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«Palestine libre», dernière parole de l’aviateur américain avant de s’immoler par le feu devant l’ambassade israélienne à Washington

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Un officier de l’armée de l’air américain s’est immolé par le feu, ce dimanche, devant l’ambassade d’Israël à Washington DC pour protester contre la guerre à Gaza. Ces dernières paroles était «Palestine libre». Il est mort de ses brûlures.

Aaron Bushnell, 25 ans, a été hospitalisé dans un état critique dimanche après s’être aspergé d’accélérant et avoir allumé un briquet, ce qui a provoqué sa combustion par les flammes. Il a été déclaré mort ce lundi 26 février.

Les images largement partagées sur les réseaux sociaux, montrent l’homme marcher jusqu’à l’allée de l’ambassade, poser son téléphone par terre, se verser un liquide inconnu d’une bouteille sur lui-même et l’enflammer en criant à plusieurs reprises «Free Palestine» (Palestine libre).

La vidéo montre également un officier pointant une arme sur Bushnell, tandis que d’autres éteignent les flammes.

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Le feu avait déjà été éteint par les agents des services secrets américains qui surveillent l’ambassade israélienne lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux, a indiqué le service des incendies et des services médicaux d’urgence de Washington, D.C. dans un message sur X, anciennement Twitter. Bushnell a été transporté à l’hôpital dans un état critique, indique le message.

Un porte-parole de l’armée de l’air n’a pas identifié Bushnell, mais a confirmé à CNN que l’homme impliqué était un aviateur en service actif.

Un compte LinkedIn appartenant à l’aviateur américain le décrit comme un «aspirant ingénieur logiciel» avec «un talent et une passion pour résoudre des problèmes complexes avec du code.»

Il a rejoint l’armée de l’air en mai 2020 et était ingénieur DevOps basé à San Antonio, au Texas, depuis mars 2023, selon la page.

Ultime message suer Facebook et sur Twitch

Plus tôt dans la journée de dimanche, Bushnell a publié un dernier message sur Facebook, accompagné d’un lien vers un flux Twitch qui a depuis été supprimé.

Il a écrit : «Beaucoup d’entre nous aiment se demander : Que ferais-je si j’étais en vie pendant l’esclavage ? Ou dans le Sud sous la ségrégation ? Ou sous l’apartheid ? Que ferais-je si mon pays commettait un génocide ? La réponse est que vous le faites. En ce moment même.»

«Je m’appelle Aaron Bushnell, je suis membre actif de l’armée de l’air des États-Unis et je ne serai plus complice de génocide», a-t-il dit.

«Je m’apprête à m’engager dans un acte de protestation extrême mais par rapport à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas extrême du tout. C’est ce que notre classe dirigeante a décidé d’être normal.»

La protestation de Bushnell intervient alors que la guerre d’Israël contre le Hamas a tué environ 30 000 Palestiniens, a rapporté l’Associated Press, citant le ministère de la Santé de Gaza.

En décembre, une autre personne s’était immolée par le feu devant le consulat d’Israël à Atlanta, dans ce que la police a qualifié de “probable acte de protestation politique extrême”. Un drapeau palestinien qui faisait partie de la protestation a été retrouvé sur les lieux, et de l’essence a été utilisée comme accélérateur, ont déclaré des responsables de la police et des pompiers lors d’une conférence de presse.

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