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Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy : «L’Europe est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie»

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«Notre continent (L’Europe) est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie», un aveu détonnant de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, prononcée ce jeudi 16 mars au sein de l’Assemblée nationale. «C’est en Europe qu’on a exterminé des Juifs» a-t-il insisté.

En écoutant Nicolas Sarkozy, qui a enfilé le temps d’une audition parlementaire son costume présidentiel, on réalise à quel point Emmanuel Macron a dégradé la stature présidentielle.

Nicolas Sarkozy était celui qui disait tout haut ce que les français pensaient tout bas. Il avait séduit les français avec son franc-parler, son image d’homme spontané et sa ligne politique qui visait à rétablir l’ordre et la sécurité.

A l’opposé, Emmanuel Macron, a démontré au fil du temps son expertise de la rhétorique du vide. Ses discours ont toujours été élitistes, condescendants et démagogiques. S’appuyant sur un style littéraire et théâtral de jeune vieux, il use à profusion de concepts mobilisateurs pour plaire, tout en restant toujours vague, sans jamais prendre le risque de définir sa pensée.

Nicolas Sarkozy, qui est resté, malgré un parcours politique en dent de scie, une figure incontournable de l’appareil de l’Etat français, a encore une fois réussi à attirer sur lui toute la lumière des projecteurs.

Cela s’est passé au sein de l’Assemblée nationale française, à l’occasion d’un évènement rare de l’institution. En effet, pour la première fois, deux anciens présidents se sont expliqués successivement devant une Commission d’enquête parlementaire. Laquelle Commission, lancée en octobre 2022 à l’initiative des députés LR, vise à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France.

Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont présentés comme promoteurs du nucléaire durant leurs mandats respectifs.

Les deux anciens présidents, se sont défendus devant les députés d’être responsables des difficultés qui ont mis à genoux le parc de réacteurs français. La séance a duré plus de cinq heures.

Sarkozy, président de 2007 à 2012, a déroulé un plaidoyer en faveur du nucléaire, défendant toutes les décisions prises en ce sens pendant son mandat, comme le développement des EPR. « Je voulais que la France non seulement soit en autonomie énergétique, mais puisse exporter ».

C’est en Europe qu’on a exterminé des Juifs

Nicolas sarkozy – commission d’enquête parlementaire – 16/03/2023

Dans son plaidoyer, devant les députés de la Commission d’enquête parlementaire, Nicolas Sarkozy a plaidé pour le rôle pacificateur de l’Union Européenne, remède à la brutalité et la barbarie historique du continent européen.

L’ancien président français, a surpris son auditoire en clamant avec son énergie et son franc-parler légendaires : « Notre continent est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie.»

https://twitter.com/nath_yamb/status/1636678602849755143?s=61&t=u9qiqYRlF1Mxus8e7Lkd7Q

«Je vais vous dire une chose. L’Europe, de tous les continents du monde est le continent le plus brutal où il y a eu les guerres les plus sauvages. C’est pas l’Afrique, c’est pas l’Asie, c’est l’Europe

«Je vais vous dire autre chose, ce n’est pas au moyen âge, c’est au 20e siècle», a-t-il poursuivit.

Et d’ajouter «C’est en Europe qu’on a exterminé des Juifs. C’est en Europe qu’on s’est battu

Quand on a dit avec la guerre Russo-Ukrainienne c’est le retour de la guerre, qu’on avait pas vu, c’est une stupidité, puisqu’on a oublié la Bosnie, a-t-il ironisé.

«Si vous n’avez pas l’Union européenne, vous avez des affrontements considérables».

«Vous savez, dans la politique, il faut avoir des engagements et vous avez du tempérament, Il faut connaître l’histoire. Et l’histoire donne une dimension à vos engagements. Une couleur à vos engagements».

«Vous êtes pas simplement le produit d’un parti politique ou d’une famille. Vous êtes le produit d’une nation et d’un continent».

Et de conclure : «Notre continent est brutal, sauvage et peut verser dans la barbarie».

Nicolas Sarkozy condamné à 1 an de prison ferme sous bracelet électronique

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à un an de prison ferme, reconnu coupable dans le dossier dit «Bygmalion» sur le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, sept mois après une autre condamnation qui avait fait de lui le premier ancien président de la Ve République française à être condamné à de la prison ferme. Toutefois Sarkozy n’ira pas en prison. Sa peine sera directement aménagée, a précisé le tribunal. Il portera un bracelet électronique.

Avec BELGA

Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à un an de prison ferme, reconnu coupable dans le dossier Bygmalion sur le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Son avocat a tout de suite annoncé que Nicolas Sarkozy allait faire appel de sa condamnation.

L’ancien chef de l’Etat français, absent de l’audience, «a poursuivi l’organisation de meetings», après avoir été «averti par écrit du risque de dépassement» du plafond légal, a dit la présidente du tribunal Caroline Viguier, lors de la lecture du jugement. Le tribunal a prononcé des peines de 2 ans à 3 ans et demi de prison pour les coprévenus. «Ce n’était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat», a poursuivi la magistrate. Au final, le coût de la campagne était, selon l’accusation, d’au moins 42,8 millions, soit près du double du plafond légal à l’époque.

En mars, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme – trois ans dont un ferme -, pour corruption et trafic d’influence, dans l’affaire dite « des écoutes« . Il a fait appel suspendant donc de facto cette condamnation.

Après cinq semaines d’audience en mai-juin dans le dossier Bygmalion, le parquet avait requis contre lui un an de prison, dont six mois avec sursis.

Affaire Bygmalion: rappel des faits

«Affaire des écoutes de Paul Bismuth»: Nicolas Sarkozy clame son innocence

Nicolas Sarkozy, jugé pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des «écoutes de Paul Bismuth», a clamé lundi son innocence tout en exposant pour la première fois sa version des faits.

«Permettez moi de dire de façon solennelle que (…) je n’ai jamais commis le moindre acte de corruption. Jamais», a déclaré l’ancien chef de l’Etat qui ne s’était exprimé jusqu’ici que brièvement sur les faits qui lui sont reprochés dans cette affaire.

«J’ai été placé en garde à vue devant la presse du monde entier (…) On m’a signifié à plus de 3h du matin que j’étais mis en examen», a-t-il poursuivi dans ses propos liminaires.

«Toutes mes conversations avec mon avocat ont été écoutées et publiées quasi in extenso dans la presse. On a écouté plus de 3.700 conversations privées (…) mais on n’a trouvé (pour m’incriminer) que cinq ou six conversations avec mon ami de toujours qui est aussi mon avocat», a-t-il ajouté, faisant référence à Thierry Herzog, également poursuivi dans cette affaire.

Nicolas Sarkozy a par ailleurs dénoncé les moyens selon lui disproportionnés accordés à l’enquête, notamment les deux commissions rogatoires internationales et la perquisition à la cour de cassation.

«Douze magistrats interrogés. Pour qui ? Rien que pour moi ! C’est l’affaire du siècle. Des milliers d’articles partout. Pourquoi? Parce que c’est moi. Pas pour la gravité des faits qui me sont reprochés», a-t-il déclaré.

Bien que présent depuis le premier jour de ce procès ouvert le 23 novembre, l’ancien chef de l’Etat français ne s’était exprimé jusqu’ici que brièvement.

Hergoz : «Plus qu’un ami, c’est un frère», dit sarkozy

Le parquet national financier accuse Nicolas Sarkozy d’avoir promis d’aider l’ancien magistrat Gilbert Azibert à obtenir un poste à Monaco en échange d’informations confidentielles au sujet d’une enquête sur des soupçons de versements illégaux qu’il aurait reçus de la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, pour le financement de sa campagne électorale de 2007.

Dans le cadre de l’enquête sur un éventuel financement libyen de cette campagne, les juges ont décidé en 2013 de placer sur écoute Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog.

Ils ont alors découvert que les deux hommes communiquaient à l’aide de téléphones portables enregistrés sous de faux noms, en l’occurrence celui de «Paul Bismuth» pour l’ancien chef de l’Etat.

Selon les enquêteurs, les écoutes téléphoniques ont révélé que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog avaient à plusieurs reprises évoqué des contacts avec Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation qui avait à ce titre accès à des informations sur l’enquête concernant Liliane Bettencourt.

Nicolas Sarkozy a présenté Thierry Herzog comme «un ami, un ami de la famille (…) c’est en fait beaucoup plus qu’un ami, c’est un frère».

Il a en revanche assuré n’avoir jamais fréquenté Gilbert Azibert avant une brève rencontre en 2013, alors qu’il n’était plus président de la République et n’avoir jamais intercédé en faveur de l’ancien magistrat pour que celui-ci obtienne un poste de conseiller d’Etat à Monaco. «M. Azibert ne me doit rien», a-t-il dit.

Président de 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy a martelé qu’il n’avait rien à se reprocher, dénonçant une enquête à charge et une «reconstruction» à partir de bribes de conversations téléphoniques.

«Je veux être lavé de cette infamie, pas uniquement par une procédure, je veux être lavé, parce que je veux la vérité des faits et du droit», s’est emporté l’ancien chef de l’Etat.

France – Le procès de Nicolas Sarkozy suspendu jusqu’à jeudi

Le tribunal correctionnel de Paris a décidé lundi de suspendre jusqu’à jeudi le procès de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, jugé pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dites «des écoutes».

L’avocat de l’ancien magistrat Gilbert Azibert, qui figure parmi les prévenus tout comme l’avocat Thierry Herzog, avait demandé le renvoi du procès en raison de l’état de santé de son client.

Le tribunal a ordonné une expertise médicale dont les conclusions seront rendues jeudi avant 09h00. L’audience a donc été suspendue jusqu’à jeudi 13h30; le tribunal statuera alors sur un éventuel renvoi du procès.

Nicolas Sarkozy, président de la République de 2007 à 2012 qui a conservé une forte influence au sein de la droite française, nie toute malversation.

La justice l’accuse d’avoir promis un poste à Monaco à Gilbert Azibert en échange d’informations confidentielles au sujet de l’enquête sur des soupçons de versements illégaux qu’il aurait reçus de la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière de L’Oréal, pour le financement de sa campagne électorale de 2007.

Dans le cadre de l’enquête sur un éventuel financement libyen de cette campagne , les juges ont décidé en 2013 de placer sur écoute l’ancien chef de l’Etat et son avocat Thierry Herzog. Ils ont alors découvert que les deux hommes communiquaient à l’aide de téléphones portables enregistrés sous de faux noms, en l’occurrence celui de “Paul Bismuth” pour l’ancien chef de l’Etat.

Selon les enquêteurs, les écoutes téléphoniques ont révélé que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog avaient à plusieurs reprises évoqué des contacts avec Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation qui avait à ce titre accès à des informations sur l’enquête concernant Ingrid Bettencourt.

D’après eux, Nicolas Sarkozy a proposé à Gilbert Azibert de l’aider à obtenir un poste à Monaco en échanges d’informations confidentielles.

«M. Azibert n’a jamais eu un poste à Monaco», a déclaré Nicolas Sarkozy dans un entretien à BFM TV plus tôt ce mois-ci.

Thierry Herzog et Gilbert Azibert sont jugés au côté de Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d’influence ainsi que pour violation du secret de l’instruction. Ils sont tous trois passible de dix ans d’emprisonnement.

En mars prochain, Nicolas Sarkozy devra répondre d’accusations de financement illégal de sa campagne électorale de 2012 dans le cadre de l’affaire dite “Bygmalion”.

Mort de Jacques Chirac : L’hommage émouvant de Sarkozy

Nicolas Sarkozy vient de publier sur twitter un hommage à la mémoire de l’ancien président français, Jacques Chirac, décédé ce matin à l’âge de 86 ans. « Sa Mémoire restera dans l’Histoire de France comme dans le cœur de tous nos compatriotes. C’est une part de ma vie qui disparaît aujourd’hui » a-t-il écrit.

Parmi les réactions les plus attendues, en hommage à la mémoire de Jacques Chirac, figure celle de Nicolas Sarkozy. Les deux anciens présidents partagent une histoire de quarante ans, dont vingt de guerre. Parrain en politique, proche parmi les proches, traître, ennemi intime… Les relations entre Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, deux hommes pressés de la politique, ont défrayé la chronique.

«En 1975, Jacques Chirac est alors le puissant patron des gaullistes, Nicolas Sarkozy un jeune admirateur, passionné de politique. Jacques Chirac lui offre cinq minutes à la tribune du congrès de l’UDR à Nice. Il en prendra vingt. Le ton est donné. Chirac ne cessera plus, dès lors, d’estimer avoir « fait » le jeune loup, quand Sarkozy juge ne rien devoir à personne», rappelle le JDD.

Ému, Sarkozy a partagé sur les réseaux sociaux le texte d’un hommage à la mémoire du président, témoignant de la valeur de l’homme qui a marqué la Ve République et exprimant sa profonde trisse de cette disparition.

Ci-après le texte intégrale de cet hommage

La stature imposante et la voix si particulière de Jacques Chirac ont accompagné la vie politique française pendant un demi-siècle et incarné la Nation lorsqu’il fut élu à la Présidence de la République.

Sa disparition touche aujourd’hui tous les Français, ceux qui l’ont soutenu comme ceux qui l’ont combattu, car personne ne peut oublier qu’en 2002 il rassembla, sur son nom et sur les valeurs qu’il incarnait, une majorité écrasante de nos concitoyens.

Chacun peut imaginer ce que cette disparition représente à titre personnel. C’est à ses côtés que je me suis engagé très tôt dans la vie politique et c’est sur son exemple que j’ai souhaité servir la France. J’ai été son ministre, j’ai présidé une famille politique qui a été la sienne et je lui ai succédé à la tête de la France. S’il a pu nous arriver de nous opposer sur le plan politique, je n’ai jamais oublié ce que je lui devais et ce qu’il a fait pour notre pays auquel il a voué son existence y compris dans les moments où les drames venaient frapper sa famille. Sa ténacité, sa force de conviction, son empathie naturelle, et par-dessus tout sa capacité à surmonter les épreuves de la vie ont constamment forcé mon admiration et suscité mon respect.

Jacques Chirac a cherché, coûte que coûte, à tracer un sillon pour la France dans un contexte difficile marqué par la mondialisation des échanges et l’émergence d’un monde de plus en plus complexe, dangereux et instable.

Il a défendu, avec panache, la place, si particulière de la France, dans le grand désordre international qui a succédé à la Guerre Froide. Il n’a jamais rien cédé sur notre indépendance, en même temps que sur son profond engagement campées. Il a reconnu, avec lucidité la responsabilité qui avait été celle de l’Etat dans les complicités criminelles de Vichy. Il fut, l’un des tout premiers, à avoir alerté sur les risques liés au réchauffement climatique. Il a incarné une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique ; une France attachée au multilatéralisme et à la construction d’un monde plus juste et plus solidaire ; une France fidèle à ses alliés et à ses partenaires, mais qui ne se laissait rien dicter comme l’a illustré son opposition à la guerre en Irak.

Les Français peuvent être reconnaissants pour cette action toute entière vouée à notre pays. Sa mémoire restera dans l’Histoire de France comme dans le coeur de tous nos compatriotes.

A titre plus personnel, je mesure ce que sa disparition laissera comme vide. C’est une part de ma vie qui disparait aujourd’hui. J’en éprouve une profonde tristesse. Mes pensées vont à son épouse Bernadette, à sa fille Claude et à Martin son petit-fils. Aujourd’hui il rejoint Laurence. Qu’ils reposent tous deux en paix.

Nicolas SARKOZY

Crise libyenne ou comment Macron cherche à faire cavalier seul

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Paris a accueilli le mardi 29 mai une réunion des différents protagonistes de la crise libyenne et les représentants de plusieurs pays concernés ou intéressées par ce conflit. Le but de Macron est d’accélérer la mise en place d’une feuille de route et un mode opératoire pour l’organisation d’élections présidentielles qu’il souhaite voir se dérouler d’ici la fin de l’année. Mais ni le leadership contesté que veut imposer unilatéralement le président français au nez et à la barbe de l’Italie et du Maroc sur ce dossier, ni la réalité militaire du terrain en Libye ne permettent un tel optimisme.

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Doha : Lalla Hasna assiste à un dîner aux allures royales

Le Palais princier de Doha, résidence officielle de la famille régnante Qatarie, a accueilli dimanche soir un grand dîner festif en l’honneur des participants à la cérémonie d’inauguration de la Bibliothèque nationale du Qatar qui aura lieu ce lundi.

En présence de plusieurs têtes couronnées et hauts responsables des quatre coins de la planète, dont l’ancien président français Nicolas Sarkozy et l’ancien chef de l’Etat turc Abdullah Gül, la princesse Lalla Hasnaa, en véritable guest-star, a attiré vers elle tous les regards par sa prestance royale doublée d’une simplicité forçant le respect.

Accueillie à l’entrée du Palais princier par la « reine-mère » Cheikha Moza Bent Nasser Al-Missned, Lalla Hasnaa a été saluée par la suite par l’hôte de la cérémonie, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani qui était accompagné de son père, l’émir Hamad Ben Khalifa al-Thani.

La princesse Lalla Hasnaa était arrivée samedi à Doha où elle a été accueillie à l’aéroport par Cheikha Al-Mayassa Bent Hamad Ben Khalifa al-Thani, présidente du Conseil des conservateurs des musées du Qatar, sœur cadette de l’émir du Qatar.

Macron devant le Congrès à Versailles, une nostalgie monarchique

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En président «Jupitérien» déclaré et en chef d’Etat assumé, le président français, Emmanuel Macron, a ouvert le bal de son quinquennat en réunissant, en Congrès, les parlementaires au Palais de Versailles.

 

Députés et Sénateurs de la République française, rassemblés en hémicycle sous les joyaux de la Monarchie, accueillaient, lundi 3 juillet 2017, un Emmanuel Macron qui rentrait de Bamako où, dans un deuxième déplacement du genre en moins d’un moins au Mali, arborait sa casquette de chef des Armées.

C’est sous Sarkozy qu’une réforme constitutionnelle a permis aux présidents de la République de s’adresser directement aux deux assemblées réunies en Congrès.

Auparavant, les présidents pouvaient envoyer ou faire lire un message mais qui ne donnait lieu à aucun débat.

La nouvelle Constitution stipule que le président «peut prendre la parole devant le parlement réuni en Congrès. Sa déclaration peut donner lieu hors sa présence, à un débat qui ne fait l’objet d’aucun vote».

La brillante intervention de Emmanuel Macron devant le Congrès lundi, n’a pas fait l’unanimité de la classe politique française qui y voit une immixtion du président dans les prérogatives du premier à qui il risque de faire de l’ombre.

Déjà, sous Sarkozy, certains milieux français ont émis des critiques sur la conduite de l’ex-chef de l’Etat dont l’hyper-présidence avait souvent relégué le rôle de François Fillon au second plan. Edouard Philippe pourrait revivre le même schéma sous Macron.

La nouveauté avec Emmanuel Macron, c’est qu’il a promis de réunir le Congrès non seulement dans des situations exceptionnelles, mais tous les ans, pour présenter le bilan de son action et celle de ses ministres.

Les fastes « monarchiques » du Palais de Versailles font cependant grincer des dents les caciques républicains en France : 1- Après la visite de Vladimir Poutine reçu en grande pompe à la Galerie des Glaces ; 2- Le discours devant le Congrès ; 3- Le coût faramineux de l’opération et le déplacement du Tout-Paris à Versailles, entre 400 000 et 600 000 euros.

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