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Royaume Uni

Une usine écossaise fabriquera le plus long câble sous-marin du monde transportant de l’énergie propre reliant le Maroc au Royaume-Uni

La nouvelle est tombée ce mois d’août. Une nouvelle usine sera construite à Hunterston, en Écosse, dans l’optique de fabriquer le plus long câble sous-marin du monde qui transportera de l’énergie propre du Maroc au Royaume-Uni. Le projet coûtera 21,9 milliards de dollars.

Le fabricant de câbles sous-marins XLCC va construire une usine à Hunterston, en Écosse, et sa première production sera destinée au projet Xlinks Morocco-UK Power. Il fournira quatre câbles sous-marins de 3 800 km de long, dont la première phase, entre 2025 et 2027, reliera l’énergie éolienne et solaire produite au Sahara Marocain à Alverdiscott, dans le North Devon, un district non-métropolitain situé dans le comté du Devon, en Angleterre.

Ces câbles se connecteront à un parc solaire et éolien de 10,5 gigawatts (GW) qui sera construit dans la région Guelmim-Oued Noun et qui alimentera le Royaume-Uni en énergie propre.

Deux des quatre câbles sous-marins de 1,8 GW en courant continu haute tension (CCHT) seront les plus longs du monde. Ils nécessiteront 90 000 tonnes d’acier, et XLCC a signé mi-août au Parlement la charte britannique de l’acier, dans laquelle elle s’engage à utiliser de l’acier britannique.

Cette initiative va pratiquement doubler la production mondiale actuelle de câbles CCHT.

Le câble Guelmim-Devon couvrira 8% des besoins en électricité de la Grande-Bretagne

Le projet Xlinks Maroc-UK Power couvrira une zone d’environ 1 500 kilomètres carrés au Maroc et sera connecté exclusivement au Royaume-Uni via 3 800 km de câbles sous-marins HVDC. Ils suivront la route en eaux peu profondes du Maroc au Royaume-Uni, en passant par l’Espagne, le Portugal et la France.

Xlinks affirme que le projet Maroc-Royaume-Uni sera capable d’alimenter en électricité 7 millions de foyers britanniques d’ici 2030. Une fois terminé, le projet sera capable de fournir 8% des besoins en électricité de la Grande-Bretagne.

Un investissement de 21,9 milliards de dollars

Le projet coûtera 21,9 milliards de dollars. Xlinks construira 7 GW d’énergie solaire et 3,5 GW d’énergie éolienne, ainsi que des batteries de stockage sur site de 20GWh/5GW, au Maroc. Le câble de transmission sera composé de quatre câbles. Le premier câble sera actif au début de 2027, et les trois autres devraient être lancés en 2029. Un accord a été conclu avec le National Grid pour deux connexions de 1,8GW à Alverdiscott dans le Devon.

Le site situé au Sahara marocain, accueillera également une installation de stockage par batterie de 20 GWh/5GW. Santosh Patel, directeur de la société de conseil en projet Pick Everard, a déclaré au médias britanniques : «Nous sommes enthousiastes et fiers de participer à la création d’une nouvelle industrie verte de haute technologie pour le Royaume-Uni et de soutenir l’effort en faveur d’une production nette zéro».

«Du point de vue de la fabrication, des câbles sous-marins seront créés à une longueur jamais vue auparavant, tandis que les consommateurs pourront bénéficier d’un coût unitaire beaucoup plus bas pour leur énergie une fois le projet pleinement mis en œuvre.»

L’Europe à court d’énergie

L’Europe est au cœur d’une crise énergétique. L’incertitude quant à l’acheminement du gaz naturel en raison de la guerre de la Russie en Ukraine a provoqué une flambée des prix. Le prix du gaz naturel a grimpé jusqu’à 500 dollars par baril d’équivalent pétrole, soit dix fois la moyenne normale, alimentant les craintes de pénuries hivernales et de maisons froides.

Par ailleurs, les gouvernements occidentaux se sont engagés à atteindre des objectifs de réduction nette des émissions de carbone et voici un moyen d’accélérer les progrès. Au lieu de dépendre du gaz russe, les pays occidentaux devraient développer leurs propres formes d’énergie, plus propres et plus vertes.

Ce processus est en cours. Le projet Guelmim-Devon en est l’exemple parfait.

L’Europe tente de se sevrer du gaz russe, mais elle n’y parviendra pas cet hiver. Les prix ont fortement augmenté la semaine dernière lorsque l’entreprise publique russe Gazprom a annoncé la fermeture imprévue pour maintenance de son gazoduc Nord Stream 1. La crainte est que l’approvisionnement en gaz pour répondre à la demande de l’Europe soit insuffisant.

80% d’augmentation des prix de l’électricité au Royaume-Uni

Les factures d’énergie au Royaume-Uni vont bondir de 80 % cet hiver, a annoncé vendredi l’Ofgem, le régulateur de l’énergie du pays, alors que la guerre en Ukraine continue de faire grimper les prix.

Cette hausse signifie que le ménage moyen devra débourser 4 182 euros chaque année pour chauffer et alimenter sa maison, ce qui a conduit les ONG à avertir que des millions de personnes seront plongées dans la pauvreté, à moins que le gouvernement n’intervienne.

Mais comment les prix de l’énergie au Royaume-Uni se comparent-ils à ceux de l’Europe ?

Ce tableau montre quels sont les ménages européens qui paient le plus pour leurs factures de gaz et d’électricité et ceux qui paient le moins.

«Vous n’êtes pas seuls», assure Elizabeth II aux Britanniques

La reine Elizabeth II s’est employée vendredi, lors de son allocution de Noël, à insuffler de l’espoir, présent «même dans les nuits les plus sombres», aux Britanniques, durement frappés par la pandémie.

AFP

«Pour beaucoup, cette année est empreinte de tristesse: certains pleurent la perte d’un être cher, amis et famille manquent à d’autres, alors qu’ils voudraient pour Noël une simple étreinte ou une pression de la main», a relevé la souveraine de 94 ans.

«Si c’est votre cas, vous n’êtes pas seuls», a-t-elle assuré.

La pandémie de nouveau coronavirus a fait environ 70.000 morts au Royaume-Uni, l’un des pires bilans en Europe. L’aggravation récente, liée par les autorités à une nouvelle souche plus contagieuse, a conduit le gouvernement à annuler in extremis l’autorisation donnée aux familles de se retrouver pour Noël dans de nombreuses régions.

La reine elle-même a renoncé à se rendre dans sa résidence de Sandringham, dans le Norfolk (est de l’Angleterre), où elle passe depuis plus de 30 ans Noël avec ses enfants et d’autres membres de la famille royale.

Elle est restée au château de Windsor, près de Londres, avec son mari le prince Philip, 99 ans.

«Nous ne pouvons pas célébrer la naissance (du Christ) comme d’habitude (…) mais la vie doit continuer», a assuré Elizabeth II.

Elle a relevé l’exemple de ceux qui se sont portés volontaires pour aider les plus vulnérables, des soignants et des «bons Samaritains qui ont émergé dans la société».

«Nous continuons d’être inspirés par la gentillesse d’étrangers et trouvons du réconfort dans le fait que, même dans les nuits les plus sombres, il y a de l’espoir», a-t-elle souligné.

«Au Royaume-Uni comme partout dans le monde, les peuples ont répondu de manière magnifique aux défis de l’année, et je suis fière et émue de cet esprit silencieux et indomptable», a-t-elle déclaré.

Pendant le confinement du printemps, alors que la gestion de la crise par le gouvernement était critiquée et que le Premier ministre Boris Johnson était lui-même atteint du Covid-19 et hospitalisé, la reine s’était adressée deux fois aux Britanniques, ce qu’elle n’a fait que de manière exceptionnelle hors de ses allocutions de Noël pendant ses 69 ans de règne.

Son fils Charles, l’héritier du trône, 72 ans, a passé Noël avec sa femme Camilla en Ecosse.

En dehors de la pandémie, l’année a été mouvementée pour la famille royale britannique, ébranlée par le retrait du prince Harry et son épouse Meghan, partis en Californie.

Le prince Andrew, deuxième fils de la reine, s’est retrouvé par ailleurs éclaboussé par ses liens d’amitié avec le défunt financier américain Jeffrey Epstein. Les enquêteurs américains ont dit vouloir l’interroger dans le cadre de ce scandale de trafic de mineures.

Que contient l’accord post-Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni ?

La Commission européenne a dévoilé jeudi les grandes lignes du partenariat économique et commercial conclu avec le Royaume-Uni, qui fixe un cadre aux futures relations entre les deux partenaires à partir du 1er janvier.

AFP

Echanges de Biens

L’accord garantit des échanges sans droits de douane ni quotas pour «tous les biens qui respectent les règles d’origine appropriées». Du jamais vu dans un accord commercial.

Les entreprises du Royaume-Uni gardent ainsi un accès à l’immense marché unique européen de 450 millions de consommateurs. Et les firmes européennes aux 66 millions de Britanniques.

Cet accord inédit permet d’éviter une rupture dans les chaînes de production, qui aurait été très problématique pour certains secteurs comme l’automobile.

Concurrence équitables

Le Royaume-Uni et l’UE s’engagent à respecter des conditions de concurrence équitables «en maintenant des niveaux de protection élevés dans des domaines tels que la protection de l’environnement, la lutte contre le changement climatique et la tarification du carbone, les droits sociaux et du travail, la transparence fiscale et les aides d’État».

Si l’une des deux parties manque à ses obligations en la matière, il sera possible de prendre «des mesures correctives», comme des droits de douane.

Différends

Si le Royaume-Uni ou l’UE ne respecte par le traité, un mécanisme contraignant de règlement des différends, comme il en existe dans la plupart des accords commerciaux, sera chargé de trancher les litiges.

Face à la ferme opposition de Londres, la Cour de justice de l’Union européenne n’interviendra pas dans ce processus.

Un «Conseil conjoint» veillera à ce que l’accord soit correctement appliqué et interprété.

Pêche

L’accord prévoit de laisser aux pêcheurs européens un accès aux eaux britanniques pendant une période transitoire de 5 ans et demi, jusqu’en juin 2026.

Pendant cette transition, l’UE devra progressivement renoncer à 25% de ses prises, qui s’élèvent en valeur à environ 650 millions d’euros par an.

Transports

Le traité garantit une connectivité aérienne, routière, ferroviaire et maritime continue, mais de manière moins avantageuse que si le Royaume-Uni restait membre du marché unique.

Des dispositions visent à assurer que la concurrence entre les opérateurs s’exerce dans des conditions équitables «afin que les droits des passagers, des travailleurs et la sécurité des transports ne soient pas compromis».

Programmes

Le Royaume-Uni continuera à participer à certains programmes de l’UE pour la période 2021-2027, comme le programme de recherche et d’innovation Horizon Europe, à condition qu’il contribue au budget européen.

Coopération judiciaire

L’accord «établit un nouveau cadre» en matière de coopération policière et judiciaire, «en particulier pour lutter contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme».

Cette coopération pourra être suspendue si le Royaume-Uni renonce à son adhésion à la Convention européenne des droits de l’Homme ou «à la faire appliquer au niveau national».

Politique étrangère

La coopération en matière de politique étrangère, de sécurité extérieure et de défense n’est pas couverte par l’accord, le Royaume-Uni n’ayant pas voulu négocier cette question.

Deal EU-Royaume-Uni : Rabat et Londres se félicitent de l’Accord d’Association signé en 2019

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Les gouvernements du Royaume du Maroc et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord se sont félicités de l’application provisoire, à partir du 1er janvier 2021, de l’Accord d’Association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019, indique un communiqué de Nasser Bourita

Avec MAP

Rabat et Londres annoncent ce jeudi, dans une Déclaration Conjointe la constitution d’un accord par un échange de Notes Verbales entre le Maroc et le Royaume-Uni assurant la continuité des échanges entre les deux pays après le 31 décembre 2020, date d’entrée en vigueur du Brexit.

Cette annonce vient quelques heures après l’annonce de la conclusion d’un accord in extremis entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, sur leurs futures relations commerciales à seulement une semaine du Brexit effectif, éloignant ainsi la perspective d’un divorce chaotique au terme d’un feuilleton qui a porté un rude coup au projet d’unité européenne né sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale.

Rabat et Londres avaient anticipé l’entrée en vigueur du Brexit en tenant dès 2018, plusieurs sessions de Dialogue stratégique entre les deux pays. Lesquelles rencontres ont abouti samedi 26 octobre à Londres, un accord d’association global qui restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des avantages qu’ils s’accordaient mutuellement dans le cadre de l’Accord d’Association Maroc-Union européenne.

La Déclaration conjointe maroco-britannique de ce jeudi 24 décembre, indique à ce propos, que «les gouvernements du Royaume du Maroc et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord se sont félicités de l’application provisoire, à partir du 1er janvier 2021, de l’Accord d’Association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019.»

L’Accord restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des effets que les deux pays s’accordaient, mutuellement, dans le cadre de l’Accord d’Association Maroc-UE. Il assure, ainsi, la continuité des échanges entre le Maroc et le Royaume-Uni après le 31 décembre 2020, indique la Déclaration.

Elle note que l’Accord constituera «une garantie aux entreprises marocaines et britanniques qui entreprennent des relations économiques et commerciales dans tous les secteurs de coopération».

Les relations d’investissement continueront de se dérouler dans le cadre de l’Accord entre les gouvernements des deux pays pour la promotion et la protection réciproque des investissements.

Le nouvel Accord d’Association, poursuit la même source, constituera un pilier fondamental dans la consolidation et le renforcement des relations entre les deux pays, en termes de commerce et d’investissement.

Les deux pays confirment, à cette occasion, leur engagement à poursuivre le renforcement de leurs relations et le développement de leur coopération, dans la perspective de l’établissement d’un Partenariat Stratégique global, conclut la déclaration.

Brexit: «L’unité et la fermeté ont payé», dit Macron

L’accord conclu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur leurs futures relations après le Brexit est essentiel pour protéger les citoyens, les pêcheurs et les producteurs français et la France va y veiller, a déclaré jeudi Emmanuel Macron.

Reuters

«L’accord avec le Royaume-Uni est essentiel pour protéger nos citoyens, nos pêcheurs, nos producteurs. Nous nous assurerons que c’est bien le cas», écrit le président français sur son compte Twitter, soulignant que «l’unité et la fermeté européennes ont payé».

«L’Europe avance et peut regarder vers l’avenir, unie, souveraine et forte», ajoute-t-il.

Dans un deuxième message, Emmanuel Macron a tenu à remercier le négociateur européen Michel Barnier «pour (sa) ténacité et (son) engagement à défendre les intérêts des Européens et leur unité».

«Grâce à vous et (à la présidente de la Commission européenne Ursula) von der Leyen, la solidarité européenne a montré sa force», insiste le président français.

Dans un communiqué conjoint, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, indiquent pour leur part que «des progrès importants ont pu être obtenus, y compris dans les toutes dernières heures» de la négociation.

«Il nous faut à présent vérifier que nos points essentiels ont été pleinement pris en compte», ajoutent-ils.

Virus: Londres et Paris trouvent un accord sur les approvisionnements transmanches

Londres et Paris ont trouvé mardi un accord de sortie de crise en permettant aux chauffeurs de poids lourds bloqués au Royaume-Uni à cause de la propagation d’une nouvelle souche de coronavirus de quitter le pays moyennant un test Covid rapide.

Le port de Douvres a annoncé dans la foulée sa réouverture à 23H00 GMT, éloignant la menace de pénuries après le blocage en Angleterre de milliers de camions à la suite de la décision de la France de suspendre le transport de marchandises accompagné, dont le Royaume-Uni est très dépendant.

Pour la première fois depuis dimanche, des véhicules avec passagers ont débarqué dans la nuit de mardi à mercredi sur le port de Calais (France) en provenance de Douvres, a constaté l’AFP.

Il était 03H30 lorsqu’une fourgonnette est sortie du ferry «Côtes des Flandres» de la compagnie DFDS, premier bateau parti après minuit (heure française) de Douvres, dans lequel se trouvaient aussi quelques remorques non accompagnées.

De source portuaire, une dizaine de véhicules de tourisme ont également débarqué du «Spirit of France» de la compagnie P&O, arrivé à 04H00 à Calais.

Pour pouvoir se rendre dans l’Hexagone, «tous les chauffeurs de poids lourds, indépendamment de leur nationalité, devront se soumettre» à un dépistage livrant un résultat en environ 30 minutes et sensible à la nouvelle variante, a indiqué le ministère britannique des Transports.

«Le gouvernement français procédera également à des tests d’échantillons sur les cargaisons en provenance du Royaume-Uni», a-t-il ajouté, précisant que ce protocole «pourrait rester en place jusqu’au 6 janvier», après révision le 31 décembre.

«Je suis heureux que nous ayons réalisé cet important progrès avec nos homologues français ce soir», a commenté le ministre britannique des Transports, Grant Shapps, dans un communiqué.

3.000 camions entassés à Douvres

Il a toutefois exhorté les chauffeurs à ne pas se rendre dans le Kent, où se trouve le port de Douvres, le temps de décongestionner la zone, où s’entassent près de 3.000 camions.

Il a souligné à la télévision britannique que cela pourrait prendre «deux à trois jours».

Plus tôt dans la soirée, la France avait annoncé une reprise limitée des liaisons avec le Royaume-Uni, autorisant à partir de mercredi, sous réserve de test PCR négatif moins de 72 heures avant le départ, le retour des Français et des étrangers qui résident en France ou dans l’espace européen ou qui «doivent effectuer des déplacements indispensables».

La Belgique et les Pays-Bas ont adopté des mesures similaires, suivant la recommandation de la Commission européenne de faciliter la reprise du trafic avec le Royaume-Uni pour les «voyages essentiels» et «pour éviter les ruptures de la chaîne d’approvisionnement». Certains Etats membres, comme l’Allemagne, ont décidé d’attendre.

Malgré ce déblocage, le Premier ministre britannique Boris Johnson n’en a pas fini avec le casse-tête provoqué par la nouvelle souche du SARS-CoV-2. Peinant à conclure un accord post-Brexit avec Bruxelles à moins de 10 jours de l’échéance, il a dû reconfiner 16 millions de Britanniques et, outre la France, il doit aussi gérer la décision d’une cinquantaine de pays au total d’interdire les arrivées du Royaume-Uni.

Selon les autorités locales du Kent, plus de 2.800 poids lourds y étaient bloqués mardi: plus de 600 sur l’autoroute menant de Londres au port de Douvres et les autres stationnées sur un ancien aéroport voisin où, dans l’après-midi, ils se sont mis à klaxonner pendant plus d’une demi-heure, se faisant entendre à des kilomètres à la ronde. Le port de Douvres a indiqué qu’ils pourraient s’y faire tester.

Selon Rod McKenzie, le directeur général de l’association du transport routier, les chauffeurs coincés se sont vu offrir «une barre de céréale» lundi de la part de la collectivité locale du Kent. «Bien peu, je pense, pour les soutenir moralement», a-t-il déclaré sur la BBC. S’y ajoutent le «gros problème» de l’accès à des toilettes et la question sanitaire.

Rationnement

Si les produits pour les repas de Noël, bien que largement chamboulés par les restrictions pour lutter contre la propagation de l’épidémie, ont été épargnés car ils ont déjà été acheminés sur le sol britannique, il y avait une menace, faute de déblocage, pour l’approvisionnement – surtout en fruits et légumes, selon les distributeurs.

Mardi, le géant britannique des supermarchés Tesco a annoncé qu’il allait rationner les produits de première nécessité comme des oeufs et du savon.

La crainte est d’autant plus forte que les jours sont comptés avant la fin de la période de transition post-Brexit le 31 décembre. Les négociations commerciales entre Londres et Bruxelles n’ont toujours pas abouti et en cas d’échec, l’apparition de quotas et droits de douanes fait craindre de graves perturbations dans les approvisionnements du pays.

Lundi, Boris Johnson, critiqué pour sa gestion de la pandémie qui a fait plus de 68.000 morts, l’un des plus lourds bilans en Europe, a soutenu que les risques de transmission par les chauffeurs routiers «solitaires» sont «vraiment très faibles».

Covid mutant détecté aussi en Italie

L’Italie a détecté dimanche un premier cas de contamination par une nouvelle souche du coronavirus, soupçonnée d’être plus contagieuse et identifiée d’abord au Royaume-Uni, décidant de suspendre les vols en provenance de ce pays.

Avec AFP

Le ministère de la Santé italien a précisé, dans un communiqué diffusé dans la soirée du dimanche, qu’un patient contaminé par la nouvelle souche du coronavirus a été identifié en Italie auprès de l’hôpital militaire Celio de Rome.

Cet hôpital a mis en évidence «le génome du virus SARS-CoV-2 provenant d’un sujet qui a été testé positif à la variante (du virus du Covid-19, ndlr) rencontrée ces dernières semaines en Grande-Bretagne», indique le communiqué.

Le patient était rentré depuis peu de Grande-Bretagne par avion et lui et ses proches sont en isolement, selon la même source.

Plus tôt dans la journée l’Italie avait annoncé la suspension des vols en provenance du Royaume-Uni.

«J’ai signé une nouvelle ordonnance qui bloque les vols au départ de la Grande-Bretagne et interdit l’entrée en Italie aux personnes y ayant séjourné au cours des 14 derniers jours», a déclaré dans l’après-midi dans un communiqué le ministre de la Santé Roberto Speranza.

Variante en cours d’investigation

Baptisée «VUI 202012/01», pour «Variant Under Investigation», variante en cours d’investigation, la nouvelle souche comprend plusieurs mutations et entraînerait selon les premières évaluations une contagiosité jusqu’à 70% plus accrue du nouveau coronavirus.

Plus tôt ce dimanche, l’agence européenne de contrôle des maladies (ECDC), qui inclut une trentaine de pays dont les membres de l’UE et le Royaume-Uni, n’avait «pas exclu» que cette dernière circule en dehors du territoire britannique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait de son côté appelé ses membres en Europe à «renforcer leurs contrôles» du fait de la nouvelle variante du coronavirus circulant au Royaume-Uni, a indiqué dimanche sa branche européenne à l’AFP.

Nouvelle souche du coronavirus SARS-CoV-2 : le Maroc suspend ses vols avec le Royaume-Uni à partir de dimanche soir

Le Maroc a décidé de suspendre ses vols avec le Royaume-Uni à partir de dimanche soir 20 décembre 2020 suite aux derniers développements de la situation épidémiologique dans ce pays consécutive à la découverte d’une nouvelle variante du Covid-19 dans ce pays.

MAP

Cette décision intervient dans le cadre des mesures d’urgence entreprises pour préserver la santé des populations et freiner la propagation de la pandémie, indique le Gouvernement dans un communiqué.

Royal Air Maroc suspend ses vols à destination et en provenance de la Grande Bretagne

Conformément à cette décision du gouvernement marocain, Royal Air Maroc annonce la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de tous ses vols à destination et en provenance de la Grande Bretagne.

Les passagers détenteurs de billets sur ces vols peuvent bénéficier de changement gratuit de date et/ou de destination en Europe, ou d’un remboursement de leur billet, indique la compagnie aérienne dans un communiqué.

Royal Air Maroc invite ses clients impactés par cette décision à contacter le centre d’appel aux numéros suivants : Maroc : 089000 0800 et numéro International : +212522489797, souligne-t-on.

Brexit: Londres agite la menace d’un «no deal» si l’UE campe sur ses positions

La Grande-Bretagne sortira définitivement de l’union européenne sans accord post-Brexit à moins que l’Union ne change ses positions, a déclaré samedi une source au sein du gouvernement britannique, alors que le temps presse pour trouver un accord.

Reuters

A moins de deux semaines de la date butoir du 31 décembre pour trouver un accord, chacun des deux camps appelle l’autre pour agir afin d’avancer vers un accord après neuf mois de négociations.

La Grande-Bretagne a officiellement quitté l’UE en janvier dernier mais une période de transition, pendant laquelle les règles européennes continuent à s’appliquer, court jusqu’au 31 décembre.

Les négociations sur l’accord post-Brexit butent sur deux points: l’accès de la pêche européenne aux eaux britanniques et des règles de concurrence équitables.

«Nous devons parvenir à un accord juste et basé sur des conditions qui respectent ce pour quoi le peuple britannique a voté. Malheureusement, l’UE lutte toujours pour obtenir la flexibilité nécessaire de la part des États membres et continue de formuler des demandes incompatibles avec notre indépendance», dit la source.

«Nous ne pouvons pas accepter un accord qui ne nous laisse pas le contrôle de nos propres lois ou eaux. Nous continuons d’essayer toutes les voies possibles en vue d’un accord, mais sans un changement substantiel de la Commission, nous partirons selon les règles de l’OMC le 31 décembre», a encore dit la source.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a longtemps déclaré qu’il ne pouvait accepter aucun accord qui ne respecterait pas la souveraineté du pays.

Mais l’UE est tout aussi déterminée à protéger son marché unique et veut empêcher Londres d’obtenir ce qu’elle considère comme le meilleur des deux mondes.

Bien qu’il y ait eu des progrès dans les pourparlers, les négociateurs britanniques ont régulièrement adopté un point de vue plus pessimiste, affirmant qu’une sortie sans accord était le plus probable des scénarios.

Une nouvelle variante du coronavirus découverte

Les autorités sanitaires britanniques ont recensé un millier de cas d’une nouvelle variante du coronavirus SARS-CoV-2 ces derniers jours dans le sud-est de l’Angleterre, où elle pourrait être liée à une hausse des infections, a déclaré lundi le ministre britannique de la Santé.

«Nous avons identifié une nouvelle variante du coronavirus, qui pourrait être associée à une diffusion plus rapide dans le sud-est de l’Angleterre», a dit Matt Hancock devant la Chambre des communes. «Les premières analyses suggèrent que cette variante se propage plus vite que les variantes existantes.»

«Je dois souligner à ce stade que rien n’indique que cette variante augmente les probabilités de cas graves et la dernière évaluation clinique dit qu’il est hautement improbable que cette mutation ne puisse répondre à un vaccin», a-t-il ajouté.

Londres passe en niveau d’alerte «très élevé»

Londres et une partie du sud-est de l’Angleterre basculeront dans la nuit de mardi à mercredi en niveau d’alerte “très élevé” au nouveau coronavirus, le dernier des trois degrés du système d’alerte gouvernemental, a annoncé lundi le ministre britannique de la Santé.

«Au cours de la semaine écoulée, nous avons observé une hausse très élevée, exponentielle, du virus à Londres, dans le Kent, dans certaines parties de l’Essex et du Hertfordshire», a expliqué Matt Hancock devant le Chambre des communes.

«Nous avons donc décidé de faire passer le grand Londres, le sud et l’ouest de l’Essex (…), le sud du Hertfordshire (…) en niveau 3, qui est le niveau d’alerte très élevé.»

«Ces restrictions entreront en vigueur mercredi matin 00h00», a-t-il dit.

Le niveau d’alerte «très élevé» implique notamment la fermeture des pubs et des bars et interdit les déplacements hors de la zone ciblée.