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Pape François : «Nous vivons une troisième guerre mondiale»

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Lors de l’audience générale hebdomadaire, tenue, ce mercredi 31 août qui coïncide avec la veille du 83e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale, le pape François a déclaré à son auditoire au Vatican que nous vivons déjà la troisième guerre mondiale. Critiqué pour ne pas avoir été assez dur avec la Russie, le pontife a encouragé les prières «d’une manière spéciale» pour le peuple d’Ukraine.

Le Pape François s’est adressé ce mercredi 31 août aux pèlerins polonais qui ont venu assisté à l’audience générale hebdomadaire du Chef de l’église catholique par des mots assez pessimistes de l’état du monde actuel.

«Demain, vous vous souviendrez de l’anniversaire du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, qui a si douloureusement marqué la nation polonaise» a-t-il déclaré.

«Aujourd’hui, nous vivons la troisième !» leur a-t-il lancé.

«Que le souvenir des expériences passées vous incite à cultiver la paix en vous-mêmes, dans les familles et dans la vie sociale et internationale» a-t-il poursuivit.

En avril dernier, le Pape François a déclaré que l’humanité se dirigeait vers une troisième guerre mondiale «inévitable». Il a d’ailleurs souvent mis en garde contre un conflit mondial imminent.

Il est à rappelé que la Seconde Guerre mondiale a débuté le 1er septembre 1939 et a duré jusqu’au 2 septembre 1945.

Prières pour l’Ukraine

Le pape François s’est également penché sur la guerre en cours en Ukraine. Il a saisi l’occasion de cette audience hebdomadaire pour prier pour le peuple ukrainien, implorant «la Vierge de le soutenir dans son choix quotidien de bonté, de justice et de solidarité avec ceux qui sont dans le besoin, générant dans vos cœurs l’espoir, la joie et la liberté intérieure».

Le Vatican a pris la défense de François contre les allégations selon lesquelles il n’aurait pas été assez dur avec la Russie pour son invasion de l’Ukraine.

L’Église a déclaré que le pontife considère clairement la guerre lancée par Moscou comme «insensée, répugnante et sacrilège».

La semaine dernière, l’Ukraine a convoqué le plus haut diplomate du pape pour se plaindre des récents commentaires de François.

La veille, lors d’une audience au Vatican, le Pape avait qualifié de «pauvre fille», Darya Dugina, la fille du théoricien politique russe de Poutine, Alexandre Dugin, tuée par une voiture piégée à Moscou.

Le Pape François a également déclaré que les orphelins en Ukraine et en Russie faisaient partie des victimes «innocentes» de la «folie de la guerre».

Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a convoqué l’ambassadeur du Vatican à Kiev la semaine dernière et a déclaré aux journalistes que «le cœur des Ukrainiens est déchiré par les paroles du pape».

Dans un communiqué, le Vatican a déclaré : «Ces derniers jours, des discussions publiques ont eu lieu sur la signification politique à attribuer aux commentaires du Pape François».

«Les paroles du Saint-Père sur cette question dramatique doivent être lues comme une voix qui s’élève pour défendre la vie humaine et les valeurs qui y sont liées, et non comme une position politique», a déclaré le Vatican.

«Quant à la guerre de grande envergure en Ukraine, déclenchée par la Fédération de Russie, les interventions du Saint-Père François sont claires et sans équivoque pour la condamner comme moralement injuste, inacceptable, barbare, insensée, répugnante et sacrilège» a poursuivi la même source.

Le jour où l’Ukraine a condamné les propos du pape, le chef de l’Église orthodoxe russe a annulé une rencontre avec lui prévue en septembre.

Le Pape François a déclaré vouloir se rendre en Ukraine si cela pouvait servir la cause de la paix, mais la logistique a rendu le voyage impossible pour le pontife de 85 ans qui a des problèmes de mobilité.

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