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Le Maroc condamne les propos anti-Palestine du ministre israélien Bezalel Smotrich

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Dès son retour de son déplacement «stratégique» à la Maison Blanche, Nasser Bourita s’est empressé de condamner les propos du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, sans le citer. Ce responsable ultraorthodoxe a déclaré ce dimanche lors d’un voyage à Paris que le « peuple palestinien est une invention ». Il n’était pas à sa première provocation.

Nasser Bourita, le Chef de le diplomatie marocain s’est réfugié dans le silence depuis l’escalade perpétrée par le gouvernement Netanyahu, suite aux incursions et arrestations effectuées par l’armée israélienne et aux déclarations nauséabondes du ministère israélien des Finances Bezalel Smotrich. Ce dernier avait déclaré vouloir anéantir un village palestinien.

Le 1er mars dernier, Smotrich, qui est également responsable de l’administration civile israélienne en Cisjordanie occupée, a déclaré qu’Israël devait « anéantir » le village palestinien de Huwara à la suite d’une attaque violente perpétrée par une foule de colons dimanche.

« Le village palestinien de Huwara devrait être anéanti. C’est l’État qui doit le faire et non les citoyens privés », a-t-il déclaré.

Les États-Unis ont immédiatement condamné cette déclaration la qualifiant d’un appel « répugnant et dégoûtant ». Le porte-parole du département d’État américain a demandé à Benyamin Netanyahou de désavouer « l’incitation à la violence » à l’encontre des Palestiniens formulée par son ministre.

Ce dimanche 19 mars, lors d’un hommage à Jacques Kupfer, une figure anti-palestinienne controversée du judaïsme français, mort en 2021, le même ministre, en voyage à Paris, récidive et nie l’existence d’un peuple palestinien.

« Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien », peut-on entendre dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Bezalel Smotrich, invité par l’association « Israel is forever » dont Kupfer était le fondateur, a argué que « le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas. Il n’y a pas de Palestiniens, il y a juste des Arabes ».

Le podium devant lequel il a tenu ses propos était décoré d’une carte du « Grand Israël », qui inclut non seulement la Cisjordanie, mais aussi le Royaume de Jordanie.

Le lendemain, la Jordanie a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Amman pour protester contre l’utilisation par le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, d’une carte «provocatrice» du «Grand Israël» incluant le territoire de l’actuelle Jordanie et les territoires palestiniens occupés.

Lundi également, le ministère jordanien des Affaires étrangères a publié un communiqué condamnant vivement ce comportement de Bezalel Smotrich en violation du traité de paix de 1994 entre la Jordanie et Israël.

Le ministère jordanien a appelé la communauté internationale à condamner les «actes provocateurs» de Smotrich, faisant voeu d’adopter toutes les contre-mesures «politiques et légales».

Le parlement jordanien a saisi l’affaire en votant à l’unanimité en faveur de l’expulsion de l’ambassadeur d’Israël à Amman.

La condamnation tardive de Bourita

Nous avons dû attendre la publication du rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’homme, un rapport particulièrement sévère envers le Royaume, pour que notre ministre des affaires étrangères s’active sur le dossier de la situation explosive en Israel et dans les territoires occupés.

Au lendemain de la publication dudit rapport, Bourita s’est envolé à Washington où il a rencontré successivement, son homologue américain Antony Blinken et le Conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, ainsi que le Conseiller Spécial du président Biden et Coordinateur pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk.

Dès son retour à Rabat, Nasser Bourita a saisi l’occasion de la tenue d’un point de presse à l’issue de son entretien avec la ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Olivia Ragnaghnèwendé Rouamba, pour réagir enfin aux dangereux glissements du gouvernement israélien de benjamin Netanyahu.

En effets, Bourita a souligné que le Maroc a suivi avec inquiétude certaines déclarations de membres du gouvernement israélien comportant une provocation envers des pays arabes et les droits du peuple palestinien, soutenant que le Royaume «condamne et rejette constamment tout comportement irresponsable et toute attitude qui pourrait être incendiaire ou avoir un impact négatif».

Notre Chef de diplomatie a indiqué également que le Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, ne cesse d’affirmer que le dialogue et les négociations sont l’unique voie pour parvenir à une solution définitive à la question palestinienne dans le cadre du respect des droits légitimes du peuple palestinien d’établir son État aux frontières de juin 1967, avec Al Qods-Est pour capitale, vivant côte à côte, dans la sérénité et la coopération avec l’État d’Israël, notant que cette position est conforme à la légalité internationale, à l’initiative de paix arabe et aux résolutions du Conseil de sécurité.

Et de conclure que le Maroc «rejette constamment les actions unilatérales qui ne peuvent que nous éloigner de cette solution, et soutient toutes les initiatives qui inciteraient à l’apaisement pour trouver une issue conformément à l’approche de la solution à deux États comme convenu à l’échelle internationale».

Intelligence analyst. Reputation and influence Strategist
20 années d’expérience professionnelle au Maroc / Spécialisé dans l’accompagnement des organisations dans la mise en place de stratégies de communication d’influence.

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