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Conjoncture - Page 4

Maroc : Loi-cadre sur la protection sociale passe la case Chambre des représentants (Timeline/Infographie)

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Annoncé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du trône, le 29 juillet dernier, le chantier de la généralisation de la protection sociale marque une étape importante avec l’adoption à l’unanimité du projet de loi-cadre n°09.21 par le parlement. Il faut dire que le sujet a bénéficié d’un cadrage précis du souverain et d’une forte mobilisation des deux chambres du Parlement ainsi que du ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.

La Chambre des représentants a approuvé en séance plénière, lundi à l’unanimité, le projet de loi-cadre n°09.21 relatif à la protection sociale, en présence du ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.

Intervenant à cette occasion, le ministre a salué l’unanimité de ce vote qui «nous donnera la force nécessaire pour aller de l’avant dans la mise en œuvre de cette réforme sociétale d’envergure, laquelle constitue une véritable révolution sociale et un tournant décisif dans le processus de réforme de la protection sociale dans le Royaume».

L’objectif étant d’améliorer l’impact direct de cette protection sociale sur les citoyens à même de réduire la pauvreté et la vulnérabilité, ainsi que de soutenir le pouvoir d’achat des familles, a-t-il précisé.

Cette adoption à l’unanimité confirme le fort engagement et la mobilisation des députés eu égard de l’importance de ce chantier qui constitue un projet structurant, lequel encadrant les objectifs et les principes de la réforme du système de protection sociale, dont les contours ont été définis par le Roi Mohammed VI dans les Discours du Trône et de l’ouverture de la première session de la cinquième année législative, a ajouté le ministre.

Timeline du chantier de la généralisation de la protection sociale

29 Juillet 2020

Discours du Trône : Mohammed VI annonce le projet de généralisation de la couverture sociale

Le roi Mohammed VI a annoncé, mercredi soir 29 juillet, dans le discours du trône la généralisation de la couverture sociale « au profit de tous les Marocains » au cours des cinq prochaines années et la création d’un fonds de 11 milliards d’euros pour relancer l’économie après la pandémie..

Discours ouverture de la session parlementaire d’automne : Mohammed VI présente la feuille de route pour la réforme de la sécurité sociale

Le roi invite le gouvernement à activer en premier lieu la généralisation de la couverture médicale obligatoire, dès fin 2020 à la fin de l’année 2022, de façon à ce que 22 millions de bénéficiaires additionnels accèdent à l’Assurance maladie de base qui couvre les frais de soins, de médicaments, d’hospitalisation et de traitement.

09 Octobre 2020
11 Février 2021

Conseil des ministres : Adoption de la loi-cadre de la Généralisation de la couverture sociale en 5 ans

Le Conseil des ministres, présidé par le Roi à Fès, le 11/02/2021 a approuvé un projet de loi-cadre relatif à la protection sociale. 

Ce projet vise à définir les principes et objectifs relatifs à la réforme du système de la protection sociale, durant les cinq prochaines années, et les engagements de l’État, des collectivités territoriales, des établissements et entreprises publics, du secteur privé, de la société civile, des différentes instances publiques et privées et des citoyens.

Chambre des Conseillers: Adoption de la loi-cadre sur la protection sociale

La Chambre des conseillers a adopté en séance plénière, mardi à l’unanimité, le projet de loi-cadre n°09.21 relatif à la protection sociale, en présence du ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.

09 Mars 2021
15 Mars 2021

Chambre des représentants: Adoption de la loi-cadre sur la protection sociale

La Chambre des représentants a approuvé en séance plénière, lundi à l’unanimité, le projet de loi-cadre n°09.21 relatif à la protection sociale, en présence du ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun.

Généralisation de l’Assurance maladie obligatoire

La généralisation de l’Assurance maladie obligatoire, à fin 2022, au profit de 22 millions personnes supplémentaires qui bénéficieront d’une assurance couvrant les frais de traitement, de médicaments et d’hospitalisation :
T1-2021 : Intégration de 800.000 commerçants et artisans, alors 1,6 million agriculteurs et 500.000 artisans seront intégrés durant les deuxième et troisième trimestres.
T3-T4-2021 : Intégration des professionnels du secteur du transport (220.000) et des personnes exerçant des professions libérales et réglementées (80.000).

2021-2022
2023-2024

Généralisation des allocations familiales

La généralisation des allocations familiales durant les années 2023 et 2024 au profit des familles qui n’en profitent pas selon les textes en vigueur. Ces familles bénéficieront selon le cas d’indemnités forfaitaires ou d’indemnités de protection des dangers relatifs à l’enfance (déperdition scolaire) ciblant 7 millions d’enfants en âge de scolarité.

Retraite et indemnité pour perte d’emploi 

L’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite pour inclure environ 5 millions de personnes qui exercent un emploi et ne bénéficient d’aucune pension à horizon 2025.
La généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi durant l’année 2025 pour couvrir toute personne exerçant un emploi stable.

2025

Projet en chiffres

Le projet vise principalement à protéger les catégories pauvres et vulnérables, ainsi que les familles à revenu limité contre les dangers relatifs à l’enfance, la maladie, la vieillesse et la perte d’emploi, relevant que près de 22 millions marocains, dont 11 millions de Ramedistes et 11 millions de professionnels, commerçants, agriculteurs, artisans traditionnels et de personnes exerçant une activité libérale, bénéficieront d’une assurance maladie obligatoire (AMO) avec les mêmes services et paniers de soins dont bénéficient actuellement les travailleurs du secteur privé.

L’Etat supportera les droits d’affiliation des 11 millions de Ramedistes, appartenant aux catégories vulnérables et pauvres, pour une enveloppe annuelle d’environ 9 milliards de dirhams (MMDH), soit une augmentation annuelle de 7 MMDH par rapport aux dépenses liées à l’achat de médicaments dans le cadre du système actuel de Ramed.

Ce chantier royal est un projet sociétal de nature inédite, qui nécessiterait selon le Ministère des Finances, la mobilisation de près de 51 MMDH annuellement, la modification d’un certain nombre de textes législatifs et réglementaires en vigueur et d’en élaborer d’autres, le lancement d’un ensemble de réformes structurelles pour la réhabilitation du système de santé, ainsi que la réforme du système de compensation afin de remédier aux déséquilibres au niveau du ciblage des catégories éligibles au soutien parallèlement à la mise en œuvre du registre social unifié.

L’AMMC rappelle aux sociétés faisant appel public à l’épargne leurs obligations légales et réglementaires en matière de communication financière

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L’AMMC a diffusé ce mercredi un communiqué de rappel à l’attention des sociétés faisant appel public à l’épargne, détaillant les obligations et les règles auxquelles les émetteurs devront s’y conformer. L’autorité du marché des capitaux insiste, en plus des publications trimestrielle et annuelle, sur l’obligation d’informer les investisseurs des faits importants pouvant impacter significativement les cours de bourse et le patrimoine des détenteurs des titres.

L’AMMC rappelle aux sociétés faisant appel public à l’épargne leurs obligations légales et réglementaires en matière de communication financière, ainsi que des recommandations pour y répondre au mieux dans le contexte actuel, indique le communiqué.

  1. Publication d’informations importantes:

Les obligations des émetteurs en matière de publication d’informations importantes sont fixées par les dispositions de l’article 15 de la loi n°44-12 relative à l’appel public à l’épargne et aux informations exigées des personnes morales et organismes faisant appel public à l’épargne, ainsi que celles des articles 2.19 à 2.27 de la circulaire de l’AMMC n° 03/19 relative aux opérations et informations financières.

En application des dispositions législatives et réglementaires précitées, les émetteurs sont tenus de publier, aussitôt qu’ils en ont pris connaissance, tout fait intervenant dans leur organisation, leur situation commerciale technique ou financière, et pouvant avoir une influence significative sur les cours en bourse de leurs titres ou une incidence sur le patrimoine des porteurs de titres.

Ainsi, et à la lumière du contexte actuel, l’AMMC rappelle aux émetteurs les règles et recommandations suivantes :

  • Rendre publiques, aussitôt qu’ils en ont pris connaissance, les informations fiables dont ils disposent concernant les impacts du contexte sanitaire sur leurs activités, leurs comptes et leurs perspectives ;
  • Prendre en compte les impacts favorables et défavorables dans l’appréciation ;
  • Chiffrer, autant que possible, les impacts précités ;
  • Actualiser, le cas échéant, les informations prospectives qualitatives et quantitatives précédemment rendues publiques. 

L’AMMC rappelle aussi que l’annexe III.2.J de la circulaire de l’AMMC n°03/19 précitée fournit une liste indicative de faits pouvant être qualifiés d’information importante. Ainsi, les émetteurs doivent apprécier, sous leur responsabilité, l’influence significative de tout fait susceptible d’avoir un impact sur leur situation sans se limiter aux impacts du contexte sanitaire.

Par ailleurs, l’arrêté des comptes annuels constitue une information importante dont la diffusion est obligatoire en vertu de l’article 2.19 de la circulaire de l’AMMC n°03/19. Ainsi, les émetteurs sont invités à publier un communiqué de presse immédiatement après la tenue de la réunion de l’organe de gouvernance qui arrête les états financiers annuels sociaux et consolidés, le cas échéant, au titre de l’exercice 2020. Ledit communiqué doit contenir les principaux agrégats arrêtés (sociaux et consolidés, le cas échéant), notamment le chiffre d’affaires et le résultat net, accompagnés d’un commentaire expliquant les réalisations de la période.

  1. Publication des indicateurs trimestriels:

A l’occasion de la publication des communiqués de presse relatifs aux indicateurs du quatrième trimestre 2020 dont la date limite est fixée à fin février 2021*, l’AMMC rappelle aux émetteurs que lesdits communiqués de presse doivent être, le même jour :

  • Publiés sur un journal d’annonces légales ; 
  • Publiés sur le site internet de l’émetteur ; 
  • Transmis à l’AMMC ;

Lesdits communiqués doivent contenir au moins les éléments suivants :

  • Un commentaire sur l’activité pendant le trimestre écoulé, décrivant la situation financière de l’émetteur ainsi que les principaux faits marquants intervenus pendant le trimestre ;
  • Les indicateurs sociaux et consolidés de l’émetteur suivants:
  • Indicateurs sur l’activité: volumes de production et de ventes… ;
  • Chiffre d’affaire net du trimestre écoulé (PNB pour les établissements de crédit et primes nettes pour les compagnies d’assurances et de réassurance) ;
  • Informations sur les investissements et désinvestissements réalisés (Montant, nature, commentaire, …) ;
  • Montant de l’endettement financier (Long et Court terme : Emprunts, titres de créances, découverts bancaires, redevances leasing restant à payer, …) ;
  • La variation du périmètre de consolidation pour les émetteurs assujettis à l’obligation de consolidation des comptes ;

En outre, les émetteurs doivent veiller à :

  • Préciser la mention « néant » lorsque la valeur de l’indicateur concerné est nulle, ou que les évènements à commenter (faits marquants, variation de périmètre de consolidation…) ne sont pas intervenus ;
  • Comparer les indicateurs du quatrième trimestre 2020 à ceux du quatrième trimestre 2019 ;
  • Présenter les indicateurs cumulés pour l’exercice 2020, en les comparant à ceux de l’exercice 2019 ;
  • Ne présenter d’autres indicateurs qu’en complément des indicateurs exigés, tout en précisant clairement leurs portées et le cas échéant, leurs formules de calcul.
  1. Publications annuelles:

En prévision des publications annuelles au titre de l’exercice 2020, dont la date limite est fixée à fin avril 2021, l’AMMC rappelle aux émetteurs que lesdites publications doivent comprendre :

  • Un rapport financier annuel, publié sur le site internet de l’émetteur et communiqué simultanément à l’AMMC ; et
  • Un communiqué de presse, publié le même jour dans un journal d’annonces légales, et contenant au minimum :
  • Les bilans et comptes de produits et charges sociaux et consolidés, le cas échéant ;
  • Un commentaire sur les réalisations ;
  • Les rapports définitifs des commissaires aux comptes sur les comptes sociaux et consolidés, le cas échéant ;
  • Le lien internet permettant d’accéder directement au rapport financier annuel.

Le rapport financier annuel doit comprendre l’exhaustivité des éléments suivants :

  • Les comptes annuels sociaux et consolidés, le cas échéant, comprenant l’ensemble des états de synthèse, y compris l’Etat des Informations Complémentaires (ETIC) ou l’ensemble des notes annexes. Lesdits comptes doivent en outre être accompagnés des rapports définitifs des commissaires aux comptes ; 
  • Le rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées ;
  • L’état des honoraires versés aux commissaires aux comptes ;
  • Le rapport de gestion relatif à l’exercice 2020, contenant au moins les éléments précisés aux articles 142 et 155 de la loi 17-95 telle que complétée et modifiée;
  • Le commentaire des dirigeants, contenant une brève présentation de l’émetteur, les principaux faits marquants de l’exercice, les principales réalisations en termes d’activité et leurs impacts sur les comptes, en expliquant les principales variations desdits comptes. Le commentaire précité doit fournir des explications sur la formation des résultats, et apporter un éclairage sur les éléments significatifs des réalisations et de la situation financière de l’émetteur (selon ses secteurs d’activité, sa réglementation, sa présence géographique…);
  • Le rapport « ESG », en veillant à respecter le contenu prévu à l’annexe III.2.M de la circulaire 03/19 précitée. Dans le cas où certaines informations ne pourraient être produites, il convient d’en expliquer les raisons ;
  • La liste des communiqués de presse publiés par l’émetteur au cours de l’exercice.

L’AMMC recommande aux émetteurs de publier le rapport financier annuel en un document unique portant le titre « rapport financier annuel 2020 », et de structurer les éléments ci-dessus sous forme de chapitres distincts avec des titres clairs.

  1. Autres rappels :

L’AMMC rappelle aux émetteurs dont les titres ont été transférés du marché principal au marché alternatif de la Bourse des Valeurs au cours de l’année 2020, qu’en vertu des dispositions de l’article 2.5.5 du règlement général de la Bourse des Valeurs, ils demeurent soumis aux mêmes obligations d’information auxquelles ils étaient assujettis dans le marché principal et ce, jusqu’à la publication du rapport financier annuel au titre de l’exercice 2021.

Par ailleurs, les émetteurs nouvellement assujettis à l’obligation de consolidation des comptes en vertu des dispositions de l’article 14 de la loi 44-12 et de l’article 2.5 de la circulaire de l’AMMC n°03/19 précitée, sont tenus d’établir et de publier leurs comptes consolidés au titre de l’exercice 2020. Ladite publication devra se faire dans le cadre du rapport financier annuel 2020 visé ci-dessus.

Enfin, l’AMMC recommande fortement aux émetteurs d’adopter les bonnes pratiques de communication financière, notamment: 

  • Procéder aux publications dans un ou plusieurs journaux d’annonces légales à large tirage/diffusion en privilégiant les jours ouvrés ;
  • Veiller à la clarté et à la lisibilité du contenu des publications, et y préciser la date de publication, les coordonnées du responsable de la communication financière ainsi que le lien permettant d’accéder directement à la publication sur le site internet de l’émetteur ;
  • Transmettre à l’AMMC toutes les publications, le jour même de leur publication, sur la plateforme SESAM ou, en cas de difficultés, à destination de l’adresse mail suivante :  [email protected];
  • Dédier une rubrique de leur site web aux publications financières, en veillant à structurer ces dernières d’une manière à en faciliter l’accès. En outre, ces dernières doivent être disponibles sur le site internet de l’émetteur pendant une durée minimale de 5 ans.

MAMDA-MCMA : Abed Yacoubi Soussane prend du recul et passe le témoin à Hicham Belmrah nouveau PDG «plénipotentiaire»

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S’il prend du recul, Abed Yacoubi Soussane, patron emblématique de la très discrète mais puissante Assurance de l’Agriculteur MAMDA-MCMA, il n’en reste pas moins l’Administrateur et Président Fondateur Honoraire, et il continuera à apporter ses conseils et son expérience, longue de 53 ans, au nouveau Président Directeur Général, Hicham Belmrah dont la compétence n’est plus à prouver.

Réuni le 27 Janvier 2021 à Rabat, le Conseil de Surveillance de la MAMDA-MCMA, a décidé, sur proposition de son président Abed Yacoubi Soussane, de faire évoluer la gouvernance des deux principales et des plus anciennes mutuelles du Maroc d’une gestion duale, à Conseil de Surveillance et Directoire, à celle de société à Conseil d’Administration.

«Cette décision qui sera entérinée après les validations règlementaires requises, vise à adopter un mode de gouvernance aligné avec les meilleures pratiques de la place et le retour d’expérience» précise le communiqué publié à l’issue de ce Conseil.

Ce changement de mode gouvernance a été accompagné par la nomination de celui qui a passé 53 ans à la tête de l’organisme d’assurance, Abed Yacoubi Soussane, en tant qu’Administrateur et Président Fondateur Honoraire de la MAMDA-MCMA ainsi que celle de Hicham Blemrah en tant que Président Directeur Général.

« Le Conseil de Surveillance a rendu un vibrant hommage à Monsieur Yacoubi Soussane et a souhaité qu’il reste actif dans la gouvernance de la MAMDA-MCMA, du fait de son rôle historique pour l’institution, de ses liens très forts avec les sociétaires et de sa connaissance aigüe de la mutualité de manière générale. Le Conseil de Surveillance a ainsi proposé sa nomination en tant qu’Administrateur et Président Fondateur Honoraire de la MAMDA-MCMA » annonce le communiqué.

Toujours debout, toujours vivant

La longévité, l’influence et la discrétion du fondateur et président honoraire de la MAMDA-MCMA, Abed Yacoubi Soussane, font de l’homme, du haut des ses 80 ans, une énigme, une légende et un cas unique dans l’histoire de l’économie nationale.

Pieux, n’hésitant pas à interrompre les conseils d’administration et ses réunions pour faire ses prières tout en s’imposant un jeûne intermittent, les lundis et les jeudis, Abed Yacoubi Soussane est un éternel et farouche battant, comme le décrit si bien l’un de ses rares portraits publié par le mensuel Economie & Enterprise en févier 2010, après l’annonce de la nomination du jeune associé du cabinet Ernest & Young, Hicham Belmrah, président du directoire de la MAMDA.

L’article décrivait Yacoubi Soussane en homme «courtois et doté d’une grande culture et qui cherchait toujours le consensus, arrivant à s’adapter à toutes les situations».

Aujourd’hui, Yacoubi Soussane, lâche du leste après onze années de co-pilotage en passant le témoin à un brillant dirigeant et fin connaisseur de système financier marocain, Hicham Belmrah, avec qui il partage au moins deux qualités, la discrétion et la fidélité.

La SCR maintient sa notation de solidité financière de B ++

Mercredi 9 décembre 2020 à Londres, l’agence mondiale de notation de crédit spécialisée dans les assurances, AM Best a confirmé la note de solidité financière de B ++ (bonne) et la notation de crédit émetteur à long terme de «bbb» de la Société Centrale de Réassurance (SCR) (Maroc).
Après la confirmation de la notation AAA (Local Scale) de la SCR par Fitch en Juin 2020, c’est ainsi au tour d’AM Best de maintenir la notation de la SCR en dépit de la crise induite par la pandémie.

AM Best a annoncé mercredi le renouvèlement du rating B++ de la Société Centrale de Réassurance. L’agence de notation considère que la notation octroyée reflète la force du bilan de la SCR qu’elle qualifie de solide, ainsi que ses fortes performances opérationnelles, son profil commercial qualifié de neutre et sa gestion appropriée des risques d’entreprise.

La solidité du bilan de la SCR repose sur la capitalisation ajustée au risque, qui était à son plus fort niveau à la fin de l’année 2019, tel que mesuré par le ratio d’adéquation des fonds propres de Best (BCAR-Coefficient de suffisance du capital de Best) et qui est soutenu par des gains d’investissement non réalisés.

Malgré des conditions de marché difficiles, la SCR a continué à générer un solide résultat opérationnel au cours des dernières années avec un solide rendement technique et un bon retour sur investissement. Au cours des 5 dernières années (2015-2019), la SCR a affiché un rendement moyen pondéré des capitaux propres à 12,9%.

Selon AM Best, la SCR conserve une bonne position sur le marché marocain, avec une part de marché estimée à 50% des primes cédées reflétant ainsi son rôle établi en tant que réassureur national. L’entrée en vigueur de nouveaux régimes assurantiels obligatoires et le développement des specialty lines devraient à terme étayer la croissance de la SCR, toujours selon AM Best.

Par ailleurs, la SCR développe également sa présence internationale, soutenue par la création de bureaux de représentation en Egypte, au Rwanda et en Côte d’Ivoire. En 2019, le portefeuille international de la SCR représentait un quart du revenu total des primes du réassureur.

Société Générale veut fermer 600 agences bancaires en France

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Société générale a annoncé lundi son intention de fusionner ses deux principaux réseaux de banque de détail, avec à la clé la fermeture d’ici 2025 de 600 agences sur près de 2.100, afin d’améliorer sa rentabilité.

La troisième banque cotée française, dont les marges, comme celle de la plupart des acteurs du marché, est mise à mal par la faiblesse des taux d’intérêt, a précisé que le rapprochement des réseaux Société générale et Crédit du Nord lui permettrait de réduire ses coûts de plus de 350 millions d’euros en 2024 et de près de 450 millions en 2025.

Le coût du projet est estimé entre 700 et 800 millions d’euros.

«Le montant des synergies prévues par la direction est conforme à nos estimations et à celles du consensus mais les coûts de restructurations sont supérieurs à ce que nous anticipions», ont commenté les analystes d’UBS dans ne note.

La direction a précisé que la restructuration se ferait sans aucun départ contraint.

En Bourse de Paris, l’action Société générale perdait 0,84% à 18,136 euros vers 12h00 GMT alors que l’indice CAC 40 abandonnait 0,71%.

Le groupe veut parallèlement accélérer le développement de sa filiale de banque en ligne Boursorama, qui vise 4,5 millions de clients en 2025, soit deux millions de plus qu’aujourd’hui.

Boursorama devrait enregistrer des pertes cumulées de 230 millions d’euros environ d’ici 2023 puis afficher un bénéfice net de 100 millions cette année-là et de 200 millions en 2025.

«Avec cette évolution de nos métiers, nous construisons un modèle au service de la satisfaction de tous nos clients, pleinement engagés dans les transformations de notre société et de notre économie, et répondant aux enjeux de rentabilité du groupe», a déclaré le directeur général du groupe, Frédéric Oudéa, cité dans un communiqué

Mi-novembre, la banque avait déjà annoncé la suppression nette d’environ 640 postes en France dans ses activités de marché et certaines directions centrales.

Le groupe bancaire envisagerait également, selon plusieurs sources, de céder sa filiale de gestion d’actifs Lyxor afin d’améliorer son bilan. Il s’est refusé à tout commentaire sur ce point.

Société générale s’est déjà désengagé ces dernières années de marchés sur lesquelles il n’avait pas atteint la taille critique, cédant des filiales en Europe centrale et orientale, notamment en Pologne, en Bulgarie et en Albanie.

La SocGen et le Crédit du Nord approuvent la fusion de leurs réseaux bancaires

Société générale et le Crédit du Nord ont approuvé ce week-end la fusion de leurs réseaux bancaires, une mesure qui aboutira à la création d’une nouvelle banque de détail en France, rapporte dimanche le journal Les Echos.

Selon le quotidien financier, la «Société Générale doit présenter plus en détail aux salariés et à la presse les contours de cette fusion avec sa filiale, qui pourrait prendre 18 à 24 mois».

Forte de 10 millions de clients, cette nouvelle banque, dont le projet de création a été annoncé le 23 septembre, permettra notamment au groupe bancaire de bénéficier d’importantes synergies et de renforcer la rentabilité de l’un de ses principaux métiers.

Le coup d’envoi est donné pour l’introduction en bourse de la foncière marocaine du groupe Label’Vie, Aradei Capital

L’introduction en Bourse de la société Aradei Capital du magnat de la grande distribution, Zouhair Bennani, propriétaire de la chaîne de supermarchés Carrefour, vient de franchir la 1ère étape. Visa de l’autorité de marché en poche, la première cotation devrait intervenir le 14 décembre 2020 après une période de souscription allant du 1 au 4 décembre à 15h30 inclus. Zouhair Bennani a naturellement fait appel à CFG Bank, la banque d’affaire où il siège en tant qu’administrateur, pour valoriser Aradei Capital et pour procéder à l’enregistrement de l’opération. L’IPO de la foncière dans le contexte de crise liée à la pandémie du Coronavirus est une excellente nouvelle pour un marché des capitaux atone et morose.

C’est une annonce porteuse d’espoir pour le marché des capitaux marocain, plombé par la crise sanitaire. La foncière marocaine spécialisée dans l’immobilier locatif, Aradei Capital, a annoncé mardi 24 novembre avoir franchi la première étape en vue de son entrée en Bourse. Il s’agit de la première opération de l’année Covid qui pourrait redonner des couleurs et surtout de la confiance à un marché des introductions en Bourse paralysé et ouvrir la voie à d’autres entreprises hésitantes.

En effet, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a délivré ce lundi 23 novembre son visa sous la référence VI/EM/024, donnant le coup d’envoi au projet d’introduction à la bourse des valeurs de Casablanca, de la filiale foncière du groupe LabelVie.

Souscriptions le mardi 1er décembre, première cotation le lundi 14 décembre 2020

La note d’information de l’PO Aradei Capital annonce le lancement de l’opération de souscription, la première semaine du mois de décembre 2020. Elle sera étalée sur 4 jours, du 1er au 4 décembre 15h30 inclus.

L’opération d’un montant de 600 millions de dirhams portera sur 1.500.000 actions, 1.250.000 nouvelles actions émises et 250.000 actions à céder, soit un prix de souscription de 400 dhs l’action.

Les actions à céder et à émettre au titre de l’introduction en bourse seront admises au Marché Principal, compartiment « Principal F » de la Bourse des valeurs et dont la première cotation est prévue pour le lundi 14 décembre 2020.

L’action Aradei Capital sera enregistrée sous le ticker «ARD».

Une valo et un busines plan impactés par le Covid 19

La note d’information de l’IPO d’ARD, informe les investisseurs qu’en 2020, l’activité de la foncière a été impactée par la crise sanitaire de la Covid-19, notamment sur la période de confinement (20 mars – 25 juin 2020). Elle précise que le business plan qui a servi à la valorisation s’est basé sur l’hypothèse d’un retour progressif à la normale de l’activité en année pleine en 2022.

Ainsi, en tenant compte des hypothèses du management, l’impact de la crise sanitaire sur les principaux indicateurs de la société a été présenté comme suit :

  1. Sur le FFO, une mesure spécifiquement utilisée dans le secteur des foncières cotées et qui correspond à génération de cash-flows opérationnels après un certain nombre de retraitement, l’impact est estimé en 2020 de 70.2 MDH et de 24.8 MDH en 2021
  2. Sur l’actif net réévalué l’impact du Covid est évalué à 171.5 MDH en 2020 et 24.8 MDH en 2021.
  3. Sur le chiffre d’affaires l’impact s’élève à 77,8 MDH en 2020. Il inclut la fermeture des commerces non essentiels dont l’impact a déjà fait l’objet de protocoles adressés aux locataires, la perte des revenus liés aux locations temporaires et autres revenus annexes et les décalages d’ouverture et de commercialisation.

Les ambitions de Aradei Capital

Outre la volonté d’atteindre la taille critique, de faire face à l’évolution d’un marché ultra concurrentiel, d’améliorer son haut de bilan et d’accélérer les trois principaux relais de croissance afférents à son activité, la foncière Aradei Capital ambitionne de devenir une foncière de référence dans l’immobilier locatif au Maroc.

Dans les documents de l’IPO, le management d’ARD exprime également sa volonté de se positionner en tant qu’investisseur d’OPCI, qui est également un relais de croissance pour la foncière.

La foncière envisage de capitaliser sur l’émergence des véhicules OPCI au Maroc stimulée par l’adoption récente de la législation sur les OPCI, à travers une filiale qui serait dédiée à cette catégorie de véhicule. Un transfert par apport de certains actifs détenus par la foncière à cette filiale OPCI est aussi envisagé.

Rappelons qu’Aradei Capital compte sur le support de son actionnaire de référence, Label’Vie mais également sur son partenaire financier la BERD ainsi que sur l’appui sur l’expertise de la société de gestion REIM Partners, sa société de gestion déléguée.

Portefeuille de 29 Actifs valorisé à 5 milliards dhs, 343.000 m2 de surface commerciale utile, 15 Villes et plus de 250 Enseignes

Sur le site internet aradeicapitalenbourse.com mis à la disposition des investisseurs spécialement pour l’IPO, l’accent est mis sur les chiffres clés d’Aardei Capital.

On y apprend que la foncière détient un portefeuille de 29 actifs immobiliers locatifs répartis dans 15 villes au Maroc, valorisé à plus de 5 milliards de dirhams en 2020.

Aradei Capital affirme bénéficier d’un partenariat solide avec le groupe LabelVie (LBV), distributeur et franchisé de l’enseigne Carrefour au Maroc, et d’un portefeuille diversifié avec 250 enseignes dans 15 villes opérant sur des secteurs variés.

Relations CFG BANK, Aradei Capital

Une attestation cosignée par les conseillers financiers d’Aradei Capital, à savoir CFG Finance, Valoris Corporate Finance, Capital trust Finance, jointe au document enregistrée auprès de l’autorité de marché, l’AMMC, assure qu’en vue des relations entre sa société mère CFG Bank et la société émettrice, « toutes les mesures nécessaires pour garantir l’objectivité de leur analyse et la qualité de la mission pour laquelle ils ont été mandatés, ont été mises en œuvre».

Le pool de conseillers financiers attestent qu’il «n’existe aucune relation financière et commerciale entre CFG Finance, Valoris Corporate Finance, Capital Trust Finance d’une part et Aradei Capital S.A d’autre part, hormis le mandat de conseil qui les lient.»

Alors que la proximité entre Adil Douiri et Zouhair Bennani est de notoriété publique, ce dernier étant administrateur chez Mutandis et CFG Bank, la note d’information de l’IPO d’Aradei Capital, donne d’autres précisions sur les liens entre les deux groupes.

CFG Finance, co-conseiller financier de Aradei Capital S.A, est une filiale détenue à 100% par CFG Bank. Cette dernière détient une participation de 30% dans REIM Partners, société de gestion d’Aradei Capital S.A.

Zouhair Bennani, administrateur de Aradei Capital S.A., détient une participation de 4,8% dans le capital de CFG Bank et y occupe un poste d’administrateur.

Kaspi, une fintech kazakhe de tous les records, conjure la pandémie

Les Kazakhs utilisent les services de Kaspi pour payer leurs factures, rendre la monnaie mais aussi recevoir les aides du gouvernement contre la pandémie, qui a encore accéléré le succès de cette fintech, succès d’un genre nouveau pour le Kazakhstan.

AFP

Kaspi.kz, leader des systèmes de paiement numériques et du e-commerce au Kazakhstan, est devenu le groupe à la plus importante capitalisation du pays après avoir été valorisé à 6,5 milliards de dollars lors de son entrée à la Bourse de Londres en octobre.

Kaspi a ainsi réussi – après un premier échec en 2019 – la deuxième plus importante entrée en Bourse au Royaume-Uni depuis le début de l’année.

Parmi ses investisseurs, il y a Goldman Sachs et Baring Vostok, fonds occidental spécialisé dans l’espace post-soviétique et un des artisans de l’entrée en Bourse record de Yandex en 2011 sur le Nasdaq.

La pandémie de coronavirus, qui a fait exploser le e-commerce dans le monde, a profité au groupe, accélérant sa croissance.

«Nous pensons avoir beaucoup de marge pour croître encore à l’avenir», affirme à l’AFP Mikheil Lomtadze, le patron de Kaspi. Au siège du groupe, ce diplômé de la Business School de l’université d’Harvard, originaire de Géorgie, accueille en jeans et col de chemise ouvert.

«Nous sommes des pionniers de la numérisation du pays», affirme l’entrepreneur de 45 ans, indiquant qu’au-délà de la Chine, où les systèmes de paiement numériques Alipay et WeChat sont omniprésents, peu de pays ont vu ce type de système révolutionner les habitudes des utilisateurs autant que le Kazakhstan.

Boostés par la pandémie

La crise sanitaire a mis à dure épreuve du Kazakhstan, première économie d’Asie centrale, dont le PIB annuel devrait baisser cette année pour la première fois en plus de deux décennies.

Kaspi, au contraire, a vu les utilisateurs actifs de son application augmenter de 70% au premier semestre 2020, sur un an, atteignant près de 8 millions dans un pays aux 19 millions d’habitants.

Le groupe a commencé en tant que banque dans cette ex-république soviétique avant de s’étendre aux paiements entre particuliers et au commerce en ligne.

Malgré les mesures de confinement réduisant les déplacements en mars et avril, une armée de livreurs Kaspi a continué de sillonner le pays, apportant un soutien vital aux commerces fermés, qui pouvaient vendre leurs produits sur la plateforme.

Mais l’application a également été le vecteur de plus de 60% des sommes versées par le gouvernement en soutien aux citoyens éligibles. «Pendant cette période difficile nous sommes devenus encore plus importants», affirme avec fierté M. Lomtadze.

Tous accro

Dans le centre d’Almaty, même les musiciens de rue affichent leur numéro Kaspi comme alternative aux espèces, et les conducteurs de taxi utilisent l’application pour rendre la monnaie aux clients.

Jibek, étudiante de 21 ans, affirme à l’AFP que même une matinée sans l’application – qu’elle utilise depuis un an – s’avère difficile. « C’est très pratique », affirme-t-elle, citant le paiement de factures en exemple, « tout le Kazakhstan est accro ».

Une panne de quelques heures, survenue deux semaines après l’arrivée fracassante du groupe à la Bourse londonienne, a provoqué une déferlante de réactions sur les réseaux sociaux, les internautes évoquant avec humour un retour à la préhistoire.

En 2014, la situation semblait cependant peu favorable: une soudaine chute de la devise nationale, le tenge, avait laissé craindre que des banques ne mettent la clé sous la porte.

Pour rassurer les clients, Mikheil Lomtadze et Vyatcheslav Kim, camarade de classe à Harvard et président de Kaspi, se sont rendus dans les filiales de la banque, raconte l’analyste financier Tulegen Askarov.

«Quand les propriétaires d’une banque parlent aux clients qui déposent leur argent, il y a des chances qu’ils se fassent une meilleure idée de ce à quoi leur business devrait ressembler», indique l’analyste.

Le voisin chinois, où les hommes d’affaires kazakhs ont découvert Alipay et WeChat, a accéléré le tournant de Kaspi vers la fintech, ajoute M. Askarov.

Le groupe se projette désormais au-delà des frontières kazakhes. Kaspi s’est déjà lancé en Azerbaïdjan, où il détient une plateforme de vente. Prochain dans le viseur: l’Ouzbékistan, pays le plus peuplé d’Asie centrale avec 34 millions d’habitants.

Les espoirs de vaccin alimentent toujours la hausse des actions en Europe

Les Bourses européennes ont fini dans le vert mardi en profitant toujours, bien que dans une moindre mesure que la veille, des résultats encourageants de Pfizer sur un candidat vaccin contre le coronavirus.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,55% à 5.418,97 points, un plus haut depuis le 5 mars. Le Footsie britannique a pris 1,79% et le Dax allemand s’est octroyé 0,51%.

L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,02%, le FTSEurofirst 300 de 0,96% et le Stoxx 600 de 0,9%.

Ce dernier se maintient proche d’un pic de huit mois après l’annonce lundi par Pfizer que son candidat vaccin était efficace à 90% contre le coronavirus, selon une étude à grande échelle.

«Après une réaction euphorique des marchés, la question qui se pose maintenant est de savoir si elle était justifiée ou peut-être exagérée», écrivent les analystes de Commerzbank dans une note.

La route reste en effet longue avant une possible distribution d’un vaccin contre un virus qui continue de sévir essentiellement aux Etats-Unis et en Europe.

Si les investisseurs ont besoin de plus de visibilité en termes de distribution, de quantité, de calendrier, de destinataires du vaccin, l’optimisme devrait durer, a souligné de son côté Neil Jones, chez Mizuho.

Valeurs en Europe

La perspective d’un vaccin anti-COVID a conduit les investisseurs à prendre des bénéfices en premier lieu sur les valeurs technologiques dont la progression boursière s’était accentuée avec la crise sanitaire.

L’indice Stoxx du secteur a perdu 2,27% tandis que ceux de l’automobile, des banques et de l’énergie ont pris entre 3,16% et 3,92%.

Ainsi à Paris, STMicro (-5,94%) a fini dernier du CAC 40.

Le groupe d’immobilier commercial Unibail-Rodamco-Westfield a bondi de 20,95%, en tête du Stoxx 600, après le rejet par les actionnaires du projet d’augmentation de capital de 3,5 milliards d’euros présenté en septembre par la direction.

Adidas a perdu 5,79%, l’équipementier sportif ayant dit s’attendre à une baisse des ventes sur les trois derniers mois de l’année en raison des nouveaux confinements imposés face à la pandémie.

A Wall Street

A l’heure de la clôture européenne, Wall Street évoluait en ordre dispersé: le Dow Jones gagnait 0,96%, le S&P-500 reculait de 0,16% et le Nasdaq Composite de 1,18%, les investisseurs délaissant le secteur technologique au profit de ceux qui devraient le plus bénéficier d’une reprise de l’économie.

Facebook, Amazon et Microsoft reculaient de 3% environ.

L’indice S&P-500 Value, qui inclut notamment les banques, prenait 0,82% tandis que celui des valeurs de croissance (“growth”) perdait 1,27%.

Changes

L’indice mesurant l’évolution du billet vert face à un panier de devises de référence se stabilise (+0,05%) après avoir pris 0,54% lundi.

Parallèlement, l’euro est inchangé autour de 1,181 dollar.

La livre avance d’environ 0,5% contre le dollar et contre l’euro, portée par le double espoir qu’un vaccin contre le coronavirus remettrait l’économie britannique sur les rails et que la Grande-Bretagne puisse conclure un accord commercial post-Brexit avec l’Union européenne d’ici la fin de l’année.

Taux

Le marché obligataire s’apaise également après avoir flambé lundi: le rendement des Treasuries à dix ans est inchangé à 0,9544% et en Europe, celui du Bund de même échéance a clôturé en légère hausse à -0,485%.

Pétrole

Le marché du pétrole est orienté à la hausse, la perspective d’un vaccin contre le COVID-19 dissipant pour le moment les craintes d’un affaiblissement de la demande à court terme dans les pays les plus touchés par l’épidémie.

Le baril de Brent prend 1,91% à plus de 43 dollars et celui du brut léger américain 1,96% à 41,08 dollars. Lundi, ils avaient respectivement pris 7,5% et 8,5%.

Les indicateurs du Jour : dégradation du climat d’affaires en Allemagne

En Allemagne, face à la deuxième vague de l’épidémie, le climat des affaires s’est dégradé plus que prévu, tombant à 39,0 contre 56,1 en octobre.

Même sans vainqueur, les élections US profitent aux actions

Les Bourses européennes ont terminé en vive hausse mercredi et Wall Street montait en matinée, les investisseurs saluant des résultats électoraux américains qui, s’ils ne permettent pas encore de connaître le nom du prochain président des Etats-Unis, sont jugés favorables aux actions.

Reuters

À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 2,44% (117,24 points) à 4.922,85 points, enregistrant sa quatrième séance consécutive de hausse. A Londres, le FTSE 100 a gagné 1,53% et à Francfort, le Dax a progressé de 1,95%.

L’indice EuroStoxx 50 a pris 2,01%, le FTSEurofirst 300 2% et le Stoxx 600 2,05%.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert, le Dow Jones s’adjugeant 2,33%, le Standard & Poor’s 500 2,89% et le Nasdaq Composite 3,91%, les valeurs technologiques étant les premières bénéficiaires du mouvement général de hausse.

Les résultats encore incomplets aux Etats-Unis montrent pour l’instant que le duel entre Donald Trump et Joe Biden est très serré, au point qu’il faudra peut-être attendre plusieurs jours pour se risquer à avancer le nom du vainqueur, dont la victoire pourrait être contestée.

Mais ils écartent presque certainement le scénario d’une «vague bleue», une large victoire du camp démocrate à la Maison blanche comme au Congrès, perçue par Wall Street comme le risque numéro un pour les actions.

«À ce stade, le principal résultat intermédiaire de la course à la présidence américaine est que la probabilité de cette déferlante démocrate s’est effondrée», résume Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement stratégique de Carmignac.

Une situation qui, à ses yeux, “devrait continuer à soutenir la valorisation des valeurs de croissance à haute visibilité et limiter les risques sur les marchés de taux”.

VALEURS

La plus forte hausse sectorielle du jour en Europe comme aux Etats-Unis est pour le secteur de la pharmacie et de la santé, qui était considéré comme l’un des plus menacés du point de vue fiscal et réglementaire par une éventuelle large victoire des démocrates américains.

Son indice Stoxx a bondi de 4,9% et à Wall Street, le S&P de la santé prend 5,3%. A Paris, Sanofi fini en tête du CAC 40 avec un gain de 5,79%.

A la baisse, le secteur bancaire européen a cédé 1,47%, conséquence de la rechute des rendements obligataires et de la remise en cause du scénario d’un vaste plan de relance aux Etats-Unis sous la présidence de Joe Biden susceptible de favoriser hausse des rendements et remontée de l’inflation.

Santander a perdu 4,04%, ING 1,07%, Commerzbank 2,63%.

Crédit agricole s’est distingué avec une hausse de 1,32% après ses résultats trimestriels, jugés solides malgré une forte baisse des profits.

LES INDICATEURS DU JOUR

En Europe, les indices PMI des services et composites ont conforté l’hypothèse d’une rechute en récession au quatrième trimestre, le PMI des services de la zone euro traduisant une contraction accrue et le composite revenant au seuil de 50 séparant contraction et expansion.

Aux Etats-Unis, l’enquête mensuelle ADP sur l’emploi privé suggère un ralentissement du marché du travail en octobre et l’indice ISM des services une décélération de l’activité dans les services.

CHANGES

Le dollar connaît une séance agitée, au gré des nouvelles sur le dépouillement du scrutin présidentiel américain. Il cède ainsi du terrain face à un panier de référence (-0,07%) après avoir gagné jusqu’à 0,8% en profitant de l’absence de vague bleue, à laquelle certains cambistes s’étaient préparés en misant contre le billet vert.

L’euro remonte autour de 1,1715 après un plus bas à 1,1605.

TAUX

Les mouvements liés au dénouement de positions prises dans l’hypothèse d’une large victoire démocrate sont bien plus marqués sur le marché obligataire américain: le rendement des Treasuries à dix ans recule de plus de 10 points de base à 0,7662%, sa plus forte baisse en points depuis juin et le 30 ans cède 11 points à 1,537%.

La baisse a été logiquement moins marquée en Europe où le rendement du Bund à dix ans ne perd en clôture qu’un peu plus de deux points de base à -0,638%.

PÉTROLE

Le marché pétrolier profite à plein du regain d’espoir d’une victoire du camp Trump, nettement plus favorable au secteur, un effet auquel s’ajoute l’annonce de la plus forte baisse hebdomadaire des réserves de brut aux Etats-Unis depuis janvier (-8,0 millions de barils).

Le Brent gagne 3,05% à 40,92 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,84% à 38,73 dollars.

La plus grosse IPO de l’histoire est lancée simultanément à Hong Kong et Shanghai et concerne une société chinoise

Le spécialiste chinois du paiement en ligne Ant Group a présenté lundi les modalités de son projet d’entrée en Bourse simultanée à Hong Kong et Shanghai, qui pourrait lui permettre de lever un peu plus de 29 milliards d’euros, ce qui en ferait l’introduction la plus importante jamais bouclée dans le monde par son montant.

Avec Reuters

L’opération valoriserait Ant Group environ 265 milliards d’euros, sans même prendre en compte l’option de surallocation de 15% prévue par les banques chargées de la mener à bien. Une valorisation qui dépasserait ainsi celle d’Industrial and Commercial Bank of China, la première banque du monde par les actifs.

Le projet n’est toutefois pas à l’abri des imprévus puisqu’Ant est menacé d’un contrôle accru des autorités sur ses activités de crédit à la consommation ainsi que par une possible inscription sur la liste noire du département d’Etat américain.