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Une première, un marocain siège au board du prestigieux National Press Club de Washington

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Alison Fitzgerald Kodjak, correspondante pour les politiques de santé chez NPR, la célèbre radio publique américaine, a été élue, le vendredi 7 décembre 2018, 112ème président du National Press Club, la plus grande organisation professionnelle de journalistes au monde. Récipiendaire à trois reprises du prix George Polk au cours de sa longue carrière dans la presse écrite et audiovisuelle, Alison Fitzgerald Kodjak, qui succède à Andrea Edney, entamera officiellement son mandat à compter du 11 janvier 2019. Parmi les membres du Conseil d’administration du National Press Club de Washington élus également hier, on citera Michael Freedman, en tant que vice-président, Peter Urban, trésorier, Lisa Matthews de Associated Press, Ferdous Al-Faruque de MedTech Insight, Emily Wilkins de Bloomberg BNA, Del Quentin Wilber de Los Angeles Times, Antonella Ciancio, Danny Selnick de Business Wire et, grande fierté, le marocain Fouad Arif de l’agence de presse marocaine MAP, qui intègre le board en qualité de secrétaire, l’équivalent américain de rapporteur. Une première !

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Réservé presqu’exclusivement aux américains, avec des quotas pour les occidentaux ou les originaires d’anciennes colonies anglo-saxonnes, l’accès au board du National Press Club est une réelle prouesse marocaine en termes de diplomatie parallèle. En effet, Fouad Arif, directeur du pôle Amérique du nord à la MAP, et ancien chef d’antenne de l’agence de presse gouvernementale marocaine dans la capitale fédérale américaine, ne rejoint pas une simple corporation professionnelle, mais siégera aux côtés des plus éminents journalistes de tous les grands médias US qui se réunissent, à travers ce Club, dans une communauté médiatique internationale par excellence avec un pouvoir d’influence conséquent aux Etats Unis.

Et, d’emblée, la nouvelle présidente de NPC, Alison Fitzgerald Kodjak, qui a passé deux ans au Center for Public Integrity, en provenance de Bloomberg News, où elle a travaillé dix ans, a expliqué que son objectif est de voir le club devenir un acteur central dans la protection et la défense des journalistes aux États-Unis et la liberté de ceux qui sont à l’étranger. Donc, en tant que rapporteur d’une organisation aussi influente, Fouad Arif, qui travaille rappelons-le pour un organisme public marocain, sera au cœur du réacteur mondial de la liberté d’expression et d’opinion.

Il faut ici savoir que le National Press Club de Washington, qui compte plus de 3 500 membres, est constitué de journalistes, anciens ou en exercice, d’officiers de renseignement gouvernementaux, américains ou alliés, ainsi que de l’ensemble des personnes considérées comme des sources d’informations régulières. D’où la sensibilité et l’importance cruciale de cette élection qui place le marocain Fouad Arif au centre d’un puissant lobby, une galaxie à l’impact conséquent en termes d’influence et d’intelligence.

Premier journaliste du monde arabe et du continent africain et l’un des rares non-américains à se faire élire au conseil d’administration de cette vénérable institution, Fouad Arif, qui a eu le privilège d’interviewer, en 2009, l’ancienne Secrétaire d’Etat américaine et ex-première Dame des Etats-Unis, Hillary Clinton, pénètre aujourd’hui dans l’antre d’une maison créée il y a 112 ans, en 1908 plus exactement, et dont le but principal, outre la production de l’information, est de défendre l’éthique et l’excellence de la pratique journalistique dans le monde entier.

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