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La Jordanie et l’Irak signent un nouveau traité de libre-échange

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Signé en 2009, et non appliqué depuis à cause de l’instabilité de la situation sécuritaire dans la région, le traité de libre-échange entre la Jordanie et l’Irak vient d’être réactivé lundi après une visite d’une importante délégation jordanienne en Irak, composée de ministres et d’hommes d’affaire. Ce nouveau traité, qui prendra effet le 2 février 2019, permettra à la Jordanie de recevoir du pétrole irakien à un prix moindre en contrepartie de la baisse du coût des produits importés par l’Irak depuis le port stratégique d’Aqaba.

Ce sont pas moins de 300 produits jordaniens qui seront ainsi exemptés de droits de douane à l’export vers l’Irak, à partir de la semaine prochaine, dans le cadre d’un accord conclu entre les deux pays en contrepartie de la baisse des prix du pétrole iraquien importé par la Jordanie. C’est ce qui ressort d’une déclaration accordée par le Premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi à l’agence de presse officielle jordanienne Petra.

«Nous attendons l’approbation finale des autorités irakiennes pour que la décision d’exempter ces produits de base prenne effet, et cela est prévu pour la semaine prochaine », a déclaré de son côté Yanal Barmawi, porte-parole du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Approvisionnement. Parmi les principaux produits visés par cette exemption des droits de douanes, figurent des matières plastiques pour l’industrie, des produits pharmaceutiques, des détergents, des produits chimiques et des produits alimentaires..

Lundi, une délégation de ministres jordaniens, de hauts fonctionnaires et de représentants du secteur privé ont rencontré leurs homologues irakiens pour discuter de la relance de la coopération afin de stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays.

De nombreux accords ont été signés pour promouvoir les efforts conjoints en matière de coopération dans les domaines du commerce et de l’énergie, entre autres, selon le Vice-premier ministre et ministre d’Etat pour les affaires de la Primature, Rajai Muasher.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre irakien des Finances, Fuad Hussein, à Bagdad, M. Muasher a ajouté: “Nous avons signé et conclu un accord de libre-échange contenant des recommandations pour la préservation mutuelle de la compétitivité des produits locaux, afin de servir les intérêts économiques des deux pays.

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Signature de l’accord de création du comité des hommes d’affaires irako-jordaniens

Durant cette visite, le président des chambres d’industrie jordaniennes et président de la chambre de Amman, Fathi Jaghbir, a annoncé à la presse locale, la signature d’un accord avec le Conseil irakien des affaires pour la création d’un comité des hommes d’affaires irako-jordaniens chargé de promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays.

La sécurité encore fragile renchérit le coût de transport entre les deux pays

Avec l’amélioration de la situation sécuritaire, la Jordanie et l’Iraq ont récemment conclu un accord de transport de fret, aux termes duquel les camions de fret devraient commencer à franchir de nouveau la frontière entre la Jordanie et l’Iraq pour atteindre leur destination finale.

Bien que la frontière soit ouverte et opérationnelle depuis quelque temps déjà, les cargaisons de camions en provenance de Jordanie à destination de l’Irak n’ont pas encore été autorisées. Les marchandises jordaniennes sont ainsi systématiquement déchargées, puis acheminées pour chargement vers un autre camion irakien en attente de l’autre côté de la frontière, qui effectuera la livraison.

Il est à noter que depuis le recul de Daech en Irak, et le retour d’une certaine forme de sécurité dans le pays, le gouvernement irakien fait preuve de beaucoup de dynamisme pour relancer son économie détruite après des décennies de guerre. Après ses pays voisins, l’Irak s’est même intéressé à l’Algérie puis le Maroc, en proposant au royaume de reprendre la raffinerie en faillite La Samir.

Le visite du roi Abdallah II en Irak le 14 janvier a relancé les relations bilatérales

Abdallah II de Jordanie s’est rendu lundi 14 janvier de cette année à Bagdad pour sa première visite depuis dix ans, sur fond de ballet diplomatique en Irak où se sont succédé les chefs de diplomatie français, iranien américain. ll s’agit de la deuxième visite du roi de Jordanie en Irak depuis l’invasion menée par les Américains en 2003.

Lors de cette visite, le roi Abdallah II de Jordanie a rencontré lundi à Bagdad de hauts responsables irakiens pour suivre la mise en œuvre des accords de coopération signés précédemment par les deux pays dans les domaines de l’énergie et de l’économie.

Le roi de Jordanie a été reçu par le président irakien Barham Salih et a eu des entretiens avec le premier ministre irakien Adel Abdul Mahdi et le président du Parlement, Mohamed al-Halbousi, ainsi que le religieux chiite Ammar al-Hakim, chef du bloc politique du parti Hikma.

En marge de cette visite, le ministre des Affaires étrangères irakien, Mohammed al-Hakim, a tenu une conférence conjointe avec son homologue jordanien, Ayman Safadi, au cours de laquelle il a confirmé que la visite du roi Abdallah II en Irak faisait suite aux accords signés en novembre, lorsque le président irakien, Barham Salih, se rendait sa tournée régionale qui couvrait également le Koweït, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Iran.

Les accords comprenaient des projets tels que l’oléoduc reliant le centre pétrolier irakien de Bassorah au port jordanien d’Aqaba, la rénovation de la route internationale Bagdad-Amman et la création d’une zone industrielle à la frontière.

Les deux pays sont désireux de mettre en œuvre les accords convenus précédemment dans les domaines de l’énergie, du commerce, de l’industrie et des transports et d’exécuter (les accords) le 2 février“, a déclaré le ministre des affaires étrangères jordanien .

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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