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Naftali Bennett

Israël : Bennett ouvre une autoroute électorale à Benny Gantz, l’ex-général que «personne ne déteste vraiment»

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Alors que le couple Bennett-Lapid annonçait l’effondrement de leur coalition et la dissolution du Knesset, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, était l’invité, ce lundi 20 juin, du Conseil d’Administration du «The Jerusalem Strategic Tribune», le média américain inédit fondé et présidé par le marocain Moulay Ahmed Charaï.

Ce n’est pas un hasard que Gantz a tenu à médiatiser «ce briefing» sur son compte Twitter. Cet ex-général que «personne ne déteste vraiment», s’érige désormais comme l’homme politique israélien suffisamment armé pour faire barrage à Netanyahu.

Et, ce qui devait arriver finalement arriva, le destin inéluctable, le couperet de la crise politique ouverte, l’effondrement de la coalition gouvernementale Bennett-Lapid et la dissolution du parlement, la Knesset.

Ce fut d’ailleurs la coalition la plus improbable de toute l’Histoire d’Israël réunie autour de même objectif: «le tout sauf Bibi» (Bibi, surnom de Benjamin Netanyahu). Elle (la coalition) a tenté, selon Bennett, «d’instaurer une gouvernance éclairée et de rétablir le sentiment de dignité nationale avec les huit partis qui la formaient», jusqu’à ce qu’il décide de la sacrifier sur l’autel de la vengeance.

La nuit des longs couteaux pour Bennett

La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a commenté la décision surprise de la dissolution de la Knesset dans un article au titre lapidaire : «La nuit des longs couteaux pour Bennett, l’opportunité inespérée pour Lapid».

«Bennett a sorti de longs couteaux aujourd’hui, tout a été arraché», écrit le journaliste de KAN, Michael Shemesh. «Tous les rebelles et tous ceux qui ont cligné un instant des yeux sur la possibilité de quitter le gouvernement, y sont passés».

Selon la même source, Naftali Bennett a visé en premier lieu celle qui avait donné le premier coup de semonce pour la coalition gouvernementale, la ministre de l’Intérieur et la numéro 2 de son parti, Ayelet Shaked.

«Le premier ministre a choisi le jour où cette dernière s’envolait pour le Maroc pour faire son annonce de dissolution du parlement» a-t-il affirmé.

«Elle ne savait pas quel accueil allait-on lui réserver dans ce pays chaud (Maroc, ndlr). Une telle cruauté n’existe qu’en politique» souligne le journaliste.

Et de poursuivre : «Bennett est furieux de la conduite de ses partenaires. Aujourd’hui, l’annonce de la dissolution du parlement a pris des tournures de vengeance froide et douce contre Ayelet Shaked, Abir Kara et Nir Orbach», écrit Shemesh.

Bennett a menée une bataille sanglante jusqu’à la dernière minute, révèle la même source. Il en est sorti meurtri et blessé. Bennett s’est senti trahi et humilié, et aucun des membres de son parti – à l’exception de Matan Kahana – n’a été mis au courant des manœuvres, révèle l’article de KAN. Bennett est furieux de la conduite de ses partenaires, de leurs négociations avec le Likoud, de leur discours sur la dissolution du gouvernement et surtout du fait qu’ils n’ont pas accepté un seul instant le fait qu’il soit Premier ministre.

«Un seul coup de fil, puis plus de gouvernement, plus d’élections, plus de parti, plus de contacts, plus de promesses, plus de premier ministre, tout le monde s’est retrouvé sans rien» dramatise le journaliste.

Opportunité inespérée pour Lapid

«Jamais Yair Lapid n’aurait été élu Premier ministre d’Israël», assure Michael Shemesh. Plus de dix ans et d’innombrables tours d’élections l’ont prouvé : l’électeur israélien ne s’intéresse pas à lui comme premier ministre.

Lapid ne s’est pas «porté candidat au poste de Premier ministre», c’est juste un concours de circonstance. Bennett qui s’est interdit toute entourloupe ou coup bas contre son partenaire, lui offre ainsi l’opportunité de sa vie on lui permettant d’assurer le poste de premier ministre.

En effet, selon l’accord de rotation entre Bennett et Lapid, dès que la Knesset sera dissoute et que des élections seront organisées, Lapid deviendra le Premier ministre par intérim.

Lapid continuera également à être ministre des affaires étrangères, tandis que Bennett deviendra le premier ministre suppléant et occupera le dossier de l’Iran dans le gouvernement intérimaire. Bien que des sources proches du Premier ministre affirment qu’il envisage de se retirer complètement de la politique.

Gantz invité spécial du Conseil d’administration du «The Jerusalem Strategic Tribune»

Le ministre de la Défense, Benny Gantz, était l’invité d’un «briefing» organisé avec le conseil d’administration de «The Jerusalem Strategic Tribune» à la Knesset, ce lundi 20 juin. Gantz était accompagné de la ministre de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie, Orit Farkash-Hacohen, de son chef de cabinet et de plusieurs députés du parti Bleu et Blanc.

La séance était organisée pour marquer la sortie du quatrième numéro du «The Jerusalem Strategic Tribune», une publication indépendante fondée et publiée par Ahmed Charai, président et PDG de Global Media Holding, un groupe d’édition et de radiodiffusion, et conseiller pour le Moyen-Orient à Washington.

Immédiatement après la rencontre, Benny Gantz publie sur son compte twitter sa photo avec M. Charai et les membres du Conseil de JST.

«C’était un plaisir de rencontrer le conseil d’administration du The Jerusalem Strategic Tribune pour une discussion sur les défis stratégiques, avec en tête l’agression régionale de l’Iran, ainsi que sur les possibilités de renforcer les alliances régionales avant la visite prévue du président américain Biden au Moyen-Orient». s’est-il félicité.

Pour sa part, Ahmed Charaï, cité par The Jerusalem Post, a déclaré lors de ce briefing que « la prochaine visite du président Biden en Israël et en Arabie saoudite constituera un jalon dans la diplomatie américaine pour les années à venir. Une visite qui représente peut-être la plus grande opportunité de sa présidence de réaliser un accomplissement positif et historique ».

M. Charai a ajouté que les accords d’Abraham ont un grand potentiel pour faire évoluer le Moyen-Orient pour le mieux et a déclaré que «la dynamique de normalisation induite par les accords d’Abraham pourrait enfin conduire l’État juif à coexister pleinement avec les Arabes dans toutes les dimensions : culture, science, santé, sport, affaires, armée, religion et diplomatie. Il est dans l’intérêt d’Israël et des États-Unis de réaliser cette intégration

Malgré le soutien de longue date des partis ultra-orthodoxes au leader de l’opposition Benjamin Netanyahou, la faction du Judaïsme unifié de la Torah pourrait se retrouver à soutenir un accord avec le leader du Kahol Lavan et actuel ministre de la défense Benny Gantz.

Dans une interview accordée à la radio de l’armée mardi, Uri Maklev, un député du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah et législateur de la coalition anti-Netanyahu, a mis en doute la capacité de Netanyahu à former un gouvernement alors qu’Israël se dirige vers sa cinquième élection en trois ans.

«Je ne pense pas que Netanyahu réussira à établir un gouvernement. J’espère que ce ne sera pas le cas, je ne veux pas ouvrir la bouche. Ce n’est pas une bonne chose. Mais si c’est le cas, nous parlons dans quatre ou cinq mois encore, et qu’il ne réussit pas et que Gantz est capable de le mettre en place… Je pense qu’il peut aussi s’adapter aux partis de droite», a déclaré Maklev.

Par ailleurs, Benny Gantz compte maintenir son influence sur l’armée. En effet, il a annoncé qu’il ne laisserait pas la crise politique actuelle empêcher la nomination d’un chef militaire permanent.

Le ministre de la Défense Benny Gantz, rapporte i24News, a expliqué sa décision d’accélérer le processus de nomination du prochain commandant des Forces de défense israéliennes comme une tentative d’éviter que l’armée ne soit entraînée dans la tourmente politique du pays.

«Je ne permettrai pas que les forces de Tsahal deviennent prisonnières du système politique», a déclaré Benny Gantz lors d’une récente conversation privée, selon la chaine de télévision Channel 12.

Cette determination de Gantz de nommer le commandant de l’armée est de l’avis d’observateurs une manière de couper l’herbe sous les pieds de Netanyahu qui avait façonner les hauts responsables de la sécurité israélienne.

Enfin, dans le cadre de la visite de Joe Biden au Moyen Orient, qui donnerait le feu vert à l’intronisation de Mohammed ben Salmane et la création d’une nouvelle alliance régionale, Benny Gantz se positionne comme la personne clé à même d’accompagner l’inexorable bouleversement de la géostratégie mondiale.

Gantz prend de la hauteur et le fait savoir : « L’année dernière, avec mes collègues du Pentagone et de l’administration, nous avons promu un vaste programme visant à renforcer la coopération entre Israël et les pays de la région sous les auspices américains. Ce plan est déjà opérationnel et a contrecarré les tentatives iraniennes de défier Israël et d’autres pays du Moyen-Orient» s’est-il félicité sur Twitter.

Puis, il ne cache plus ses ambitions politiques en annonçant, ce mardi, dans une allocution devant les partisans de son parti «Bleu et blanc» sa volonté de gagner les élections.

«Nous irons aux urnes la tête haute. Nous maintiendrons la sécurité, nous préserverons la société israélienne et nous continuerons à gérer le pays pour tous ses citoyens – ceux qui voteront pour nous et ceux qui ne voteront jamais pour nous. Telle est notre voie» s’est-il exclamé.

«J’entends des voix de désespoir, et je cherche à faire entendre des voix d’espoir – on peut gagner et rester ensemble, et on doit gagner et rester ensemble», a scandé Benny Gantz.

Ayelet Shaked au Maroc, un évènement en Israël

Ayelet Shaked n’est pas uniquement la ministre de l’Intérieur d’Israël et figure de l’ultranationalisme israélien. Elle est celle par qui le processus de la dissolution du parlement de son pays s’est enclenché.

La femme de fer israélienne a fini par céder aux avances de Bibi et plaide désormais pour la constitution d’un gouvernement de droite alternatif dirigé par le Likoud de Netanyahu.

Ce contexte a fait de la visite de Shaked à Rabat, un évènement de taille à Tel-Aviv. Tous les yeux étaient rivés sur celle qui a fait sauter la coalition de son compagnon d’arme Naftali Bennett.

Interrogée sur les rebondissements de la décision du premier ministre de la dissolution de la Knesset, Ayelet Shaked a répondu dans un ton ironique depuis Rabat : «J’ai entendu dire que certaines choses se passent en Israël. Je continue cette visite comme si de rien n’était. J’ai une mission, celle de faire venir des travailleurs étrangers en Israël pour les domaines des soins infirmiers et de la construction

Shaked est arrivée lundi au Maroc, où elle a rencontré son homologue, ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit et le Chef de la diplomatie, Nasser Bourita.

Ukraine, Sahara et Droits de l’homme : Wendy Sherman la «Renarde Argentée» confronte Nasser Bourita le «Lion de l’Atlas»

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Wendy Sherman, alias «Silver Fox» (la renarde argentée), l’une des diplomates les plus puissantes du monde a rencontré ce mardi à Rabat le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita. Notre «Lion de l’Atlas» le bien nommé, savait que l’administration Biden a envoyé son négociateur le plus expérimenté pour démêler la position de neutralité assumée de Rabat au sujet de la crise en Ukraine. La «confrontation» s’est couronnée par un communiqué conjoint davantage favorable au Maroc. Sherman a imposé la question des droits de l’homme en haut du pavé et Bourita a arraché pour sa part, le rappel de la déclaration tripartite incluant Israël, signée le 22 décembre 2020. Le «Lion de l’Atlas» arrive même à reléguer la question ukrainienne à la toute dernière place, bien après celle du Sahel et de la Libye.

Wendy Sherman, 72 ans, est la deuxième diplomate d’importance des États-Unis. Son voyage au Maroc est considéré comme la visite officielle du plus haut niveau effectuée par un responsable américain à Rabat depuis plusieurs mois.

Connue à Washington pour ses manières acerbes, Mme. Sherman a traité à plusieurs reprises des sujets des plus difficiles. La diplomate a habilement géré des situations de crise pendant trois décennies. Elle a conclu des accords avec la Corée du Nord pendant l’ère Bill Clinton, et a dirigé les négociations nucléaires avec l’Iran sous la présidence de Barack Obama en 2011.

Surnommée la «Silver Fox» – Renarde Argentée-, en raison de sa chevelure grise acier et de sa capacité à arracher des concessions, Wendy Sherman a contribué à la conclusion d’un accord nucléaire historique en 2015 entre Téhéran et les États membres du P5 + 1, à savoir les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine, la Russie et l’Allemagne.

Et c’est elle que Joe Biden a chargé en janvier 2022 pour négocier avec les Russes dans l’objectif de dissuader Poutine de ne pas envahir l’Ukraine.

La «Renarde Argentée» : le Joker de la diplomatie américaine

Le surnom de Wendy Sherman lui vient des Iraniens avec qui elle a passé de longues heures de négociations. Ils ont commencé à l’appeler «la Renarde» en raison de son approche malicieuse durant les pourparlers.

Son teint pâle, ses cheveux gris acier coupés en brosse et son allure toujours soignée en dépit de la nature exténuante des négociations, ont fini par convaincre ses collègues du département d’État américain d’adopter le surnom des iraniens auquel ils ont ajouté «Argentée». Ils étaient tellement fascinée par elle qu’ils ont commencé à porter durant les réunions de négociation des tee-shirts sur lesquels était marqué le qualificatif : «Silver Fox».

«Ses collègues l’observent avec admiration, et parfois avec un peu de crainte, lorsqu’elle s’engage dans les discussions internationales», écrit la BBC.

«Elle est rapide et très intense », affirme l’ancien ambassadeur des États-Unis en Turquie, James Jeffrey.

La carrière de diplomate de Wendy Sherman n’était pas par choix. Au tout début de sa carrière professionnelle, elle a été militante, travaillant comme assistante sociale à Baltimore, oeuvrant à rendre les logements abordables aux moins aisés.

Quelques années plus tard, la secrétaire d’État Hilary Clinton, avec l’accord du président Barack Obama, l’a nomme sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.

Ce parcours, combiné à sa forte implication dans le processus de négociation de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, a fait d’elle l’objet d’une forte suspicion de la part des républicains. Toutefois, son expérience et son sang-froid les ont suffisamment convaincu pour qu’elle soit confirmée par le Sénat au poste de secrétaire d’État adjointe, par 56 voix contre 42.

La «Silver Fox» face au «Lion de l’Atlas» : un combat sérré

Nasser Bourita peut désormais se targuer d’avoir eu affaire dans sa carrière de diplomate et dans un contexte de guerre mondiale à une légende : Wendy Sherman, la négociatrice américaine inflexible et sans état d’âme.

Le Chef de la diplomatie marocaine savait à quoi s’attendre mais contrairement aux apparences, il était loin d’être dans une position de faiblesse.

En effet, L’invasion de l’Ukraine par la Russie a apporté une certaine clarté aux réalignements régionaux et aux partenariats stratégiques en Afrique du Nord, en Europe et au Moyen-Orient.

La crise a en effet révélé au grand jour, l’évolution intéressante des relations entre les États-Unis, d’une part, et le Maroc, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël d’autre part.

«Après quatorze jours d’affrontements militaires en Ukraine, une chose est devenue claire : les partenaires de Washington en Afrique du Nord et au Moyen-Orient sont de plus en plus confiants dans leur volonté d’adopter une ligne de conduite indépendante, sans lien avec Washington – et sans doute en la défiant – et en coordination les uns avec les autres» affirme le politologue Thanassis Cambanis.

Cette divergence s’est manifestée surtout par le refus des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole Plus, OPEP+, d’augmenter rapidement leur production de pétrole dans un contexte de hausse des prix des carburants, malgré la pression exercée par l’administration sur l’Arabie saoudite. Ce grand pays arabe, premier producteur de pétrole dans le monde va faire encore mieux. Son dirigeant de facto Mohammed ben Salmane ira jusqu’à explicitement menacer de réduire les investissements de son pays aux États-unis au profit de la Chine.

Depuis son élection, Joe Biden a tout fait pour mettre sur la touche les princes héritiers MBS et MBZ. En contrepartie il n’a cessé de valoriser l’émir du Qatar en lui confiant la gestion du dossier des Talibans puis en le consacrant du statut d’«Allié majeur de l’OTAN». Le président américain l’a aussi désigné comme «backup» officiel de l’approvisionnement du gaz pour l’Europe en cas de guerre en Ukraine.

La même divergence s’est également manifestée par un double refus d’Israël de demandes persistantes de la Maison Blanche. Le premier refus a concerné le soutien du projet de résolution américain contre la Russie au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le second est le refus catégorique de Tel Aviv de l’envoi des batteries du système de défense «Dôme de Fer» en Ukraine. Une décision justifiée par la crainte que ce transfert ne nuise aux relations d’Israël avec la Russie.

Il est à rappeler que les Russes d’Israël forment la plus grande communauté juive du pays, soit plus de 25% de la population.

Le Pakistan a brillé davantage dans sa défiance à Joe Biden avec la visite officielle qu’a entrepris au Kremlin son premier ministre Imran Khan, le jour même de l’invasion de l’Ukraine. Khan a rencontré simultanément, Vladimir Poutine et le leader tchétchène Ramzan Kadyrov.

Enfin, plusieurs États de la région y compris le Maroc se sont abstenus de voter la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies condamnant l’invasion russe, au grand dam de la Maison Blanche.

En parallèle de cette résistance contre le diktat américain, l’Arabie saoudite a voté en faveur de la résolution de l’ONU condamnant l’invasion russe, tandis qu’Israël s’est impliqué fortement dans un rôle de médiation entre l’Ukraine et la Russie. Au point que le très pratiquant Naftali Bennett a dû transgresser Shabbat pour s’envoler secrètement à Moscou, où il a passé trois heures avec Poutine, sans prendre l’avis des États-unis.

Ces démarches d’apparence incohérentes, soulignent le fait que les gouvernements du Moyen-Orient ne se considèrent plus comme des partenaires subalternes des États-Unis et ne se sentent plus obligés, comme ils l’ont peut-être fait par le passé, de suivre les directives de Washington dans une crise majeure de sécurité internationale.

L’indépendance d’Israël en matière de politique étrangère devenait palpable durant les dernières années de Benjamin Netanyahu. Par contre, la position du Maroc et certains membres du CCG par rapport à la guerre en Ukraine est un fait tout à fait nouveau. Cela suggère l’émergence d’un nouveau niveau de confiance et d’autonomie par rapport aux États-Unis, en dépit du fait que Washington reste la garante de la sécurité de la région.

La posture de ces pays est d’ailleurs compréhensible, compte tenu de la décision des administrations américaines, depuis Obama de se retirer du Moyen-Orient. Du coup, le Maroc, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël ont intérêt à maintenir de bonnes relations diplomatiques, économiques et militaires avec la Russie.

Rabat, à l’image de ses alliés dans la région ne cherche par à abandonner complètement les liens avec Washington, mais plutôt de les équilibrer en nouant des relations solides avec d’autres puissances qui exercent une influence considérable sur les questions économiques et de sécurité régionales, comme la Russie, mais aussi la Chine. Deux pays qui ont d’ailleurs massivement investi en présence économique et militaire en Afrique subsaharienne, prolongement naturel du Royaume.

A la lumière de ces éléments, on cerne mieux les raisons qui ont poussé l’administration américaine, qui refuse de nommer un ambassadeur au Maroc depuis le départ de Dwight Bush en 2017, à dépêcher une diplomate de la trempe de Wendy Sherman.

Trois communiqués, trois nuances !

Si le cadre officiel de la rencontre entre notre «Lion de l’Atlas» et la «Renarde Argentée» est le «Dialogue stratégique Maroc-USA», la déclaration du porte-parole du département d’Etat américain Ned Price nous fait prendre conscience que la machine diplomatique américaine n’a qu’une seule urgence en ce moment : «l’Ukraine».

Dans son point de presse qui a suivi la rencontre entre les diplomates des deux pays, Ned Price a hiérarchisé les points discutés entre les deux parties en fonction des priorités de son ministère :

  1. Les moyens de renforcer davantage les relations bilatérales de longue date entre les États-Unis et le Maroc, y compris les intérêts communs en matière de paix, de sécurité et de prospérité régionales;
  2. Les développements internationaux, y compris «la guerre préméditée, non provoquée et injustifiée» de Poutine contre l’Ukraine;
  3. Le ferme soutien des deux parties à l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, qui cherche à redynamiser le processus politique pour le «Sahara occidental», dirigé par les Nations Unies;
  4. Le plan d’autonomie du Maroc est considéré comme sérieux, crédible et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du «peuple du Sahara occidental»;
  5. L’importance de la protection des droits de l’homme, y compris la liberté d’expression, en s’appuyant sur le dialogue productif entre les États-Unis et le Maroc sur les droits de l’homme de septembre 2021.

Notons que sur le communiqué conjoint approuvé par Bourita et Sherman, «la guerre en Ukraine» n’était cité qu’en fin du document et le qualificatif «la guerre préméditée, non provoquée et injustifiée» n’y figurait pas du tout.

De plus, l’appellation «Sahara Occidentale» que Price a répété deux fois, elle n’a été cité qu’une seule fois dans la version en anglais du communiqué, publié aussi bien sur le site du département d’Etat américain que celui du ministère des affaires étrangères marocain.

Sur les versions française et arabe du communiqué, l’appellation «Sahara Occidentale» y est absente et la précision «consacrant la reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Royaume sur son Sahara» a été ajoutée dans le paragraphe réservé au rappel de l’accord tripartite avec Israël.

Opération de charme de la «Silver Fox»

Faisant honneur à sa réputation de consacrer une attention méticuleuse aux détails, la «Silver Fox» a bien préparé son voyage au Maroc. Son arrivée, coïncidant avec la journée internationale de la femme, elle charge l’ambassade au Maroc de lui trouver une occasion de prise de parole sur le sujet.

David Green, Chargé d’Affaires à la mission diplomatique, sponsorise un évènement de l’Association des Femmes chefs d’Entreprises du Maroc, AFEM, célébrant la journée du 8 mars. Mme Sherman en sera l’invitée d’honneur.

Arrivée à la conférence au Hyatt Regency vers 17h30, Wendy Ruth Sherman a été accueillie par la Ministre de la Solidarité, de l’Insertion Sociale et de la Famille Awatif Hayar, puis s’est fondue dans la masse des invités en toute simplicité et sans un dispositif protocolaire lourd.

Assise entre David Green et de Leila Doukali, présidente de l’AFEM, M. Sherman a patiemment écouté le discours «plat» de Mme Hayar avant de monter sur scène.

Après avoir constaté l’absence de la première maire femme de la ville de Casablanca, Nabila Rmili (occupée au Lycée français Lyautey), la «Silver Fox» entame son allocution par l’inévitable sujet :«l’Ukraine». Les éléments de langage sont verrouillés et pour le storytelling elle n’avait qu’à répéter celui d’Antony Blinken prononcé le jour même en Estonie.

«Je veux me faire l’écho de ce que le secrétaire d’État Tony Blinken a dit plus tôt dans la journée en Estonie, à savoir qu’en cette Journée internationale de la femme, j’ai pour ma part, et je suis sûr que vous tous, une pensée pour les femmes d’Ukraine», a-t-elle dit.

Plus de 1,7 million d’Ukrainiens, poursuit-elle, principalement des femmes et des enfants, ont fui la guerre que Vladimir Poutine a déclenchée dans leur pays, laissant souvent leurs maris derrière eux pour combattre.

Puis elle enfonce le clou : «Les femmes ukrainiennes accouchent dans des stations de métro transformées en abris anti-bombes. Elles s’occupent d’enfants atteints de cancer dans les sous-sols d’hôpitaux pour se protéger des missiles. Elles prennent les armes aux côtés des hommes ukrainiens pour lutter pour leur démocratie et défendre leur patrie. Les femmes d’Ukraine, comme vous toutes, incarnent la force, la résilience et le courage intrépide des femmes du monde entier – et nos cœurs sont avec elles aujourd’hui et chaque jour».

Maniant le bâton et la carotte, Wendy Sherman ne va pas se montrer tendre avec la situation de la femme marocaine dans la vie active, avant de proposer l’aide de son pays.

«(…) Cependant, malgré ces progrès (la Moudawana, constitution 2011, législation contre la violence envers la femme, ndlr), le pourcentage de femmes marocaines dans la population active reste assez faible, l’un des plus bas au monde – et il est en fait plus bas qu’il y a vingt ans» a-t-elle souligné.

La responsable américaine s’appuiera sur les recommandations du NMD pour annoncer l’engagement de son pays à accompagner le Maroc dans ses objectifs d’autonomisation des femmes.

«Le Nouveau modèle de développement du Maroc – une priorité du roi Mohammed VI – a placé l’augmentation de la participation des femmes à l’économie au premier plan de la stratégie de croissance économique du Maroc. Les États-Unis veulent aider le Maroc à atteindre son objectif de porter la participation des femmes à la main-d’œuvre à 45 % en 2035, contre 22 % aujourd’hui. Nous sommes fiers d’être un partenaire du Maroc et des femmes marocaines en faisant progresser les opportunités économiques des femmes et en soutenant les femmes entrepreneurs, notamment par le biais du programme POWER du Département d’Etat». a-t-elle déclaré.

Un proche de Wendy Ruth Sherman l’a décrite sur les colonnes du Time, comme suit : «La rationalité règne dans le monde de Wendy Sherman. La secrétaire d’État adjointe examine le terrain et les acteurs, pèse le bâton et la carotte, les compromis et les conséquences, puis fait le meilleur choix dans son propre intérêt. Le sentimentalisme et la nostalgie ne sont pas pour elle».

Les États-Unis en colère devant la mollesse d’Israël face à la Russie au Conseil de Sécurité

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Peu après que la Russie eut opposé son veto à la résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield a envoyé un message au Représentant permanent d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan indiquant que l’administration Biden« était déçue de la conduite d’Israël». L’information a été rapportée par le site d’information israélien Walla! citant de hauts responsables israéliens. Cet incident vient contredire l’affirmation du premier ministre Bennett et son chef de la diplomatie Lapid selon laquelle les États-Unis comprenaient la position d’Israël face au conflit ukrainien.

L’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a protesté auprès de son homologie israélien Gilad Erdan au sujet du refus d’Israël de soutenir la résolution que les États-Unis ont conduit au vote au Conseil de sécurité de l’ONU vendredi soir condamnant l’invasion russe de l’Ukraine.

Ce sont des hauts responsables israéliens qui ont ont révélé cette information au au journaliste israélien Barak Ravid du site d’information Walla!. La même source rappelle que la semaine dernière, le bureau du Premier ministre et le ministère des Affaires étrangères israéliens ont déclaré que les États-Unis comprenaient la position de l’Etat hébreu et n’avaient pas fait pression sur le gouvernement pour adopter quelconque position sur l’invasion russe de l’Ukraine. Mais les révélation de ce dimanche soir prouvent tout le contraire. Il s’avère donc que dans les coulisses, il y avait bel et bien une pression américaine et un mécontentement de la part du gouvernement Biden envers la conduite israélienne.

Israël a annoncé son soutien à l’Ukraine «sans évoquer la Russie»

Le ministère des Affaires étrangères avait déclaré dans un communiqué officiel pour la première fois depuis l’invasion russe de l’est de l’Ukraine, le 23 février dernier, «qu’Israël partageait l’inquiétude internationale concernant les mesures prises dans l’est de l’Ukraine». Et d’ajouter «qu’Israël soutenait l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine, et est prêt à transférer une aide humanitaire immédiate à l’Ukraine».

Le mot Russie n’a pas été mentionné dans la déclaration du ministère des Affaires étrangères.

Israël refuse d’exprimer son soutien à la condamnation de l’invasion russe de l’ONU

Israël a refusé de soutenir une résolution du Conseil de sécurité des États-Unis appelant la condamnation l’invasion de l’Ukraine par la Russie à envahir la Russie.

Israël a refusé d’exprimer son soutien à la résolution du Conseil de sécurité des États-Unis visant à condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie, malgré la demande du président Joe Biden.

Malgré qu’Israël n’est pas membre du Conseil de sécurité des Nations unies, les États-Unis l’ont approché, ainsi que des dizaines d’autres pays, pour leur demander de se joindre à la résolution en qualité de «demoiselles d’honneur», c’est-à-dire de l’a signer et d’exprimer publiquement leur soutien sans voter.

«Israël a traîné les pieds et n’a donné aucune réponse claire aux Américains jusqu’à vendredi minuit, lorsque la réunion du Conseil de sécurité a commencé» a écrit Walla!

Contrairement à Israël, plus de 80 pays qui ne sont pas membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leur soutien à la résolution américaine. Lors du vote, 11 membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la condamnation de la Russie. Trois pays – la Chine, l’Inde et les Émirats arabes unis – se sont abstenus. La décision.

La semaine prochaine, l’Assemblée générale des Nations unies devrait se prononcer sur une décision de condamnation similaire. La Russie n’ayant pas de droit de veto à l’Assemblée générale des Nations unies, la proposition de condamnation devrait être adoptée à une large majorité. On estime qu’Israël n’aura pas d’autre choix que de voter en faveur de la décision lorsqu’elle sera soumise au vote de l’Assemblée générale des Nations unies.

«Notre vote n’aurait servi et nous avons un ensemble de contraintes»

Un responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré à Walla ! « Israël a décidé de ne pas rejoindre la liste des pays votant la décision du Conseil de sécurité. Israël n’est pas membre du Conseil de sécurité et c’est une décision qui ne passera de toute façon pas en raison du veto russe. La position d’Israël sur le conflit en Ukraine est claire et sera reflétée dans l’arène de l’ONU».
«Nous avons clairement fait savoir aux Alliés que nous nous opposons à la démarche russe telle qu’elle est exprimée dans les déclarations du ministre des Affaires étrangères et nous avons un ensemble de contraintes dont ils sont parfaitement conscients», a-t-il conclut.

Israël appelle ses ressortissants à quitter l’Ukraine «immédiatement»

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En raison de la détérioration de la situation en Ukraine, le gouvernement israélien demande à ses ressortissants en Ukraine à quitter immédiatement le pays, et d’éviter, en toutes circonstances, de s’approcher des foyers de tension.

Une cellule de crise dirigée par le Premier ministre israélien Naftali Bennett, s’est réunie ce samedi à Tel-Aviv pour évaluer la situation en Ukraine, surtout après l’alerte donnée par le département d’Etat américain sur une invasion russe «imminente».

À l’issue de cette réunion, à laquelle ont participé, le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid, le chef du Shin Bet Ronen Bar, le chef du Conseil National de Sécurité nationale Eyal Hulta, le directeur général du ministère des Affaires étrangères Alon Ushpiz et d’autres hauts responsables, le gouvernement israélien a décidé d’appeler ses ressortissants à quitter «immédiatement» l’Ukraine.

«Un responsable israélien m’a dit qu’Israël se prépare à renforcer l’avertissement aux voyageurs vers l’Ukraine et à demander aux Israéliens de quitter le pays immédiatement», a alerté le journaliste israélien Barak Ravid sur son compte twitter.

Les préparatifs sont en cours pour une opération d’évacuation des Israéliens d’Ukraine sous les auspices du gouvernement, rapporte Gili Cohen, la correspondante diplomatique de la société de radiodiffusion publique israélienne Kann.

«Les familles des diplomates israéliens évacués devraient rentrer en Israël demain. Étant donné que certaines des personnes évacuées occupaient des postes consulaires à l’ambassade de Kiev, il a été décidé, lors de l’évaluation de la situation, de renforcer le personnel de l’ambassade d’Israël par trois autres personnes du ministère des Affaires étrangères», a-t-elle ajouté.

Selon un haut diplomate israélien, le pays se prépare à une augmentation significative des demandes d’immigration en Israël en provenance d’Ukraine.

«Israël a mis en place une équipe d’urgence dédiée pour faire face à la crise, dirigée par le directeur général du ministère des Affaires étrangères» a-t-il assuré.

Sur son compte twitter, le ministère des Affaires étrangères israélien annonce la décision du gouvernement d’évacuer de l’Ukraine les membres des familles des diplomates et des travailleurs israéliens à l’ambassade. Il a également appelé les citoyens israéliens en Ukraine à s’enregistrer sur un lient internet dédié à la crise.

Yair Lapid, Chef de la diplomatie de l’Etat hébreu a annoncé le renforcement de la section consulaire à Kiev par l’envoi de fonctionnaires pour répondre aux demandes d’urgence des Israéliens, en mettant l’accent sur la délivrance de passeports et de documents de voyage.

«Nous sommes en contact avec la communauté juive d’Ukraine. Il y a environ 150 à 200 000 Juifs dans le pays. En outre, il y a entre 10 000 et 15 000 Israéliens en Ukraine. 4 500 Israéliens se sont déjà inscrits à l’ambassade. Il ne s’agit pas d’une liste de secours, mais d’un moyen de rester en contact avec les Israéliens» assure un fonctionnaire du ministère des affaires étrangères.

La compagnie aérienne Arkia assurera l’évacuation des israéliens d’Ukraine

À la demande du ministère des Affaires étrangères israélien, la compagnie Arkia assurera des vols d’Ukraine vers Israël les lundis et mardis pour l’évacuation d’environ 12 000 Israéliens encore dans le pays.

Aria est une compagnie aérienne régulière pour ses vols en Israël et charter pour ses vols dans le monde. Elle est la 2e compagnie israélienne après El Al.

Le 20 février date de l’invasion russe, selon Washington

Les États-Unis sont convaincus que Moscou n’attendra pas la fin des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, le 20 février, pour attaquer l’Ukraine. Anthony Blinken, le secrétaire d’Etat américain assure que le Kremlin continue d’amasser des hommes à la frontière ukrainienne. Les Occidentaux se disent prêts à tous les scénarios avec une riposte sans précédent en cas de guerre. Tandis que le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que Washington menait une «campagne de propagande» contre Moscou.

«Nous sommes dans la fenêtre où une invasion pourrait commencer à tout moment, si Vladimir Poutine décide de l’ordonner, je ne commenterai pas les détails de nos informations. Mais je veux être clair : elle pourrait commencer pendant les Jeux olympiques, malgré de nombreuses spéculations selon lesquelles elle n’aurait lieu qu’après les Jeux» explique Jake Sullivan, conseiller de la Maison Blanche pour la sécurité nationale.

Et d’ajouter « Une telle offensive est une possibilité très, très réelle, mais le renseignement américain ne sait pas si le président russe a pris une décision définitive ou non».

Dans la foulée de ces annonces, Wall Street a accusé un fort repli, tandis que es prix du pétrole brut à leur plus haut niveau depuis 2014.

Pour tenter de désamorcer la crise, les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine s’entretiendront samedi matin, à l’heure de la côte est des Etats-Unis, a indiqué à l’AFP un haut responsable de la Maison Blanche.

«La Russie a proposé un appel téléphonique lundi. Nous avons alors proposé samedi et ils ont accepté», a indiqué la même source.

À l’invitation de MBZ, le président israélien et son épouse atterriront demain dimanche 30 janvier à Abu Dhabi

Le président israélien Isaac Herzog s’envolera à Abu Dhabi, ce dimanche 30 janvier, pour la première visite d’un chef d’Etat israélien aux Emirats arabes unis. Dévoilé par le gouvernement de Naftali Bennet, le programme de la visite de deux jours prévoit une rencontre avec MBZ en sa qualité de Chef d’Etat puis un déplacement à Dubaï pour rencontrer le premier ministre Mohammed ben Rachid al-Maktoum et lancer la journée nationale d’Israël à l’Expo 2020. Isaac Herzog sera accompagné de son épouse Michal.

Dans un communiqué publié par le gouvernement de Naftali Bennet mercredi 26 janvier, la présidence israélienne a annoncé que le Chef de l’Etat hébreu Isaac Herzog et son épouse Michal seront en visite officielle aux E.A.U le 30 et le 31 janvier, invités par le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed ben Zayed, dirigeant de facto des Emirats. 

«Pour la première fois dans l’histoire, le président de l’État d’Israël effectuera une visite présidentielle aux Émirats arabes unis. Au cours de cette visite, les 30 et 31 janvier 2022, le président Isaac Herzog rencontrera le dirigeant de facto des Émirats arabes unis, le prince héritier Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, le dirigeant de Dubaï, des hauts fonctionnaires du gouvernement et la communauté juive. Il ouvrira également la journée nationale d’Israël à l’Expo 2020 de Dubaï» a annoncé le communiqué.

https://twitter.com/IsraelDubai/status/1486007775071244289

Programme de la visite

Le président israélien se rendra à Abu Dhabi et à Dubaï et tiendra des réunions officielles avec le cheikh Mohammed ben Zayed, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des EAU, cheikh Abdallah ben Zayed, le vice-président, premier ministre, ministre de la Défense des EAU et gouverneur de Dubaï, cheikh Mohammed ben Rachid Al Maktoum, ainsi que des représentants de la communauté juive. Au cours de la visite, le président israélien inaugurera la journée nationale d’Israël à l’Expo 2020 de Dubaï.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait effectué une première visite officielle dans ce pays le 12 décembre dernier. Une visite qui n’avait pas été annoncée et dont le contenu est resté assez vague puisqu’il n’y avait pas de journalistes dans l’avion officiel du premier ministre. Il a été le premier chef de gouvernement israélien à se rendre dans ce pays depuis la signature des accords d’Abraham, du moins de manière ouverte.

«Nous avons le privilège d’entrer dans l’histoire en effectuant la première visite d’un président israélien aux Émirats arabes unis. Cette visite importante intervient alors que les nations israélienne et émiratie sont engagés à jeter les bases d’un nouvel avenir commun. Je suis convaincu que notre nouveau partenariat audacieux transformera le Moyen-Orient et inspirera toute la région. Nous sommes une nation éprise de paix et, ensemble, nous élargirons le cercle historique de paix des accords d’Abraham et créerons un monde meilleur, plus tolérant et plus sûr pour nos enfants. Je remercie le Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyan pour cette gracieuse invitation à approfondir les liens d’amitié entre nos nations.» a affirmé le président Isaac Herzog dans son communiqué.

Le président israélien, dont le rôle est essentiellement honorifique, a été en contact avec plusieurs dirigeants arabes dont les relations avec Israël avaient été tendues sous les gouvernements de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. Depuis son élection, Isaac Herzog s’est entretenu ou rencontré les chefs d’État de Jordanie, d’Égypte et de Turquie, ainsi que le président de l’Autorité palestinienne.

Sur son compte twitter, l’ambassadeur des E.A.U en Israël Mohamed Al Khaja s’est félicité ce samedi de cette visite.

« Les EAU recevront le président israélien Isaac Herzog, ce dimanche, lors d’une visite officielle précédemment prévue le 9 janvier, reportée en raison du Covid-19» a-t-il annoncé.

Et d’ajouter : «Le président participera à la célébration de la journée nationale d’Israël, qui tombe le 31 janvier, à l’Exposition universelle. »

«Nous nous réjouissons de cette visite historique, qui renforcera les relations bilatérales entre les deux pays, alors que nous espérons signer d’importants accords économiques et commerciaux entre les deux pays dans un avenir proche.» a-t-il ajouté.

Naftali Bennett veut faire d’Israël le noyau d’un bouclier mondial contre les menaces de cybersécurité

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Alors que l’affaire Pegasus occupait les Unes des principaux médias internationaux, Tel-Aviv organisait une conférence internationale sur la cybersécurité à laquelle ont participé des officiels israéliens notamment le nouveau premier ministre Naftali Bennett. Ce dernier a révélé, ce mercredi, lors de son intervention, qu’Israël mettait en place un «bouclier mondial en réseau» au sein duquel les gouvernements partenaires du monde entier étaient invités à collaborer en temps réel pour identifier les attaques de cybersécurité, donner l’alerte et collaborer à l’élaboration de solutions. La #Cyberweek2021 de Tel-Aviv est une opération minutieusement orchestrée pour blanchir le nouveau gouvernement israélien, d’alourdir le passif de Netanyahu et de libérer Israël de la pression médiatique mondiale de l’affaire Pegasus.

La Cyberweek, conférence internationale annuelle sur la cybersécurité organisée à l’Université de Tel-Aviv lancée ce lundi 19 Juillet ne pouvait pas mieux tomber. La veille au soir, «Forbiden Stories» et 16 grands médias internationaux mettaient en ligne des supposées analyses de 50.000 numéros de téléphones qui auraient été infectés par le malware Pagasus développé par la firme israélienne NSO.

Au lieu de s’en embarrasser, le gouvernement israélien est passé à l’attaque. Pour le nouvel exécutif, NSO c’est de l’histoire ancienne. Une carte brulée, sacrifiée et affectée au passif de Netanyahu. Les services de renseignement de l’Etat hébreux ont eu tout le temps nécessaire pour gérer l’exposition médiatique de sa pépite technologique et mettre en place une nouvelle stratégie cybernétique plus inclusive.

L’anticipation d’Israël de la pression médiatique internationale s’est matérialisée d’une part par la formalisation de la coopération sur la cybersécurité avec le Maroc et l’Arabie Saoudite quelques jours seulement avant la mise en ligne des révélations de «Forbiden Stories» et d’autre part, le choix de la date de la tenue de la Cyberweek de Tel-Aviv. Sachant que les anciennes éditions de l’évènement se tenaient plus tôt, la dernière semaine de juin.

Article Haaretz incriminant Netanyahu – «Où Bibi est allé, NSO a suivi : Comment Israël a poussé les ventes de cyber-armes»

15 juillet 2021 – Signature d’un accord de coopération dans le domaine de la cyberdéfense,

17 Juillet 2021 – Israël autorise un groupe de sociétés de cybersurveillance à travailler pour le gouvernement d’Arabie saoudite

CyberWeek2018 : 17-21 juin

CyberWeek2019 : 23-27 juin

Israël montre patte blanche et invite à une collaboration mondiale contre les cybermenaces

Alors que les panelistes invités ce lundi à la #CyberWeek2021 se tenaient dans leurs interventions respectives au programme de la conférence en dépit de l’excitation médiatique mondiale au sujet de l’affaire Pegasus, seule la Cheffe du National Cyber ​​​​Security Center du Royaume-Uni, Lindy Cameron, a profité de la présence du ministre israélien de la Défense Beni Gantz pour crever l’abcès et évoquer publiquement le sujet.

« Nous assistons maintenant à un phénomène de pays qui n’ont pas de capacités élevées et sont capables de l’acheter, avec moins de contrôle direct sur l’impact direct et indirect de leurs activités », a déclaré la responsable britannique faisant allusion à la technologie NSO vendue à plusieurs pays à travers le monde.

« Nous pensons que les cybermenaces auxquelles nous sommes confrontées sont des menaces mondiales. Il est important que tous les cyberacteurs utilisent leurs capacités de manière légale, responsable et proportionnelle pour garantir que le cyberespace reste un espace sûr et prospère pour tous. Et nous travaillerons avec nos alliés pour garantir cette.» a-t-elle souligné.

Beni Gantz sera obligé de répondre à l’allusion faite par la responsbale britannique et annoncera qu’Israël « étudiait » les publications des médias sur la société NSO. «Nous approuvons l’exportation de produits cybernétiques uniquement vers les gouvernements et uniquement à des fins légales et pour la prévention du crime et du terrorisme», a-t-il ajouté. Et de souligner «Les pays qui achètent ces systèmes doivent respecter les conditions d’utilisation».

Le lendemain, le premier ministre israélien Naftali Bennett s’invitera à la conférence et déroulera la nouvelle stratégique bienveillante de son pays face aux cybermenaces.

Naftali Bennett va entamer son intervention par alerter des dangers des cyberattaques qui sont entrain de remplacer les soldats et et les avions, soulignant qu’elles sont désormais « l’une des plus grandes menaces pour la sécurité nationale et le monde entier » .

«Si dans le passé, un pays malveillant devait, pour mener une offensive, envoyer un avion avec des soldats et des bombes, aujourd’hui le meilleur moyen est une cyberattaque. Tout ce qu’il faut, ce sont des cerveaux, des connaissances, de l’expérience et une bonne connexion Internet. C’est facile», a-t-il affirmé.

Il va ensuite révéler qu’Israël mettait en place un « bouclier mondial en réseau » au sein duquel des gouvernements partenaires du monde entier collaboreront en temps réel pour identifier les menaces de cybersécurité, ainsi qu’alerter et travailler ensemble pour développer des solutions.

Il s’agira d’un « réseau de défense mondial en ligne et en temps réel », a-t-il déclaré Bennett. « Nous invitons tous les pays bien intentionnés partageant les mêmes idées à unir leurs forces. »

Face aux cybermenaces, ce réseau mondial « alertera, enquêtera et développera conjointement un antivirus et le diffusera dans tous les pays membres du réseau. Unis, nous nous tenons debout, divisés, nous tombons », s’est-t-il exclamé.

Pour contrer ce nouveau danger, le Premier ministre a estimé que le marché privé et le gouvernement devaient s’unir.

«Le nouveau réseau fonctionnera de la même manière que la Direction nationale de la cybersécurité d’Israël, en charge de la cyberdéfense nationale. Celle-ci travaille avec le secteur privé et d’autres entités gouvernementales afin d’aider à défendre la nation contre la menace croissante de cyberattaques», a-t-il expliqué.

Et de rajouter, «En Israël, nous avons des jeunes gens très intelligents qui s’engagent dans l’armée, dans le domaine du renseignement à un très jeune âge, et sont ensuite « jetés » dans la société israélienne avec d’énormes capacités. J’étais l’un d’entre eux il y a 29 ans

«En tant que pays, nous devons nous protéger. Nous avons donc créé le seul cyberorganisme national au monde, dont le rôle est de surveiller toutes les industries en Israël – eau, électricité, etc., et cette autorité est également responsable du marché privé», a martelé le Premier ministre israélien.

Le cyber hiver est là

Selon The Time of Israël, Yigal Unna, chef de la Direction nationale israélienne de la cybersécurité et signataire du partenariat sur la cyberdéfense avec le Maroc, qui a prévenu l’année dernière que « le cyber hiver arrivait », a déclaré mercredi lors de la conférence que « le cyber hiver est là ».

« Les menaces proviennent de tous les fronts », a-t-il alerté, et les cyberattaques sont en augmentation. « Il nous reste encore à découvrir à quel point cet hiver sera rude, mais oui, nous y sommes ».

Une entreprise sur cinq en Israël a été victime d’une cyberattaque en 2020, indique le responsable israélien. La moitié d’entre elles étaient des entreprises de haute technologie, et près de 42 % étaient de grandes entreprises. Une entreprise sur 30 a signalé des pertes dues à des cyberattaques en 2020, et « 2021 s’annonce encore pire », a-t-il déclaré.

Israël coopère aujourd’hui en matière de cybersécurité avec 90 pays, a-t-il révélé.

Le secteur de la cybersécurité israélien a levé 3,4 milliards de dollar en 2021, soit 41 % du total des levés au niveau mondial.

Au premier semestre 2021, rapporte The Times Of Israël, les entreprises de cybersécurité israéliennes ont levé 3,4 milliards de dollars à travers 50 transactions. Sept de ces sociétés sont devenues des licornes, évaluées à plus d’un milliard de dollars, selon la Direction nationale israélienne de la cybersécurité.

L’argent levé au cours des six premiers mois de cette année dépasse la somme récoltée par les startups israéliennes de cybersécurité au cours de l’année dernière – qui était déjà un record, avec 2,9 milliards de dollars, révèle la même source. Le chiffre semestriel représente 41 % du total des fonds levés par les entreprises de cybersécurité dans le monde, et représente trois fois le montant levé au cours de la même période un an plus tôt.

Israël : Le marocain Meir Ben-Shabbat laisse sa place à Eyal Hulata, un officier supérieur du Mossad

Le gouvernement israélien a approuvé, ce lundi, la nomination d’Eyal Hulta, Conseiller à la Sécurité Nationale et chef du Conseil de sécurité nationale. Son prédécesseur, le marocain Meir Ben Shabbat a envoyé il y a quelques jours une lettre officielle mettant fin à son mandat. Hulata, 45 ans, a été chef de la Division de la planification stratégique et des politiques et de la Division de la technologie du Mossad.

C’est officiel, celui qui avait été reçu par le roi Mohammed VI en décembre 2021 exprimant son émotion et sa gratitude au souverain devant les caméras, en sa qualité de Chef de la délégation israélienne signataire de l’accord tripartite aux côté du Royaume et des États-Unis, l’israélo-marocain Meir Ben-Shabbat a été officiellement remplacé ce lundi.

Il s’agit du Dr Eyal Hulta, un officier supérieur du Mossad, spécialiste du dossier iranien qui a été choisi par le nouveau premier ministre, Naftali Bennett, puis approuvé par le Conseil de gouvernement pour occuper le poste de conseiller à la sécurité nationale et chef d’état-major de la sécurité nationale (Conseil de sécurité nationale).

Dr Eyal Hulta Photo : Cabinet du Premier ministre israélien

Au Mossad, Hulta état le chef de la Division de la planification stratégique et des politiques et chef de la Division de la technologie. Selon la presse israélienne qui a publié son profil, il a été «chargé de promouvoir les liens politiques stratégiques essentiels pour l’État d’Israël et sa sécurité, ainsi que de développer des réponses technologiques aux besoins de l’organisation, sur un large front de domaines».

Selon les observateurs israéliens, Hulta devrait être la liaison de Bennett avec l’administration Biden concernant la conduite de la campagne diplomatique contre l’Iran. Un sujet complexe en vue des divergences d’intérêt entre les deux pays sur le dossier iranien.

Dr Eyal Hulta, âgé de 45 ans, marié et père de trois enfants et réside Kfar Saba, rapporte le site israélien spécialisé en de défense israeldefense.co.il. Il est titulaire d’un doctorat en physique de l’Université de Tel Aviv, d’une maîtrise en administration publique de l’Université de Harvard et du diplôme du programme «Talpiot» de Tsahal pour la formation au leadership technologique à l’Université hébraïque. Au cours de son service au sein de l’institution, qui a duré 23 ans, Eyal Hulta a remporté le prix de la sécurité israélienne, souligne la même source.

Démission de Meir Ben-Shabbat

Meir Ben-Shabbat l’ancien titulaire du poste de Chef du Conseil de sécurité nationale israélien, avait annoncé son attention de quitter le gouvernement quelques jours après l’installation du gouvernement Bennett-Lapid. Quand le choix sur le successeur a été arrêté, Ben-Shabbat a envoyé sa démission au secrétaire du Gouvernement où il assure qu’il allait travailler avec le nouveau Conseiller pour la passation des dossiers. Ci-après la traduction de sa lettre de démission partagée par le journaliste Barak Ravid.


A l’aimable attention de M. Shalom Shlomo
Secrétaire de Gouvernement


Objet : Cessation de fonctions

Conformément à la loi sur le siège de la sécurité nationale, 5768-2008, section> et suite à ma conversation avec Rosh
Gouvernement en date du 30 juin 2021, je vous annonce la fin de mon mandat en tant que conseiller à la sécurité nationale et en tant que chef d’état-major de la sécurité nationale.

Je suis reconnaissant du privilège qui m’est conféré d’occuper ce poste et de renforcer la sécurité nationale.

J’ai rencontré des gens formidables, vu le beau visage du pays qui chaque jour donne des conseils au combat et s’émeut quotidiennement par les expressions de dégoût et d’admiration à l’endroit de notre pays, de la part des dirigeants mondiaux, des chefs d’État, des rois, des présidents et des ministres.

Bénit soit le peule qui s’est apaisé.

Je souhaite beaucoup de succès au Dr Eyal Hultaa, désigné succésseur.

Comme convenu avec le Premier ministre, je travaillerai pour lui transférer le poste d’ici fin août 2021 (et si nécessaire – même au-delà).

Urgent – Un avion des Forces Royales Air atterrit en Israël

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L’avion de transport militaire Hercules (CNA-OK) appartenant aux Forces Royales Air marocaines a atterri ce dimanche à la base aérienne de Hatzor en Israël. Selon les médias israéliens, le Maroc pourrait participer à des manœuvres militaires internationales majeures programmées cette semaine par l’Etat hébreux.

Le vol RMAF213 a atterri il y a 4 heures à Kanaf 4, la base de l’armée de l’air israélienne de Hatzor. Il s’agit d’un avion de transport de l’armée de l’air marocaine Lockheed C-130 Hercules immatriculé CNA-OK C130.

L’arrivée de cet avion militaire marocain survient en amont d’un exercice international conjoint avec l’armée de l’air israélienne et mené par les États-Unis.

Sollicité par le journaliste Barak Ravid de walla. co.il, le porte-parole de l’armée israélienne, Tsahal, a refusé de donner de détails au sujet de l’arrivée de l’avion militaire marocain, notamment sur la durée de son escale et sur l’éventuelle participation du Maroc aux manœuvres militaires aux côtés d’Israël.

« Tsahal coopère avec divers pays et armées étrangers, tout en menant des exercices, des réunions de haut niveau, des recherches et des développements conjoints. Nous ne parlerons pas de coopération avec un pays en particulier. » a-t-il souligné.

Le vol RMAF130 a été particulièrement suivi, ce dimanche matin, par les observateurs israéliens sur Twitter. Et pour cause, c’est la première fois qu’un avion militaire marocain atterrit en Israël.

https://twitter.com/ItayBlumental/status/1411624540837457920

La coopération en matière de sécurité entre Israël et le Maroc est une question politiquement très sensible, affirme le journaliste Barak Ravid. Ce dernier, rappelle l’information rapportée par l’agence de presse turque concernant la participation de navires de la marine israélienne et marocaine à un exercice international en mer Noire.

Après le départ de Netanyahu, le processus de paix entamé il y a quelques mois après la signature des accords d’Abraham, semble reprendre de plus belle. Le gouvernement Bennet-Lapid accélère depuis quelques jours avec la bénédiction de Washington la mise en œuvre desdits accords: nomination d’un ambassadeur du Bahreïn en Israël et ouverture des représentations diplomatiques à Abu Dhabi et à Dubaï en présence du ministre des affaires étrangères Yair Lapid.

Maroc -Israël : Mohammed VI félicite le tombeur de Netanyahu

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Le Maroc devient le troisième pays arabe à féliciter le nouveau ministre d’Israël, Naftali Bennett, après le vote de confiance du Knesset dimanche dernier en faveur du nouveau gouvernement issue de la coalition dite de changement qui a mis terme à douze années de règne de Benjamin Netanyahu.

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Naftali Bennett, à l’occasion de son élection au poste de Premier ministre de l’Etat ‘Israël, rapporte l’agence de presse officielle marocaine MAP.

Dans ce message, indique la même source, le souverain alaouite a exprimé au nouveau premier ministre de l’Etat hébreux, ses chaleureuses félicitations pour son élection et ses meilleurs vœux de succès dans ses hautes fonctions.

Le roi a saisi cette occasion pour faire part à Naftali Bennett de la détermination du Royaume du Maroc à poursuivre son rôle agissant et ses bons offices en faveur d’une paix juste et durable au Moyen-Orient, à même de garantir à l’ensemble des peuples de la région de vivre côte à côte dans la paix, la stabilité et la concordance, conclut la dépêche de la MAP.

https://twitter.com/simonarann/status/1404922312953057282

Il est à noter que Mohammed VI a fait preuve de beaucoup de prudence quand à la gestion de la relations avec le premier ministre sortant Benjamin Netanyahu. Ce dernier avait tout essayer pour décrocher une rencontre avec le roi du Maroc dans l’espoir de faire basculer en sa faveur les élections marathons de ces deux derniers années.

Ce message personnel de Mohammed VI au tombeur du «roi Bibi» est annonciateur d’une nouvelle ère de relation avec l’exécutif de l’Etat hébreux. Il n’est plus impossible d’imaginer une remontre au sommet Mohammed VI-Bennett pour donner un coup d’accélérateur au processus de paix palestinien.

Le Bahreïn et les EAU ont également félicité officiellement l’intronisation de Bennett

Les dirigeants des Emirats arabes unis et de Bahreïn ont félicité dimanche le chef du parti Yamina, Naftali Bennett, pour son nouveau rôle de Premier ministre.

Sur Twitter, le ministère émirati des Affaires étrangères a écrit : «Les #EAU félicitent le Premier ministre Naftali Bennett et le Premier ministre adjoint et ministre des Affaires étrangères Yair Lapid pour la formation d’un nouveau gouvernement #israélien»

«Nous sommes impatients de travailler ensemble pour faire avancer la paix régionale, renforcer la tolérance et la coexistence, et nous lancer dans une nouvelle ère de coopération dans les domaines de la technologie, du commerce et de l’investissement», poursuit la même source.

Lundi, le ministre émirati des Affaires étrangères, Cheikh Abdallah ben Zayed, annonce dans un tweet qu’il a félicité le ministre des Affaires étrangères et Premier ministre désigné Yair Lapid et lui a souhaité du succès lors d’un appel téléphonique au cours duquel les deux diplomates ont discuté de «la coopération bilatérale entre les deux pays, en plus des accords d’Abraham».

Pour sa part, le prince héritier de Bahreïn, Salmane, a été le premier chef d’Etat arabe à envoyer un télégraphe de félicitations à Bennett, dans lequel il a exprimé ses vœux sincères au gouvernement nouvellement formé pour qu’il réussisse dans ses missions «d’une manière qui renforce les piliers du développement, de la stabilité et de la paix dans la région et dans le monde».

Pour rappel, le président américain Joe Biden a été le premier dirigeant à féliciter le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett, à la suite du vote à la Knesset qui a mis fin au mandat de 12 ans du chef du Likud Benjamin Netanyahu.

3 ministres femmes du nouveau gouvernement israélien sont marocaines

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Le gouvernement de coalition investit dimanche par le Knesset compte le plus grand nombre de femmes depuis la création de l’Etat d’Israël. Sur les neufs ministres femmes, trois sont marocaines et deux sont irakiennes.

Le nouveau gouvernement dirigé par Naftali Bennett et Yair Lapid a enregistré un record, celle du gouvernement le plus féminin de l’histoire d’Israël avec neuf portefeuilles ministériels sur 27 détenus par des femmes soit 33%.

Ce record a été largement considéré comme un moment historique pour Israël, un pays qui, malgré de nombreux progrès, accuse un retard dans l’égalité des sexes. Lequel retard semble être difficile à rattraper si l’on se réfère au traitement médiatique réservé par certains médias ultraorthodoxes à la présence féminine dans le gouvernement Bennett.

A titre d’exemple, le site d’information haredi Behaderey Haredim a illustré un article sur la composition du nouveau gouvernement en floutant le visage de toutes les femmes ministres.

Cette photo floutée a fait le tour des réseaux sociaux et a suscité un tollé au sein des militants des partis centristes et de gauche.

Réagissant à cette polémique, Pnina Tamano-Shata, ministre de l’Immigration et de l’Intégration a déclaré : « Combien faut-il de distorsion mentale pour masquer les visages des femmes, dans le contexte d’un service gouvernemental. Vous pourrez peut-être masquer nos visages, mais pas notre présence ici, forte, impactante dans la direction israélienne

La tendance des médias haredi à censurer les images de femmes est répandue, mais elle est aussi relativement récente, souligne The Jerusalem Post.

Sur 9 ministres femmes, 3 sont marocaines, 2 irakiennes et 1 éthiopienne

Une autre particlualrité du nouveau gouvernement israélien, c’est que sur les neuf femmes ministres 5 d’entre elles sont originaires de deux pays arabes : 3 du Maroc et 2 d’Irak.

Yifat Shasha-Biton

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Yifat Shasha-Biton, née en 1973 à Tel-Aviv, est en charge du ministère de l’Éducation. Ancienne militante dans le domaine de l’éducation, Yifat Shasha-Bitton est d’origine irako-marocaine, sa mère était infirmière au Maroc et son père est originaire d’Irak. Il possédait une entreprise de transport avant d’émigrer à Israël.

Meirav Cohen

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Meirav Cohen, née en 1983 à Jérusalem, est en charge du ministère de l’égalité sociale. Elle est diplômée de l’Université hébraïque de Jérusalem avec une maîtrise en économie et administration des affaires. Elle a été nommée en 2011 membre du conseil municipal de Jérusalem. Ses deux parents sont marocains. Meirav Cohen est mère de trois enfants.

Karine Elharrar-Hartstein

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Karine Elharrar-Hartstein, née le 9 octobre 1977 44 à Tel-Aviv est en charge du Ministère de l’énergie. Elle souffre de dystrophie musculaire et utilise un fauteuil roulant pour se déplacer. Karine Elharrar-Hartstein est titulaire d’une maîtrise en droit de l’Institute of Academic Administration Administration et d’un second master diplôme en droit du Washington College of Law à l’Université américaine.

Elle est issue d’une famille marocaine qui a déménagé en Israël dans les années cinquante.

Orna Barbivai

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Orna Barbivai, née le 5 septembre 1962 à Afula au nord d’Israël est en charge du ministère de l’Économie. Elle est la première femme à atteindre le grade de général de division dans l’armée.

Orna Barbivai, mariée et mère de trois enfants, est membre du parti Bleu et blanc depuis 2019. Elle est titulaire d’une licence en sciences sociales et humaines de l’université Ben Gourion, en plus d’une maîtrise en administration des affaires à l’université de Haïfa.

Sa mère a immigré en Israël depuis l’Irak et son père a immigré de Roumanie.

Ayelet Shaked

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Ayelet Shaked, née le 7 mai 1976 à Tel-Aviv est en charge du ministère de de l’Intérieur. Titulaire d’une licence en génie électrique et informatique de l’université de Tel Aviv, Ayelet Shaked est mariée à un pilote militaire et mère de deux enfants.

Elle a précédemment servi dans l’armée en tant qu’entraîneur d’infanterie dans la «Brigade Golani» puis a travaillé dans le domaine de la haute technologie.

Ayelet Shaked est d’origine irakienne. Son père travaillait comme comptable avant son émigration dans les années cinquante d’Irak par l’Iran vers Israël, et sa mère qui donnait des cours de Torah à Bagdad.

Pnina Tamano-Shata

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Pnina Tamano-Shata, née la 1 janvier 1981 en Éthiopie, est en charge du ministère de l’Immigration et de l’Intégration. Ancienne journaliste de télévision et avocate, est diplômée en droit de l’Ono Academic College, située dans la ville Kiryat Ono dans le district de Tel Aviv.

Célibataire, elle est célèbre pour sa maîtrise de la langue amharique, ainsi que de l’anglais et de l’hébreu, et pour avoir été la première femme éthiopienne à remporter un siège parlementaire à la Knesset, du parti Bleu et blanc.