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Manifestations contre les violences policières et pour la liberté de la presse

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Plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestent samedi en France contre un article controversé de la proposition de loi «sécurité globale», et plus largement contre les violences policières après deux affaires récentes où l’attitude des forces de l’ordre a fait polémique.

Avec Reuters

Militants d’extrême-gauche, écologistes et anti-racistes, gilets jaunes, étudiants, journalistes ou simples citoyens, défilent dans plusieurs villes de France derrière des pancartes ou l’on peut lire «Qui nous protège de la police?» ou «Etat d’urgence permanent».

A Paris, le cortège est parti de la place de la République pour rallier la place de la Bastille.

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L’article 24 interdit de filmer des membres des forces de l’ordre dans l’intention de nuire à leur intégrité «physique ou psychique». Les syndicats de journalistes et les mouvements de défense des droits de l’homme estiment qu’il restreindra la liberté d’expression.

«Le mot qu’on entend tout le temps c’est interdire, et en même temps on n’a plus confiance en la police. Avec la loi ça va être pire. On est tous concernés par ce qui est en train de se passer», déclare Priscilla, responsable de magasin âgée de 26 ans, venue manifester.

La mobilisation contre cet article a pris un relief nouveau après la violente évacuation de migrants sur la même place de la République, et après la violente interpellation d’un producteur de musique noir par des policiers.

Face au tollé suscité par cette dernière affaire, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué une agression dont les images “nous font honte”.

Le préfet de police de Paris a écrit pour sa part samedi aux policiers pour les appeler à ne pas s’éloigner de la ligne républicaine.

«Dévier de la ligne républicaine qui nous sert de guide, c’est renier ce que nous sommes, c’est ébranler le pacte de confiance qui nous unit à nos concitoyens, c’est perdre le sens de notre mission», a-t-il dit dans un courrier relayé via Twitter. «J’attends (…) de chacun d’entre vous qu’il tienne cette ligne jusqu’au bout.»

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