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Décès du père de François Hollande, sans lien «apparent» avec le Coronavirus

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Le père de François Hollande, ancien militant extrême droite, est mort samedi 4 avril dans une maison de retraite parisienne à l’âge de 96 ans. Un décès qui serait sans lien «apparent» avec le Coronavirus croit savoir l’ancien président français. Critiqué pour son silence depuis le début de la crise sanitaire, François Hollande a profité de la disparition de son père pour «saluer le travail des personnels des Ehpad, en première ligne de la lutte contre l’épidémie de Covid-19».

Le décès de Georges Hollande, père de François, à l’âge de 96 ans, serait «sans lien apparent avec le Covid-19», selon son fils dans une déclaration à l’AFP.

Georges Hollande a rejoint, depuis un an, un Ehpad parisien. Jusqu’alors et durant plus d’une vingtaine d’années, il résidait dans la maison familiale de Montrose, à Cannes.

Cet ancien médecin ORL reconverti dans l’immobilier, vivait seul dans la demeure familiale depuis le décès de son épouse et mère du président, Nicole Tribert, en 2009. Son fils, Philippe, fou de jazz et, lui aussi, parti, en mai 2017, à l’hôpital d’Antibes, à 64 ans.

Georges Hollande, un ancien militant d’extrême droite

Georges Hollande était un homme aux idées diamétralement opposées à celles de son fils. En 1959, il est candidat d’extrême droite aux municipales de Rouen, puis dans la commune de Bois-Guillaume en 1965, dirigeant la liste « Rénovation et expansion », assemblage d’anciens OAS, d’ex-collabos et de notables. Deux tentatives de se faire élire, deux échecs. Il a pourtant épousé fervente gaulliste, une militante socialiste, engagée à améliorer le sort des ouvriers de l’usine dans laquelle elle est travaillait. «Georges, lui, conspue le Général de Gaule et s’entiche de l’Algérie française.» rapportait aux médias l’un de ses proches.

Les relations entre François Hollande et son père étaient compliquées. Dans un article du magazine LePoint, on apprend que Georges Hollande n’encourageait pas son cadet brillant, il ne loua jamais ses bonnes études, il ne complimenta pas son ascension dans le Parti socialiste, ne l’appelait jamais pour le féliciter d’une élection gagnée ou le consoler d’un scrutin sévère. Ruminant ses chimères, pestait, vitupérait et prédisait le pire. « Mon père est noir, très noir », avait dit François Hollande.

François Hollande rattrape son silence

Critiqué pour son silence depuis l’éclatement de la crise sanitaire, François Hollande a bien soigné sa communication pour se replacer dans la sphère médiatique.

https://twitter.com/JeanChalencon/status/1246367383960391680

Le décès de «Georges», comme tient à l’appeler son fils, a été l’occasion pour l’ancien président de rendre hommage aux personnels des Ehpad qui sont confrontés à la pandémie de coronavirus, et pour montrer son empathie avec les français qui perdaient leurs proches.

«Je veux rendre hommage à tous les personnels des Ehpad qui luttent contre le virus, mais aussi accompagnent les personnes les plus âgées dans cette période si difficile et angoissante, et en accompagnent d’autres vers la fin de leur vie», a affirmé François Hollande dans un entretien téléphonique à l’AFP. Il a précisé qu’il soutenait «tous ceux qui assurent les tâches essentielles et montrent que le service public est une garantie pour tous les Français».

«Il est plus douloureux, pour beaucoup de Français, de perdre un être cher dans cette période où il est impossible d’aller leur rendre visite», a encore confié François Hollande .

«Ne pas pouvoir les voir avant leur départ est une situation cruelle pour beaucoup d’entre nous. Je me suis astreint moi aussi à cette discipline, nous avons eu des conversations au téléphone avec mon père, mais je n’ai pas pu le visiter. Et j’ai dû attendre qu’on le sorte de l’Ehpad pour le voir dans une chambre funéraire le lendemain.» a-t-il ajouté.

Alors que les obsèques du père de François Hollande ont été organisées mardi, l’ancien chef de l’Etat témoigne encore qu’il est « très difficile d’enterrer ses morts dans cette période. Il y a beaucoup de décès, les procédures sont longues ». « L’unité nationale est la condition pour que notre société puisse tenir dans cette phase-là qui nous concerne tous en tant qu’êtres humains », a-t-il conclu.

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