elle, a formulé des allégations similaires à l’encontre de Johnson, affirmant que le chef de l’État britannique tentait de distraire le public avec le mantra «Moscou, Kremlin, Poutine».

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que le parti au pouvoir du Premier ministre britannique était «incapable de distraire le public.»

«Les gens savent qui a provoqué la situation en Grande-Bretagne qui les a poussés au bord de l’effondrement économique», a déclaré Zakharova. Le gouvernement britannique tente de détourner l’attention du public en se livrant à «des activités anti-russes, des provocations en Ukraine, une déstabilisation économique mondiale et une piraterie financière», a-t-elle affirmé.

https://twitter.com/russianembassy/status/1545347389967503360?s=21&t=VEY0eY5-9mkwPN2LWV_8cQ

Tristesse de Zlenskyy

C’est dans l’une vidéo de ses fameuses vidéos où il apparait dans son éternel tee-shirt kaki, Zelenskyy a exprimé sa «tristesse» face à la démission de Boris Johnson.

«Le rôle de la Grande-Bretagne dans la protection de la liberté est véritablement mondial», a-t-il déclaré dans une vidéo enregistrée jeudi soir.

«Bien qu’il s’agisse d’un reflet de la position de la société britannique, le leadership et le charisme des dirigeants de l’État revêtent toujours une importance particulière. Surtout en cette période – celle de la guerre anti-européenne à grande échelle de la Russie, qui a lancé une attaque contre toute l’Europe via notre pays. Il n’est donc pas surprenant que les Ukrainiens éprouvent une gratitude personnelle envers Boris».

Deuxième pays après les États-Unis pour le montant de l’aide militaire

La Grande-Bretagne est le deuxième pays après les États-Unis pour le montant de l’aide militaire qu’elle a accordée à l’Ukraine – notamment des roquettes antichars, des systèmes de missiles, de l’artillerie et, plus récemment, des systèmes avancés de roquettes à lancement multiple ou MLRS. Des centaines de soldats ukrainiens reçoivent une formation en Grande-Bretagne.

Sa démission entraînera-t-elle un changement dans le niveau de soutien de la Grande-Bretagne à l’Ukraine ? Peu probable, selon l’analyste John Kampfner, directeur exécutif de la U.K. in the World Initiative à Chatham House à Londres.

«Celui qui succédera à Johnson poursuivra, à mon avis, la politique telle qu’elle est. Non seulement parce qu’elle a été, par rapport aux normes de ce conflit, aussi réussie que l’approche de n’importe quel pays, mais aussi parce qu’elle est populaire au niveau national», a-t-il déclaré.

Le ministre britannique de la défense, probable successeur de Johnson, rassure

Le ministre britannique de la défense, Ben Wallace, lui-même candidat possible au poste de premier ministre, a souligné que le soutien militaire apporté à l’Ukraine bénéficiait du soutien de tous les partis.

«La Grande-Bretagne les soutient pleinement. Vous savez, l’aide que nous apportons à l’Ukraine n’est pas le fait d’une seule personne, ni de moi, ni du Premier ministre, c’est un effort collectif», a déclaré Wallace à la presse jeudi.

Moscou a salué la démission de Boris Johnson. Un porte-parole du ministère des affaires étrangères a déclaré que la morale de l’histoire était «ne cherchez pas à détruire la Russie».

AUKUS, l’héritage Boris Johnson

Boris Johnson a cherché à repositionner la Grande-Bretagne dans d’autres arènes de sécurité, en soulignant l’importance du pacte de sécurité AUKUS avec l’Australie et les États-Unis dans l’Indo-Pacifique tout en poussant à l’éviction de la France

«Cette réorientation vers l’Asie et plus particulièrement vers la puissance et la menace que représente la Chine, qui a été exposée dans « l’Integrated Review » du gouvernement il y a un peu plus d’un an, constitue une importance capitale», a déclaré Kampfner.

Séisme en Europe : l’Allemagne et la France dépasseront le Royaume-Uni en dépenses de défense

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Le Royaume-Uni a annoncé la baisse de son budget consacré à l’OTAN, sa contribution annuelle devant passer derrière les puissances européennes que sont la France et l’Allemagne.

Ces annonces interviennent alors que les dirigeants des pays membres de l’OTAN se réunissent à Madrid pour discuter de l’ordre mondial actuel à la lumière de l’invasion russe en cours en Ukraine. Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, a annoncé que l’Alliance allait porter à 300 000 le nombre de ses militaires en Europe de l’Est, alors que les craintes grandissent de voir le conflit s’étendre aux pays membres de l’OTAN.

Les membres de l’OTAN sont généralement tenus de verser 2% de leur PIB à l’alliance, mais les chiffres publiés récemment montrent que moins d’un tiers des pays respectent les conditions minimales requises.

Bien que la Grande-Bretagne respecte le seuil, avec des chiffres indiquant que le budget pour 2022 représenterait 2,12 % du PIB, il semble que la contribution du Royaume-Uni à l’alliance ait diminué ces derniers temps.

Les derniers chiffres montrent que le Royaume-Uni reste au-dessus de la France et de l’Allemagne, mais le chancelier Olaf Scholz vient d’annoncer une augmentation de 70 à 80 milliards d’euros, ce qui permettra à l’Allemagne de dépasser le Royaume-Uni en tant que premier contributeur, à moins que la France n’augmente également son budget.

Commentant ce changement potentiel, le rédacteur en chef de la défense de l’hebdomadaire britannique The Economist, Shashank Joshi, a écrit sur Twitter : «Moment sismique pour l’Europe si l’Allemagne dépasse le Royaume-Uni et la France en tant que plus gros contributeur à la défense en Europe».

Choc énergétique en Grande-Bretagne : les factures vont augmenter de 42 %

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Key points :

  • Le Directeur Général du bureau des marchés du gaz et de l’électricité, l’Ofgem, lance un avertissement sévère aux députés britanniques sur la crise énergétique.
  • 12 millions de ménages pourraient être plongés dans la pauvreté énergétique.
  • L’inflation a atteint son niveau le plus élevé depuis 40 ans.

Bloomberg

Les consommateurs britanniques vont devoir faire face à une nouvelle hausse brutale de leurs factures d’électricité et de gaz juste avant l’hiver, s’ajoutant à la flambée des coûts de presque tout, de la nourriture à l’essence.

Les prix de l’énergie devraient atteindre le niveau record de 3 499 $ en octobre, a déclaré Jonathan Brearley, directeur général de l’Ofgem, à un panel de député ce mardi. Cela enverra environ 12 millions de ménages en situation de pauvreté énergétique.

Cette hausse va accroître la pression sur le chancelier de l’Échiquier et Second lord du Trésor, Rishi Sunak, pour qu’il aide les consommateurs à faire face à la pire compression du pouvoir d’achat depuis les années 1950. Même avec les 12 milliards de dolars d’aide annoncés jusqu’à présent, ce ne sera pas suffisant pour alléger le fardeau de l’inflation qui atteint son niveau le plus élevé depuis 40 ans.

Le directeur général de l’Ofgem écrira à M. Sunak pour le prévenir de l’augmentation imminente de plus de 1.000 $ de la facture annuelle d’environ 22 millions de ménages.

«On compte actuellement environ 6,5 millions de ménages en situation de précarité énergétique, mais ce chiffre pourrait doubler après la hausse d’octobre», a-t-il ajouté. Selon le site Web de comparaison des prix Uswitch, environ un quart des consommateurs sont déjà endettés pour leurs factures d’énergie.

Gouvernement divisé

Le gouvernement Britanique est divisé quand à l’introduction d’une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des producteurs d’électricité ainsi que sur les producteurs de pétrole et de gaz afin de collecter des fonds pour aider les consommateurs. La pression s’est accrue sur le Premier ministre Boris Johnson pour qu’ils appliquent cette taxe, mais de nombreux ministres du gouvernement se sont ouvertement opposés à une telle mesure, estimant qu’elle découragerait les investissements.

M. Sunak «est instinctivement contre une taxe exceptionnelle, mais s’il estime que des temps extraordinaires appellent des mesures extraordinaires, alors c’est à lui de décider», a déclaré le secrétaire d’État aux affaires et à l’énergie, Kwasi Kwarteng, devant les parlementaires mardi. Il a déclaré que le gouvernement devrait se concentrer sur la croissance de l’économie afin d’aider à réduire les coûts énergétiques.

«L’ampleur et la profondeur de la crise du coût de la vie en Grande-Bretagne signifient que le gouvernement doit de toute urgence fournir une aide supplémentaire significative», a déclaré Jonny Marshall, économiste principal au groupe de réflexion Resolution Foundation.

Compression du pouvoir d’achat
Les Britanniques sont confrontés à la deuxième plus mauvaise année jamais enregistrée en matière de niveau de vie.

Income Squeeze

Source : Banque d’Angleterre
Note : Ressources totales disponibles des ménages déflatées par le déflateur des dépenses de consommation.

Les fournisseurs s’effondrent

Plus de deux douzaines de fournisseurs d’énergie ont fait faillite depuis le mois d’août en raison de la flambée des prix de gros de l’énergie. La plupart de ces entreprises, dont certaines ne comptent que quelques centaines de clients, sont le résultat d’une déréglementation du marché qui a permis à n’importe qui de créer une société de fourniture d’énergie, rapporte Bloomberg. Au bout du compte, ce sont les contribuables qui en supporteront le poids, souligne la même source.

«Il y a des leçons importantes à tirer de cette crise et il faut absolument changer la façon dont nous régulons le marché de détail», a déclaré le directeur général de l’Ofgem. «Les variations de prix que nous avons observées sur le marché du gaz sont véritablement un événement unique en son genre qui n’a pas été vu depuis la crise pétrolière des années 1970.»

Vaccin : la France critiquée pour sa lenteur

Le Royaume-Uni, où de nouvelles restrictions sont attendues, est devenu lundi le premier pays à administrer à sa population le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca et de l’université d’Oxford contre le Covid-19, tandis que la polémique enfle en France face à la lenteur de la campagne de vaccination.

AFP

Brian Pinker, Britannique de 82 ans, a reçu à l’hôpital Churchill de l’université d’Oxford la première injection de ce vaccin, dont 520.000 doses sont prêtes à être distribuées au Royaume-Uni.

«Je suis très heureux de recevoir aujourd’hui ce vaccin contre le Covid et très fier qu’il ait été inventé à Oxford», a-t-il déclaré.

Alors que le vaccin Pfizer-BioNTech a déjà été injecté à plus d’un million d’habitants au Royaume-Uni depuis début décembre, les autorités britanniques ont commandé 100 millions de doses de celui d’AstraZeneca-Oxford, moins coûteux, plus facile à stocker et donc plus adapté à une campagne d’immunisation à grande échelle.

Le lancement de ce vaccin constitue «un tournant dans notre combat contre cet horrible virus», s’est félicité le ministre de la Santé Matt Hancock.

Avec plus de 75.000 morts, le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus endeuillés par le coronavirus. Près de 55.000 personnes supplémentaires ont été testées positives au virus en 24 heures, selon les données officielles communiquées dimanche.

La rapide expansion de l’épidémie, attribuée à un nouveau variant du virus, a amené le Premier ministre britannique Boris Johnson à prévoir de nouvelles restrictions, qui seront annoncées dès lundi soir.

«Le Premier ministre est clair sur le fait que de nouvelles mesures doivent désormais être prises. (…) Il va les annoncer ce soir», a indiqué son porte-parole.

La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a, elle, annoncé lundi que l’Ecosse allait de nouveau entrer dans un confinement «similaire à celui de mars» 2020, pour contrôler l’envolée des contaminations.

«A partir de minuit et pour tout janvier, vous serez légalement tenus de rester à la maison», a-t-elle indiqué.

En France, le fiasco

Si la vaccination s’accélère outre-Manche, en France, la polémique enfle sur la lenteur de la campagne entamée il y a huit jours, qui n’a pour le moment concerné que quelques centaines de personnes.

Au 1er janvier, seules 516 personnes avaient été vaccinées selon le ministère de la Santé, soit bien moins qu’en Allemagne, où plus de 200.000 vaccinations ont été enregistrées.

Le président de la région du Grand Est, où la situation épidémique est particulièrement alarmante, a dénoncé lundi «un scandale d’Etat».

L’eurodéputé écologiste Yannick Jadot a critiqué le «fiasco» de la stratégie vaccinale française, et plusieurs médecins éminents se sont aussi inquiétés d’un démarrage beaucoup trop lent à leurs yeux.

Signe de la préoccupation, l’Elysée a annoncé la tenue d’une «réunion de travail et de suivi» de la vaccination lundi après-midi avec le président Emmanuel Macron, le Premier ministre Jean Castex et plusieurs ministres, et le gouvernement a avancé à ce lundi le début de vaccination pour les soignants.

La campagne de vaccination a commencé le week-end des 26-27 décembre dans la plupart des pays de l’UE, après le feu vert au vaccin Pfizer-BioNTech, mais la lenteur du processus suscite des critiques aussi au niveau européen.

L’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé lundi qu’elle pourrait se prononcer sur le vaccin Moderna dans la journée, au lieu de mercredi comme prévu initialement.

La Commission européenne a, de son côté, indiqué négocier une commande de doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech, en plus des 300 millions déjà agréées, se défendant face aux critiques selon lesquelles l’UE n’aurait pas commandé suffisamment de doses de ce vaccin.

Un porte-parole a fait valoir le choix de Bruxelles de ne pas mettre «tous ses oeufs dans le même panier», en concluant des contrats avec six fabricants pharmaceutiques.

Vaccination massive à Pékin

Si l’arrivée des vaccins donne l’espoir d’une embellie en ce début d’année, les cadences de production et d’approvisionnement sont encore loin de donner satisfaction.

Aux Etats-Unis, la campagne de vaccination monte en puissance et pourrait atteindre un million d’injections par jour, ont assuré dimanche des responsables face aux critiques sur son retard initial, dans un pays qui vient de franchir la barre des 350.000 morts.

En Chine, des milliers de Pékinois ont fait la queue lundi pour recevoir un vaccin contre le Covid-19 avant les déplacements du Nouvel an chinois, les autorités cherchant à tout prix à éviter une nouvelle vague épidémique.

Dans la seule capitale, plus de 73.000 personnes ont reçu une première dose de vaccin entre vendredi et dimanche, a rapporté la presse.

Au Japon, le Premier ministre Yoshihide Suga a annoncé lundi que son gouvernement « envisageait » un nouvel état d’urgence dans la région du grand Tokyo face à la recrudescence des contaminations.

Qualifiant la situation sanitaire du pays de «très sévère», il a dit espérer que la campagne de vaccination puisse commencer dès la fin février, précisant qu’il serait parmi les premiers à recevoir l’injection.

La pandémie a fait plus de 1,84 million de morts dans le monde et de 85 millions de cas d’infection, selon un bilan établi lundi par l’AFP.

L’UE signe l’accord post-Brexit, à la veille du divorce historique

A la veille de la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen, les dirigeants de l’UE ont signé mercredi l’accord post-Brexit conclu avec Londres pour encadrer la rupture historique, et les députés britanniques entamé leurs débats pour ouvrir la voie à son application.

Lors d’une brève cérémonie à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et son homologue du Conseil (institution représentant les Etats membres) Charles Michel, tout sourire, ont signé ces documents, contenus dans des classeurs bleus, qui devaient ensuite être acheminés à Londres par avion de la Royal Air Force.

https://twitter.com/eucopresident/status/1344202420667219969

«Cela a été un long chemin. Il est temps désormais de laisser le Brexit derrière nous. Notre avenir se construit en Europe», a commenté la cheffe de l’exécutif européen sur Twitter. Charles Michel a salué «un accord juste et équilibré» et s’est félicité de «l’unité sans précédent» démontrée par les Vingt-Sept dans les négociations.

Le texte de 1.246 pages, conclu la veille de Noël pour éviter le chaos d’un «no deal», doit également être examiné par le Parlement britannique, où son adoption ne fait guère de doute vu la majorité dont dispose le gouvernement du Premier ministre conservateur à la Chambre des Communes.

Un voisin amical, le meilleur ami et allié

Boris Johnson pourra ensuite le parapher, permettant à l’accord d’entrer en vigueur jeudi à 23H00, à Londres et GMT (minuit à Bruxelles). Une application toutefois provisoire, en attendant le vote des eurodéputés – dont l’approbation est nécessaire à la ratification – qui n’interviendra qu’au premier trimestre 2021.

Boris Johnson a assuré mercredi, en ouvrant les débats, que son pays resterait «un voisin amical, le meilleur ami et allié» de l’Union européenne, après en avoir été un « membre peu convaincu, parfois obstructif».

Le dirigeant conservateur a aussi espéré que cet accord «mette fin à une partie de la rancune et des récriminations que nous avons eues ces dernières années» et permette aux Britanniques de «passer à autre chose».

Après 47 ans d’intégration européenne et quatre ans et demi de déchirements suivant le référendum du Brexit, le Royaume-Uni, sorti formellement de l’UE le 31 janvier dernier, va cesser d’appliquer les règles européennes. Il quittera le marché unique européen, l’union douanière et le programme d’échanges d’étudiants Erasmus.

Les députés britanniques qui ont interrompu leurs vacances pour siéger n’ont que quelques heures pour échanger sur le texte avant un vote en début d’après-midi. Ce sera ensuite au tour des Lords, à la chambre haute, de se prononcer.

Keir Starmer, le chef de l’opposition travailliste, a appelé ses troupes à approuver l’accord, malgré le rejet d’une partie du Labour. Jugeant «mince» l’accord obtenu, M. Starmer l’a jugé cependant « mieux que pas d’accord du tout ».

Dans le camp conservateur, les plus fervents partisans du Brexit de l’European Research Group sont rentrés dans le rang, estimant que l’accord «préserve la souveraineté britannique».

Parmi les opposants au texte le petit parti unioniste nord-irlandais DUP, favorable au Brexit mais opposé aux contrôles douaniers entre la province britannique et le reste du Royaume-Uni, ainsi que les europhiles du parti libéral démocrate et de la formation indépendantiste écossaise SNP.

Unité menacée

En arrivant à un accord de libre-échange, Londres et Bruxelles évitent le choc d’un «no deal» avec des barrières commerciales qui auraient coûté cher à leurs économies déjà affaiblies par la pandémie.

Boris Johnson n’a pas besoin d’une nouvelle crise, à l’heure où les hôpitaux britanniques se trouvent au bord de la rupture face à l’accélération des contaminations malgré le reconfinement d’une grande partie de la population.

Avec cet accord conclu après des mois de négociations acharnées, l’UE offre à Londres un accès sans droits de douane ni quotas à son marché de 450 millions de consommateurs, mais prévoit pour éviter tout dumping des sanctions et mesures compensatoires en cas de non respect de ses règles en matière d’aides d’État, d’environnement, de droit du travail et de fiscalité.

La fin de la période de transition marque cependant un bouleversement majeur: les contrôles douaniers aux frontières viendront alourdir les échanges et la libre-circulation s’arrête pour les Britanniques et les citoyens de l’UE sur leurs territoires respectifs.

Le gouvernement britannique voit par ailleurs l’unité du Royaume se fissurer. En Écosse, qui a voté à 62% contre le Brexit en 2016, les sondages montrent une majorité de la population favorable à l’indépendance, pourtant rejetée par un premier référendum en 2015.

Accord post-Brexit: 1.246 pages et quelques jours pour les appliquer

Le gouvernement britannique et la Commission européenne ont publié samedi l’intégralité de leur accord historique encadrant leur relation post-Brexit, un texte de plus de 1.200 pages qu’ils doivent adopter en seulement quelques jours.

Annoncé jeudi pour une application le 31 décembre à 23H00 GMT, cet accord de libre-échange est «le résultat de nombreux mois de travail intensif», a rappelé le négociateur européen Michel Barnier sur Twitter.

https://twitter.com/MichelBarnier/status/1342763875847045122

«C’est l’un des plus vastes accords jamais conclus, qui couvre non seulement les marchandises mais aussi les services, l’aviation, le transport routier, la sécurité sociale, la coopération sanitaire, le maintien de l’ordre», a estimé son homologue britannique David Frost.

«C’est un moment de renouveau national», a-t-il insisté, soulignant que cet accord permettait au Royaume-Uni de sortir du marché unique et de l’union douanière européens sans alignements sur l’UE, ni rôle accordé à la Cour de justice de l’UE.

Permettant notamment d’éviter l’introduction de droits de douanes et quotas dans les échanges entre le Royaume-Uni et l’Union européenne et la fermeture des eaux britanniques pour les pêcheurs européens, le texte fait 1.246 pages, auxquelles s’ajoutent des notes explicatives et des accords annexes sur la coopération nucléaire ou les échanges d’informations classifiées.

Malgré cette complexité, les deux parties se préparent à une adoption à marche forcée.

A Bruxelles, après une première réunion dès vendredi des ambassadeurs des 27 autour de Michel Barnier, une nouvelle réunion est prévue lundi pour lancer la signature du projet par les Etats membres. Ils devront également décider d’une application provisoire car le Parlement européen ne pourra le ratifier que début 2021.

Côté britannique, les députés sont appelés à rentrer de vacances pour débattre du texte dès mercredi. Son adoption fait peu de doutes: même l’opposition travailliste compte le soutenir, le préférant à un «no deal» dévastateur pour une économie déjà très affaiblie par la pandémie de nouveau coronavirus.

Après quatre ans et demi d’incertitude et de déchirements suivant le référendum de 2016, cet accord offre aux entreprises «de la certitude et la capacité de préparer croissance et investissements» et fait espérer que «la politique évolue vers un meilleur environnement», a assuré dans le Times le ministre britannique Michael Gove.

«Nous pouvons développer une nouvelle coopération amicale avec l’UE, une relation spéciale», a-t-il ajouté, reprenant l’expression caractérisant traditionnellement la relation américano-britannique.

Si le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne le 31 janvier, il continue jusqu’à la fin de l’année d’appliquer ses règles.

Avec ce traité commercial, l’UE offre à son ancien Etat membre un accès inédit, sans droits de douane ni quotas, à son immense marché de 450 millions de consommateurs.

Cette ouverture sera assortie de strictes conditions : les entreprises d’outre-Manche devront respecter un certain nombre de règles en matière d’environnement, de droit du travail et de fiscalité pour éviter tout dumping. Des garanties existent aussi en matière d’aides d’Etat.

Concernant la pêche, sujet difficile jusqu’aux dernières heures, l’accord prévoit une période de transition jusqu’en juin 2026, à l’issue de laquelle les pêcheurs européens auront progressivement renoncé à 25% de leurs prises.

Londres envoie des renforts à Douvres pour dégager les files de camions

Le Royaume-Uni a envoyé vendredi des troupes supplémentaires dans le port de Douvres pour aider à dégager les files de camions et favoriser la reprise du trafic trans-Manche pour les conducteurs disposant d’un test COVID-19 négatif.

Les services de ferry entre Douvres et le port français de Calais ont repris jeudi, mettant fin à plusieurs jours de blocus imposé par la France après la découverte d’une nouvelle variante de coronavirus en Angleterre.

Le trafic ne reprenait toutefois que lentement dans le port vendredi, en ce jour férié de Noël.

La plupart des camions étaient encore garés en amont sur l’autoroute, les conducteurs attendant de passer des tests avant d’être autorisés à monter à bord des ferries.

Des soldats britanniques vérifiaient les véhicules et les documents des conducteurs à l’entrée du port tandis que des membres de services français, dépêchés à Douvres pour aider à résorber les bouchons, réalisaient des tests anti-COVID-19 sur des conducteurs.

Le ministre britannique des Transports, Grant Shapps, a annoncé sur son compte twitter que sur plus de 10.000 tests réalisés sur ces chauffeurs, 24 s’étaient révélés positifs.

https://twitter.com/grantshapps/status/1342527867331239938

Quelque 800 soldats britanniques supplémentaires ont maintenant été déployés dans le port, en plus des 300 envoyés initialement, ont rapporté les médias britanniques.

La France avait annoncé dans la nuit de mardi à mercredi qu’elle autoriserait de nouveau les camionneurs à traverser la frontière s’ils présentaient un test négatif au COVID-19 datant de moins de 72 heures.

Selon les autorités britanniques, il faudra sans doute encore plusieurs jours pour dégager les longues files de camions.

Deal EU-Royaume-Uni : Rabat et Londres se félicitent de l’Accord d’Association signé en 2019

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Les gouvernements du Royaume du Maroc et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord se sont félicités de l’application provisoire, à partir du 1er janvier 2021, de l’Accord d’Association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019, indique un communiqué de Nasser Bourita

Avec MAP

Rabat et Londres annoncent ce jeudi, dans une Déclaration Conjointe la constitution d’un accord par un échange de Notes Verbales entre le Maroc et le Royaume-Uni assurant la continuité des échanges entre les deux pays après le 31 décembre 2020, date d’entrée en vigueur du Brexit.

Cette annonce vient quelques heures après l’annonce de la conclusion d’un accord in extremis entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, sur leurs futures relations commerciales à seulement une semaine du Brexit effectif, éloignant ainsi la perspective d’un divorce chaotique au terme d’un feuilleton qui a porté un rude coup au projet d’unité européenne né sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale.

Rabat et Londres avaient anticipé l’entrée en vigueur du Brexit en tenant dès 2018, plusieurs sessions de Dialogue stratégique entre les deux pays. Lesquelles rencontres ont abouti samedi 26 octobre à Londres, un accord d’association global qui restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des avantages qu’ils s’accordaient mutuellement dans le cadre de l’Accord d’Association Maroc-Union européenne.

La Déclaration conjointe maroco-britannique de ce jeudi 24 décembre, indique à ce propos, que «les gouvernements du Royaume du Maroc et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord se sont félicités de l’application provisoire, à partir du 1er janvier 2021, de l’Accord d’Association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019.»

L’Accord restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des effets que les deux pays s’accordaient, mutuellement, dans le cadre de l’Accord d’Association Maroc-UE. Il assure, ainsi, la continuité des échanges entre le Maroc et le Royaume-Uni après le 31 décembre 2020, indique la Déclaration.

Elle note que l’Accord constituera «une garantie aux entreprises marocaines et britanniques qui entreprennent des relations économiques et commerciales dans tous les secteurs de coopération».

Les relations d’investissement continueront de se dérouler dans le cadre de l’Accord entre les gouvernements des deux pays pour la promotion et la protection réciproque des investissements.

Le nouvel Accord d’Association, poursuit la même source, constituera un pilier fondamental dans la consolidation et le renforcement des relations entre les deux pays, en termes de commerce et d’investissement.

Les deux pays confirment, à cette occasion, leur engagement à poursuivre le renforcement de leurs relations et le développement de leur coopération, dans la perspective de l’établissement d’un Partenariat Stratégique global, conclut la déclaration.

UE / Royaume-Uni, divorce acté

L’Union européenne et le Royaume-Uni ont conclu jeudi un accord in extremis sur leurs futures relations commerciales à seulement une semaine du Brexit effectif, éloignant ainsi la perspective d’un divorce chaotique au terme d’un feuilleton qui a porté un rude coup au projet d’unité européenne né sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale.

Reuters

Si le Royaume-Uni a formellement quitté l’UE le 31 janvier dernier, il est resté depuis lors intégré au marché unique et soumis aux normes européennes dans le cadre d’une période de transition courant jusqu’à la fin de cette année.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, ont annoncé chacun de leur côté la conclusion de cet accord arraché une semaine seulement avant la sortie effective de la Grande-Bretagne de l’UE.

«Le chemin a été long et difficile. Mais nous avons un bon accord (…). C’est un accord juste, équilibré et c’est la chose juste et responsable à faire de la part des deux parties», a dit la présidente de la Commission.

«(Cet accord) va poser les bases solides pour un nouveau départ avec un ami de longue date. Et il signifie que nous pouvons enfin laisser le Brexit derrière nous et l’Europe continue d’avancer», a-t-elle ajouté.

«Je suis très heureux de vous dire cet après-midi que nous avons conclu le plus grand accord commercial à ce jour, représentant 660 milliards de livres par an, un accord global de libre-échange sur le modèle canadien entre le Royaume-Uni et l’UE», a déclaré pour sa part Boris Johnson au cours d’une conférence de presse.

«L’unité et la fermeté européennes ont payé», a quant à lui réagi Emmanuel Macron, jugeant cet accord «essentiel pour protéger (les) citoyens, (les) pêcheurs et (les) producteurs français».

«Nous nous assurerons que c’est bien le cas», a ajouté le président français.

L’enjeu politique de la politique de la pêche

Dans la matinée, la conclusion d’un accord avait encore achoppé sur l’épineuse question de la pêche, un enjeu plus politique que véritablement économique lors des longues négociations entre Londres et Bruxelles.

Selon le ministre irlandais des Affaires étrangères, environ un quart des prises de pêche européennes dans les eaux britanniques seront restituées au Royaume-Uni et l’accès à ces eaux pour les pêcheurs européens est garanti cinq ans et demi.

La conclusion de cet accord de libre-échange, sans droits de douane ni quotas, doit permettre de préserver près de 1.000 milliards d’euros d’échanges commerciaux annuels.

«Aujourd’hui est un jour de soulagement», a déclaré Michel Barnier, le négociateur de l’UE. «Mais teinté d’une certaine tristesse, quand on compare ce qu’il y avait avant et ce qui nous attend désormais.»

https://twitter.com/MichelBarnier/status/1342146794915049474

Les ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne se réuniront vendredi à 10h30 pour commencer à examiner l’accord.

Le président du Parlement européen, David Sassoli, a déploré pour sa part que cet accord n’ait pu être conclu qu’in extremis, repoussant ainsi à «la nouvelle année» son examen par les parlementaires.

Même avec un accord post-Brexit, des perturbations sont toutefois à attendre à compter du 1er janvier 2021, lorsque le Royaume-Uni tournera véritablement le dos à 48 ans de vie communautaire, quittant le marché unique et l’union douanière.

Quand, de manière inattendue, les Britanniques se sont majoritairement prononcés en faveur du Brexit en juin 2016, nombreux étaient ceux en Europe à espérer que le Royaume-Uni puisse rester aligné sur les normes européennes. Le virage sera bien plus important.

Boris Johnson, figure des «Brexiters» en 2016, a toujours affiché sa volonté de rompre avec les normes du marché unique et de l’union douanière, pour que le Royaume-Uni «reprenne le contrôle» de sa souveraineté.

L’accord officialisé ce jeudi ne concerne pas les services financiers, qui font de Londres la seule place à rivaliser avec New York. Le secteur des services représente 80% de l’économie britannique.

L’accès au marché européen des banques et assureurs basés à Londres est une question traitée en parallèle des négociations sur cet accord commercial.

Bloomberg : L’UE examine une proposition britannique sur la pêche

L’Union européenne examine une nouvelle proposition de la Grande-Bretagne concernant la pêche que Boris Johnson a soumise dans l’espoir d’arracher un accord de dernière minute sur leurs futures relations, rapporte lundi l’agence Bloomberg.

Reuters

Cette dernière proposition verrait l’UE renoncer à environ un tiers de la valeur de ses prises dans les eaux britanniques, selon des sources proches des discussions citées par Bloomberg.

La Grande-Bretagne exigeait encore la semaine dernière une réduction de 60% alors que l’UE a déclaré qu’elle n’irait pas au-delà de 25%, en soulignant qu’un tel effort était déjà difficile à accepter pour des pays comme la France et le Danemark.

Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré lundi que “des propositions britanniques successives, parfois sur la pêche, (…) ne répond(ai)ent pas aux priorités ni aux exigences européennes” que la France a posée.