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Safir prend la tête de la CDG, Boutayeb le Crédit Agricole du Maroc

Ces dernières heures, des rumeurs se sont répandues laissait entendre qu’il y aurait des nominations importantes d’horizons différents. Une liste de Walid et de Gouverneurs a même fait le tour des réseaux sociaux. Ce mercredi après-midi, le Roi Mohammed VI a présidé un Conseil ministériel qui a donné lieu à deux surprises de taille notamment : la nomination de Khalid Safir à la tête de la CDG et Nourredine Boutayeb à la présidence du directoire du Crédit Agricole du Maroc.

La dépêche de la MAP vient de tomber, confirmant les informations de la tenue d’un Conseil ministériel présidé par le Roi Mohammed VI.

«Le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé, mercredi au Palais Royal à Rabat, un Conseil des ministres au cours duquel il a été procédé à l’adoption de deux projets de loi-cadre, d’un projet de loi, de deux projets de décret et d’une série de conventions internationales» annonce la MAP.

L’ordre du jour du Conseil ministériel comprenait des nominations de dirigeants d’établissements publiques stratégiques, notamment la CDG, le Crédit Agricole du Maroc, l’Agence nationale des eaux et forêts.

Khalid Safir, l’un des hauts cadres de l’Etat qui fait l’unanimité sur ses qualités professionnelles et humaines, quitte son poste de Wali, Directeur Général des Collectivités Locales et prend les rênes de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG).

M. Safir remplace Abdellatif Zaghnoun qui se voit charger de la Direction générale de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’Etat et de suivi des performances des établissements et entreprises publics.

Mais ce qui constitue la plus grande surprise de cette vague de nomination est le départ de M. Tariq Sijilmassi, l’un des piliers du secteur agricole du Royaume. Il cède sa place à un commis de l’Etat, qui au même titre que Khalid Safir, a marqué son passage au ministère de l’Intérieur, par sa discrétion, son efficacité et ses valeurs humaines.

Une autre surprise a caractérisé cette série de nominations. Il s’agit du remplacement du Directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations, AMDIE, Youssef El Bari. Son successeur n’est autre que son collègue au ministère de l’industrie, Ali Seddiki, Directeur Général de l’Investissement et du Climat des Affaires.

Abdeladim El Hafi jette enfin l’éponge

Abdeladim El Hafi, l’indéboulonnable Haut-commissaire aux Eaux et forêts est enfin officiellement en retraite. En effet, le Souverain a approuvé aujourd’hui la nomination de Abderrahim Houmy, Directeur général de la toute nouvelle Agence nationale des eaux et forêts.

Déclaré, à mainte reprises, sur la touche, M. El Hafi, s’est maintenu durant plusieurs mois à son poste en raison du retard pris pour l’activation de ladite Agence.

Abderrahim Houmy avait déclaré, février dernier, que la nomination d’un directeur général de l’agence supprimera automatiquement le poste du Haut-commissaire aux Eaux et forêts.

Le projet de loi portant création de l’Agence nationale des eaux et forêts a été approuvé par le Conseil des gouvernent le 12 mai 2021. Elle a pour mission l’exécution de la politique gouvernementale en matière de gestion des espaces forestiers et de lutte contre la désertification, et la définition des règles de création et de gestion des réserves et parcs nationaux.

Remaniement ministeriel en perspective

Tout porte à croire que la contre-performance de la coalition gouvernementale depuis son installation en octobre 2021, sera sanctionnée par un remaniement ministériel d’envergure dans la rentrée. Le premier ministre qui devrait faire les frais de ce remaniement serait Abdellatif Ouahbi. Ses gaffes à répétitions et son incapacité à coordonner et supporter les ministres de sa formation politique vont probablement lui être fatale pour sa carrière politique.

Cette vague de nominations approuvée par le souverain ce mercredi, constituerait un avant goût de ce qui attend les ministres transparents du gouvernement Akhannouch. Plusieurs pacseront des vacances plutôt agités.

Forbes : Protestations contre l’inflation au Sri Lanka, en Albanie, en Argentine, au Panama, au Kenya, au Ghana – Combien de temps avant qu’elles ne touchent les États-Unis ?

Forbes a publié, ce lundi 11 juillet, un article alarmant sur le mouvement massif de protestation populaires qui ont émergé ces derniers jours sur presque tous les continents du globe. La baisse du pouvoir d’achat est arrivé à un point où les ménages n’arrivent plus à suivre la hausse brutale des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Le journal s’interroge sur le temps qui reste aux États-unis avant d’être gagné par le même phénomène.

Le Sri Lanka n’est pas le seul pays où les budgets des ménages sont tendus jusqu’au point de rupture. Dans de nombreux pays, l’inflation élevée a augmenté le coût de la vie, et les protestations éclatent à un rythme rapide.

Sri Lanka

Au Sri Lanka, l’inflation a atteint 54,6 % en juin, tandis que la banque centrale a relevé ses taux d’intérêt à 15,5 %. Cela signifie que les travailleurs sri-lankais perdent leurs économies à la seconde, tandis que les remboursements de dettes ont augmenté, mettant à mal le budget des ménages. Le gouvernement n’a pas honoré sa dette extérieure et le FMI a exigé qu’il augmente les impôts et combatte la corruption comme condition pour recevoir un prêt de sauvetage.

Albanie

Des milliers d’Albanais ont défilé à Tirana la semaine dernière, exigeant la démission du gouvernement en raison de la corruption présumée et d’une augmentation massive des prix à la consommation. La banque centrale albanaise a annoncé une augmentation de 1,25 % des taux d’intérêt, alors que l’inflation officielle de juin était de 6,7 %.

Argentine

Des milliers d’Argentins ont défilé à Buenos Aires la semaine dernière pour protester contre la hausse du coût de la vie. Avec des taux d’intérêt directeurs de 52 % et une inflation de 60,7 % en mai, les manifestants ont exhorté le gouvernement à démissionner tout en rejetant les prêts du FMI qui s’accompagnent de conditions toujours plus dures pour les citoyens.

Panama

Les manifestations contre le gouvernement du Panama ont commencé le 1er juillet, exigeant du gouvernement de résoudre le problème du coût élevé de la vie dans le pays. Les manifestants réclament une hausse des salaires, une baisse des prix des produits de base et la suppression des goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement. Alors que l’inflation reste faible dans ce pays fortement monétaire, les problèmes de la chaîne d’approvisionnement mondiale ont eu un impact sur les recettes du canal de Panama, réduisant les recettes et les projections du gouvernement.

Kenya

Le coût des denrées alimentaires de base est monté en flèche au Kenya et des centaines de manifestants ont défilé samedi à Nairobi, exhortant le gouvernement à réduire les prix des denrées alimentaires. Les manifestants ont affirmé que le coût élevé de la vie était dû aux emprunts excessifs de l’État et à la corruption endémique. Le taux d’inflation officiel du Kenya est de 7,91 %, tandis que les taux d’intérêt sont de 7,50 %.

Ghana

Les Ghanéens sont descendus dans la rue en juin pour protester contre le coût élevé de la vie. Le gouvernement a pu négocier un renflouement par le FMI après que l’inflation ait atteint 27,6 % et que l’augmentation des taux d’intérêt à 19 % n’ait pas semblé fonctionner. L’économie ghanéenne a flirté avec une crise de la dette en raison d’emprunts excessifs.

La guerre en Ukraine alimente une crise alimentaire mondiale

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La Russie et l’Ukraine représentent ensemble environ un quart de la production mondiale de blé. Il n’est donc pas surprenant que la guerre qu’elles mènent actuellement bouleverse l’offre mondiale.

Alors que la demande mondiale post-pandémique, les conditions météorologiques extrêmes, le resserrement des stocks alimentaires, les prix élevés de l’énergie, les goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement et les restrictions et taxes à l’exportation mettent le marché alimentaire à rude épreuve depuis deux ans, la convergence récente de tous ces facteurs à la suite de l’invasion de la Russie est sans précédent et a fait monter en flèche les taux d’inflation alimentaire dans le monde entier.

En Europe, l’indice des prix à la consommation des denrées alimentaires a fortement augmenté dans toutes les grandes économies du continent, tandis qu’aux États-Unis, l’IPC a grimpé de plus de 14 points de pourcentage depuis janvier 2020.

Dans les pays en développement et les marchés émergents, l’évolution de l’indice est encore plus dramatique, laissant les consommateurs face à des prix beaucoup plus élevés pour les denrées alimentaires de base essentielles.

Les exemples les plus extrêmes ont vu l’inflation alimentaire augmenter de plusieurs centaines de points. Le Liban, un pays qui dépend fortement des importations alimentaires, y compris la plupart de son blé en provenance d’Ukraine, a vu l’indice des prix augmenter de plus de 3 000 points de pourcentage depuis 2020.

La dynamique est assez simple du côté ukrainien : avec de larges pans de la partie orientale du pays occupés par les forces russes et une grave pénurie de main-d’œuvre qualifiée alors que les Ukrainiens partent au front, quelque 20 à 30 % des terres agricoles ukrainiennes ne seront pas plantées ou récoltées cette année, selon les estimations de la FAO. Par exemple, on estime qu’environ 50 % des terres où l’on plante normalement du blé d’hiver sont désormais occupées par la Russie, de même qu’environ 40 % des terres à seigle.

Les retombées ne se limitent pas aux exportations de blé. L’Ukraine est également un grand producteur d’huile de tournesol, qui représente environ 50 % du marché mondial, la Russie étant également un acteur important avec une part de marché de 25 %. L’huile de tournesol représente environ 13 % du marché mondial des huiles végétales, et certains États africains sont très dépendants des huiles importées, à savoir la Namibie (100 % de l’approvisionnement importé), le Botswana (100 %), Madagascar (90,9 %), le Gabon (88,6 %), l’Algérie (84,7 %) et l’Éthiopie (81,7 %).

La Russie coupe temporairement Nord Stream. L’Europe en état d’alerte

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Nord Stream 1, le plus grand gazoduc transportant du gaz russe vers l’Allemagne a commencé à faire l’objet d’une maintenance annuelle lundi. Les flux devraient s’arrêter pendant 10 jours, mais les gouvernements, les marchés et les entreprises craignent que la fermeture ne soit prolongée en raison de la guerre en Ukraine.

L’Europe se prépare à un arrêt prolongé de l’approvisionnement en gaz russe alors que des travaux de maintenance ont commencé ce lundi sur le gazoduc Nord Stream 1 qui achemine le gaz vers l’Allemagne via la mer Baltique.

L’opérateur Nord Stream AG a confirmé que les travaux, qui doivent se dérouler du lundi au 21 juillet, ont débuté comme prévu lundi matin. Les flux de gaz russe via le gazoduc devraient tomber à zéro plus tard dans la journée.

Le gazoduc Nord Stream 1 est le plus grand composant de l’infrastructure d’importation de gaz en Europe. Il transporte environ 55 milliards de mètres cubes de gaz par an de la Russie vers l’Allemagne.

L’Europe craint que la suspension des livraisons ne soit prolongée au-delà du délai de dix jours, ce qui ferait dérailler les préparatifs d’approvisionnement hivernal de la région et aggraverait la crise du gaz qui a entraîné une hausse vertigineuse des factures d’énergie des ménages et des mesures d’urgence de la part des décideurs politiques.

Cette crise survient alors que les gouvernements européens se démènent pour alimenter les stockages souterrains en gaz afin que les ménages disposent de suffisamment de combustible pour garder les lumières allumées et les maisons chaudes en hiver.

L’Union européenne, qui reçoit environ 40 % de son gaz par des gazoducs russes, tente de réduire rapidement sa dépendance à l’égard des hydrocarbures russes en réponse à l’offensive menée par le président Vladimir Poutine en Ukraine depuis plusieurs mois.

Les spécialistes de l’énergie s’accordent à dire que le risque d’une interruption temporaire est élevé, d’autant que les flux de gaz russe ont déjà chuté d’environ 60 % ces derniers mois.

Le géant russe de l’énergie Gazprom, soutenu par l’État, a invoqué le retour tardif des équipements réparés par l’entreprise allemande Siemens Energy au Canada pour expliquer la réduction des flux.

Le Canada a déclaré ce week-end qu’il allait renvoyer une turbine à gaz réparée à l’Allemagne pour qu’elle soit utilisée dans le gazoduc Nord Stream 1, tout en élargissant les sanctions contre le secteur énergétique russe.

L’Ukraine a réagit à cette annonce du Canada, en l’appelant à l’annulation le retour de la turbine en Allemagne.

Les ministères ukrainiens de l’énergie et des affaires étrangères ont déclaré qu’ils étaient «profondément déçus» par la décision du Canada de restituer à l’Allemagne une turbine Siemens réparée utilisée pour le gazoduc Nord Stream 1.

La Russie a déclaré la semaine dernière qu’elle augmenterait ses livraisons de gaz à l’Europe si la turbine réparée au Canada était renvoyée. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également rejeté les allégations selon lesquelles la Russie utilise le pétrole et le gaz pour exercer une pression politique sur l’Europe, rapporte Reuters.

Pression maximale de Poutine

Les analystes du cabinet de conseil en risques politiques Eurasia Group ont déclaré que si Vladimir Poutine orchestrait une interruption totale des approvisionnements en gaz au-delà de la fin prévue des travaux de maintenance du gazoduc Nord Stream 1, l’Allemagne serait probablement contrainte de passer au niveau trois de son plan d’urgence en trois étapes.

À ce niveau, l’autorité de régulation allemande, la Bundesnetzagentur, devrait décider de la manière de distribuer les fournitures de gaz dans tout le pays.

Henning Gloystein, directeur de l’énergie, du climat et des ressources chez Eurasia Group, a déclaré à CNBC que cette décision représenterait un scénario de «guerre économique maximale».

«L’Allemagne est devenue un point critique pour l’ensemble de l’UE», a déclaré Gloystein. «L’Allemagne a la plus grande population d’Europe, c’est la plus grande économie, c’est le plus grand consommateur de gaz, c’est le plus grand importateur unique de gaz russe, et elle a neuf frontières terrestres. Donc, tout ce qui se passe en Allemagne se répercute sur le reste de l’Europe.»

La Russie a coupé les livraisons de gaz à plusieurs pays européens qui ont refusé de se conformer à la demande de paiement de gaz contre des roubles de Poutine.

«C’est en fait la raison pour laquelle … nous pensons que la Russie va faire machine arrière», a déclaré Gloystein. «Ils veulent avoir une petite monnaie d’échange au cas où les Européens renforceraient encore les sanctions, de sorte que les Russes puissent riposter avec cela

Un porte-parole du ministère fédéral allemand de l’économie et de l’action climatique a déclaré à CNBC la semaine dernière que le gouvernement surveillait de près la situation du marché du gaz avant les travaux de maintenance prévus.

«La sécurité d’approvisionnement est actuellement toujours garantie, mais la situation est grave», a déclaré le porte-parole.

«Actuellement, les quantités peuvent être achetées sur le marché, mais à des prix élevés. Le stockage se poursuit également à l’heure actuelle. Nous sommes en échange étroit à ce sujet avec les négociants, qui se préparent à cette date», ont-ils ajouté.

L’Europe sur le qui-vive

Outre le risque de couverture des besoins en énergie durant l’hiver prochain, un autre risque plane sur l’Allemagne en cas d’arrêt des flux de gaz russe: la récession. Le coup porté à l’économie pourrait être de 193 milliards d’euros au cours du second semestre de cette année, selon les données de l’association industrielle «The vbw» de l’État de Bavière, publiées le mois dernier.

«L’arrêt brutal des importations de gaz russe aurait également un impact significatif sur la main-d’œuvre en Allemagne… Environ 5,6 millions d’emplois seraient touchés par ces conséquences», a déclaré Bertram Brossardt, directeur général de vwb.

Les effets seraient encore plus étendus. Un arrêt complet maintiendrait plus longtemps les prix du gaz en Europe à un niveau élevé, alors que l’industrie et les ménages en ont déjà fait les frais.

Les prix de gros du gaz néerlandais, la référence européenne, ont augmenté de plus de 400 % depuis juillet dernier.

«Si Nord Stream est coupé, ou si l’Allemagne perd toutes ses importations russes, alors l’effet se fera sentir sur tout le nord-ouest de l’Europe», a déclaré le ministre néerlandais de l’énergie, Rob Jetten.

Dans une interview accordée à Reuters jeudi, il a déclaré que le champ gazier néerlandais de Groningen pourrait encore être appelé à aider les pays voisins en cas d’arrêt complet des approvisionnements russes, mais que l’augmentation de la production risquerait de provoquer des tremblements de terre.

Le ministère des finances russe avait déclaré en juin qu’il s’attendait à recevoir 393 milliards de roubles (6,4 milliards de dollars) de recettes pétrolières et gazières de plus que prévu dans sa planification budgétaire.

Pour juillet, il s’attend à recevoir 259 milliards de roubles de plus que ce que prévoyait son plan budgétaire.

Selon Goldman Sachs, la prolongation des travaux de maintenance pourrait également entraîner un plus grand nombre d’arrêts de la production de gaz russe, par rapport à la baisse de 9 % en glissement annuel de la production de Gazprom signalée jusqu’à présent cette année.

Elon Musk ne va plus acheter Twitter en raison des faux comptes

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Fondateur de SpaceX, PDG de Tesla Motors, inventeur de l’Hyperloop, le milliardaire sud-africain Elon Musk, devenu l’homme le plus riche du monde, a annoncé, vendredi, mettre fin à l’accord de rachat de Twitter. Musk a invoqué les informations prétendument insuffisantes fournies par Twitter sur les faux comptes.

Dans une lettre publiée par le gendarme boursier américain, les avocats du patron de Tesla et SpaceX assurent que Twitter n’a pas respecté ses engagements pris dans l’accord, notamment en ne fournissant pas toutes les informations demandées sur le nombre de comptes inauthentiques et de spams. Ils affirment que ce manquement constituait une rupture de contrat, permettant à Musk de se retirer de l’accord.

« Twitter n’a pas respecté de multiples clauses de l’accord et semble avoir donné des informations fausses et trompeuses sur lesquelles M. Musk s’est basé pour s’engager dans l’accord d’acquisition », affirme la lettre officielle, qui évoque également des licenciements récents de salariés de Twitter et le gel des recrutements.

Depuis des semaines, Musk remettait publiquement en question les chiffres de Twitter, ce que de nombreux analystes considéraient comme une tentative de faire baisser le prix des actions du géant technologique. L’action Twitter a plongé de plus de 6 % dans les échanges après les heures de marché, suite à cette annonce.

Depuis la mi-mai, Musk s’est concentré sur les estimations prétendument fausses de Twitter concernant le nombre de bots et de faux comptes utilisant le service, déclarant que l’opération de rachat était suspendue en conséquence.

Twitter a répété ces dernières semaines que le nombre de faux comptes sur sa plate-forme était inférieur à 5 %. Musk et son équipe estiment que le réseau ment et que cela affecte la viabilité de son activité – et donc la valeur de la société.

Le patron de twitter déterminé à conclure la transaction au prix et aux termes convenus

En mettant fin à son engagement de racheter Twitter, M. Musk s’expose à des poursuites judiciaires importantes, écrit l’AFP. Les deux parties se sont engagées à verser une indemnité de rupture pouvant aller jusqu’à 1 milliard de dollars dans certaines circonstances. Le président du conseil d’administration de Twitter, Bret Taylor, a ainsi affirmé, dès vendredi, que l’entreprise allait engager une action en justice pour « faire respecter l’accord » de rachat.

«Le conseil d’administration de Twitter s’est engagé à conclure la transaction au prix et aux conditions convenus avec M. Musk et prévoit d’engager une action en justice pour faire respecter l’accord de fusion. Nous sommes convaincus que nous obtiendrons gain de cause devant la Cour de chancellerie du Delaware» a écrit Bret Taylor sur son compte Twitter vendredi soir.

«Mélanger le patrimoine personnel et celui de l’activité professionnelle», la solution inédite du Crédit Agricole du Maroc

Partenaire historique de l’agriculture et du monde rural, le Crédit Agricole du Maroc innove en lançant une nouvelle approche qui permet désormais à l’agriculteur de disposer de deux comptes distincts et étanches : un compte professionnel « Hssab Al Ard » lié à son exploitation agricole et son activité professionnelle et un autre compte personnel « Hssab Dar » pour gérer ses besoins personnels et familiaux.

Le Crédit Agricole du Maroc apporte désormais aux agriculteurs une solution inédite à des pratiques de gestion qui se sont installées en raison du défaut de structuration juridique de leurs activités professionnelles.

En effet, une grande majorité d’agriculteurs mêlent leurs dépenses personnelles et professionnelles, ce qui ne fait que leur compliquer les choses et les empêcher de dresser un portrait clair du fonctionnement de leur exploitation agricole et de leur ménage.

Cette nouvelle solution du Crédit Agricole du Maroc offre la possibilité aux agriculteurs de pouvoir bénéficier d’une distinction entre leurs besoins, revenus et dépenses personnels en tant que clients particuliers et leurs revenus et dépenses liés à leurs activités professionnelles à l’instar de la pratique dans le monde urbain.

Généralisation de la couverture sociale : un Programme Royal catalyseur de bonnes pratiques

Cette nouvelle approche adoptée par le groupe dirigé par Tariq Sijilmassi, s’inscrit dans le cadre du soutien et l’accompagnement de la mise en place du Registre National de l’Agriculture (RNA) et du chantier voulu et initié par le Roi Mohammed VI, celui de la généralisation de la couverture sociale notamment au profit des agriculteurs.

Le Crédit Agricole du Maroc s’investit dans une double relation bancaire avec les agriculteurs afin de les accompagner à la fois dans leurs activités professionnelles et dans leurs activités privées. Laquelle relation s’appuiera sur la mise en place du RNA pour assurer une gestion spécifique et distincte des projets de financement adossés au compte professionnel de l’agriculteur tout en lui offrant l’ouverture d’un compte personnel gratuit pour couvrir l’ensemble de ses besoins personnels et familiaux.

Cette nouvelle approche permet à l’agriculteur de disposer en toute quiétude de ses fonds personnels pour subvenir aux besoins de sa famille en cas de difficultés professionnelles liées à son exploitation agricole.

«Hssab Al Ard», le compte dédié pour gérer les besoins professionnels

Grâce à l’identification du numéro unique octroyé dans le cadre de la mise en oeuvre du Registre National Agricole, l’agriculteur bénéficiera d’un compte courant permettant, en opération au crédit du compte, les déblocages des crédits, les recettes de l’exploitation, les subventions FDA, les autres Incitations financières de l’Etat, les indemnisations issues des produits d’assurances MAMDA (Assurance Multirisque Climatique, Assurance Arboricole et Assurance Mortalité de bétail….). Au débit de ce compte, seront portées les dépenses diverses de l’exploitation, les redevances d’eau d’irrigation, le remboursement des crédits ainsi que les cotisations de l’AMO en faveur de la CNSS.
Ce compte professionnel fonctionnera comme le compte des entreprises selon les tarifications en vigueur pour les différentes opérations.

«Hssab Dar», un compte personnel gratuit pour gérer les besoins personnels

Identifié par le numéro de la CNIE, l’agriculteur pourra disposer d’un compte chèque lui permettant de gérer ses revenus et dépenses personnels et familiaux et comptera comme opérations au crédit son épargne, le produit de sa retraite, les virements divers à son bénéfice, les recettes hors exploitation agricole. Au débit, figureront les dépenses personnelles, les remboursements crédits personnels (hors exploitation), les souscriptions aux produits de bancassurance optionnels (épargne, retraite, santé, etc).
Hssab Dar est un compte personnel proposé par la banque et pour lequel aucun frais de tenue de compte ne sera facturé.

Une offre multicanale pour une ouverture de compte personnel facilitée pour l’agriculteur où qu’il soit

En complément du canal Agence Physique et Agence Mobile, le Crédit Agricole du Maroc démocratise l’accès à la digitalisation et offre la possibilité à l’agriculteur via l’application mobile « Hssab-e » de bénéficier de l’offre digitale dédiée à cette approche.

Crédit Agricole du Maroc fin prête pour la généralisation de la couverture médicale des agriculteurs

Proactif, le Groupe Crédit Agricole du Maroc s’est investi dans la mise en oeuvre du projet royal de la généralisation de la protection sociale qui intègre agriculteurs, acteurs du secteur informel et indépendants. La banque annonce le lancement effectif d’un produit dédié à l’Assurance Maladie Obligatoire «Tasbiq Addaman Al-Ijtimaii » et la mise en place un dispositif spécifique pour accompagner ce programme.

Le Crédit Agricole du Maroc, premier partenaire des agriculteurs et du monde rural, se mobilise aux côtés du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pour la réussite du programme de généralisation de la couverture sociale au profit des agriculteurs.

Le groupe financier dirigé par Tarik Sijilmassi s’est doté d’un dispositif d’accompagnement qui s’inscrit dans le cadre de la volonté du Roi Mohammed VI de promouvoir l’élément humain et à améliorer les conditions de vie des agriculteurs et leurs familles dans le milieu rural. Lequel dispositif s’articule autour de trois principaux axes :

  1. l’échange de données;
  2. la communication et la sensibilisation des bénéficiaires;
  3. la bancarisation et l’inclusion financière.

Échange de données

Premier axe du dispositif CAM pour la généralisation de l’AMO est la structuration des échanges de données. Il consiste à partager avec les parties prenantes les informations nécessaires concernant les agriculteurs éligibles afin de les fiabiliser et permettre à la CNSS de pouvoir servir un maximum de bénéficiaires. 

Communication et sensibilisation des bénéficiaires

Afin d’assurer la communication et la sensibilisation des bénéficiaires, le CAM mettra à disposition son large réseau d’agences Crédit Agricole du Maroc et filiales : La Fondation ARDI, Tamwil El Fellah, Al Filahi Cash et Al Akhdar Bank.

Aussi, afin de toucher les agriculteurs basés dans les zones et régions les plus enclavées, le CAM mobilise :

  • Son large réseau d’agences Crédit Agricole du Maroc et filiales (La Fondation ARDI, Tamwil El Fellah, Al Filahi Cash et Al Akhdar Bank),
  • Ses agences mobiles permettant de toucher les agriculteurs basés dans les zones et régions les plus enclavée,
  • Son Centre de Relation Client ainsi que ses canaux digitaux en utilisant les différents services digitaux développés par la banque au cours de ces dernières années en particulier l’application dédiée aux agriculteurs « Imtiazat-e ».

Pour cela, un produit bancaire dédié nommé « Tasbiq Addaman Al-Ijtimaii » a été mis en place.

Tasbiq Addaman Al-Ijtimaii : une aide précieuse à l’agriculteur

Il s’agit d’une avance que le CAM accordera automatiquement à l’agriculteur à sa demande et sans aucune garantie et qui assurera les prélèvements mensuels de la CNSS sur le compte professionnel de l’agriculteur pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans et ce, même en cas de manque de provision.
Cette disposition permet à l’agriculteur de profiter pleinement de la totalité de la couverture sociale et des prestations de l’AMO.

Les remboursements de la CNSS sont servis sur le compte personnel de l’agriculteur quelle que soit la situation du compte professionnel, déduction faite des seules cotisations AMO avancées par la banque.

Pour cela et afin d’accompagner efficacement cette opération d’envergure, le Crédit Agricole du Maroc repense la relation avec l’agriculteur, en mettant désormais à sa disposition deux comptes distincts et complètement étanches pour lui :

  • un compte professionnel baptisé « Hssab Al Ard » lié à son exploitation agricole et à son activité professionnelle et dont l’identification sera basée sur le nouveau Registre National Agricole (RNA) ;
  • un compte personnel baptisé « Hssab Dar » pour gérer ses besoins personnels et familiaux.

Ils seront également déclinés en version digitale.

La souscription à « Tasbiq Addaman Al-Ijtimaii » se fera dans ce cadre.

Centre de Relation Client (CRC) dédié

Enfin, le Crédit Agricole du Maroc mettra en place un dispositif renforcé d’assistance et d’accompagnement de l’agriculteur avec la mobilisation de son Centre de Relation Client dédié (CRC) dans le cadre d’une action pédagogique pour expliciter et mobiliser le plus grand nombre de bénéficiaires potentiels sur les avantages et l’intérêt de ce programme de généralisation de la couverture sociale au profit des agriculteurs.

Les actions du CRC se déclineront via :

  • Des actions de phoning (appels sortants) pour expliquer aux bénéficiaires éligibles le fonctionnement et les modalités;
  • Réception d’appels entrants pour répondre aux questions des agriculteurs sur ce sujet;
  • Envoi de SMS VOCAUX pour communiquer aux agriculteurs le bénéfice de ce programme et les inciter à souscrire.

Campagne de communication ad hoc

Pour assurer la réussite du programme de généralisation de la couverture sociale au profit des agriculteurs et contribuer à en fédérer le plus grand nombre, le groupe Crédit Agricole du Maroc annonce le lancement d’un dispositif multicanal de communication dédié et une large campagne de communication à vocation pédagogique.

Younes Sekkouri chef de file d’un «Manifeste politique» nord africain de l’emploi

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Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique est l’hôte d’une conférence régionale sur « le futur de l’emploi et le rôle de l’entrepreneuriat et des TPME » en Afrique du Nord. Ministres égyptiens, marocains et tunisiens, experts nationaux et internationaux et ambassadeurs se réunissent durant deux jours, le 7 et 8 juin, à Rabat pour analyser les changements structurels du marché du travail en Afrique du Nord, accélérés ces derniers temps par la révolution numérique et la pandémie de Covid-19.

Initié par Younes Sekkouri et en partenariat avec le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), une conférence régionale de grande envergure a démarré ce mardi 7 juin à Rabat. La conférence, à laquelle participent plusieurs experts et ministres de l’Égypte, du Maroc et de la Tunisie a pour thématique: « Le futur de l’emploi et le rôle de l’entrepreneuriat et des TPME ». Dans un contexte international de crise et après deux années de pandémie, l’employabilité et l’autonomisation des jeunes et la relance des activités des petites entreprises sont au coeur des préoccupation des gouvernements et des politiques publiques aussi bien pour les économies émergentes que les économies matures.

Le coup d’envoi des travaux de la conférence a été fait ce matin par une plénière conduite par Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, des Petites entreprises, de l’Emploi et des Compétences, Nadia Fettah Alaoui, Ministre de l’Économie et des Finances et Achraf Tarsim, Représentant Résident Maroc (BAD).

Plusieurs invités de marques ont répondu présents à cette rencontre :

  • Myriam Dossou-D’Almeida, Ministère du développement local, de la jeunesse et de l’emploi, Togo,
  • Dr Nivine Gamea, Ministre du Commerce et de l’Industrie et directeur exécutif de l’Agence des micro, petites et moyennes entreprises (MSMEDA), Égypte,
  • Dr Rania El Mashaat, Ministre de la Coopération Internationale, Égypte,
  • Toyin Adeniji, Directrice exécutive Micro-entreprises, Bank of Industry, Nigeria,
  • Férihane Korbi Boussofara, Directrice générale de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI), Tunisie,
  • Tarek Shash, Directeur exécutif adjoint, Agence pour les micro, petites et moyennes entreprises (MSMEDA), Égypte,
  • Anouar Gaddour, Membre du bureau exécutif, Union générale tunisienne du travail (UGTT), Tunisie,
  • Salim M. AlMalik, Directeur général de l’Organisation islamique mondiale pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO),
  • Jesper Kammersgaard, Ambassadeur du Danemark, Maroc,
  • Edward A. Cristow, Représentant Résident, Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)

Tous les hauts responsables de l’écosystème de l’inclusion financière marocain ont également pris part à cet événement :

  • Mohamed Dardouri, Wali – Coordinateur de l’Initiative nationale de développement humain (INDH),
  • Mohamed Achiq, Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC),
  • Hicham Zanati Serghini, Directeur général de Tamwilcom,
  • Mohamed Idrissi, Chef de la Division du financement sectoriel et de l’inclusion financière, Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE) du ministère de l’Économie et des Finances (MEF),
  • Ait El Habti Fatima Ezzahra, Chef de division, Plateformes technologiques et clusters, ministère du Commerce et de l’Industrie.

Un « Manifeste politique » à la clé

La conférence aboutira à la signature d’un « Manifeste politique » pour définir les contours des
politiques publiques qui permettront aux trois pays d’Afrique du Nord, le Maroc, l’Égypte et la Tunisie de créer un nombre suffisant d’emplois décents dans les années à venir.

Il s’agit d’une déclaration politique de haut niveau pour la région, décrivant les éléments clés d’une stratégie générale visant à créer des emplois de qualité en facilitant l’émergence d’opportunités entrepreneuriales et en mobilisant les investissements privés pour soutenir l’expansion des TPME. Le document sera rédigé avant la conférence en consultation avec les homologues gouvernementaux et les principaux partenaires au développement.

La préparation de cette conférence et du « Manifeste politique » a été conduite de concert avec
les différents partenaires au développement : l’Agence de coopération internationale allemande
pour le développement (GIZ), l’Agence française de développement (AFD), la Banque mondiale, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) et l’Organisation internationale du travail (OIT).


L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux décerne le «Prix AMMC de la Recherche»

Le prix «AMMC de la Recherche» de cette année a été décerné à un chercheur du Laboratoire d’Analyse Economique et de Modélisation Economiques de l’université Mohammed V FSJES de Rabat-Souissi. Le travail de recherche primé a été consacré à la modélisation des interactions dynamiques entre les marchés boursiers marocain, internationaux et la sphère économique.

L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a levé le voile ce lundi 6 juin sur les résultats de son prix de la recherche initié il y a un an, avec l’appui de son Conseil scientifique.

Le premier prix a été décerné à Karim Belcaid, Ingénieur d’Etat statisticien économètre à la Trésorerie Générale du Royaume et docteur chercheur à Université Mohammed V FSJES Rabat-Souissi. Ses travaux  de recherche ont porté sur la modélisation des interactions dynamiques entre les marchés boursiers marocain, internationaux et la sphère économique.

59 candidatures, 3 gagnants

L’AMMC a reçu dès le lancement de ce prix, pas moins de 59 candidatures, dont 17 ont répondu aux critères d’éligibilité fixés par le règlement du concours.

Après examen des différents projets de recherche au regard de la pertinence des sujets et de leur valeur ajoutée pour l’AMMC, 10 candidatures ont été retenues.

Les travaux de recherche des candidats présélectionnés ont été évalués par les membres du Conseil Scientifique. Outre le premier prix décerné à Karim Belcaid, l’AMMC a récompensé les compétiteurs arrivés second et troisième du podium. Il s’agit de Mme Khaoula Dahani pour son travail de recherche consacré à «la modélisation mathématique de la finance participative», et M. El Mehdi Ferrouhi pour son travail qui s’intéresse aux «comportements mimétiques sur le marché boursier marocain».

Ahmed Charaï : Face à la crise, Akhannouch doit s’engager «plus personnellement» dans la recherche d’investisseurs

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L’économie mondiale est en crise. La plus grave du genre depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a trouvé naissance avec la crise financière de 2008, pour s’amplifier avec le Covid et s’intensifier avec le choc de la guerre en Ukraine. Face à cette conjoncture exceptionnelle qui fait vaciller les économies les plus stables, l’action de l’exécutif marocain est jugée par bon nombre d’observateurs «d’improductive». Dans son dernier éditorial, Ahmed Charaï s’est préoccupé du fait que le gouvernement reste davantage sous l’emprise de la politique politicienne que mobilisé pour résorber le chômage et améliorer le quotidien des gens.

L’économie mondiale est désormais sur le pied de guerre. Exacerbée par un militarisme croissant, la crise économique ne ressemble pas à une autre depuis la Seconde Guerre mondiale. Tous les voyants sont au rouge écarlate: inflation record, crises alimentaires et énergétiques mondiales, perturbations de la chaîne d’approvisionnement…

Une situation que rappelle Ahmed Charaï dans son dernier édito paru sur «L’Observateur du Maroc & d’Afrique» : «La pandémie a déstructuré les circuits d’approvisionnement ; le cycle inflationniste, très violent, fait vaciller les économies réputées les plus stables. La peur d’une récession n’est pas un fantasme, la conjonction de plusieurs phénomènes, chute de la consommation, renchérissement des matières premières etc…peuvent impacter négativement l’économie mondiale».

Alors que les défis colossaux de cette conjoncture inédite pèsent sur toute la planète, M. Charaï constate que la réponse des États démocratiques a été des choix claires et assumés de politiques économiques.

Pour illustrer ses propos, l’éditorialiste cite les choix économiques qui se sont imposés comme le principal déterminant du jeu politique dans deux grands pays du G20, la France et l’Australie.

«Alors que des observateurs mettaient en avant des sujets comme l’émigration, l’insécurité, c’est sur la question du pouvoir d’achat que se sont jouées les élections en France», souligne M. Charaï. Quand aux travaillistes australiens, pour conquérir le pouvoir de l’ile-continent, «ils ont proposé une relance par le soutien de la demande et le renforcement des services publics» a-t-il poursuivit.

L’analyse de l’éditorialiste aboutit à la conclusion que «l’économie s’impose désormais comme le sujet principal de l’action politique et élague la politique politicienne qui paraît de plus en plus éloignée des préoccupations des citoyens, d’une jeunesse de plus en plus exigeante et bien informée».

La transition est toute faite par l’analyste pour aborder le cas Maroc.

Appel du pied au «capitaine d’industrie» Aziz Akhannouch

M. Charaï n’a pas caché sa préoccupation quand à la fragilité de la situation socio-économique des «couches populaires» et la posture improductive du gouvernement Akhannouch, affichée jusqu’à ce jour.

«L’inflation, même maîtrisée, érode le pouvoir d’achat, surtout des couches populaires.» s’est-il alarmé.

Et d’ajouter : «L’exécutif a des atouts. Il devrait les jouer pleinement pour renforcer l’attractivité du pays au lieu de s’enfermer dans les schémas de basse politique et se soustraire à ces méandres médiocres et improductifs».

M. Charaï estime que l’économie doit primer sur le reste. A ce propos, il fustige les mesures courtermistes prises par le gouvernement, dépouillées de toute stratégie d’investissement.

«Les réponses conjoncturelles, bien que nécessaires, ne peuvent être l’alpha et l’oméga des politiques publiques. C’est l’investissement qui est la clé de l’émergence, de la création d’emplois et donc de l’amélioration du niveau de vie.» a-t-il écrit.

Et de poursuivre : « le Chef du Gouvernement, fort de sa stature de capitaine d’industrie, ce qui est une force et non une tare, doit s’engager plus personnellement dans la recherche d’investisseurs. Il serait utile au pays dans cette posture ».

La conclusion du plaidoyer d’Ahmed Charaï sonne comme une piqûre de rappel sur les conséquences politiques de l’inefficacité économique du gouvernement Akhannouch : «Au final, ce gouvernement sera jugé sur sa capacité à résorber le chômage et améliorer le quotidien des gens. Le reste n’est que palabre sans intérêt réel pour les citoyens.»